Pour de vrai. Coiffeur, achat de thé (trois ou quatre semaines avec du tout venant : la déprime (j'ai un peu honte d'être devenue aussi élitiste)), achat de livres à la librairie polonaise (j'ai vu passer son annonce de réouverture sur FB, je me suis dit que j'allais soutenir le petit commerce).

Il y a des choses auxquelles je n'avais pas pensé: une cliente âgée du coiffeur explique qu'elle ne peut pas se promener, parce que sans café ouvert, elle n'a pas d'endroit pour se reposer, s'asseoir, boire, passer aux toilettes…
Queues devant les quelques marchands de glace, façon Venise. Il fait beau, il y a du monde mais c'est encore raisonnable pour un samedi. Vivement que les terrasses rouvrent.

Ce qui est amusant, c'est la végétation au bord des routes, au pied des arbres. Soudain on se rend compte du travail accompli habituellement. Je ne sais qu'en penser : faut-il faucher ou laisser comme cela? Ça ne fait pas très net, mais quelle importance? Est-ce que cela augmenterait les risques allergiques?



bibliophore:
Alexandre Kluge, Chronique des sentiments, I et II, Le raid aérien sur Habelstadt le 8 avril 1945
Eli Luxembourg, La dixième Famine. Traduit du russe. Acheté sans le feuilleter, non à cause du virus, mais parce qu'il est sous cellophane. J'ai aimé son nom de famille.
W.G. Sebald, Amère patrie. Parce que depuis l'été 2017, j'ai l'impression que toute l'Europe s'explique à partir de l'Autriche.

Pas de livre d'Arnold Zweig. Dommage. Il faut que j'en commande. Un livre de Jiri Weil sur les tables, réédité chez un éditeur inconnu.