Il y a longtemps que je cherchais un film avec Vincent Lindon. Ça parlait de racisme, mais je ne me souvenais absolument pas du titre.

J'avais vu passer sur FB la célèbre scène avec Maria Pacôme, mais je n'avais pas fait le lien tant ce n'est pas cela qui m'avait marquée. Ce qui m'avait marquée, c'était les scènes douces-amères autour du "Rémi" (RMI), et je n'ai reconnu le film qu'en voyant dans un commentaire le passage sur le racisme.

Donc ce soir j'ai déclaré à O. que nous allions regarder La Crise. J'ai été effarée de constater à quel point il s'appliquait encore exactement à la situation actuelle, peut-être plus encore qu'en 1992 (le passage sur la malbouffe est sans doute plus un sujet de préoccupation aujourd'hui qu'à l'époque). Il ne manque que la tonalité terrorisme-djihad.

Quand ai-je vu ce film? Après 1999, puisque nous étions déjà dans la maison. Je me demande à quel point la grande tirade de Zabou m'a influencée (les enfants étaient petits et j'étais très fatiguée) dans ma décision de ne plus faire ce qui ne semblait compter pour personne: ne plus repasser les torchons, ne plus plier les slips, ne plus apparier les chaussettes, passer le balai de temps en temps, mais uniquement quand ça me chantait,… bref, une véritable grève qui d'ailleurs ne s'est pas beaucoup vu puisque tout le monde, il faut le dire, se fiche un peu d'une maison propre et rangée tant qu'il peut être tranquille dans son coin à poursuivre son activité préférée.
Et que celui qui ne s'en fiche pas vienne me voir, nous ferons les corvées ensemble. (Aujourd'hui, les choses ont changé, les enfants étant grands, nous pouvons faire le ménage en équipe. Mais je refuse d'avoir l'impression d'être la seule à être punie en passant tristement la serpilière le week-end).

Et pour sourire à la fin de cette tirade MLF, précisons que je l'ai regardé en repassant…