Billets qui ont '2020-09-02' comme date.

Les transports du futur

Affiche à Nanterre préfecture.



En fait les deux sont vrais: la voiture sans conducteur et le conducteur sans voiture.

Ce qui est perturbant, c'est que lorsque je discute avec des jeunes et leur parle d'un monde où quasi plus personne n'aura de voiture personnelle, où les trains de courte distance auront disparu au profit de bus-navettes qui viendront vous chercher à domicile ou de ponts dont la signalisation changera entre le matin et le soir (le nombre de voies dans un sens et dans l'autre variera) en fonction des flux attendus, ils me regardent comme si j'étais folle et se détournent poliment. Cela m'est encore arrivé en juillet à jrs.
Pourtant, ce sont eux les jeunes, ce sont eux l'avenir.

Ils ont le même comportement que les vieux (comprendre: ceux de mon âge) quand je leur dis que la plupart de mes connaissances sont (ou furent) des blogueurs. Ils me donnent alors l'impression d'être une dangereuse anarchiste qui préfère la compagnie de gens qui n'existent pas à leur compagnie. (Je crois que ça les vexe).

Dimanche sans histoire

Un quatre le matin. Je suis au quatre, qu'au CNF on appelle le un et qu'à Fontainebleau ils appellent la vigie.
C'est joli.
Toujours pas d'accès aux vestiaires. La fédération en autorise la réouverture, mais avec de telles contraintes d'espace (les célèbres quatre mètres carré) et de nettoyage que le club y a renoncé.

J'ai trié un mètre carré (à vue de nez) de grenier: les posters, quelques planches, le sac destroy qu'on voit le long du radiateur, la radio-lecteur de DVD qui nous a accompagné dans la cuisine de longues années et qui va partir à la recyclerie. Le but est d'atteindre le fond à droite dans l'ombre de la photo, mais il faut se pencher dans les toiles d'araignée et je n'en ai pas envie.

Les cartons blancs de ramettes de papier contiennent les décorations de Noël, le coffre en plastique vert des petites voitures en bon état. C'est fou tout ce bazar qui met le cerveau en échec. Qu'en faire? Donner, garder, jeter. Certaines choses paraissent si dérisoires qu'on n'ose même pas les jeter.
Et puis avouons-le: je songe à Toy story 3 et au feu qui attend les ordures.
Il y a longtemps que je sais qu'avoir de l'imagination est une malédiction.


Photo panoramique prise à partir du seuil.
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