Billets qui ont '2020-05-15' comme date.

Divers

La partie contrat est OK. On verra le paramétrage lundi ou mardi. La jeune prestataire assistante à la MOA est soulagée (j'avoue que je m'applique particulièrement quand ce sont des jeunes femmes qui sont impliquées: je ne veux pas nuire à leur carrière).

J'ai commencé Fargo. La saison 1 est très réussie, avec son méchant quasi sympathique à force de fantaisie et de détermination (sympathique n'est pas le mot: qu'on a envie de voir échapper à tout, parce qu'en tant que spectateur, on est curieux de suivre ses aventures).

Je n'ai pas la discipline de travailler aux textes du magistère (surtout qu'il s'agit d'Humanae Vitae puis des textes de Jean-Paul II). Je manque du désir de m'absorber dans une tâche, dans un sujet. J'ai le désir inverse, celui de diffracter mon attention, d'où la multitude des séries. Quelle impression intense d'une vie inutile.

Premières courses depuis le déconfinement. Des gens plus heureux, plus détendus, mais pas plus nombreux. Très bonnes fraises.

Journée compliquée

Conf call assez mouvementée pour un projet dont on a exclu la Mutuelle en mars (parce qu'on l'avait oubliée un an auparavant quand on avait défini le périmètre et que les responsables du projet n'ont pas voulu le reconnaître) pour s'apercevoir aujourd'hui que sa non-présence bloque la mise en prod du projet début juin. Comme disait Coluche: «je me marre ! ».
Bref, on me demande de rattraper le coup, ce qui à vrai dire n'est pas difficile parce que la structure juridique est légère donc réactive, mais en temps de confinement tout ce qui est contrat et signature est compliqué. Signer un contrat, c'est tout de même plus facile autour d'une table.

J'ai appris que le club de Melun reprenait les sorties sur l'eau (dans une organisation alambiquée). Je devrais me réinscrire là-bas, je ne suis pas prête de retourner à Neuilly, et de toute façon il n'y aura pas de sortie en huit avant longtemps.

Regardé La scoumoune, disponible sur Youtube. J'attendais de connaître la fin de ce film depuis trente-cinq ans. (Il n'y a pas grand chose dans ce film, finalement. Une histoire d'amitié. De la nostalgie.)

Vu Le pianiste. Le ghetto en couleur, c'est toujours une surprise. Polanski n'a pas mis en scène les Polonais qui venaient au spectacle lors du soulèvement du ghetto. Peut-être n'était-il pas au courant. Cela m'a donné envie de relire Rudnicki. Les «sous-marins», ces juifs qui se sont cachés dans la population. Ce n'était pas si facile, il ne fallait pas être typé.
Je m'aperçois au passage que le type qui a écrit l'article Rudnicki dans Wikipedia en août 2008 a copié/collé l'extrait à partir de vehesse.

Jardin

Hier la pelouse a été tondue. Plus de pissenlits plus de graminées plus de fantaisie. Cela plaît beaucoup aux étourneaux et à un joli rouge-queue à front blanc. Je reconnais maintenant le chant de la sitelle (très monocorde).

Depuis que le réverbère est tombé, nous cherchons un support pour le rosier grimpant. En allemand, "rosenbögen site:.de", en anglais "wooden arbour site:.uk". C'est amusant. Les plus beaux sont en Angleterre, mais entre le Brexit et la pandémie, ce n'est pas le moment le plus favorable pour se faire livrer.

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J'ajoute quelques jours plus tard (j'allais oublier, mais il faut que je laisse ce souvenir à la bonne date):
Réunion sur zoom avec un fournisseur. Pour une fois, par exception et par erreur, j'ai lancé la caméra, le fournisseur en a fait autant.
Horreur et damnation : derrière lui un bordel sans nom, recouvert d'une couverture zébrée léopard. T'avais l'impression que le mec habitait dans un mobile home texan.
Faut pas avoir d'ego pour garder cela en arrière-plan d'une conf professionnelle. Grillé pour toujours.

Rêve

Rêvé d'un opéra, un opéra aux costumes chatoyants et aux chants inconnus.
L'étonnement est de savoir que cela se cache quelque part dans mon cerveau.

Une nouvelle maison

Notre arbre est malade. Dans l'espoir de lui redonner de la force, et contre l'avis de l'élagueur qui nous a dit que c'était inutile, nous avons fait couper ses branches les plus basses.

C'est étonnant. Ce n'est plus le même jardin, il est devenu civilisé. Je me rends compte que j'avais un morceau de Canada dans mon jardin, quelque chose qui me rappelait Maria Chapdelaine ou les livres de Curwood, il était à lui seul toutes les forêts et les grandes plaines. J'ai défendu cet arbre toutes ces années contre H. qui voulait le tailler, qui trouvait que cet if prenait trop de places, mais aujourd'hui j'ai l'impression d'être soulagée, comme libérée d'une crainte primale.




De Yerres à Sulzbach an der Mur

Nous partons ce matin, Patrick, A. et moi, pour Dessau. Nous allons rejoindre les Philippe pour assister à un Ring sur une semaine.
A. m'a fait mal au cœur, elle semblait croire que nous serions toutes les deux.

Nous passons à Sarre-Union (profanation du cimetière en février, antisémitisme croissant), Hagueneau, nous achetons un guide Michelin de l'Europe, détour à Baden-Baden: chaque fois que je mets une roue en Allemagne, je me heurte à des Umleitung.

Coincés dans un bouchon interminable, nous mettons une à deux heures à entrer dans Stuttgart. La chaleur est insupportable, nous recapotons la Coccinelle. Nous écoutons Antoine Compagnon, la naissance du livre de poche et l'opposition qu'elle suscita.

Notre but est de visiter la bibliothèque de Stuttgart. Elle est superbe.



Nous prenons un spritz et prenons la route pour Nuremberg.
Nous nous arrêtons dans un hôtel dans ce qui semble une ville thermale, après avoir vu le moment où nous ne trouverions pas de chambre.

Une génération nouvelle

Le Labyrinthe du silence: un film intéressant qui permet de comprendre qu'il a fallu attendre une nouvelle génération d'Allemands pour juger les actes allemands. Impossible de demander à ceux qui n'ont rien fait ou ont laissé faire de juger ceux qui ont été bourreaux.

Je devrais travailler à ma dissert d'ecclésiologie mais je perds beaucoup de temps.

Un film nul

Nos Femmes: vu à Boussy avec H. Un film ahurissant dans le contexte de DSK, trois amis dont l'un tue sa femme dans un moment de colère. Ça m'étonnerait que ce film passe longtemps, je suis même surprise qu'il passe tout court.
Puis MacDo, en attendant la fin du cours de musique.

Je voulais acheter des tongs, j'ai acheté un genre de santiangs basses, beiges.
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