Billets qui ont 'jardin' comme mot-clé.

Huile de lin

Quand nous avons emménagé, l'ancien propriétaire nous avait laissé un pot entamé d'huile de lin dont il se servait pour entretenir la terrasse.
Fidèlement, nous utilisons la même marque. Comme nous ne savons pas où la trouver, nous la commandons en ligne.

Hier, coup de fil de la poste: «suite à une manipulation inappropriée, nous ne pourrons pas vous livrer votre colis».
En clair, ils ont balancé le paquet avec suffisamment de violence pour que le bidon d'huile de lin s'ouvre ou crève (qui a peiné à ouvrir ce genre de bidon avec un tournevis comprend ce que je veux dire).

Nous n'aurons pas notre bidon. Je plains surtout ceux dont le paquet était sous le nôtre: les livres, les cadeaux de naissance, etc. J'en suis embarrassée.

Grève, aviron, bambous

Titre résumé.

Matin: Voiture garée à Fontainebleau pour pouvoir aller à l'aviron ce soir. J'avais prévu d'être en télétravail (pour faciliter le fait d'aller ramer) mais comme il y a une grève SNCF, seuls le CDD, la nouvelle embauchée (période d'essai) et la standardiste vont être au bureau (ils ne sont pas éligibles au télétravail), donc j'y vais, selon le principe du capitaine dans la tempête du Nègre du Narcisse (je pense souvent à ce livre).
J'oublie mon téléphone dans la voiture, je ne m'en apercevrais qu'au bureau.

Journée: je remplace la covidé (-e?). (Vous ai-je dit que j'avais une covidé, une fracture du coccyx, une hernie cervicale, une opérée du dos, une dépressive, un congé maternité et un futur congé maternité — et le reste de l'équipe qui fronce le nez en soupçonnant les malades d'être des simulateurs? Une équipe de bras cassés (dis-je avec tendresse, car en fait, ils sont super, investis et solidaires). Quand je songe à cette liste, j'ai froid dans le dos: est-ce que je suis responsable de cela? Est-ce mon management? Est-ce dans la moyenne statistique d'une équipe de cette taille et de cet âge moyen?)
Je remplace la covidé, disais-je, et je prends quelques coups de fil amusants. Le problème est que je ne sais pas répondre brièvement.

Fin d'après-midi. J'ai un train, une place assise dans ce train. Un quatre de couple. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ramé en couple. Tant mieux, ça permet à ma blessure au pouce due à la pointe de cicatriser. Sortie honnête et Seine toujours magnifique. C'est un tel repos, un tel soulagement, visuel et mental.

Dîner devant le club, JP a apporté le champagne pour arroser le mariage de son fils. Cette tendance de chacun à partager au club les joies de sa vie privée donne l'importance de l'aviron dans la vie des rameurs. Une seconde famille. (Je n'en suis pas là: trop timide, trop sceptique (difficulté à le croire, à y croire).)

Je rentre. Mur de bambous, bougainvillier, des pots de fleurs pour une future trans-plantation.
Photos au crépuscule (22h10).

bougainvillier bambous verts, jaunes, noirs fleurs en pot


J'ai fait les soldes

Sortie en huit de pointe (une rame par personne, le huit officiel des compétitions internationales (le huit de couple est un huit de loisirs)), je suis au cinq, à bâbord (rame de droite). Sybille est absente, son fils a le covid. Coup de soleil. Les couleurs sur l'eau sont merveilleuses, bleu et vert profonds. Je peine encore après la maladie; en début de sortie j'ai l'impression que je n'y arriverai pas c'est long, nous n'avons pas encore atteint le virage, nous n'avons pas encore atteint la folie du château... puis je me demande quand nous allons passer le château lui-même et je m'aperçois que nous l'avons dépassé de cinq cent mètres: c'est bon, j'ai trouvé mon second souffle.

Quand je rentre, le jardinier a passé le motoculteur dans le jardin. C'était prévu; je m'attendais à un champ de labour, je découvre de la terre tamisée façon semoule que nous n'avons pas le droit de piétiner: le jardinier installe des planches entre le portail et la terrasse.



Après-midi : achat d'un pot de menthe et d'un parasol pour O. et Y. que nous voyons demain. C'est un test: réussirons-nous à le faire tenir dans la voiture? (Réponse oui, mais ça dépasse d'un mètre).

Puis virée à Fontainebleau: j'ai perdu une veste entre sweat et poncho achetée à Prague et il me manque quelque chose de chaud pour lutter contre le froid de la clim (c'est tout de même choquant d'en être là en pleine crise de l'énergie mais je n'y peux pas grand chose: j'arrête la clim qui redémarre d'elle-même. Le soir, je quitte le bureau en disjonctant les lumières car il n'y a pas d'interrupteur. Tout est bizarre et hors de tout bon sens.)

Je n'avais pas pensé que c'était les soldes. Je fais des essayages rouge écrevisse (c'est difficile à supporter car pendant des essayages on voit beaucoup sa tête). Je repars avec trois pièces qui me plaisent beaucoup (oui je le précise: car combien de fois on achète des pièces qui ne plaisent que moyennement. Maintenant que je n'ai plus d'espace de stockage, je ne peux conserver que des vêtements que je suis sûre de porter. Je vais donner deux chemises et une combinaison en jean. J'ai deux robes habillées et trois vestes en soie que je ne voudrais pas abandonner au hasard. Il faudrait que je les propose aux rameuses mais je n'ose pas.)
C'est drôle cette envie de fringues. Est-ce parce que je n'achète plus de livres?

Une glycine de moins

Avec Maria toute la journée (elle part à la retraite le 30). Ne pas avoir été sur site la semaine dernière a mis à mal le transfert de connaissances que j'avais planifié.

Le soir quand je rentre le jardinier a coupé la glycine blanche, ce qui donne une impression de mur pénitentiaire à cette partie du jardin. Il espère pouvoir sauver la violette en coupant les rejets et en dégageant la partie centrale. Ce sera pour cet automne.



Par ailleurs, j'ai reçu mon baptême de manager: la jeune embauchée du 15 décembre m'annonce qu'elle est enceinte. J'espère que le reste de l'équipe sera élégant avec elle, je redoute les remarques assassines.

38

Il fait aussi chaud dehors que dedans (dedans de moi : je suis chambrée).

Fièvre, toux, nouvelle infection ou c'est le foyer du 28 mai non guéri. Depuis O. j'ai peur des infections sournoises (Fredi, c'était avant le covid: il y avait déjà des maladies à l'époque, qui le croirait?). J'essaie de trouver un médecin qui 1/ consulte le samedi 2/ ait de la place.
Peine perdue. Je comprends mal le principe qui consiste à prendre rendez-vous à l'avance chez le médecin: comment sait-on à l'avance qu'on va être malade?
Toujours le même conseil sur les répondeurs: «appelez le 15».
Mais je ne vais pas déranger les urgences pour de la fièvre, j'ai ma fierté.

Je joue à CandyCrush littéralement toute la journée, j'ai acheté un crédit de 24 heures. Dehors il fait 38, au rez-de-chaussée 27, au premier (où je suis) 33, au second 40 (pas de volet, pas de rideaux. Les stores que nous devons installer ne seront pas disponibles avant septembre. Nous devons faire percer une fenêtre à la place de la baie inamovible mais les matériaux manquent. Pas avant l'automne non plus).

La fièvre oscille en restant à un niveau raisonnable.

Demain je devais aller au festival de Champeaux pour écouter des passages de la Messe de Bernstein. Zut de zut, je suis très déçue. Je repense à Sophie qui lors de l'Oulipo mardi dernier me disait, en référence aux confinements successifs chaque fois que je programmais une soirée anniversaire pour nos trente ans de mariage, à la guerre en Ukraine quand j'ai programmé un voyage à St Pétersbourg: «Ne fais plus de projet! Tout à l'improviste, au dernier moment!»

J'y pense : nous avons bel et bien mis en route un projet aujourd'hui (malgré tout il faut continuer: souvent je pense à Kipling, que ce soit devant une petite déception quotidienne ou le tableau immense de la guerre).
A force de bavarder avec le fleuriste (à côté du boulanger), H. a appris qu'un de ses fils habitait en face de chez nous (une Tesla et une Ford Mustang dans la cour minuscule, c'est un dingue de bagnoles, donc avec notre petite voiture rouge, nous avons droit à un a priori favorable) et que l'autre était jardinier (ingénieur jardinier, je ne savais pas que ça existait) et travaillait pour le château de Fontainebleau.
Ce fils intervient également chez les particuliers. Il était passé voir ce que nous souhaitions, il revenait aujourd'hui nous présenter un projet.
Nous avons été médusés: il a sorti un carnet de croquis, bâtiments et fleurs et arbres placés en volume: «avant j'utilisais Sketchup, mais je n'ai pas pris le temps.»
Ah ben mince alors. C'est un jardinier très tech, qui nous propose un arrosage branché sur internet et qui arrose en fonction de la météo… («J'ai mis ça chez moi, c'est super pratique»).
Pour couronner le tout, il ressemble au roi de coeur des jeux de tarot, avec des yeux vert gris (le t-shirt assorti, ce qui prouve qu'il en est parfaitement conscient).
On lui a laissé la clé du jardin. Il viendra travailler le soir, commencer par «un coup de propre», comme il dit (débarrasser les pierres, l'auvent en bois, enlever l'une des glycines, passer le motoculteur pour évaluer la qualité de la terre).

Bien dégagé autour des oreilles

Ce matin je suis partie ramer en sachant que le petit jardinier (c'est son nom) passait tailler la glycine.

C'est le jardinier de Yerres. A notre grand bonheur il a accepté de venir bien que ce soit loin de chez lui — à notre grand bonheur, parce qu'il a une imagination débordante et fait bien plus que planter et couper — or nous savons ce que nous voulons dans le jardin (moi des fleurs, H. une cabane pour ses outils et des herbes aromatiques) mais nous ne savons pas du tout comment nous y prendre.

En arrivant à midi, j'ai eu le souffle coupé: pour tailler, il a taillé! Côté rue, les glycines sont taillées à l'aplomb du mur et ne débordent plus (elles empiétaient de cinquante à soixante centimètres en une grosse masse joyeuse), la poutre au-dessus du portail a été dégagée alors que les glycines se rejoignaient dans un emmêlement de branches qui coinçait les vantaux et nous arrosait lorsque nous forçions l'entrée après une averse. Côté jardin, les troncs ont été dégagés et les feuilles constituent deux formes ovoïdes bien sages.

Il paraît que la poutre est si pourrie qu'il voulait l'enlever aussitôt: «elle tient par l'opération du Saint-Esprit». Il va la remplacer.

En toute modestie, j'avais laissé comme consigne une carte postale du jardin de Monet (devant sa maison) et l'instruction «je veux un jardin de curé».
H. et le petit jardinier ont étudié les possibilités — rosier rouge, chèvrefeuille, laurier sauce, érable du Japon. «La difficulté, ce sont les accès, entrer et sortir les poubelles, les vélos, tailler les fleurs…»

Nous allons nous débarrasser de l'abri à moto et de la balancelle hérités de l'ancien propriétaire.

Voici l'état de départ, avec son aspect crapouilleux de terrain vague, et l'objectif.
Commentaire d'H: «Ça va être difficile, la perspective.»

jardin avec glycines taillées Giverny-carte de la Réunion des Musées nationaux


Vous aurez droit aux photos des évolutions.

Du matin au soir

Boitage dans les rues de Moret à partir de 5 h du matin. Le jour se lève. Merles, hirondelles. Trois kilomètres le long du centre historique. C’est vraiment petit Moret. Je fais mal la différence entre les maisons historiques et le néo-médiéval.

Je lis les plaques. Le donjon, reste d’une demeure de Louis VI puis Louis VII, qui aima beaucoup Moret. Une maîtresse d’Henri IV en prit soin, Marie Lezinska y passa la nuit la veille de son mariage à Fontainebleau. Un particulier (il faudrait connaître son nom) le restaura au début du XXe siècle. Il ajouta sur la façade une rosace récupérée dans une église.

J’ai pris mon ordinateur pour bloguer dans le train. En effet, je n’y arrive ni le matin ni le soir. Ce n'est pas concluant car sur la plupart de mon trajet il n'y a pas de réseau (plaine de Brie et forêt de Fontainebleau).

Le soir nous mangeons sur la terrasse, je vérifie l’humidité de mes cinq pots, verveine, ciboulette, azalée, menthe douce, basilic grand vert, je me demande comment faire croire à mon azalée qu’elle vit sur une pente tibétaine. Je déplace les pots pour que la glycine leur fasse de l’ombre la nuit malgré le réverbère. Je plains en mon cœur les plantes qui ne peuvent se mettre à l’abri de cette lumière perpétuelle. Je me mets au lit et je m’endors (puis me réveille trois heures plus tard. Insomnie. C’est une autre histoire).

Lundi de Pentecôte

J'apprécie vraiment d'avoir un week-end de trois jours.

Je suis arrivée en retard à l'aviron, juste à temps pour que Sylvain me demande de compléter leur quatre avec Nathan, Jean-Paul et lui. Flattée car ce sont de très bons rameurs.
Belle sortie, technique et puissante, sous une pluie fine qui s'est vite arrêtée. C'est un grand plaisir de refaire du bateau long dans ces conditions, le temps passe vite, les kilomètres aussi. (20 km).
J'aurai donc repris les bateaux longs (autorisés depuis samedi) avec un équipage sérieux et concentré. (J'avoue que je redoutais les discussions et les bavardages de certains quatre ou huits).

Après-midi à faire le point sur un tricot abandonné depuis décembre 2019 (avant les travaux de peinture dans la maison). Je compte les mailles, évalue les diminutions, réussis à comprendre où j'en suis, tout en regardant New Girl qui me fait beaucoup rire par sa fantaisie débridée.
Le problème c'est que je ne vois plus très bien et que j'ai besoin de beaucoup de lumière.

En fin d'après-midi je vais acheter un pot pour l'olivier que m'ont offert mes collègues fin février. Pluie et rafales de vent. Le pot très lourd tient tout juste sur le siège passager. Je conduis sur des œufs en me disant qu'au moindre coup de frein brutal ce sera la cata.

pot vernis vert de grande contenance


J'achète également des graines de persil et un petit pot de basilic. J'ai de l'ambition.

Glycine

Je me suis octroyé d'autorité trois jours de télétravail.

Parmi les bonheurs inattendus de ce loft il y a les deux glycines, une blanche, une violette, au-dessus du portail.
Depuis le temps que je voulais une glycine.
J'attends qu'elles fleurissent.

Aujourd'hui première fleur, à peine ouverte.

fleur de glycine violette à moitié ouverte


Ma première fleur de glycine, hiiiiihii !!

Après les beaux derniers jours, temps changeant, pluie en fin d'après-midi.

Crêpes

A Yerres de nouveau. H. fait essayer la voiture bleue (la berline, la voiture «raisonnable») au beau-frère d'une amie: vendue. Mi-mars la voiture partira en Pologne.

J'ai eu le temps de tailler les hortensias pendant l'essai. C'est plus facile de tailler à quelques semaines du printemps: les bourgeons sont là, il suffit de couper au ras.

O. et Y. toujours aussi charmants. Ils nous avaient préparé des crêpes, à charge pour nous d'apporter les confitures. Y. aime les fleurs et le rhum. Elle paraît même avoir une sacrée descente.

— Je reprends l'école le premier mars, le jour de mon anniversaire. Je vais le dire aux enfants: «c'est mon anniversaire».
— Tu le dis aux enfants?
— Bien sûr, pourquoi pas? Eux ils le font, ils arrivent à l'école en disant «c'est mon anniversaire». Et ils apportent un gâteau… Il faut que j'apporte un gâteau.

O. commence à travailler demain.

Jardin

Hier la pelouse a été tondue. Plus de pissenlits plus de graminées plus de fantaisie. Cela plaît beaucoup aux étourneaux et à un joli rouge-queue à front blanc. Je reconnais maintenant le chant de la sitelle (très monocorde).

Depuis que le réverbère est tombé, nous cherchons un support pour le rosier grimpant. En allemand, "rosenbögen site:.de", en anglais "wooden arbour site:.uk". C'est amusant. Les plus beaux sont en Angleterre, mais entre le Brexit et la pandémie, ce n'est pas le moment le plus favorable pour se faire livrer.

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J'ajoute quelques jours plus tard (j'allais oublier, mais il faut que je laisse ce souvenir à la bonne date):
Réunion sur zoom avec un fournisseur. Pour une fois, par exception et par erreur, j'ai lancé la caméra, le fournisseur en a fait autant.
Horreur et damnation : derrière lui un bordel sans nom, recouvert d'une couverture zébrée léopard. T'avais l'impression que le mec habitait dans un mobile home texan.
Faut pas avoir d'ego pour garder cela en arrière-plan d'une conf professionnelle. Grillé pour toujours.

Promesse tenue

La promesse de fleurs est tenue.



Le jardinier est passé ce matin. Si on le laisse faire, il démolit et reconstruit l'ensemble du jardin : «vous savez que votre Nandina domestica est magnifique. Il faut le déplacer, mais vu sa taille, il faudra une pelleteuse. Vous tenez beaucoup à votre portique? Bon, je vais l'enlever. Hum, ces buissons ont bien repris, mais euh… ne le prenez pas mal, mais il n'y a rien de droit dans ce jardin, ça ne me plaît pas, ils sont trop alignés. Bon je vais voir ce que je peux faire.»

Quelque chose de bleu, quelque chose de neuf, quelque chose d’ancien

Mon plus grand problème c'est la procrastination. Je crois que cela a commencé en sixième avec les rédactions à la maison: trop de perfectionnisme, la peur de ne pas être à la hauteur. Bien plus tard j'ai trouvé une remarque: «la première qualité d'un travail, c'est d'être terminé» (ça m'avait plu: la phrase d'un père à son fils qui peaufinait sa thèse).

Bref, mon plus grand problème en confinement (comme en vacances, comme à chaque fois que le temps s'étend devant moi) c'est de m'y mettre.

Quelque chose pour la maison/le jardin, quelque chose pour le boulot, quelque chose pour l'ICP.
Et puis les blogs, le sport, l'arrosage.
Lire un peu, regarder un film (en entier).
Peut-être que ça fait trop. Peut-être que ça ne peut entrer dans aucune journée. Peut-être que je suis trop ambitieuse, trop affamée.

Quelque chose pour la maison/le jardin: taillé l'herbe de la pampa,
quelque chose pour le boulot: réécrit le PCA (plan de continuité d'activité),
quelque chose pour l'ICP: le début de Clément d'Alexandrie (§4/27).

Ma journée a ressemblé à une journée d'école primaire, avec des pauses récré dans le jardin. Il fait beau. Comme chaque fois que je travaille dans le jardin, je m'émerveille que les plantes transforment le soleil, la terre et l'eau en matière. Sans elles nous ne sommes rien.

J'ai oublié de tailler l'herbe de la pampa en mars. J'espère de ne pas la faire crever en la taillant maintenant. J'ai pensé à maman qui disait qu'en avril il n'était pas trop tard pour tailler les rosiers.
Mais l'herbe de la pampa, ce n'est pas des rosiers.
A priori cependant, ça devrait être plus résistant.
J'espère que ça ira.




Deux blogs grâce à Gilda : entre café et journal et au fond du galetas.
Un film étrange sur Mubi : Répertoire des villes disparues. Je commence Aux frontières de l'aube.

Pendant ce temps les pivoines

A gauche le 25 mars, à droite le 7 avril.




Nous avons sorti la table de jardin et le parasol.

12 avril. J'ajoute ce commentaire copié sur la page FB de Fabrice, spécialiste de Gide et de botanique:
Connaître les plantes, c'est bien, les comprendre, c'est mieux…

Ainsi savez-vous pourquoi certaines jeunes pousses du printemps se colorent de rouge, comme celles des rosiers par exemple, ou encore les premières feuilles des érables, des chênes…?
Tout comme en automne, les feuilles se chargent de tannins, substances astringentes et colorées, dont on commence tout juste à comprendre le rôle et à percer les secrets. L'astringence repousse ainsi la dent des chevreuils, des lapins, mais aussi les attaques de pucerons attirés par ces tendres pousses. La couleur permet aussi de diminuer les effets du soleil sur ces végétaux encore fragiles. On observe le même phénomène sur certaines plantes de murailles qui se parent de rouge pour survivre aux coups de soleil dans un environnement très chaud et sec.

A l'automne, le phénomène provient de la disparition des pigments verts de la chlorophylle qui met en évidence les tannins jaunes ou rouges jusque là camouflés derrière le vert. Les plantes stockent dans des cellules spécifiques ces tannins qu'elles vont évacuer en larguant leurs feuilles. Une fois au sol, les champignons vont commencer à dégrader ces chaînes moléculaires denses (les tannins sont difficiles à digérer) et c'est au printemps seulement que la matière organique sera à nouveau disponible dans le sol. Pile à l'heure pour le réveil de l'arbre. C'est-y pas malin ?

Pour en savoir plus, le dernier livre de Marc-André Selosse consacré aux tannins est une mine d'érudition et de découvertes.

Journée de reprise en main

Après une semaine de boîtes de conserve et de ramen je suis allée en fin de matinée à vélo chercher des salades et autres pamplemousses.
Surprise au retour: les voisins de la rue (c'est presque une impasse, une boucle à partir de la rue principale: ma rue ramène à son point de départ) sont tous sortis sur le trottoir, le cul sur une chaise, le verre sur un tabouret, et ils papotent à dix ou quinze mètres de distance dans le soleil printanier.

J'ai insisté pour que nous sortions la table de jardin et mangions au soleil — H. s'est si bien cloîtré depuis trois semaines qu'hier il a peiné à terminer sa première promenade d'une heure hors les murs. Retour au soleil, à l'air, au vent, aux oiseaux.

J'ai planté mes deux clous, la carte d'Australie est suspendue; j'ai scié la vigne, attaché le rosier grimpant. J'ai commencé à trier des papiers dans le grenier, jeté l'ensemble des documents de cours reçus en 2015-2016 (christologie, liturgie). Ces documents me paraissent lunaires, je ne comprends plus du tout pourquoi je me suis lancée là-dedans. Mais bon, je ne savais pas ce que c'était, maintenant je sais.

H. proteste qu'il y a trop de livres dans la maison, je rétorque qu'il y a beaucoup de fils un peu partout.
Photos prises à travers la maison dimanche dernier.





Depuis il trie et regroupe. Il ouvre des ordinateurs, change des cartes (aquand c'est possible car il n'a jamais la bonne sous la main), fait des sauvegardes. Ça m'amuse de le voir faire, j'ai l'impression de rajeunir.

Fleurs

Parmi le désordre de la table se trouvait une boîte de graines pour pelouse fleurie achetée à Giverny en… août 2017 (le 19 août, encore un billet à rattraper), comme quoi mon désir d'une friche fleurie était ancré.
J'ai décidé de les planter.
Afin d'aider les graines qui devaient être dans un drôle d'état depuis tout ce temps, je les ai mises à tremper samedi.

— Mais qu'est-ce que c'est que ça ?! (cri dégoûté).




Hier j'ai bêché trois mètres carrés de jardin où le semis d'octobre ne donnait pas de pousses et mis les graines à égoutter dans un chinois.
En fin d'après-midi je les ai semées, puis piétinées (tasser avec le dos de la bêche, indiquait la boîte), puis arrosées à travers une passoire (parce que je n'ai pas retrouvé la pomme de l'arrosoir). Je me demande si les fleurs seront très différentes de celles du jardiner — à condition qu'elles poussent, car ce n'est sans doute pas la même qualité de graine.


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Nouvelles du front:
Ça va mal, les hôpitaux commencent à s'engorger. Deux tiers de lits occupés en Ile-de-France. Plus de morts en Italie qu'en Chine. L'armée aide à évacuer les cercueils.
Des idiots sont allés crapahuter loin de chez eux en vélo et ont eu des accidents, il a fallu mobiliser des secours pour les récupérer: interdiction désormais de faire du vélo, interdiction de s'éloigner de chez soi.
D'autres se sont crus en vacances et ont envahi les plages: désormais les plages sont fermées.
Je suis allée au marché mais je lis ce soir qu'il vaut mieux faire des grosses courses de temps en temps que tous les deux jours. J'avais prévu jeudi et dimanche, est-ce trop?
Nos quatre élus avaient prévu de boycotter le conseil municipal qui devait se tenir à huis clos. Finalement l'élection des maires est officiellement reportée.

Fini Le Cavalier suédois. Repris mon mémoire.

J'ai tant aimé cet arbre

Notre if était malade depuis longemps. Nous avons coupé les branches du bas en espérant le renforcer, contre l'avis de l'élagueur («Vous l'auriez coupé il y a trois ans, vous auriez un nouvel arbre depuis trois ans»). Il a été coupé ce matin.

La plus vieille photo : 2004. (Nous sommes arrivés dans la maison en 1999.) Le sapin a augmenté d'un mètre de rayon en douze ans. Aujourd'hui le sapin est coupé et le réverbère, installé en hommage à Narnia, est tombé cet hiver.


Photo en 2014, une belle journée d'avril, puis en mai 2016, après avoir été coupé. On voit, ou je sais, que les branches sont moins fournis.



6 février, le jardin est vide.


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Contes du lundi d'Alphonse Daudet. En grand format, pour remplacer mon poche. (J'aime beaucoup ce livre).
Brahms de José Bruyr
Le Boulevard périphérique d'Henry Bauchau

Promesse de fleurs

Après deux ans d'obstination, j'ai réussi à trouver une jardinier pour planter une jachère fleurie. Il n'y a plus qu'à attendre avril ou mai.

Jaune

Ce matin, pour une raison incompréhensible, il y avait cette fleur dans la pelouse. Plantsnap l'a identifié comme une fleur de topinambour.



Je n'aurais pas imaginé une fleur aussi jolie pour un légume aussi laid.

Cruauté

J'ai fini Le nazi et le barbier. Je ne sais pas trop qu'en penser. Il faudrait que je trouve le temps et le courage d'écrire quelques mots sur VS.

Scié le tronc du rosier grimpant (quatre centimètres de diamètre) mort depuis deux ans (c'est un tel crève-cœur) puis continué à ôter le bois mort des autres rosiers en écoutant la suite de Céleste Albaret. Cela ne sert à rien concernant la lecture de Proust, mais c'est plaisant, curieux. Elle est drôle dans sa défense de Proust et dans sa description du tyran. Il a vraiment eu de la chance de trouver ainsi quelqu'un qui a pu sans difficulté apparente s'adapter à une vie nocture et inverser le cycle circadien. On dirait presque qu'elle devient un membre de Proust, une main ou deux jambes supplémentaires.

*****

Dans la série souvenirs de famille:
Je téléphone à ma tante, lui parle des Américains qui viennent, du ménage à faire. Nous plaisantons, elle me raconte un collègue à elle qui était allé chercher un chiffon et du lave-vitre et l'avait tendu à un invité qui se moquait de ses vitres: «tiens, vas-y, ne te gêne pas.».

Evoquant les personnes maniaques à l'intérieur impeccablement tenu, elle continue:
«Mais ça vaut pas la tante Germaine. Jamais sa belle-fille n'a dormi chez elle, parce qu'ils avaient un chien et que Germaine avait peur des poils. Je me souviens, elle se plaignait toujours qu'on n'allait pas la voir. Alors un jour la maman nous a emmenées toutes les trois. C'était toute une affaire, j'avais peut-être huit ans, Maryse sept et ta mère trois ans. Et puis ensuite, à l'arrêt du bus, il fallait encore marcher, et c'était loin, avec ta mère et ses petites jambes. Eh bien, quand on est arrivé, Germaine était en train de faire le ménage: jamais elle nous a laissé entrer. Il a fallu qu'on fasse demi-tour! Après, il paraît que ta mère, elle a dormi trois jours!» (Elle rit.)

Projets de jardin

Six heures du matin. Il fait frais. Je n'ai pas écrit ici depuis deux mois, depuis la fin de mon arrêt maladie (et pas beaucoup la dernière semaine de celui-ci, si je me souviens bien). Je vais tenter de combler les vides.
Il fait frais, il fait gris comme toute aube. Je devrais sortir pour arroser. Il y a beaucoup de travail au jardin: les roses à couper, les arbustes morts à évacuer. Même les framboisiers et le romarin ont des branches sèches.

Notre if malade sera coupé à l'automne. Je ne pense pas le remplacer (à moins d’un sorbier des oiseaux?) mais plutôt tenter une pergola sur la terrasse, ce qui ne sera possible qu'après avoir repeint la façade. Glycine ou bignone? Pas de jasmin ou de chèvrefeuille hélas, trop de risque d’allergie au parfum.
Comme il faut le temps que les plantes poussent, il faudra absolument s’occuper de la façade au printemps, pour ne pas perdre un an.

Je voudrais aussi planter des plantes pour insectes et oiseaux. Je mets le lien ici, pour mémoire.
Dix plantes recommandées: tournesol (helianthus sp.), digitale (digitalis sp.), thym (thymus sp.), lavande (lavendula sp.), chèvrefeuille (lonicera sp.), sorbier des oiseleurs (sorbus aucuparia), sédum remarquable (sedum spectabile), buisson ardent (pyracantha sp.), vinette (berberis sp.), salicaire commune (lythrum salicaria).

Il faudrait aussi que j’écrive les dernières cartes «de Bretagne» (après tout, cela ne fait guère qu’une semaine que nous sommes rentrés...) Il faut, il faut, il faut. Je n’aime pas ce verbe.

Travail

Matin : fait les comptes.
Après-midi : lasuré la cabane en écoutant l'humour dans le jazz (31 décembre 1966), Sydney Bechet (10 mai 1984) (c'est la musique de la première enfance. 1984 : pas de quoi écouter la FM à la maison. La FM : ce que je retiens de positif des années Mitterrand), une biographie de Lino Ventura (3 janvier 89).
Je me demande si c'est réécoutable "éternellement", comme l'assure le jingle des podcasts. J'ajoute les dates des premières diffusions, au cas où cela aide à retrouver les émissions quand les liens seront "cassés".
Soir : barbecue avec les (incontournables) voisins.

Farniente

En 2000, en prévision du baptême du plus jeune, nous avions installé un portique avec des balançoires (dont une en forme de planche de surf que j'aime beaucoup).
Nous avons démonté les agrès cet après-midi pour installer un hamac "mandarine" (rose et orange) sur les montants du portique.

Lumière

Chaque fois que la nuit j'aperçois le prunier par la petite fenêtre du couloir, les fleurs m'éblouissent. Chaque fois je les ai oubliées, chaque fois je suis surprise.

Pont

Troisième jours de suite sans aller travailler : des vacances, quoi.

Un peu de rangement, un peu de ménage, un peu d'allemand. La jardinier (super Mariola pour les intimes) est passée et a confirmé mes soupçons: certains arbustres en fleurs ne devraient pas l'être.
Il y a même des papillons.

Jardin (et sex symbol)

J'ai semé du volubilis près de la porte condamnée et l'ancolie reçue il y a quelques jours en cinq points du jardin.


Le soir, un peu par hasard, nous avons appris que les copines de A. fantasmaient sur son frère dont elles ont vu une photo sur Facebook. Ahurissement de C. et fou rire général.

Jardins

Aujourd'hui j'ai écouté Gilles Clément sur les jardins (et parcs).

Il manque à la radio les photos projetés (ils sont peut-être sur le site du Collège, je n'ai pas cherché) mais on se fait une bonne idée de ce qu'il montre rien qu'à l'écouter.

Je note ici le jardin politique: un jardin d'orties, contre une «loi inique» (sic), l'interdiction des pnpp (préparations naturelles peu préoccupantes, toutes les alternatives naturelles aux pesticides et autres).
Cet avis d'un professeur posé m'est précieux car je ne sais jamais en écoutant à la radio les personnes qui protestent si elles ont raison ou si elles sont dans le théâtre. L'ennui c'est que ce n'est pas incompatible; or j'ai beaucoup de mal à prendre au sérieux les personnes théâtrales; or il faut souvent être théâtral pour passer dans les médias (voir le récit de Jane Eyre dans Jane Eyre, quand la famille qui l'accueille lui conseille d'être plus sobre dans le récit de ses persécutions)).

Belle leçon inaugurale qui allie méditation, rêve et engagement politique.



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Encadrement des débutants: Véronique et Gaël, François-Xavier et Simon.
Champagne: Jean-Marie offre un pot car il quitte le club. Vincent m'explique le principe de ses tableaux de suivi de présence. Je crois que je vais adapter l'idée pour suivre la régularité de mes lectures en théologie et de mon travail en grec.
Film: Truman. Pour apprendre à mourir.

Au jardin

Premier repas dehors sous le sapin depuis les inondations. Première journée vraiment sans pluie. (C'était peut-être déjà le cas hier mais je n'étais pas là.)


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Front des grèves
Quitté la maison à quatre (je le note, ce n'est pas si courant) pour prendre le RER D de 7h05. quand nous arrivons sur le quai, il est d'abord annoncé retardé, puis subrepticement supprimé (subrepticement: il disparaît de l'écran sans explication). Le suivant est trente-cinq minutes plus tard, il va arriver plein de toutes les gares précédentes (il sera déjà plein à Melun, au départ, et s'arrêtera ensuite dans cinq ou six gares), il sera impossible d'y monter. Je propose d'aller à Boissy prendre le RER A.

Vingt minutes de voiture dans les bouchons (mais à l'air, décapoté, ce qui donne un irrésistible goût de vacances à tout déplacement), parking désolé du supermarché, RER. Inconvénient, il est très lent, avantage, il est climatisé (voire trop: j'ai froid).

Une nouvelle maison

Notre arbre est malade. Dans l'espoir de lui redonner de la force, et contre l'avis de l'élagueur qui nous a dit que c'était inutile, nous avons fait couper ses branches les plus basses.

C'est étonnant. Ce n'est plus le même jardin, il est devenu civilisé. Je me rends compte que j'avais un morceau de Canada dans mon jardin, quelque chose qui me rappelait Maria Chapdelaine ou les livres de Curwood, il était à lui seul toutes les forêts et les grandes plaines. J'ai défendu cet arbre toutes ces années contre H. qui voulait le tailler, qui trouvait que cet if prenait trop de places, mais aujourd'hui j'ai l'impression d'être soulagée, comme libérée d'une crainte primale.




Raccourcissements

Pendant notre absence le couvreur a raccourci le toit de part et d'autre de la maison, sur chaque pignon. Il a coupé la partie de toit qui dépassait formant corniche car les soffites et les chevrons étaient pourris, pourris jusqu'à former des trous, ce qui fait que des merles avaient niché dans le mur deux ans de suite (c'était plaisant à entendre quand les oisillons grandissaient — mais peut-être pas très bon pour le mur).
J'aurais dû prendre une photo — je voulais en prendre une — j'ai oublié.

J'avais imaginé que le couvreur découvrirait le toit sur un mètre et remplacerait les chevrons (enfin, ferait un assemblage quelconque) avant de mettre des soffites neuves: eh bien pas du tout, il a coupé trente centimètres de toit de part et d'autres, posé des tuiles de rives et cloué du zinc sur le bout des poutres à nu.
Ce n'est pas franchement joli, mais je suis soulagée: cela fait quinze ans que je redoutais que le toit ne s'effondrât sur la tête des enfants — de préférence l'hiver et la nuit, bien sûr.
(Le danger était plus grand que je ne l'imaginais: pour une raison que je ne comprends pas, les dernières tuiles étaient solidarisées au toit par du ciment, ce qui signifie qu'un poids très lourd reposait sur du bois pourri… Parfois on a de la chance.)

Autre raccourcissement, extrême celui-là: le châtaignier. Il mourrait lentement depuis plusieurs années, aujourd'hui il a été coupé. C'est la dernière victime de la tempête d'août 2000 (une de ces tempêtes extrêmement localisées qui arrivent parfois): un chêne avait frôlé la maison en tombant, détruisant la cabane de jardin, un autre châtaignier avait été vrillé par le vent, tronc déchiqueté. Il était resté celui-ci, de plus en plus malade.



Cauchemar ce matin: je n'ai pas rendu des disserts, des TG, je ne comprends même pas de quels sujets il s'agit, je ne me souviens pas que j'avais cela à faire… Normal, c'était un rêve.

Mrs Muscles (Missis Meusseulz)

La jardinier (désolée, la jardinière, ça ne le fait pas (maintenant quand j'écris n'importe comment, je me dis que cela fera du travail à un linguiste (Minaudier est passé par là))) m'a téléphoné vers deux heures, dieu qu'elle est bavarde. «J'ai taillé le vieux rosier, vous serez peut-être choquée. Est-ce que je tonds le gazon? ce serait dommage, il y a beaucoup de petites fleurs, si je les piétine, il ne restera rien.» Je lui assure que la pelouse tondue m'indiffère, ce que j'attends d'elle, c'est qu'elle "prenne soin".

En arrivant dans le jardin le soir, je suis stupéfaite: combien de temps a-t-elle travaillé? Elle a fait en six heures (mettons) ce qui nous prend deux semaines: déplacer cinq rosiers, en tailler, palisser et désherber trois autres ainsi que le grand et vieux rosier jaune (pourra-t-elle lui rendre un peu de sa splendeur, est-il trop tard? (pas cette année, non, mais dans un ou deux ans?)), donné une forme au laurier (à la scie, je pense), taillé les hortensias et l'herbe de la pampa et je ne suis pas sûre d'avoir tout vu. «Quelle femme!» dirait un ami.

Cela m'a fait sourire et redonné un peu le moral.
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