Billets qui ont 'jeu' comme mot-clé.

Mardi, journée étoilée

  • matin
« Nous sommes les Minidoux de l'assurance. »1

  • après-midi
PZ — Mais... c'est un livre que vous avez dans votre botte! (Le jeune homme est en santiags ou assimilés).
X — Euh, oui…
PZ — Vous transportez toujours vos livres ainsi? Qu'est-ce que c'est?
X — Bel-Ami.
PZ — Ah mais ça tombe bien! Se tournant vers moi: On va pouvoir regarder le lieu de naissance de Maupassant.
Moi — Ah oui. S'adressant à X: Est-ce qu'il était normand, Maupassant?
X — Mais oui, normand, bien sûr.
PZ et moi — Oui, mais on veut dire: est-ce qu'il était né en Normandie?
Je m'empare du livre, l'ouvre vers la fin.
PZ — Les quelques précisions biographiques, c'est plutôt au début.
Moi — Non, c'est un Folio classique… (sourire de connivence)

Nous lisons : Maupassant, né à Dieppe, ou peut-être à Fécamp. Nous remercions le jeune homme éberlué tandis qu'un homme plus âgé qui a rejoint X tente de deviner mes origines à partir de la tessiture de sa voix.

  • soir
Je découvre un jeu absolument génial du CCFD destiné à expliquer l'injustice sociale aux enfants (ou aux grands, mais les adultes, généralement, sont déjà au courant...). Le pays choisi est l'Afrique du Sud.

L'idée est de mettre un bol rempli de bonbons au milieu de la table. Chaque enfant tire une carte et agit en fonction des indications de la cartes.
Exemple:
- 1. Coiffeuse de profession, vous avez été expropriée de votre quartier pour le réaménagement du stade en vue de la Coupe du Monde 2010. Vous avez perdu toute votre clientèle. Ne prenez pas de friandise.
- 16. Anglais d'origine, vous avez diversifié vos investissements entre la Grande-Bretagne et l'Afrique du Sud. Vos affaires prospèrent. Vous pouvez prendre 8 friandises et en manger autant et aussi vite que possible.

Je ris encore d'imaginer la tête des enfants privés de bonbons en train de regarder l'un d'entre eux s'empiffrer.

La conclusion coule de source. Ce n'est la faute de personne (pas des enfants autour de la table), mais: «Les cartes ont été conçues pour que 80 % des joueurs reçoivent 20 % des friandises tandis que les 20 % restant reçoivent le reste, ce qui correspond approximativement à la répartition de la richesse dans le monde aujourd?hui.
L'Afrique du Sud, pays emblématique concernant les inégalités nous interroge sur une meilleure répartition possible de la richesse. Tant que le système ne change pas, un accroissement des ressources n'améliorera pas la situation des « joueurs malchanceux ».





1 : le responsable de l'audit groupe. je pense qu'il voulait dire Minmir (Minimir, mini-prix, mais il fait le maximum).

Random things (miscellanées)

Finalement, c'est facile :

32/ Ce matin, une jeune fille à vélo remontait le boulevard Malesherbes à gauche de la voie de gauche.

33/ J'ai vu un moineau. Ils sont en voie de disparition.

34/ La main sur un flanc comme sur une encolure.

35/ Je me souviens du ciel au-dessus de la Loire à l'automne.

36/ J'appartiens à la Loire.

37/ En quatre occasions au moins, j'ai vu des hommes se branler en public: sur un pont au-dessus d'une voie rapide, sur le quai du RER D, sur les bords de la Loire (moi étant sur la Loire), dans des toilettes de train porte ouverte.

38/ Dans ces cas-là je reste impassible.

39/ J'ai cassé la vitre permettant l'accès à la clé de l'aile condamnée du lycée. Je me suis souvent réfugiée dans cette aile contenant les lits en vrac de l'ancien internat.

40/ J'ai vu un caneton très jeune tomber du trottoir le long du jardin Jean XXIII sur le flanc de Notre-Dame. D'ou venait-il?

41/ Je ne sais pas ce que je veux.

42/ Etre lue est toujours une surprise.

43/ Hier j'ai rencontré un fantôme de mon passé, variété "Oscar-dans-les choux". On a parlé du bon vieux temps. Je connais les légendes de l'assurance, de 1945 à 1960, le temps des "boîtes à chaussures" et des aristocrates devenant agents d'assurance.

44/ Je n'ai pas encore abandonné l'espoir de croiser une fée ou un lutin.

45/ Les gens sont si sérieux pour des choses qui n'en valent pas la peine.

46/ Je ne comprends pas pourquoi on raconte tant de bobards sur la mort, sur le mort présent, la présence du mort: le vide est sidérant, l'absence absolue.

47/ J'ai appris que Louis XVI et Marie-Antoinette étaient en deuil quand ils ont été arrêtés: ils venaient de perdre un enfant.

48/ J'avais une ou deux choses à dire que j'oublie pour la deuxième fois.

49/ A huit ans, j'avais un plan pour rejoindre Agadir à pied à partir de Blois: suivre la Loire jusqu'à l'Atlantique, puis suivre l'Atlantique jusqu'à Agadir (Tanger posait un problème).

50/ A seize ans, c'était plutôt les rails de chemin de fer que j'envisageais de suivre lors d'une fugue (vers la Suisse. Pourquoi la Suisse? je ne sais plus.)

51/ Si je ne vais pas chercher mon café, il va être froid.

52/ Je n'ai pas envoyé deux cartes de vœux importantes. J'ai des remords. Il faut que j'écrive aujourd'hui.

53/ Si je ne reprends pas en main la paperasse, je cours à la catastrophe; j'ai déjà raté une échéance importante samedi dernier.

54/ Je pense que notre aîné est en train de nous rouler dans la farine (trop évasif): à quel sujet? (j'ai une idée).

55/ J'ai acheté les billets allers pour Venise, j'oublie depuis trois jours d'acheter les billets retour. Est-ce volontaire ?

56/ J'aime les gants, je pourrais dépenser des fortunes en gants.

57/ Mais aussi en vaisselle, porcelaine, voilage, linge de maison, tapisseries.

58/ Je n'aime pas l'odeur de la cigarette sur les gants.

59/ De toute façon, je suis censée ne plus fumer depuis deux ans.

60/ Je m'en fous.

61/ Je vais avoir 42 ans. C'est un bon chiffre, la réponse à toutes les questions.

62/ Je veux une serviette "Don't panic" pour mon anniversaire.

63/ Je ferais sans doute mieux de m'en occuper moi-même. D'un autre côté, ce serait bête de me retrouver avec deux serviettes "Don't panic".

64/ Je me laisse pousser les cheveux pour le plaisir littéraire de pouvoir utiliser l'expression "en cheveux".

Pourquoi je blogue

A l'origine par colère et frustration, aujourd'hui par entêtement.

C'est un peu court? Oui, peut-être. Mais c'est à peu près ça. Mon penchant naturel est davantage le commentaire, les marges, la mosaïque éclatée entre différents blogs, sans lieu fixe.
Quand j'ai claqué la porte du forum de la SLRC (le forum des lecteurs de Renaud Camus), j'espérais qu'H. développerait le site qu'il m'avait promis (disons que j'y croyais sans y croire, je connais le loustic), le cahier des charges était écrit; j'ai pensé que le blog était une solution temporaire pour ne pas cesser d'écrire, pour ne pas perdre l'habitude d'écrire (et pour ne pas faire à ce connard de FM le plaisir de me taire) en attendant l'outil que je rêvais. Et puis voilà.
J'ai eu souvent des poussées de dégoût qui me donnaient envie d'effacer tout et de quitter la scène, mais je savais que mon état d'esprit était temporaire, tandis qu'un retrait serait définitif: j'ai passé outre chaque fois.
Aujourd'hui je souffrirais davantage d'ennui, presque de désintérêt: tant des blogueurs que j'aimais lire n'écrivent plus ou presque. Je crois désormais qu'on arrête de bloguer quand on a rencontré suffisamment de blogueurs avec qui les relations ne nécessitent plus de blog comme prétexte.
Je continue de bloguer parce que je ne veux pas m'arrêter. Je voudrais atteindre le 12 décembre 2012. C'est loin. Cette année j'ai raté le 8 août.

J'ai fini par scinder mon blog en deux, par séparer le littéraire de tout le reste, d'une part par pitié envers ceux qui soupiraient de "mon blog chiant", d'autre part dans l'espoir de débarrasser véhesse de tout ce qui était personnel, que ceux qui venaient lire les compte-rendus des cours de Compagnon, par exemple, ne subissent pas mes états d'âme (idée qui me gênait beaucoup).
Véhesse n'est pas vraiment destiné à être lu au fur à mesure. C'est plutôt une grosse malle dans laquelle je stocke ce que je ne veux pas perdre, ou tout ce que je veux avoir sous la main à tout moment où que je sois, du moment que j'ai un ordinateur.

Alice est davantage le "vrai" blog, tel que je me suis fait une idée du bloguing en lisant Gvgvsse et Matoo. Il est pour moi les lettres manuscrites que l'on n'écrit plus, à cela près qu'il ne s'adresse pas à une personne mais à un groupe (assez homogène, comprenant peu d'inconnus: sans doute parce que blog a comporté tout de suite un grand nombre de liens, Google le référence très mal et ce blog est quasi invisible). Chaque billet est généralement écrit en songeant à un lecteur particulier (parfois à quelques-uns), chaque billet ou presque est destiné plus particulièrement à l'un d'entre vous (ne cherchez pas ce soir, c'est très logiquement Aymeric).


Contrainte, dit-il. Ma définition : ce sont des règles qui évitent de réfléchir les jours où l'on a pas envie de bloguer, les jours où l'on n'a rien à dire, les jours où l'on dort debout. (— Mais si tu n'as pas envie de bloguer, tu ne blogues pas, où est le problème? — Mais si je fais ça, je n'aurais jamais envie de m'y remettre. — Et alors? tant pis (tant mieux), quelle importance, puisque justement tu n'auras pas envie? — Je veux atteindre décembre 2012[1]; je ne veux pas céder, même à moi-même, et puis zut.)

La contrainte est simple: écrire tous les jours, chez Alice au moins les jours impairs, chez Véhesse au moins les jours pairs. Chez Véhesse ce n'est pas forcément écrire, ça peut être faire de la mise en forme dans les soutes. C'est d'ailleurs amusant, car je sais que cela doit se voir pour ceux qui me suivent par RSS (il est même possible que cela soit un peu agaçant) et que cela reste invisible pour les autres.


Faire passer la chaîne? Je m'en sens de moins en moins capable, les gens qui ne jouent pas le jeu me vexent (si, si), et j'ai l'impression de toujours mettre les mêmes à contribution. Je propose l'inverse: si vous poursuivez la chaîne à partir d'ici, je vous mettrai en lien en fin de ce billet.


edit le 8 octobre

Je linke Rémi, qui a répondu.
J'ajoute Zvezdo, qui me fait penser à quelque chose: je blogue pour impressionner mon fils (cela ne faisait pas partie des raisons initiales, mais il n'y a pas de petits profits).

Notes

[1] Cela n'est pas un engagement contractuel.

Trente-deux questions

Theobald me propose de répondre à un questionnaire terriblement long et qui recoupe celui-ci.
J'avais d'abord pensé ne pas répondre maintenant, parce qu'il faut réfléchir, mais en fait, c'est très facile, même si c'est long. J'ai juste l'impression de me répéter parfois (mais finalement, nous sommes sans doute condamnés à radoter).

1) Quel(s) souvenir(s) avez-vous de votre apprentissage de la lecture ?

D'une part, les genoux de mon père, d'autre part, la grande salle de la synagogue de l'école. (Ma salle de classe était en mezzanine au-dessus d'une très grande salle (à quatre ans elle me paraissait immense) dans laquelle je jetais des coups d'œil furtifs (je suppose que la balustrade devait être assez haute pour que je puisse à peine regarder par dessus). Nous n'avions pas le droit d'entrer dans cette salle quand les portes en étaient ouvertes à deux battants, elle m'intriguait, j'en rêvais la nuit. Des années plus tard, je me suis réveillée un matin en ayant enfin compris (une illumination): c'était une synagogue.

2) Vos lectures préférées lorsque vous étiez enfant ?

Voir questionnaire indiqué ci-dessus (que Teobald peut compléter, d'ailleurs).

3) Aimez-vous la lecture à haute voix ? Comment ? Pourquoi ?

Je suis fan des cassettes et CD de livres lus. Ça me permet de gagner du temps et 1/d'oublier les tâches ménagères 2/ ne pas m'endormir en conduisant.
Je n'aime pas lire à haute voix parce que je ne comprends pas ce que je lis. Il ne reste que des sons.

4) Votre conte préféré ?

Christian Andersen, le compagnon de route.

5) La meilleure adaptation cinématographique d'un roman ou d'une pièce de théâtre ?

Max Ophüls, Lettre d'une inconnue (Stephan Zweig).

6) Apprenez-vous par cœur certains poèmes, répliques de théâtre ou passages de roman ?

Non. Incapable de me souvenir d'un vers sans le déformer (je dois connaître un quatrain de Laforgue).

7) Avez-vous des livres ou des magazines dans vos toilettes ? Lesquels ?

Une collection de tous petits livres Source de... (de joie, d'optimisme, de sagesse grecque, hindoue, arabe, chinoise, etc): des citations ou des proverbes. Je ne les lis jamais. Il y a bien longtemps que je ne lis plus aux toilettes (j'ai sans doute perdu l'habitude en Cité U et en internat).

8) Avez-vous plusieurs lectures en chantier ? Combien ? Lesquelles ?

Tout est toujours en chantier... Les Vagues de Woolf et Le structuralisme de Piaget (en Que sais-je).

9) Le poète que vous ne cesserez jamais de relire / de vous réciter ?

Baudelaire, Cavafis, La chasse au Snark.

10) Le livre que vous avez lu le plus rapidement ? Le plus lentement ?

(Il s'agit de temps subjectif, et non de durée réelle).
Le plus rapidement: N'importe quel San-Antonio.
Le plus lentement: La Roue rouge de Soljenitsyne, énorme comme un petit Larousse, que j'ai trimbalé avec moi pendant deux semaines dans le RER, au resto U, etc; Le Don de Humbolt de Saul Bellow (j'ai cru mourir d'ennui, mais je suppose aujourd'hui que je n'ai rien vu des allusions à la vie d'un intellectuel juif new yorkais); La Montagne magique de Thomas Mann.

11) Le(s) livre(s) que vous ne rangez jamais dans votre bibliothèque et qui traîne(nt) toujours ?

Tout traîne mais tout a vocation à être rangé.

12) Préférez-vous les éditions de poche aux éditions originales ? Pourquoi ?

Non. Les poches me fatiguent les yeux (mais sont plus légers).
J'aime les livres imprimés au plomb, les caractères sont plus nets.

13) Quel est votre rapport physique à la lecture ? Debout ? Assis ? Couché ?

Assise à une table.

14) Vos lectures sont-elles commentées « crayon à la main » ?

Oui, mais pas forcément dans le livre. Il s'agit plutôt de relevé de citations fait dans les deux ou trois dernières pages du livre ou sur une feuille glissée en marque-page (ce genre de pratique évolue, je cherche ce qui m'est le plus pratique, ce qui me permet d'aller vite sans rien oublier).

15) Offrez-vous des livres ?

Je n'en offrais plus, mais depuis que je connais des blogueurs, je recommence un peu (ils ont nettement plus de chance d'être lus).

16) La plus belle dédicace ? (Qu'elle soit de l'auteur ou de celui/celle qui vous l'offrît)

La seule dédicace dont je me souvienne: un ami m'a offert pour mes vingt ans Portrait of the artist as a young man. J'ai eu la surprise de relire la dédicace il y a quelques mois: «En espérant que cela diminue ta peur des Jésuites».

17) Quel est votre rapport sensuel au livre ? (son odeur, sa texture, le son des pages tournées, …)

Extrême. Le texte change quand ce n'est pas la même édition, pas le même volume. Qu'un mot soit en bas de page, ou en haut, ou en fin de ligne, et le texte n'est pas le même.

18) Quel(s) est (sont) le(s) auteur(s) dont vous avez lu l'œuvre intégrale ?

San-Antonio (mais pas Frédéric Dard), Walter Farley, Georges Chaulet.

19) Un livre qui vous a particulièrement fait rire ?

Le Maître et Marguerite, La Conjuration des imbéciles.

20) Un livre qui vous a particulièrement ému ?

Lettres à sa fille de Calamity Jane.

21) Le livre qui vous a terrifié ?

Le Livre noir sur l'extermination des Juifs en URSS et en Pologne (1941-1945), de Vassili Grossman et Ilya Ehrenbourg.

22) Le livre qui vous a fait pleurer ?

Tous les livres d'animaux de Jack London ou James Oliver Curwood, tous les livres de Paul-Jacques Bonzon qui n'étaient pas de la série Les six compagnons.
Tout livre peut me faire pleurer. Il suffit qu'il soit nostalgique. Football ombre et lumière doit être le dernier en date.

23) L'avertissement / l'introduction qui vous a le plus marqué ?

Celle de Nabokov à Lolita : les Américains ne peuvent supporter trois choses: un homme qui vive une vie heureuse et honnête sans être chrétien, un couple mixte blanc/noir, qu'on parle de sexualité à propos des enfants.

24) Le titre le plus marquant / original / décalé / astucieux ?

L'importance d'être constant, d'Oscar Wilde.

25) Décrivez votre (vos) bibliothèque(s).

Heu... Meuble ou contenu? Dans le salon, une bibliothèque sur mesure par rapport à la pièce et aux livres, commandée à Rouge d'Orient, quai de la Mégisserie (je précise au cas où cela rendrait service à d'autres, car on a vraiment peiné à trouver ce qu'on voulait à un prix abordable: du bois brut, pas quelque chose de trop lêché, trop vernis, pas de mélaminé, de collé, d'aluminium, de moderne... Des planches, quoi), dans les toilettes et le couloir, des étagères de poches du sol au plafond (11x19 cm, afin d'en mettre un maximum sans qu'ils prennent la poussière), à côté de moi sept étagères blanches glissées en retour sous la mansarde, où sont rangés les Renaud Camus et les livres afférents (Claude Simon, Nabokov, Ricardou, Robbe-Grillet, J-M Levet, etc).
Je pense que d'ici trois ans il faudra qu'on "coffre" un mur de plus (je prépare psychologiquement le terrain).
(En fait ça ne fait pas beaucoup de livres, contrairement à ce qu'on pourrait croire: beaucoup de place occupée par des BD, des encyclopédies, des livres policiers, de la SF...)

26) Le(s) livre(s) dont vous vous êtes finalement débarrassé(s) ?

Tous ceux dont je savais que je ne les relirais pas et qu'ils ne contenaient aucun passage favori, aucune citation pertinente, souvent des France-Loisirs hérités de l'enfance ou des livres achetés à la va-vite ou des livres reçus (un peu à côté de la plaque), les livres de cours sur les ressources humaines ou le marketing (j'ai conservé quelques ouvrages de référence en comptabilité).
Je gère au plus près à cause de problèmes de place. Il n'y a plus grand chose à donner, même les livres qui ne sont pas "les miens" (les Tom Clancy, les Orson Scott Card, que je n'aurais pas achetés mais plutôt empruntés en bibliothèque) font désormais partie de mon univers, "mon papier peint" comme on dit à la maison.

27) L'endroit le plus insolite où vous lisez ?

?

28) Il ne vous reste que trois jours à vivre, que souhaitez-vous lire ou relire ?

Trois jours... Malade ou en bonne santé? En étant seule à mourir ou parce que c'est la fin du monde?
Je pense que je passerais plutôt mon temps à mettre de l'ordre dans mes papiers pour que les survivants ne soient pas trop ennuyés... (mon dieu, je crois que je les accablerais de recommandations en tout genre!) et peut-être à choisir à qui donner mes livres (une question qui me tracasse).
Bon: la thèse de Clémence Ramnoux sur Héraclite.

29) Votre livre d'art préféré ?

?

30) La bibliothèque idéale ?

La Mazarine, la bibliothèque historique de la ville de Paris.

31) L'incipit qui vous a le plus marqué

"J'avais une ferme en Afrique" (à cause de la voix de Meryll Streep dans Out of Africa).

32) La fin qui vous a le plus marqué

Hum. Celle du Maître et Marguerite ou la fin des Raisins de la colère, lorsqu'une femme nourrit au sein un homme affamé.


Je n'ose plus "tagguer" qui que ce soit, j'ai l'impression d'être environnée de silence. Ceux qui n'ont pas de blog (lecteur?) peuvent répondre en commentaire, pas forcément à toutes les questions s'ils trouvent ça trop long. Est-ce que cela intéresserait Chondre? Il parle d'opéra, de cuisine, de sport, de bricolage, de jardinage, que lit-il à part Femme actuelle?
(Au fait, Guillaume a répondu aussi.)

Un seul mensonge

Guillaume relance la chaîne… Il s'agit donc de trouver le mensonge parmi dix affirmations. (Les instigateurs paraissent en être Roxane et Honey).
Pfou, je dois avouer que je n'ai pas beaucoup d'idées. Ne soyez donc pas surpris si certaines affirmations vous rappellent d'autres listes, ce n'est pas un hasard.

1) J'ai vendu par téléphone des abonnements au Figaro. Désormais j'ai peur du téléphone.

2) J'ai lu La Montagne magique à cause d'un ami qui m'en disait le plus grand bien. Il ne l'avait pas lu.

3) J'ai eu droit à un contrôle d'identité aux Halles. Comme j'en demandais la cause, le flic a insinué que je faisais le trottoir.

4) J'ai fait régulièrement le mur à l'envers, non pour sortir de l'internat, mais pour y entrer.

5) À dix-huit ans, je me levais spécialement le dimanche pour regarder Candy.

6) Je n'ai pas lu À la recherche du temps perdu. J'espère que cela ne se voit pas.

7) J'ai pris l'ascenseur avec Raymond Barre mais je ne l'ai pas reconnu.

8) Depuis mon retour du Maroc à huit ans, je n'ai jamais quitté le territoire français. J'évite de parler voyages.

9) Cela doit faire dix ans que je n'ai pas vu une exposition. J'évite de parler peinture.

10) J'ai redoublé mon CP. J'écrivais très mal.



Je passe le relais à writ, Mir, et Rose (mais verra-t-elle cet appel?), et puis à Jean Ruaud, qui à ma connaissance a été le premier blogueur que je ne connaissais pas à me linker (Merci. j'ai décidé de figer ma liste de liens par flemme diplomatique, mais je n'oublie pas).

Jules, tu ne voudrais pas jouer dans les commentaires, où m'envoyer une liste à mettre en ligne, par hasard? Tu fais partie des blogs évaporés que j'ai lus si peu de temps, en arrivant trop tard dans leur histoire.
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