Billets qui ont '2021-08-03' comme date.

Maltraitances contemporaines

Plus de timbres dans les postes; plus d'argent dans les banques; plus d'horloge dans les gares; plus de mouchoirs, plus de baisers, plus d'adieux sur les quais.

Ce matin mon train est arrivé avec dix minutes de retard gare de Lyon, ce qui fait que les passagers du train d'en face (un ouigo: est-ce un corail? (team dépassée par la modernité)) étaient en train de monter en voiture tandis que nous banlieusards remontions vers la sortie de la gare.

Je ne sais pas à quelle heure partait ce train, mais sans doute peu après car les gens se hâtaient le long du train interminable (deux, peut-être trois, rames accolées).

Je peste in petto contre les nouvelles pratiques de la SNCF (je dis nouvelles… elles peuvent dater de plusieurs années, mais je ne les constate que depuis juin, à sortir en gare de surface pour acheter mon déjeuner) qui font ressembler le train à l'avion: obligation d'arriver en avance, attente dans le hall de gare avec accès fermé aux quais, filtrage aux portillons, interdiction aux familles et amis d'accompagner les voyageurs sur le quai pour les aider à porter leurs bagages et embrasser les enfants, disparitions des étreintes désespérées au moment la séparation…

C'est un départ en vacances: des familles, des demi-familles, un seul parent avec enfants, des colonies. Je repère une jeune femme avec une valise à roulettes, un sac à provision ficelé en équilibre instable sur cette valise, une petite fille de quatre ans qui en fait rouler une autre plus grosse qu'elle, un petit garçon de trois ans en électron libre car il ne reste pas de main maternelle pour le tenir. La jeune femme marche le plus vite possible, ce qui n'est pas très rapide — il ne faut pas faire tomber le sac, il ne faut pas perdre les enfants dans le grouillement pressé. Je prends la valise de la petite fille et remonte le train avec eux, car bien sûr leur voiture est l'avant-dernière (recherche angoissante puisque bien entendu les rames sont numérotées dans le désordre et que nous ne sommes pas très sûres de ne pas avoir raté la leur).

Je les laisse, repars vers la sortie. Le quai s'est vidé. J'engueule au passage deux ou trois grandes asperges de la SNCF qui ont passé leur temps à dire mollement aux voyageurs pressés des trucs du genre «attention au quai», sans jamais tendre le bras pour aider qui que ce soit (— Vous êtes fiers de vous? — Bonne journée à vous aussi, Madame; la réponse-bateau de ce genre d'andouilles.)

Un couple arrive en courant par les escaliers du hall 3.
Comme les rames se raccordent au niveau de ces escaliers, il y a une quinzaine de mètres sans porte.
«Courrez, entrez n'importe où!»
Je continue à marcher vers la sortie, me retourne.
Le temps qu'ils remontent les quinze mètres, les portes du train se sont fermées. Je vois leurs silhouettes tenter de les ouvrir, en vain. Les grandes asperges arrivent, ça parlemente. Ils tentent encore d'ouvrir.
Immobilité et silence. Suspension.
Puis le train s'ébranle.
Ils restent sur le quai, leurs valises au pied.

De plus en plus tôt

Je quitte le bureau vers 16h40, un record jamais égalé (je veux dire pour une journée considérée comme finie, et non une journée interrompue par une contrainte extérieure). Ils ont du bon ces fonctionnaires (je rappelle que je commence à sept heures du matin, pour rien, juste pour ne pas avoir droit à des sourires supérieurs).

Si je sors si tôt, c'est d'une part parce que je ne peux plus travailler (le serveur saute régulièrement depuis dix jours), d'autre part parce que je veux être à Moret à temps pour faire les courses: comme il est à la maison de façon continue, H. se plaint parfois de faire toutes les corvées, courses, repas et la moitié des vaisselles que nous avons la flemme de faire le soir. Devant lui je ris et réponds qu'il n'a pas le transport, mais sur le fond, il n'a pas tort.

Donc ce soir je rentre plus tôt. Je passe à Intermarché acheter des yaourts irresponsables.

Je finis Laissez tirer les tireurs sur Arte (diffusion jusqu'au 4 août). L'ancêtre de James Bond ou Bruce Willis version San Antonio, en noir et blanc, sans aucun effet spécial, à base de 404 et de pistolets qui tirent coup par coup. C'est fun.
Notons au passage que je n'y comprends pas grand chose, pour moi les personnages ne sont pas assez caractérisés physiquement, ils se ressemblent tous. Je déduis qui appartient à quel groupe (les bons, les méchants, les tiers) en fonction des dialogues et des actions.

Nous nous couchons à la disparition du jour, vers dix heures. Ça alors.

Déluge

Comme souvent, H. regarde les news sur son téléphone avant de dormir.

— Inondations en Allemagne. Quarante-cinq morts.
— Comment ça, quarante-cinq morts?
— Ben je ne sais pas.
— Qu'est-ce qui se passe? Une inondation, c'est un ou deux morts, pas quarante-cinq. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Une vraie catastrophe en Allemagne et en Belgique. Glissements de terrain et inondations.

Variant delta

Le "variant delta" (variant indien qu'il ne faut plus appeler indien) fait rage (très contagieux), même s'il fait moins de morts du fait de la vaccination.

Hier, pendant notre virée à Dordives, Macron a annoncé de nouvelles mesures. Au bureau, fatalistes, ils se voient tous reconfinés à l'automne.

Je copie-colle les mesures annoncées car j'ai perdu les dates des étapes précédentes, le déconfinement progressif, les terrasses puis le couvre-feu en deux temps puis l'intérieur des restaurants, les cinémas, puis le masque en extérieur...

La vaccination sera ainsi rendue obligatoire pour les personnels soignants et non-soignants des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pour personnes en situation de handicap, pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile.

À partir du 15 septembre, des contrôles seront opérés, et des sanctions seront prises.

En complément de la vaccination, de nouvelles mesures vont être mises en place pour freiner le virus :

➜ Depuis le 12 juillet, les contrôles aux frontières sont renforcés.

➜ Dès le 21 juillet, le pass sanitaire sera étendu aux lieux de loisirs et de culture.

➜ À partir du mois d'août, le pass sanitaire s'appliquera dans les cafés, les restaurants, les centres commerciaux, ainsi que dans les hôpitaux, les maisons de retraites, les établissements médico-sociaux et dans les transports de longue distance.

➜ À l'automne, les tests PCR seront rendus payants, sauf prescription médicale et ceci afin d'encourager la vaccination plutôt que la multiplication des tests.
Le pass sanitaire était déjà en place à la philharmonie. Je serai considérée immunisée le 21 juillet.

Je perds complètement la notion du temps. J'ai trouvé ce récapitulatif du confinement et couvre-feu département par département.
Seine et Marne (en Essonne jusqu'à Noël, mais c'est identique)
Au 20 juin 2021, dans le département de Seine-et-Marne, vous avez passé 4 mois et 25 jours sous confinement. Il y a d’abord eu un premier confinement très strict au printemps 2020, puis un deuxième plus allégé à l’automne et enfin un troisième confinement avec davantage de dérogations au printemps 2021. Ce n’est pas tout : vous avez aussi dû respecter, hors période de confinement, un couvre-feu pendant 5 mois et 7 jours. Durant cette période, l’horaire du couvre-feu a changé à de nombreuses reprises. Il est passé à 21 heures à partir du 19 mai, puis à 23 heures le 9 juin, pour être complètement supprimé au 20 juin.

Concours de bites

J'avais été prévenue en février que les agents (les salariés) arrivaient très tôt, dès sept heures du matin.
Au début j'ai fait un effort: j'attrapais le train de 6h53, ce qui me permettait d'arriver un peu après huit heures, une heure après les premiers, mais raisonnablement parmi les matinaux.

Au bout d'un mois ou un mois et demi, il m'a semblé que j'avais suffisamment prouvé que je pouvais me lever si nécessaire (puisque visiblement c'est une vertu en soi1). J'ai pris le train de 7h23, puis le train de 7h32 quand j'ai découvert le bus de 7h10 à vingt mètres de chez moi (à six heures et demie il ne passait pas).

Il y avait des exceptions, notamment les jours de formation, où les salariés négocient avec le formateur de commencer tôt: le premier jour commence à huit heures et demie, mais le deuxième à huit. Les formateurs qui viennent de province et dorment à l'hôtel ne se font pas prier.

Deux fois deux jours de formation, le 29 et le 30 juin la semaine dernière, aujourd'hui et demain cette semaine. Dans ces cas-là il faut arriver avant, aérer la salle, préparer le café, récupérer le badge du formateur, mettre en place le rétroprojecteur. D'après ce que je comprends, auparavant c'était fait par l'assistante de direction, mais celle-ci est en longue maladie depuis un an (coïncidence avec le covid) donc nous nous débrouillons. La semaine dernière j'ai zappé qu'il y avait formation le mardi et c'est Géraldine2 qui s'en est occupé; le mercredi je suis arrivée plus tôt mais je n'avais pas été prévenue (la négociation, voire paragraphe précédent) que la formation avait été décalée: je suis arrivée plus tôt, mais pas assez tôt.

Quand j'ai remercié Géraldine, elle m'a répondu en riant: «ce n'est pas grave, j'arrive tôt, moi».
C'était la deuxième ou troisième fois qu'elle me le disait de cette façon; cela ressemblait de plus en plus à une pique. Je sais qu'elle a eu un mois de juin compliqué, entre l'organisation de l'AG à distance (avec une partie des motions votées à distance et l'autre en séance) et le bureau et le conseil d'administration avancés d'une semaine. Mais je suis susceptible et je me suis vexée.

Nouvelle politique, nouveaux horaires. Réveil 5h15, train 5h55, arrivée au bureau 7h10.
Il en sera ainsi jusqu'au départ en retraite de la vieille garde. La nouvelle a naturellement tendance à se lever plus tard ou à emmener ses enfants à l'école. Je réadapterai mes horaires dans deux ans.

Deux matins que je suis là avant Géraldine. C'est un concours de bites facile à gagner.



Note
1 : Selon eux c'est une vertu, pour moi c'est de l'égoïsme: ils viennent tôt parce qu'ils viennent en voiture, ils ne prennent pas les transports en commun. Ils argumentent que c'est dû au Covid, mais quand on les écoute, on s'aperçoit qu'ils sont toujours venus en voiture, ils ont toujours eu un parking. C'est d'ailleurs ce qui les ennuie dans le fait de déménager vers Nation en mars prochain: plus de parking. Beaucoup projettent leur départ en retraite en fonction de cet élément.

2 : Géraldine, c'est la personne qui a quarante ans de maison et a assuré l'intérim sur mon poste pendant un an — poste qu'elle a refusé parce qu'elle part à la retraite dans deux ans et qu'elle a envie de décélérer. Elle connaît tout mais transmet très mal, toujours en courant. Nous nous entendons bien, elle est drôle et a beaucoup d'énergie, mais je crois que je l'ai agacée à contester certaines aberrations informatiques (hélas, comment éviter qu'elle se sente mise en cause? mais ce n'est pas elle que je conteste, c'est simplement qu'avec mon regard extérieur je repère ce qui est non-RGPD, c'est-à-dire à peu près tout), et à la longue elle me fatigue à rire en me disant «mais je te l'ai déjà dit» en parlant de trucs qu'elle a dit entre deux portes, sans aucune hiérarchie entre l'important et le futile.

Aérer

La promenade inattendue le long de la Seine a été l'occasion de lire longuement Twitter. J'ai trouvé au passage cette explication du Pr Logos sur l'aération et la concentration en CO2 que je vais recopier pour la conserver (toujours cette peur de la destruction des sources).
Il est entendu comme d'habitude que je supprimerai ce billet s'il en fait la demande.

1/ Peut-on établir une mesure des risques de contamination de sorte à libérer toutes les activités qui ne causent pas de risque significatif et à éliminer celles qui causent le gros des contaminations?

2/ Commençons simple par la base. La probabilité d'être infecté dépend de la dose virale que l'on reçoit, c'est-à-dire du nombre de particules virales que l'on inhale, de manière cumulée. Plus l'air est concentré en virus, plus la dose est forte. Plus on en inhale longtemps aussi

3/ La dose moyenne à laquelle on atteint une probabilité significative d'être contaminé (63% par convention) s'appelle un quantum d'infection. Il dépend pour chaque individu de son système immunitaire (qualité de la réponse interféron) et donc de l'âge, des comorbidités, etc.

4/ L'idée la plus simple sur laquelle appuyer un calcul de risque suppose que la probabilité d'être infecté est proportionnelle à la dose à faible dose. Ce n'est pas forcément évident, ni totalement vrai, mais cela permet de tirer d'avancer vers des conclusions importantes.

5/ Première conclusion sur les masques.

Si vous faites une activité avec un masque en coton, vous divisez la concentration inhalée par 3 mais l'émetteur en exhale aussi 3 fois moins.

Cela fait donc 9 fois moins de risque.

6/ Vous mettez correctement le masque chirurgical, sans qu'il baille et voilà que c'est 10 fois moins, donc 100 fois moins de risque. Au besoin, vous le plaquez sur le nez et les joues avec un joli masque en coton.

100 fois moins de risque que sans masque.

7/ Vous mettez un FFP2 bien ajusté à votre tête et c'est 50 fois moins de dose inhalée. L'un a un FFP2 et l'autre un masque chirurgical, le risque est divisé par 500.

Deux FFP2 non-médicaux, le risque est divisé par 2500…

8/ Ces facteurs sont non seulement déterminés scientifiquement par les facteurs de filtration, mais aussi validés par les études de ce type, sur les contaminations en milieu hospitalier, stoppées par les FFP2 mais pas les masques chirurgicaux.
L'étude.

9/ Deuxième facteur qui détermine les doses de particules virales inhalées: le niveau de ventilation par personne présente autour de vous, c'est-à-dire le remplacement de l'air vicié par de l'air frais. La ventilation conditionne la dilution des particules virales.

10/ Coup de chance, nous disposons d'un moyen de mesure du niveau de ventilation, donc du risque: le taux de CO2. En effet, les particules virales et le CO2 se diluent au même rythme. En Allemagne, les enseignes de bricolage, les supermarchés en vendent et en font la pub…

Nous?

11/ Le niveau de ventilation, de remplacement de l'air vicié par de l'air frais, détermine le risque de transmission aéroportée à longue distance. On peut déterminer ce risque, en moyenne sur la population, qui est est proportionnel au taux de CO2 relatif à l'extérieur.

12/ Pourquoi faut-il que les commerces, les transports, les écoles, et vous chez vous, vous ayez un capteur de CO2 de qualité, et appreniez à vous en servir? Parce que c'est une mesure du risque.
Vous pouvez faire plein de choses en risque contrôlé, en aérant, en purifiant l'air.

13/ Troisième point. Les doses émises dépendent de l'activité. Parler émet plus de particules virales que respirer au repos. Courir aussi. Le pire du pire, c'est chanter.

D'où, je peux vous dire comment faire un beau cluster à vous.

14/ Pour l'anniversaire d'un super bon copain, vous faites une teuf dans un salon de 13 m^2, avec les fenêtres fermées à cause de la maréchaussée, et surtout, vous braillez en cœur avec une voix avinée, par dessus les paroles de la bonne vibe qui passe — une tuerie.

Topissime.

15/ Je vous connais, vous voulez des nombres. Du quantitatif.

Prenez un type comme Trump, ou sa compagne. Ils émettent typiquement du 40 quanta par heure. 40 fois de quoi contaminer une personne moyenne en une heure.

L'article.

16/ Vous prenez l'apéro avec Trump (ou n'importe quelle personne moyenne comme lui) et sa femme, tous deux contaminés, sans masque, pendant une heure, dans votre salon à 1500 ppm de CO2 parce qu'il fait froid dehors.

La probabilité que vous le choppiez: 67%.

17/ Vous voyez Trump et sa femme, tous deux contaminés, mais vous aérez deux fois trois minutes pendant la demi-heure où ils sont chez-vous et vous discutez tous avec des masques chirurgicaux bien mis. Résultat 650 ppm.

La probabilité que vous le choppiez: 0,2%.

18/ Pour aujourd'hui, je ne vais pas développer le calcul de risque ni ses incertitudes, mais juste pointer qu'il existe, et qu'on connait le cumul des facteurs de risque, avec précision.

19/ Ce qu'on vient de voir (filtration par les masques, type d'activité, degré de ventilation) détermine la dose de particules virales inhalée à longue distance. A courte distance du visage d'une personne infectée, il y a un sur-risque que l'on peut éviter simplement.
20/ La dilution liée au mélange turbulent dans le sillage d'un émetteur de virus a été traité par Taylor en 1921. C'est dire si c'est une science bien connue…

21/ Un article récent, que j'aime bien (au premier degré) vous explique comment optimiser par la recherche olfactive, le fait de vous mettre dans le sillage de particules virales de quelqu'un.

Vous, il faut faire le contraire, hein…

22/ Et puisqu'on y est, un autre article décrivant la loi de mélange dans le sillage de la bouche d'un contaminé, mais à une distance plus petite que sa distance au dessus du sol (1m50-1m80 en gros).

Mais revenons aux conseils pratiques.

23/ Quand vous promenez côte à côte avec quelqu'un, en plein air, le risque est négligeable. Si vous suivez quelqu'un avec qui vous vous promenez, laissez lui 2m50 d'avance ou dégagez vous du sillage. En vélo sur piste cyclable, laissez un peu plus encore.

24/ Evitez autant que possible d'être dans le sillage de quelqu'un pendant longtemps: ré-apprenez à sentir d'où vient le vent. Typiquement, un pic-nic au canal Saint-Martin, à 20 cm de votre voisin, dans le vent, c'est une mauvaise idée.

La dose croit avec le temps de résidence.

25/ Les files statiques sont des mauvaises idées. En mettre devant les magasins pour respecter la jauge dedans aussi. On a pourtant inventé les tickets de boucherie, pour ça, ou leur version moderne avec une réservation de créneau horaire en QR code…

Starteupe naillechoune.

26/ Si vous vous baladez dans une foule un peu dense, en plein air, (les quais de la Seine ou une manifs) gardez le masque et ne vous mettez pas longtemps dans le sillage de la même personne: doublez un peu, ralentissez un peu, pour éviter de sniffer le super-spreader du coin.

27/ Vous allez dire: mais c'est délirant, oppressif, la méthode analytique conditionnant ce qu'on fait à un degré de risque.

Je ne crois pas parce qu'on gagne beaucoup à mettre en œuvre la mesure (CO2)/le calcul de risque. On peut reprendre les activités.

28/ Ouvrir les universités? On peut. Ca demande de l'argent, pour ventiler, mettre les capteurs CO2, distribuer des FFP2, mettre des décontaminateurs de FFP2 dans les halls, mais on peut. Pas beaucoup d'argent, en plus.

29/ Ouvrir les musées, les cinoches, on peut. Le théâtre, la musique, le chant, c'est un peu plus chaud, car on doit penser des aspirateurs à Covid silencieux pour les scènes. Mais je suis sûr qu'on peut. On a la techno pour le faire.

30/ Sécuriser les cantines, les lieux de restauration collective, c'est chaud chaud chaud. Mais on peut. Là c'est un peu plus d'argent. Mais on a la techno là aussi. Il faut lâcher de l'argent public pour sécuriser, mais on revit et surtout, on maîtrise à nouveau nos vies.

31/ Danser en plein air, pendant une durée permettant un risque mesuré, on peut. Sécuriser des parquets par un soufflage vertical d'air pur aussi. Ce n'est pas difficile: il faut du temps d'ingéniéerie et de l'argent pour fabriquer.



Du même Twittos, Comment sécurisez les écoles et par ailleurs Des guides et des fiches d'une association dédiée à l'aération.
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