Billets qui ont 'VAO' comme nom propre.

Vendredi

- Trafic aérien au-dessus de La Défense à 8 heures du matin



- Barbecue à l'aviron.

- Runaway train. Les valeurs américaines, de la vitesse et de la neige. Quand j'entends Manny en cavale dire à son jeune complice qui rêve d'Accapulco et de jolies pépés: «—Tu trouveras un boulot et tu astiqueras et tu ne regarderas pas ton patron dans les yeux et quand il te dira que tu as mal astiqué dans le coin, tu ne répondras rien et tu frotteras le coin. —C'est impossible, je ne ferai pas ça, et toi, tu ne le ferais pas. —J'aimerais avoir le courage de le faire», je pense à Beauchamp, à la Loi et au décalogue.

A. le soir à la maison. Le niveau sonore augmente brutalement. Mais c'est plus gai.
Elle s'est moquée de moi parce que je ne prévoyais qu'un livre pour ce week-end (sur la liste que je prépare pour ne rien oublier: «Mets un "s" à "livre", maman».) J'ai refusé: c'est moi qui porte (et puis surtout, il est toujours possible que nous en achetions sur place. Cela, je ne le lui ai pas dit).

Bonne journée

A midi je passe à l'institut protestant de Paris pour donner ma feuille d'inscription et savoir quand commencent les cours: soulagement, ce sera en janvier. Encore trois mois pour faire des progrès.

C'est l'anniversaire d'O., nous avons rendez-vous au My Canh, son restaurant préféré (84 rue Baudricourt), sa sœur va lui faire la surprise d'être là (venue exprès de Lisieux), C. viendra aussi, et peut-être son parrain. Officiellement, il s'attend à un repas en tête à tête avec peut-être son frère.

Je passe à la bibliothèque Melville. Le Löwith que je venais chercher (Ma vie en Allemagne avant et après 1933) n'est pas en rayon, ou il est mal rangé (il est indiqué présent sur le catalogue en ligne)). Bien qu'on soit à un quart d'heure de la fermeture, un bibliothécaire va très gentiment me chercher Sur la balance de Job (à propos des Frères Karamazov, référence trouvée dans Taubes).

My Canh. Repas très geek et très gai, très décousu aussi (je m'en voudrai beaucoup dans les jours qui suivront de ne pas avoir pris une photo de mes trois enfants réunis pour les quinze ans du plus jeune. Mais je ne pense jamais aux photos.) C'est la première fois que nous revoyons A. depuis qu'elle est a Lisieux, elle a un peu maigrie, ça lui va bien, elle est radieuse, heureuse. C'est très rassurant (l'expérience de son frère en Suisse qui avait glissé dans la dépression, ne vivant que la nuit et ne se nourissant plus, nous a laissés traumatisés.)

O. raconte une blague du prof de math. Je la connaissais depuis longtemps (2001, j'ai un point de repère) et je désespérais de la retrouver dans le détail, donc je la note ici:
Un mathématicien, un statisticien et un biologiste survolent un hangar. Deux personnes entrent dans le hangar, trois en ressortent.
Le biologiste dit: — La population augmente, ils se sont reproduits.
Le statisticien dit: — Pas du tout, la population est stable, en moyenne deux personnes et demie sont entrées et ressorties.
Le mathématicien dit: — Si une personne entre dans le hangar, il sera vide.
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