Billets qui ont 'JA' comme nom propre.

Sept ans de réflexion

Skiff et grec. Le quatre Coureuse a été cassé samedi. Collision ave un huit.

JDC (journée Défense et Citoyenneté, à peu près) pour O.
— C'était bien?
— On a mangé à la cantine. Ce n'est pas très bon, mais c'est copieux.
— Arrête, on dirait Astérix gladiateur!
— Il y avait un test de vocabulaire, il fallait dire si le mot existait ou pas, on avait entre trois et cinq secondes. Il y en a plein qui ne connaissait pas "liseron".
— Et serpolet? Tu connais "serpolet"?
Non, il ne connaît pas. L'odeur d'amande amère du liseron est une odeur que j'aime beaucoup.


Ajoutons qu'Enard a eu le Goncourt, Enard, qui fut la cause indirecte de "l'affaire JA" de 2008: JA avait écrit un billet insultant contre Enard et Zone, le blogueur Pedro Babel avait répondu, JA était devenu agressif et omniprésent (sa grande force : le temps que ce chômeur peut passer derrière l'écran contre nous pauvres tâcherons occupés à gagner notre croûte), Pedro Babel avait cédé et retiré son billet tandis que JA écrivait à tous les commentateurs du billet de Babel pour les insulter…

C'était il y a sept ans presque jour pour jour.

Indignée par la faculté de JA à faire disparaître d'internet les preuves de son agressivité et de son harcèlement1, j'ai décidé sur un coup de tête (et contre l'avis de PZ («cela va mal tourner et tu vas être malheureuse»: je me souviens de ses paroles en sortant du Bugsy comme si c'était hier)) de créer un groupe secret sur FB pour y collecter les traces conservées par les uns et les autres (copies d'écran, pdf, etc) des blogs et conversations disparus d'internet.

Puis cela a dégénéré.

Je n'en ai pas parlé tout le temps que cela a duré, par superstition, pudeur, correction; je songe maintenant à retracer la chronologie des faits. Je crée une rubrique "affaires JA", au pluriel, parce qu'il y a une affaire en mars-avril 2007, plutôt sur la SLRC, puis une affaire à partir de juin 2009, plutôt sur FB, se ramifiant en trois procès. On verra bien si j'ai l'occasion de m'y pencher de temps en temps, certains soirs.

PS : JA nous doit encore quelques centaines d'euros, sentence du procès en correctionnel. La dernière fois que les avocats nous ont contactés pour nous en parler (février 2015), ils ont également proposé que nous fassions disparaître d'internet toutes les traces de cette affaire: les bras m'en sont tombé, JA n'a vraiment rien compris à ce qui m'avait scandalisée (et me scandalise encore, dans le principe). Nous avons refusé : que les traces restent, cette fois-ci.
Depuis ce refus, nous n'avons plus entendu parler de rien.


Note
1 : Même Didier, qui avait tenu tête si drôlement à JA dans une autre querelle en 2007 (précédente affaire dite "querelle des Infréquentables" résumée ici qui faisait que JA me détestait), même Didier, donc, avait fini par mettre ses billets hors ligne, tandis que concernant les traces de cette querelle sur la SLRC, JA avait fait pression sur le webmestre pour qu'il mette les conversations hors ligne.

Deux jours

Samedi : glandé (après m'être fidèlement levée à 4h56 pour travailler une heure quoi qu'il arrive, comme j'essaie d'en prendre l'habitude (cela m'arrive régulièrement: je me dis que je ne peux pas travailler le soir car je m'endors, alors il faut que je travaille le matin; puis je n'arrive pas à me lever le matin — alors je me dis que je vais travailler le soir. (Un jour j'arriverai à établir une routine, je me le jure !) Comme c'était samedi, je me suis recouchée.) Paresseusement vidé la chambre de A. pour Baptiste qui vient deux jours. Passé beaucoup de temps sur internet. Je me suis aperçue que le blog de writ était toujours actif: mais pourquoi l'avais-je cru abandonné? J'ai oublié.
Note pour mémoire : les procès avec JA arrivent à terme et celui-ci souhaiterait qu'on efface tous les billets relatifs aux procès ("différends", s'exprime pudiquement l'avocat): il faut donc en conclure que JA n'a rien compris à ce qui m'avait (nous avait) motivée à l'origine: qu'il cesse d'effacer ses méfaits en intimidant ses victimes.

Dimanche : sortie pour la première fois depuis le 25 janvier. Très belle sortie, à la nage, équipage parfait et bassin plat. Personne ou presque, les jeunes sont en vacances.

Je vais essayer de mettre une photo à chaque sortie dans l'espoir de saisir l'arrivée du printemps, mais ne vous faites pas trop d'illusions: je suis nulle pour ce genre de choses, j'oublie de prendre les photos, les photos ne comptent pas assez pour moi.

10h50, en regardant vers l'aval. A partir du ponton.




Un huit (de pointe!) est envisagé, le bateau est préparé. Paradoxe: à Neuilly, Vincent très attentif à la sécurité projette de nous faire ramer en huit (de couple) sans s'inquiéter de l'étroitesse et du peu de longueur du bassin; à Melun où tout est plus laxiste, où nous disposons de quinze kilomètres de bassin et de la largeur de la Seine pour tourner, mes compagnons de ce matin paraissaient persuadés que nous n'y arriverions pas, et d'abord à rassembler neuf personnes qui ne feraient pas faux bond. (La première difficulté en huit est d'être discipliné et fiable: il faut être là et à l'heure, sinon le bateau ne peut pas partir. Je ne comprends pas pourquoi ce serait plus difficile que de réunir une équipe de foot, mais les autres rameurs ont l'air pessimistes. D'un autre côté on peut jouer à dix tandis qu'on ne peut pas ramer à sept dans un huit.)
Je convainc Stéphane de prévoir une yolette de pointe la semaine prochaine. A suivre!

Je commence le "nettoyage" des deux blogs: passage en html, conversion des photos, indexation de vehesse, en travaillant jour par jour (par exemple, aujourd'hui, revu tous les billets publiés un 15 février). J'ai l'impression que ces travaux font remonter le googleranking. En tout cas les stats remontent sans que je sache pourquoi car les stats de free ont diminué en qualité et ne donnent plus les mots-clés des recherches ou les sites ayant mis un lien vers mes blogs.

Incidemment, il se trouve que c'est le 15 février 2011 que j'avais expliqué pourquoi JA était poursuivi au pénal. Quand je pense que s'il n'a pas été condamné à publier le jugement sur son blog, c'est parce que les juges ont estimé qu'il s'était écoulé trop de temps depuis les faits!

Pas mon jour

Un syndicaliste m'a fait remarquer que je n'avais pas mon mot à dire en conseil d'administration puisque je n'étais pas élue. Il a raison il a raison il a raison (mais c'est moi qui rédige le procès-verbal, héhé.)

Mail reçu de FB
Titre : Quelqu’un a signalé votre photo pour nudité ou pornographie.
Statut : Cette photo n’a pas été retirée
Détail : Votre photo a été signalée en raison d’une infraction aux standards de la communauté de Facebook pour nudité et pornographie. Étant donné qu’elle n’enfreint pas ce standard, elle n’a pas été supprimée.

Quelques explications pour ceux qui ne connaissent pas FB: il est possible de "signaler" (dénoncer) les photos ou commentaires que l'on trouve déplacés ou illégaux (incitation à la haine, à la pédophilie, etc). FB s'est fait connaître pour son obsession anti-seins, qui l'a conduit parfois à mettre hors ligne des groupes de soutien contre le cancer du sein ou pour l'allaitement (sans compter la mise hors ligne de photos de tableaux de grands maîtres).

Le mail que j'ai reçu indique que quelqu'un a dénoncé ainsi une de mes photos, mais qu'après examen FB n'a rien trouvé à redire à ce que je publiais (le contraire m'eut étonnée). Malveillance, erreur (un clic est vite arrivé)? Je ne sais.

En arrivant le soir devant ma maison aux volets clos, je réalise que je n'ai pas mes clés. J'attends un instant dans la voiture puis je vais chercher de l'essence (toujours ça de fait) et O. à la gare: lui a ses clés (j'en suis sûre car nous sommes partis en retard ce matin parce qu'il les cherchait). Lorsque nous revenons les volets sont ouverts, C. était à la maison tandis que j'attendais dans la voiture.

Dans l'ordre à partir de 17 heures

- Je constate en rangeant mon bureau que j'ai peut-être travaillé un peu plus que je ne le pensais. Tant mieux.

- J'ai rencontré JA au bistrot d'Eustache. J'avais reçu un mail de sa part pendant que j'étais à Amsterdam. Il était très inquiet car nous savons quelque chose sur sa vie privée qu'il ne veut pas qui se sache. Il n'a toujours pas compris que nous ne sommes pas lui et que nous ne diffusons pas des informations personnelles sur les blogueurs.
D'une part je lui ai assuré que je ne signerai pas de "paix séparée" (autrement dit je ne laisserai pas tombé JYP et Emmanuel) ; d'autre part je lui ai proposé de mettre fin à tout ça non pas en mettant les billets (hors de question) mais en les anonymisant, en remplaçant les noms par des initiales de façon à échapper à Google.
Il a refusé.

- La porte arrière gauche de la voiture ne fermant plus (le taquet gelé ne redescend pas), j'effectue le trajet de la gare à la maison en la tenant de la main gauche glissée derrière le siège du conducteur, passant les vitesses et tenant le volant de l'autre main. Il est dix heures et demie, il reste de la neige sur les trottoirs, les rues sont désertes. Au fur à mesure du voyage, la très fine couche de glace à l'intérieur de l'habitacle fond, me permettant de voir un peu de la route.
A l'arrivée, talc sur les joints des portes, eau chaude et tournevis pour descendre le taquet (fermer la porte est primordial pour ne pas décharger la batterie).

- Rentrée avec C. rencontré par hasard sur le quai du RER. H. arrive de Tours quelques minutes après nous, et O. en vélo du ping-pong quelques minutes encore plus tard. Le lendemain A. me dira: «Je ne savais pas que je devais passer la soirée seule hier». Oups.

Des perturbations dans la force

Dîner avec R, mais pas en tête à tête. Finalement cela aura moins duré que je ne pensais. Ce n'est pas de la réconciliation mais de l'observation prudente. Prudence dans le choix des mots, conversation minée. La question que je me pose, entièrement théorique, est de savoir si je compte autant pour lui que lui pour moi.
Mais cela ne lui donne pas le droit de faire n'importe quoi.
Au contraire.

Je rentre pour apprendre qu'en gare de Yerres, une adolescente en a poussé une autre sous un train. Je n'aurai pas eu l'occasion de m'inquiéter, je suis rentrée trop tard.
J'apprends aussi que nous avons été déboutés en appel dans l'affaire des métabalises. Cela ne m'étonne pas. J'avais oublié que le délibéré était rendu aujourd'hui. Je n'y pense plus très souvent. Il faudra que je cherche pourquoi.

La confusion des sentiments

Appris que l'abominable homme des blogs était passé à la télé pour la journée de la gentillesse.

1/ c'est intensément réjouissant comme illustration du fonctionnement de la télé.
2/ je préfère le savoir là que sur Canal Académie ou dans les cahiers de l'Herne. Amuseur public, c'est davantage sa place.
3/ je suis rassurée sur son état: il n'est pas en train de dépérir.
4/ je suis inquiète des nouveaux moyens de nuire qu'il va découvrir là (et en particulier de nous nuire, bien entendu).
5/ et puis malgré tout, le sentiment d'une injustice, le sentiment que ce monde manque de rectitude. Cependant, je crois vraiment que "si tu t'assois au bord de la rivière, tu verras passer le corps de ton ennemi". Attendons calmement.

Perplexe

A voir s'agiter certains fous on finit par se demander si ce ne sont pas eux qui sont normaux, et si par hasard on n'aurait pas loupé quelque chose (tant il semble impossible d'être à ce point illogique).


Précision en 2015 : c'était une allusion aux réactions de JA.

La douce profession d'avocat

— Et ça va coûter combien, cette histoire? Parce que je vous préviens, si ça dure cinq ans, je ne pourrai pas donner ça tous les ans ou tous les dix-huit mois. Quand on me demande conseil au sujet d'une action en justice, je réponds toujours de ne se lancer que si l'on n'a pas besoin d'argent et qu'on a le temps.
En d'autres termes c'est très zen comme principe: seul celui qui s'en moque peut attaquer en justice, celui qui n'a besoin de rien et accepte de tout perdre. Comment expliquer cela à ceux qui croient à La Justice et qui se pensent bafoués?)
L'avocat acquiesce : — Oui, au Japon on dit que gagne celui qui tient le plus longtemps.

Je n'ai pas ajouté, parce que je n'avais pas encore analysé la situation, que la multiplication des plaignants dans une même affaire multiplie les honoraires d'avocat mais divise les espoirs de rétribution de chacun quand la personne poursuivie n'est guère solvable.

Autre proverbe : Un avocat est payé pour trouver des problèmes, pas des solutions.

Sabre au clair

Quelques vers de Victoria, chanson d'Higelin (l'album live de Bercy). A chaque bataille
Au plus fort des combats
Je n'ai jamais douté de toi
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