Trois jours à ouvrir le courrier, vider le répondeur téléphonique, trier les mails, activité classique des retours de vacances. Pour répondre à une demande du service de la RH groupe je mets de l'ordre dans les contrats (conditions générales (CG) et conditions particulières (CP) pour régime obligatoire (RO) et régime facultatif (RF) pour les sept à dix entreprises contractantes: je retrouve les originaux signés et jette la moitié du contenu des dossiers (les copies, les doubles non signés, les impressions de mails (WTF?), hop, à la poubelle).
(Ce genre de détails a-t-il vocation à être raconté? Mais que dire d'autre si c'est cela la chair des jours?)

Je pars le matin avec A., je rentre le soir avec elle. Je lui ai donné Salut mon pope mardi, elle finit Du brut pour les brutes aujourd'hui. Elle qui lit si littéralement apprécie cette écriture et ses délires (c'était quitte ou double).

Plus (quoi? pragmatiquement? (c'est pour la rentrée)), je lis Evangelii Gaudium. Le style est un peu plat mais certains passages sur le découragement, la culture (les cultures), la finance, sont étonnants. Le rappel de l'autre, de la communauté, contre une spiritualité individualiste et désincarnée est permanent. Je me demande si le fait que les portes de l'église de Yerres soient désormais grandes ouvertes a un rapport avec cette exhortation (je sais désormais que ce qui me paraissait "une idée du curé" est généralement la traduction pratique de textes du magistère). Il y a dans cette exhortation un appel à l'audace et à la prise de risque en général qui pourrait se traduire pour les églises de France par: mieux vaut être vandalisé que fermé.

Je termine le billet sur Delphes en me disant que je n'ai pas réussi à rendre la longueur des kilomètres due à notre faible vitesse, à l'étroitesse des routes et aux variations d'altitude.