Avant-dernier cours de grec (mais nous avons déjà les dates pour l'année prochaine).
Je ne sais plus si j'ai noté ici que l'intérêt de la Vulgate est de traduire — parfois — mais à quels endroits? — d'autres versions du Tanakh (Bible hébreu) que la Septante (LXX). (Jérôme a d'ailleurs caché qu'il faisait appel à des érudits juifs pour son travail car ce n'était pas très bien vu).

Le texte du Tanakh a par ailleurs été révisé trois fois (disons que nous retenons trois révisions majeures) dans le monde juif: par Aquila de Sinope, par Symmaque et par Théodotion, révisions très peu prises en compte par les chrétiens des premiers siècles qui avaient déjà figé (quasiment, il faut toujours rester nuancé) leur version de la Septante.
Origène constitua le premier "synoptique", les Hexaples, mettant côte à côte les différentes versions afin de les comparer. De cet énorme travail, il ne nous reste que quelques pages.

(C'est incroyable comme tout ce qui concerne Origène a disparu: il a écrit une correspondance immense, je ne sais plus exactement ce que nous a dit la prof, que Jérôme aurait parlé de neuf tomes de lettres avec un seul correspondant, l'un de ces tomes faisant plusieurs volumes (première fois que j'entendais qu'un tome pouvait se composer de plusieurs volumes… à cause de l'épaisseur du support, je suppose?)
Je ne désespère pas qu'on retrouve encore des œuvres d'Origène: en effet, comme il était anathème, ses éventuels manuscrits sont anonymes. C'est ainsi que des commentaires des psaumes ont été retrouvés en 2005 dans une bilbiothèque de Munich.)

Toujours est-il que pour la prochaine fois, nous devons traduire Dn 7, 1-13 dans la LXX et le Théodotion. C'est excitant.