Billets qui ont 'militantisme' comme mot-clé.

Je m'exprime

Ce soir avant de quitter le bureau, j'ai imprimé mes propres affiches parce que la comm Renaissance est vraiment molle du genou.

Le premier obstacle est passé

Restent les législatives.
Mélenchon est à fond, décidé à devenir premier ministre. Pourquoi pas? Deux ans pour couler la France, ensuite dissolution et nouvelles élections.
Il faut bien reconnaître que quoi qu'il arrive, ce n'est pas moi qui en souffrirai le plus.

Assesseur suppléante de onze heure à trois heures et demie. Ce n'est pas désagréable, juste agaçant d'avoir des idées pour améliorer le fonctionnement global (ne pas choisir un sourd pour entendre le numéro du votant: il vaut mieux que ce soit lui qui parle; signaler à tous les bureaux que la liste des procurations est trompeuse et comporte les procurations du premier tour, fournir une liste électorale au secrétaire qui vérifie les identités de façon à ce qu'il puisse corriger le numéro de votant sur les vieilles cartes) et ne rien pouvoir dire car les titulaires prennent cela comme des critiques et refusent toute suggestion.

Je ne sais pas comment m'occuper ensuite, thé et café à la maison avec Jérôme et Jean. Un mail à Ruth qui m'a écrit en février et s'inquiète de mon silence. J'ai de nouveau mal au ventre. Sieste. Hervé me réveille en hurlant «Hourra».

Nous devons aller fêter cela à Fontainebleau dans la voiture de Jérôme puisque nous sommes trois. Celui-ci est bloqué dans son bureau, le comptage a pris trois quart d'heure de retard car les feuilles de décomptes n'étaient pas les bonnes (scrutin de liste, pas les bons motifs de nuls… Je n'ai pas vraiment compris et je n'ai pas cherché puisque pas concernée). Décidément la mairie n'est pas douée.

Petits fours au théâtre de Fontainebleau (beaucoup de monde que je ne connais pas) puis bière au Grand Café entre militants circos 2 et 3 (c'est amusant de désormais visualiser le territoire en circonscriptions. C'est à cela que je sais que j'ai franchi une étape). On bitche, je découvre des anecdotes insoupçonnées sous des messages étranges apparus dans des boucles Telegram. Deux fois, je recrache ma bière de rire (proprement, dans mon verre).

Jérôme nous ramène à Moret, puis je raccompagne Isis dans son village au sud de Nemours. Je me couche à deux heures, la journée va être longue.

Dernière soirée

Le soir à 20h30, tournée vers l'est, St-Germain-Laval, Laval-en-Brie, Salins, avec une nouvelle recrue qui nous fait découvrir de nouveaux panneaux à affichage libre. J'en profite pour noter un futur marché de producteurs locaux le premier vendredi du mois à St Germain-Laval.

Nous retrouvons à Salins une affiche des premières semaines de campagne, vers le 10 mars.

la première et la dernière affiches de la campagne Macron


Après avoir détendu notre colle en puisant de l'eau à une pompe archaïque (force fous rires), nous collons les panneaux officiels qui ont été oubliés dans cette ville. Sur la place de la mairie, un restaurant sans carte: on y vient "à l'ardoise" pour dîner de ce que le chef propose. Il faudra essayer.

A la gare de la Grande Paroisse, mairie RN, Jérôme recolle avec plaisir une affiche anti-RN à côté d'une affiche municipale qui invite à commémorer la journée de la déportation (sachant que c'est à la Grande Paroisse qu'habite Lioret, le potentiel candidat RN aux législatives (il l'a été aux départementales)).

affiche anti-RN


St Mammès pour recoller une affiche sur la mienne collée le 19 (elle a dû durer une demie-journée, je soupçonne l'un des habitants d'une péniche en face de ne pas supporter qu'on touche à "son" panneau).

Nous rentrons. Je me sens transparente de fatigue. Cela aura été une belle campagne, nous nous sommes bien amusés.

Droguée au collage

Tractage à la gare à partir de six heures et demie. Les visages sont fermés, on sent le regret de la fin d'un long week-end ensoleillé (ou plus simplement les gens en ont marre: c'est la même gare, les mêmes horaires, donc à priori les mêmes voyageurs. J'ai renoncé à me battre pour décaler les horaires, personne n'en a envie. Habitudes encrustées). Je tracte avec Samir qui est venu nous donner un coup de main de Fontainebleau. C'est vraiment une ambiance sympathique.

En partant je passe devant les panneaux de Veneux. Le collage d'affiches m'est devenu ce qu'est le barbecue-merguez-rond-point pour d'autres.
Une affiche pour chat perdu a été collée sur l'affiche anti-Le Pen, mais les quatre autres n'ont pas été vandalisées. A Thomery les affiches officielles ne sont pas encore en place. A Champagne les affichages libres sont intacts, personne n'a touché au travail de Mohammed.

Je passe à St-Mammès. Depuis que nous avons trouvé ce panneau le long du Loing, les affiches sont régulièrement vandalisées, quel que soit le candidat. J'éprouve un malin plaisir à venir coller ici à des heures différentes en variant les affiches. La dernière fois j'ai fait un test, j'ai mis une affiche anti-Le Pen en me demandant si elle aurait l'approbation du vandaliseur que je soupçonne d'être mélenchoniste (c'est St-Mammès).
Non.
Un homme rentre de ses courses, monte sur une péniche. Il m'observe un moment. Je le soupçonne d'être le vandaliseur, mais je sais que l'activité de collage rend paranoïaque («Mais il me regarde! Mais pourquoi? Je suis sûre qu'il va décoller dès que je vais partir.») Je remplace par une affiche officielle, la seule que j'ai dans la voiture. Elle ne fera pas long feu.

Je recolle près du canal à Moret (les mélenchonistes ont pris la peine de recoller bien qu'ils ne soient pas au second tour, c'est la guerre des nerfs), à la mairie à Ecuelle, le long du canal vers Episy, retour au premier jour de collage .


Macron bucolique

Je rentre. Les L. viennent chercher du matériel à dix heures et demie. Ils acceptent de prendre un café, je leur présente H. Elle est scandalisée par sa belle-fille, biélorusse (en France), qui se plaint de ce qui est fait pour les Ukrainiens (et pas pour les Biélorusses): «Je ne dis rien mais quand même, ce n'est pas sa grand-mère qui vit dans une cave avec le froid». Monsieur nous a apporté un œuf construit avec une imprimante 3D, jaune et bleu aux couleurs de l'Ukraine.
Comme toutes les personnes qui viennent d'anciens pays communistes et se souviennent de ce que c'était (donc nés dans les années 40 à 70), ils ne peuvent comprendre qu'on soit tenté par la dictature. Qu'un Français puisse envisager de voter Le Pen est pour eux un mystère. Ils ne peuvent comprendre (moi non plus, mais pour moi c'est théorique) qu'on réponde «ça ne changera rien» ou «ils sont tous pareils». Eux savent que ce n'est pas pareil. Ils ont fui leur pays.

Hier m'a laissée sur ma faim. J'ai eu l'impression d'un porte à porte bâclé, d'une durée insuffisante. Je trépigne sur place. Jérôme est pris par son activité de placement des assesseurs dans les communes, je décide de partir seule vers le nord de la circo.

Je repasse à Veneux. Quelqu'un a collé deux affiches pour vide-grenier, mais en respectant les quatre affiches du côté. L'affichette de recherche du chat a été soigneusement déplacée dans l'abribus proche. Ce ne sont donc pas les mêmes équipes qui s'occupent de Moret et de Veneux.
(17 avril collage initial, aujourd'hui 15 heures).

affichage libre pro Macron

affichage libre pro Macron


Champagne, la gare. L'une des quatre affiches a été décollée, laissant apparaître Roussel. Dessus ont été collées deux affiches pour une Messe en si qui doit se jouer à Combs-la-Ville. (Pourquoi ne pas avoir directement collé sur Macron?) Je colle autour des Lettre aux Français format A4.
Est-ce ici que j'ai récupéré dans une boîte à livres Flamme et l'étalon noir? Impossible de me souvenir. Je me vois prendre le livre, mais je ne sais absolument plus où. C'est le premier Etalon noir de mon enfance, reçu au Maroc, et à peu près incompréhensible car laissant une part à la SF, ce qui n'avait aucun sens pour mon esprit terre à terre.

Fontaine-le-Port, je colle avec fureur sur une affiche Zemmour-Maréchal repérée dimanche en skiff. Féricy, pas de place sur les panneaux et Macron est arrivé premier, inutile de perdre du temps. Sivry-Courty, les panneaux officiels sont posés contre le panneau libre; Blandy, l'affichage doit se faire avec du scotch, je n'en ai pas, je colle des A4 sur des affichettes de théâtre à la date dépassée; Moisenay, je nous fais perdre des voix en collant directement sur le panneau en bois peint soigneusement en vert (toute la peinture va partir quand ils vont vouloir décoller); Rouvray, je découvre un nouveau panneau d'affichage libre (nous n'étions jamais venus à Mormant par l'ouest); Aubepierre, sur le panneau de l'école je recouvre Pécresse d'une affiche Jam (les jeunes avec Macron).

Je visais Grandpuits, où en mars nous avions trouvé des affiches de Bardella de juin précédent. Les trois affiches près de l'église sont lepénistes mais taguées («Ta mère en slip»). Au centre de celle du centre, un Guignois a malicieusement placé une affiche pour vide-grenier. Je colle des A4 autour pour faire disparaitre la mise en pli de la blonde. Une affiche pro-Macron à droite, une affiche anti-Le Pen à gauche.
(Plus tard quand je dirai que j'ai eu l'impression de venir en aide à un résistant de l'ombre, lui assurer qu'il n'était pas seul, H. me répondra froidement: «à l'heure qu'il est, il a peut-être déjà tagué Macron "ton père en tongs"».)

Le Pen taguée à Grandpuits-Bailly-Carrois

Macron à Grandpuits-Bailly-Carrois


En passant à St-Mammès, je résiste à la pulsion de m'arrêter, je suis sûre que mon affiche du matin est détruite, pas le temps, pas le temps; Jean passe me chercher à sept heures pour aller ensemble (avec Jérôme) assister à la réunion à Melun avec Franck Riester.

C'est bien mais moins impressionnant que Bruno Le Maire il y a deux semaines. Ils sont fatigués. Nous sommes fatigués. Les Crisenoyens sont descendus en masse protester contre la construction d'une prison sur leurs terres.

Brèves de tractage

Tractage au marché de Montereau «Ville Basse». A priori pas un terrain favorable. Quand nous arrivons, l'équipe Le Pen qui tractait est sur le point de monter dans un énorme bus «Marine» qui va les emmener à quelques centaines de mètres à la foire. Je songe aux bus de Boris Johnson.
Place au blé. Je repère une mercerie, il faudra que je revienne.

Un marchand de vêtements d'une soixantaine d'années, bientôt à la retraite: «Marine, elle est amoureuse de Macron. Regardez, elle ne peut pas s'empêcher de parler de lui. Toutes les trois minutes, elle dit son nom. Moi je vous dis, ce n'est pas innocent, elle est amoureuse.»
Je ris d'incrédulité, de joie devant la fantaisie de la proposition: sacrés Français, toujours surprenants. Mais aussitôt, comme devant toute assertion que je commence à étudier: «et si c'était vrai?»

Un homme au visage buriné, veste militaire, moustache à la Cavanna. Un stick marqué «Eucalyptus» dépasse largement de sa poche de poitrine:
— Qu'est-ce que c'est?
— De l'encens. (Bon évidemment, il n'allait pas me répondre «Du shit». Mais c'est peut-être vraiment de l'encens.)
Je lui tends un tract. Il ressemble à un post-soixante-huitard mais l'expérience m'a appris qu'en politique, encore plus qu'ailleurs, il ne faut pas se fier aux apparences. Il le prend:
— Oui je vais voter Macron. Moi je m'en fiche, ma vie est derrière moi, s'il y a des bombes je me mettrai dans ma cave et j'attendrai. Mais pour les autres…

Une quarantenaire BCBG traverse l'espace en marchant vite. Je la rattrappe et lui tend un tract:
— Oh moi je vais voter pour faire barrage.
— C'est bien.
— Barrage à Macron, bien sûr!
Je ris, je me suis fait avoir: — J'espère que vous parlez russe!

N'empêche, comment administre-t-on une ville à 47% pour Mélenchon, 21% pour Le Pen et 16% pour Macron? Sans doute qu'avec la moitié de la population non inscrite et un tiers à la moitié d'abstention, c'est la population qui ne s'exprime pas qui maintient la possibilité de vivre ensemble.

Nous nous faisons apostropher par un jeune gars au profil Gilet Jaune: «Macron est un suppôt de Satan!» Il marmonne, on entend «… satanique…»
Il a l'air très remonté.

De loin, j'entends une algarade devant la boulangerie, un type a traité Macron de juif pédé, un homme lui a interdit de parler ainsi devant son fils.

Dans l'ensemble c'est bon enfant, souriant ou indifférent. Au moment de ranger notre matériel dans la voiture, un homme et sa petite fille passent sur le trottoir. Il accepte un tract avec empressement, ce qui fait que je lui demande: «vous voulez une affiche?»
Il repart avec une affiche «la jeunesse avec Macron».


Je photographie le mur d'un café.

publicité pour le brie de Montereau


Quelques jours plus tard j'interroge Toufik en prenant mon café. Je lui montre la photo.
— Ah mais c'est chez le Chinois! Il a racheté le café et il a gardé la publicité. Mais c'est vieux ça, c'est très vieux, ça a au moins dix ans.
(Dix ans, très vieux ? (précision: Toufik a deux ans de moins que moi)).

Je ne comprends pas le slogan: veut-il dire que le brie de Montereau est si bon que Napoléon serait resté sur place sans aller à Fontainebleau, ou qu'il est si bon que Napoléon se serait battu jusqu'au bout sans jamais se rendre?
Les deux, me répond Toufik. «C'est Jégo, quand il était maire de Montereau. Il a voulu relancer le brie de Montereau, mais finalement, ça n'a pas marché. Ça a fait pschitt.»

Même emploi du temps

Presque la même journée, avec un temps plus couvert.

Double avec Françoise. Sylvie m’a amené une veste-anorak qui lui vient de son entreprise: veste contre le froid des salles de test pour les moteurs. Elle ne s’en sert plus, elle me la donne pour ma fonction de barreuse.
Cela me fait fait énormément plaisir. J’aime beaucoup cette veste (j’avais déjà porté celle de JM, trois fois trop grande), très chaude, à l’odeur particulière du kérosène (se shooter au kérosène ou au gazole des tracteurs, à la graisse des machines agricoles).

D’autre part elle me remonte le moral quand je partage à mi-mots mes doutes sur notre participation à Mâcon.
— Ça nous permettra au moins de faire une reconnaissance du parcours pour la course en huit du dimanche.
C’est vrai. Je n’y avais pas pensé. J’en suis rassérénée.

De nouveau sieste, de nouveau décapotable, Champagne, Féricy, Fontaine-le-Port. Je discute longuement à Féricy avec un amoureux de MX-5. Je repars avec son 06 pour le tenir au courant de nos actions militante. J’en suis toute étonnée.
Le soir on me redit de ne pas faire cela seule: « J’espère que tu n’étais pas seule. Ça va devenir de plus en plus dangereux ».
Je ne réponds rien. Le problème de ne pas faire les choses seule, c’est qu’il faut s’organiser, ne pas décider de partir sur un coup de tête en se réveillant de la sieste.

Beau temps

Temps magnifique ce matin, gelée blanche sur le ponton.

Seine au lever du soleil l'hiver à Samois


Belle sortie en huit, même si Pascal ne nous suit pas : il y a eu un problème de bateau-moteur, il a dû rentrer au club pour laisser le sien à la personne qui encadre les scolaires.

J’apprends avec perplexité que finalement les deux quatre mixtes envisagés pour les Championnats de France sont maintenus: il s’agit de l’équipage du huit coupé en deux. Mais comme Nathalie ne veut pas ramer en couple, la place m’est proposée (je soupçonne Nathalie de se désister volontairement car elle ne peut concevoir que j’aille à Mâcon uniquement pour barrer).
— Mais on ne s’est jamais entraîné ensemble!
— C’est pas grave, on fera au mieux.
Je les regarde sans comprendre. Je pense au CNF, aux entraînements forcenés, au niveau des filles qui montaient en masters. Nous allons nous ridiculiser. Cela n’a pas l’air de les effleurer. Se pourraient-ils qu’ils aient raison et que j’ai tort?

J’avais l’intention de monter jusqu’à Champeaux l’après-midi. Je l’ai fait, mais tardivement, m’étant profondément endormie après le déjeuner.

Vernou-la-Celle cherche un médecin et l’a écrit en grosses lettres sur une banderoles devant l’église, forêts, routes où l’on se croise avec difficulté, un air de Sologne qui me réjouit. Je colle à Echouboulains, le cœur palpitant puisque nous sommes prévenus qu’il ne faut pas faire cela seul, que c’est dangereux (ce que je crois et cependant peine à croire: nous sommes en France, non d’un petit bonhomme. Remontent de vieux souvenirs d’informations à la radio (Europe 1), de bagarres entre colleurs d’affiche, les premières images d’Adieu poulet).

La nuit tombe. La forêt laisse progressivement place à la Brie, coucher de soleil sur les labours, et c’est la Beauce qui remonte de mon enfance.

Coucher de soleil sur la plaine au sortir d’Echouboulais


Chaque village a sa belle demeure, sa ferme fortifiée ou son château. Je comprends pourquoi la circo vote à droite, je repense à cet ancien collègue qui m’expliquait pourquoi il y avait tant de particules chez les agents d’assurance: «après la guerre, M. le comte devenait agent d’assurance; il allait voir les paysans autour de chez lui qui tous souscrivaient quand M. le comte le demandait». L’histoire passe lentement. Terres agricoles et peur des partageux, villes industrielles et haine des patrons. Sociologie à l’emporte-pièce pas entièrement dénuée de fondement.

Il fait nuit désormais. Château de Bombon. Je cherche des panneaux à l’école, la mairie, l’église. Je ne trouve qu’une boîte à livres contenant La valise en carton de Linda de Suza et La France en automobile d’Edith Wharton. J’emporte ce dernier livre en pensant à Aline qui m’en avait parlé pendant que nous visitions Maintenon.

Champeaux. Trop tard pour l’abbatiale. France Inter dévide la vie de Philippe Seguin, son refus de Maastricht au moment où Mitterrand se sert de sa maladie pour emporter le oui. 1992. Je me souviens de discussions sur la terrasse, ma mère anti-européenne. Était-ce à cette occasion, ou plus tard en 2006, qu’un ami m’avait dit: «si les Etats-Unis sont contre, c’est que cela ne peut pas être mauvais pour nous». Je ne m’étais pas rendu compte à l’époque à quel point c’était bien évidemment lié à 1989 et la chute du mur. Je vais avoir une heure de retard sur ce que j’avais promis à H.
Je colle à Sivry-Courty, à Veneux en passant devant la place et je rentre.

Collage

Au moment où je sors, H. fredonne « n'oublie pas ta pelle et ton seau».

seau et bouteilles d'eau dans un sac de course


Bien flippé dans la matinée — impossible de trouver les affichages libres obligatoires dans toutes les villes.

Mais je suis une angoissée et l'après-midi tout s'est — bien sûr — bien passé, sillonnant trois villes de la circo sous un beau soleil d'hiver et collant des affiches sur des panneaux dont finalement nous n'étions pas bien sûrs qu'ils n'appartinssent pas aux voies navigables et non aux communes.

Cela donnait une autre image de la Seine-et-Marne que le tractage à la sortie du RER de Noisy.

affiches


PS : Sybille est championne de France en aviron in-door (ie, ergonomètre, dit vulgairement "rameur"). C'est géniaaaallll !!!

La journée la plus politique de ma vie

En regardant Twitter durant le déjeuner, j'apprends que ma copine vient de devenir sénatrice.

Appel d’un sympathisant marcheur de Champeaux (77): «j’ai commencé à militer, mais j’ai eu des menaces de mort de la part de LFI, alors j’ai arrêté parce qu’il y a ma femme».
Champeaux, cinq cents électeurs…

H. m'a acheté le kit du parfait colleur (d'affiches). Je suis émue. Mon premier kit. Mieux qu'une première boîte de legos (le défi : ne pas s'en mettre partout. On verra ça samedi).
— Bon, je n'ai plus qu'à piler du verre.
— Si tu fais ça, c'est du pénal.

Porte-à-porte

Ce soir, formation en ligne au porte-à-porte. Il s'agit d'aller frapper aux portes de l'abstention.

C'est flippant mais curieux. Toujours en binôme (comme les témoins de Jéhovah pensé-je in petto), en mixant les genres: un homme, une femme; un vieux, un jeune; un agriculteur, un fonctionnaire territorial; etc.

Je me demande si j'oserai, mais une fois encore, je suis curieuse: les réactions des gens quand on sonne à leur porte: hostiles, indifférents, amicaux? Ça m'intéresse.

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