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Visite

En me réveillant le ciel me fait penser que nous sommes en décembre et la douceur vient comme une surprise quand je franchis la porte. Cette année encore je n'ai pas vu le temps passer. Comme dirait une Bretonne: «On voit que c'est l'été, la pluie est moins froide».

Skiff S12. Champagne, 13,5km. Temps pluvieux, mais nous passons entre les gouttes. Beaucoup de péniches. Bernadette, mal voyante («je vois comme à travers une paille», c'est-à-dire au loin: elle se cogne sur tout ce qui est proche), a fait une sortie en skiff, accompagnée du canot moteur de la sécurité pour la diriger. Ça m'épate.

Je suis allée au club en train car H. prenait la voiture pour Yerres : nous avions une visite pour la maison, un visiteur trouvé directement par nous (le torchon brûle avec notre agente immobilière. Sept visites en sept mois. Nous venons de lui envoyer une lettre recommandée pour mettre fin à son mandat. Cette possibilité était prévue au contrat, mais nous nous sommes aperçus qu'il n'y avait pas d'adresse où l'envoyer: il a fallu faire une recherche à partir du siret de l'entreprise. Cela respire la mauvaise foi. Nous sommes ennuyés car c'est l'amie d'une amie proche).

La maison lui plaît (le bois, le plancher, les fenêtres, la forêt, le jardin, le calme). Il doit revenir samedi.

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mise à jour le lendemain 19 mai: le monsieur a sans doute été trop enthousiaste, sa femme a dit non. Il a annulé la visite de samedi.
Il faut dire que ça raccourcissait les trajets pour lui mais les allongeaient beaucoup pour elle. Mais si c'est un argument, pourquoi chercher autour de Montgeron-Crosne?

Du jaune au gris

En mars 1998 quand nous avons signé la promesse d'achat pour notre maison celle-ci était blanche. Le propriétaire s'est mis en tête de la repeindre avant son départ et — parce qu'il partait en Provence? — l'a repeinte en jaune.

J'ai détesté cette couleur dès le premier instant mais nous n'avions pas d'argent pour repeindre la façade. La maison est donc restée jaune, ceux qui la connaissent le savent, ceux qui ne la connaissent pas mais ont mon adresse peuvent aller la contempler sur google Street view.

Le ravalement a commencé. Je l'ai photographiée ce matin avant de partir: l'adieu à la maison jaune (le jaune est plus foncé que celui des vingt ans précédents : les ouvriers ont passé une sous-couche également jaune (!) pour faire tenir le crépi, d'où l'aspect inégal de la couleur. On voit également les restes couleur ciment d'une porte murée le premier été (2000) et jamais peints).

Fatalitas ! Ce soir elle n'est pas blanche, mais grise. C'est laid, ça fait chantier.
Bon, je devrais m'en fiche puisque je m'en vais.
Mais ça me fait de la peine malgré tout. (Et puis d'un point de vue marketing, est-ce vendeur ?)

Il paraît que ça devrait s'éclaircir en séchant.



En écrivant ce post, je me rends compte que je suis vraiment inquiète: ça ne me plaît pas du tout.

Retour de vacances

Marché. Trois ou quatre commerçants, au plus.
Curage des canalisations évacuant l'eau de la cuisine. (Il y a eu un dégât des eaux pendant notre absence, le lave-vaisselle a refoulé, le plancher est légèrement gondolé. Zut.)
Trois lessives, dont deux de draps.
O. est revenu. Il était à St Tropez (ma chère), il nous raconte le festival du château de la Moutte où il travaillait à la comm et à la logistique. Il repart ce week-end pour Valloire. J'espère qu'il ne pleuvra pas demain, il faut laver du linge.

Il fait chaud et lourd.

MBTI

Cela fait plusieurs années que je vois passer des propositions de test MBTI au sein de l'association des anciens Sciences-Po. J'en suis curieuse depuis cet article et comme je suis à deux doigts de me mettre à chercher un nouveau poste, je me suis inscrite à une session individuelle, mi par curiosité, mi dans l'espoir que cela puisse être utile.

L'opération se passait en deux temps : tout d'abord un questionnaire à remplir en ligne, test que j'ai rempli très rapidement en pestant contre l'imprécision des questions, puis un entretien d'une heure pour valider les résultats de ce test.

L'entretien a contredit les résultats du questionnaire en ligne, entérinant le fait que j'ai passé ma vie à tenter de répondre aux attentes de mon entourage et non à suivre ma pente naturelle. En d'autres termes, je suis la version mentale et intellectuelle du gaucher contrarié, si bien contrarié que lorsque je réponds à un questionnaire en ligne je donne les réponses qui correspondent à la contrariété (être une efficace extravertie) tandis que lors d'une conversation, je reviens à ma réalité (une introvertie artiste). (Je présente tout cela très schématiquement, bien entendu).


Cette session m'a profondément déstabilisée. J'étais venue avec la question «Que dois-je faire de ma vie?» et l'on répondait à la question Qui êtes-vous?»
Ah bon, cela avait de l'importance ? Quelqu'un s'intéressait à qui j'étais? Cela a déclenché du désarroi et une colère venue des profondeurs: l'impression d'avoir été flouée toutes ces années, entre des parents qui ne s'intéressaient qu'à monter mon intelligence en épingle auprès de leurs amis (façon singe savant) et plus tard ma famille que je devais avant tout nourrir (d'où l'efficacité extravertie).
Et maintenant on venait me dire que qui j'étais comptait? On n'aurait pas pu me le dire avant?

Mais bien sûr, c'est une accusation trop facile : cela m'arrangeait bien de me laisser faire, de ne pas prendre la décision de faire ce qui me plaisait, tant je ne sais pas ce qui me plaît, tant je suis persuadée que ce qui me plaît ne nourrit pas son homme et que ce n'est pas possible. Bref, c'est de ma faute, je n'avais qu'à me remuer. Mais maintenant, que faire?


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A l'étage, les ouvriers qui travaillent à remettre l'escalier à neuf ont coulé une dalle sur les carreaux jaunes du palier.

Tuyaux

Continué le rapatriement des livres de la bibliothèque du CE entrepris hier. J'emmène le gros cartable de mon père, vide, je le ramène plein. J'en ai pour deux semaines, au moins.
Recherché la fuite qui a provoqué l'inondation de la chaufferie dimanche dernier : débranché le lave-linge, testé les bondes, les tuyaux. Rien trouvé. La baignoire paraît totalement bouchée. Suite à notre intervention, nous n'avons pu rebrancher le lave-linge, les plombs sautaient.

Baignoire bouchée, robinet extérieur qui explose chaque hiver, gouttière percée, WC qui goutte : il est temps de revoir les canalisations. C'est d'ailleurs pour cela que je lasure la cabane : pour que l'on puisse déplacer le tas de bois derrière celle-ci, ce qui donnera au plombier accès au regard et lui permettra d'intervenir (travail de fond : refaire les branchements, changer les tuyaux. Mais quand ?)

Pluie

4h38. J'écoute la pluie depuis une heure. Je suis contente que nous ayons réparé le toit en avril. Je suis inquiète, j'écoute les gouttes, je guette celle qui aura réussi à s'infiltrer entre les tuiles, dans l'interstice des velux.
Pour l'instant, rien.
Je pense aux oiseaux, aux réfugiés dans des camps de boue (eux qui viennent de pays désertiques, combien de temps se sont-ils réjouis de la pluie?)

Fatiguée

J'attends au café d'aller en cours. Je me suis endormie sur la grammaire grecque (au café). Je confonds définitivement tous les temps. Trop tard. Encore demain, puis on verra l'année prochaine. Je n'ai pas retrouvé mes cartons de révision rédigés en janvier. On verra cet été. Encore un devoir sur table, une dissert de philo, un travail écrit à rendre parce que j'étais absente un samedi, et ce sera les vacances. Dernière ligne droite.

J'ai terriblement mal aux yeux. Couchée beaucoup trop tard. Vingt-quatre heures et davantage de pluie: le toit ne fuit plus, c'est une certitude.

Raccourcissements

Pendant notre absence le couvreur a raccourci le toit de part et d'autre de la maison, sur chaque pignon. Il a coupé la partie de toit qui dépassait formant corniche car les soffites et les chevrons étaient pourris, pourris jusqu'à former des trous, ce qui fait que des merles avaient niché dans le mur deux ans de suite (c'était plaisant à entendre quand les oisillons grandissaient — mais peut-être pas très bon pour le mur).
J'aurais dû prendre une photo — je voulais en prendre une — j'ai oublié.

J'avais imaginé que le couvreur découvrirait le toit sur un mètre et remplacerait les chevrons (enfin, ferait un assemblage quelconque) avant de mettre des soffites neuves: eh bien pas du tout, il a coupé trente centimètres de toit de part et d'autres, posé des tuiles de rives et cloué du zinc sur le bout des poutres à nu.
Ce n'est pas franchement joli, mais je suis soulagée: cela fait quinze ans que je redoutais que le toit ne s'effondrât sur la tête des enfants — de préférence l'hiver et la nuit, bien sûr.
(Le danger était plus grand que je ne l'imaginais: pour une raison que je ne comprends pas, les dernières tuiles étaient solidarisées au toit par du ciment, ce qui signifie qu'un poids très lourd reposait sur du bois pourri… Parfois on a de la chance.)

Autre raccourcissement, extrême celui-là: le châtaignier. Il mourrait lentement depuis plusieurs années, aujourd'hui il a été coupé. C'est la dernière victime de la tempête d'août 2000 (une de ces tempêtes extrêmement localisées qui arrivent parfois): un chêne avait frôlé la maison en tombant, détruisant la cabane de jardin, un autre châtaignier avait été vrillé par le vent, tronc déchiqueté. Il était resté celui-ci, de plus en plus malade.



Cauchemar ce matin: je n'ai pas rendu des disserts, des TG, je ne comprends même pas de quels sujets il s'agit, je ne me souviens pas que j'avais cela à faire… Normal, c'était un rêve.

Orage

Orage. Une sirène hurle par intermittence; je ne sais si c'est le bruit ou le tremblement de l'air qui l'a déclenchée.
Du fond de mon lit, je l'entends qui s'élance plusieurs minutes durant, puis se tait, puis reprend. Mais pourquoi personne ne la coupe-t-il?
Une petite inquiétude, un petit tourment: et si c'était l'alarme des voisins dont nous gardons la maison? Ont-ils une alarme? Est-ce à moi d'interrompre ce bruit lancinant?
J'envoie un sms à H. pour lui poser la question. Trois heures du matin. Je doute qu'il me réponde à l'instant. Boule quiès. Je m'endors.

Pas un bruit. Pas de radio-réveil. Zut, les plombs ont sauté. Je descends dans la cuisine, je ne me souviens jamais, les boutons oranges cinq secondes pour purger, le bleu à relever, le vert à enclencher en appuyant de toutes ses forces… Non, rien. Les oranges, le vert, le bleu… le frigo démarre. Je remets le four à peu près à l'heure en fonction de la comtoise (qui avance). Il est cinq heures vingt.

Dans la chambre, le radio-réveil est toujours aveugle. Est-ce qu'il n'y aurait pas un second tableau électrique dans le grenier? Ça me dit quelque chose. J'y vais à la lampe-torche, il faut passer la main dans les toiles d'araignée derrière la poutre, je ne sais pas très bien si je préfère regarder ou y aller à tâtons.
Il y a bien un boîtier, je remonte une targette, redescends l'escalier : c'était bien ça, la partie chambre est allumée. Si nous vendons un jour la maison, il faudra penser à indiquer cette bizarrerie.

Avant de me recoucher, je change l'heure de mon réveil: il va falloir passer chez les voisins avant de partir, si les plombs ont sauté, c'est potentiellement grave: le congélateur, bien sûr, mais surtout les précieux aquariums.
(Ils n'auront pas sauté. Mais les installations du RER ont subi des dégâts. Retard, attente sur le quai. Dire que je me suis levée plus tôt…)

Explosion

Pour une raison indéterminée, le lavabo des toilettes du rez-de-chaussée a explosé.





Le problème c'est que j'étais en train de ramasser quelque chose dessous (et c'est si étonnant cette coïncidence que j'essaie de comprendre ce que j'ai pu faire).
(Heureusement, plus de peur que de mal).



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Pluie et crue de la Seine. Pas de sortie (alors qu'on devait sortir le huit pour la première fois).

Formation continue

Pendant que j'étais à l'aviron, H. a tenté de changer la lampe du frigo:

— J'eum suis pris un chtard, si les plombs n'avaient pas sauté, j'étais mort.
— […]
— Non, la lampe s'est cassée, le culot est coincé, il va falloir vider le frigo et y aller aux pinces, et puis l'endroit où c'est, j't'explique pas, encore un truc pour gynécologue.

Le four et le frigo

Puisque j'en suis à parler des appareils ménagers, continuons (car tout cela va bientôt mourir).

La lampe du frigo a grillé ce matin: arc électrique qui a fait sauter le plomb correspondant; l'ensemble a ensuite disjoncté quand O. a voulu remettre le frigo en ordre de marche.
— Tu as tué le lutin ?
— Grillé, le lutin.
(Pour ceux qui ne suivent pas, c'est du Gotlieb).
Mais bon, tout s'est remis à fonctionner. Ce frigo date de notre installation dans la maison en 1999. Il a fallu casser l'entourage de la porte pour réussir à le glisser dans l'arrière-cuisine. Avec notre génie domestique et notre intense préoccupation pour notre cadre quotidien, le cadre de cette porte attend depuis quinze ans de retrouver un aspect propre et fini. Le papier autocollant destiné à maintenir provisoirement le plâtre jaunit mélancoliquement.
C'est un frigo américain. Il y a longtemps qu'il ne sert plus à faire de la glace (l'eau prenait un drôle de goût) mais c'est très pratique de pouvoir y mettre la cocotte-minute sans effort ni calcul.

Et nous avons enfin changé le joint de la porte du four qui pendouillait depuis deux ou trois ans. Le four a été acheté en 1994, en même temps que l'appartement qui a précédé cette maison. Il doit avoir vingt-et-un ou ving-deux ans. Le problème était que je n'en connaissais pas la référence précise. Je l'ai retrouvée l'autre jour en fouillant dans une boîte de modes d'emploi (en regardant La nuit des morts-vivants (aucun rapport)) et j'ai donc commandé le joint sur internet (magique: comment faisait-on avant?). C'est un peu tard pour la blancheur de la porte du placard au-dessus du four qui a jauni au bout de toutes ces années de graisses de cuisson. Dommage.
Maintenant que nous avons résolu ce problème, en bonne paranoïaque, je redoute que le four tombe en panne.

Les radiateurs

Hier soir nous évoquions au bénéfice de mes parents le jour où le tuyau d'un des radiateurs, rongé de rouille, a cédé, aspergeant l'ordinateur (heureusement la paroi de la tour) et un angle de la bibliothèque (les livres ensuite mis à sécher dans tout le salon, journal entre les pages, à la façon des herbiers).
A ma grande surprise, à nous quatre nous avons présenté trois versions de l'histoire : cela s'est-il passé le jour ou la nuit, étions-nous au dernier étage ou en train de remettre en eau les radiateurs des chambres après les avoir purgés, est-ce C. ou moi qui avons donné l'alerte? Il faut bien dire que le récit de C. me paraît plus logique, plus crédible, que mes souvenirs.

J'ai un problème avec mes souvenirs: je sais que certains sont rêvés. J'en suis certaine, car dans un cas au moins, je me vois très précisément en train de lire un livre dans la bibliothèque du collège, or il est totalement impossible que j'ai lu ce livre-là au collège. Donc l'image que j'ai est une image rêvée. Combien des images en moi sont-elles des rêves et non des souvenirs?
Cela me fait regretter de ne pas avoir tenu ce blog plus tôt (mais avant, les blogs n'existaient pas).

Mais enfin, inutile de regretter puisque ayant un blog je n'ai pas raconté l'épisode ici. Dommage, sinon nous aurions eu la réponse. C'est bien parce que je me suis aperçue de ce manque de substance que j'ai commencé à détailler davantage le quotidien. A l'époque je devais trouver cela trop personnel.
On trouve trace du changement de radiateurs ici. C'était sans doute la première fois que nous faisions appel à notre plombier portugais. (Pour la petite histoire, il ressemble un peu à James Gandolfini avant qu'il ne devienne obèse, sans doute moins grand mais avec le même sourire).

Que d'eau

Hier au lit avant 21 heures — et je m'endors aussitôt. Qu'importe, me dis-je, je me lèverai plus tôt — et puis non. Il pleut, j'entends pleuvoir sur le velux dans mon sommeil, une pluie ininterrompue. Vers trois heures du matin bruit différent, je me réveille aussitôt, déplace les bassines: nous avons des fuites, il paraît que les joints des velux ne sont plus étanches, quand il pleut trop longtemps, il pleut dans la chambre. So old fashion, façon château désargenté. (Ce qui fait que ce n'est pas sans une certaine inquiétude que je suis partie en Grèce).
Bassines, un gant de toilette ou un torchon au fond de la bassine pour éviter les éclaboussures.

Il y a presque dix jours, peut-être dix jours, vendredi, le 15 août, nous sommes prévenus par un voisin que la rue devant chez nous est inondée; cela provient de notre compteur. (Nous ne savons pas depuis combien de temps cela dure, il pleuvait tellement que la flaque passait inaperçue.) Celui-ci a été remplacé en avril, nous avions prévenu à l'époque que la fosse de l'ancien compteur s'était remplie d'eau. Une équipe s'était déplacée, était repartie, sans montrer beaucoup d'intérêt.
Nous prévenons aussitôt la Lyonnaise des eaux, elle enverra une équipe, peut-être dimanche (le week-end de l'Assomption, ça m'étonnerait!). Finalement, des ouvriers sont passés mercredi dernier. Ils ont constaté la fuite (aucune inquiétude pour nous, la fuite est "du bon côté" du compteur, et tout changement de compteur entraîne une garantie d'un an sur les éventuelles fuites), délimité le terrain. Puis ils sont partis.

Depuis une semaine, cela continue de fuir, mais officiellement.
Je suis furieuse. Il y a cinq ou six ans, ils nous ont fait payer trois mille euros pour une fuite imaginaire (le compteur avait tourné mécaniquement sur lui-même, sans doute suite à des travaux de terrassement dans la rue. Il n'y avait pas eu de réel écoulement d'eau, la preuve en étant qu'aucune fuite n'avait été trouvée et que pourtant le débit était redevenu normal. Il n'y avait eu aucun moyen de leur faire entendre raison), mais là, quand l'eau fuit réellement de leur côté, cela leur est totalement indifférent. C'est scandaleux.





Complément : la fuite a été arrêtée le 10 septembre après que H. se soit déplacé à Villeneuve-St-Georges pour protester auprès de la Lyonnaise des eaux.

Mercredi flemme

Je procrastine toute la journée. Une société d'assainissement vient curer les canalisations — la dernière fois c'était en 2000. Je passe beaucoup trop de temps sur FB avec des mauvais coucheurs (ça faisait longtemps que je n'étais pas restée dans une discussion avec des malappris, je m'amuse un peu). Tout se termine par un barbecue (non, pas un barbecue virtuel, mais une programmation de barbecue futur), ce qui est plaisant (non, pas avec les malappris, avec les potes).

C. et I. sont rentrés d'une colonie (en tant qu'animateurs) déprimante, pluie et mauvaise cuisine (mais les souvenirs racontés sont drôles).

Mardi studieux

A la casse le matin pour vendre la voiture comme épave (impossible de faire les papiers plus tôt puisque H. n'était pas là (carte grise à son nom) puis 14 juillet). J'ai oublié de préciser l'autre jour qu'on ne met plus sa voiture à la casse, on la "dépollue". *sigh*
Dans la cour, une magnifique Ford Mustang jaune à capote noire sur la plateforme d'un camion jaune, avant et aile droite violemment enfoncés. Elle ne roulera plus.

Je songe qu'il est tout de même curieux que l'achat de la maison ait coïncidé avec la destruction de ma première voiture, et que la fin du paiement de la maison coïncide avec la destruction de la deuxième…

Après-midi studieux à lire Kant, Mounier et Ricœur. L'identité narrative… Après tout, en prenant cette hypothèse littéralement, il deviendrait possible de distinguer des fonctions de Propp dans les récits de vie, voire des tropes (ce qui aurait l'avantage de rendre prévisible la fin des histoires — ou presque, selon que l'auteur est classique ou moderne… Mais qui est l'auteur?) Cela expliquerait les régularités, les ressemblances, que l'on retrouve d'une vie à l'autre. Finalement ces destructions de voitures correspondent à un encadrement, comme il y en a tant dans les péricopes bibliques. (Je vais tout de même préciser, au cas où: ce qui précède n'est pas à lire trop sérieusement, même si, même si…)


En fin d'après-midi je fais une recherche dans mes archives. Ma fille devant faire un stage "d'observation" (prendre des notes et donner un coup de main) d'une semaine dans des écuries de courses ou sur un champ de courses (appel au peuple: si vous connaissez palfreniers, jockeys, drivers, propriétaires…), je tente de retrouver la jeune femme qui gardait les enfants il y a quinze ans: son ami de l'époque était driver. Et c'est ainsi que je découvre qu'elle a aujourd'hui un élevage de chiens en Mayenne. Connaissant son énergie et sa bonne humeur, je ne doute pas que les chiens doivent être comme des coqs en pâte. Cela m'a fait plaisir d'avoir ainsi de bonnes nouvelles de quelqu'un que nous aimions beaucoup et qui a disparu sans crier gare (elle ne travaillait plus chez nous, elle était invitée au baptême du dernier, elle n'est pas venue, nous n'avons plus jamais eu de nouvelles).
Je mets la vidéo en ligne en pensant en particulier à Didier, puisque Alice (oui, elle s'appelle Alice) élève des bouviers bernois.


Le choix du carrelage

Nous avions sélectionné sur internet des carreaux de station de métro (blancs, biseautés, avec une frise noire) ou quelque chose de provençal qui m'évoquait un peu l'affiche de l'exposition Willy Ronis de cet été.

Finalement ce sera de minuscules nœuds bleus sur fond blanc, très Petite maison dans la prairie.

Esprit du temps, suite

Hier, aux urgences, je suis surprise par l'apparition d'affiches qui n'existaient pas la dernière fois que j'y suis venue, il y a trois ou quatre ans.
L'une rappelle que les violences physiques et verbales sont passibles de poursuites judiciaires, l'autre explique que la queue en salle d'attente mélange les urgences et les personnes ayant rendez-vous avec différents médecins, qu'il est normal que les gens ne soient pas appelés en fonction de leur ordre d'arrivée, que tout le mond sera reçu («ne vous inquiétez pas») et que personne ne sera oublié…

Cette après-midi, en institut de beauté, je découvre ce nouvel et charmant avis placardé au mur: «les clientes à l'hygiène douteuse se verront refuser les prestations».

WTF!



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Pour mémoire: Hervé à l'hôpital, cornée rayée par la poussière due aux travaux dans la maison (nous avons supprimé la salle de bain dans notre chambre pour mettre du parquet et faire un bureau). Hervé est quasi aveuglé par la douleur.
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