A gauche le 25 mars, à droite le 7 avril.




Nous avons sorti la table de jardin et le parasol.

12 avril. J'ajoute ce commentaire copié sur la page FB de Fabrice, spécialiste de Gide et de botanique:
Connaître les plantes, c'est bien, les comprendre, c'est mieux…

Ainsi savez-vous pourquoi certaines jeunes pousses du printemps se colorent de rouge, comme celles des rosiers par exemple, ou encore les premières feuilles des érables, des chênes…?
Tout comme en automne, les feuilles se chargent de tannins, substances astringentes et colorées, dont on commence tout juste à comprendre le rôle et à percer les secrets. L'astringence repousse ainsi la dent des chevreuils, des lapins, mais aussi les attaques de pucerons attirés par ces tendres pousses. La couleur permet aussi de diminuer les effets du soleil sur ces végétaux encore fragiles. On observe le même phénomène sur certaines plantes de murailles qui se parent de rouge pour survivre aux coups de soleil dans un environnement très chaud et sec.

A l'automne, le phénomène provient de la disparition des pigments verts de la chlorophylle qui met en évidence les tannins jaunes ou rouges jusque là camouflés derrière le vert. Les plantes stockent dans des cellules spécifiques ces tannins qu'elles vont évacuer en larguant leurs feuilles. Une fois au sol, les champignons vont commencer à dégrader ces chaînes moléculaires denses (les tannins sont difficiles à digérer) et c'est au printemps seulement que la matière organique sera à nouveau disponible dans le sol. Pile à l'heure pour le réveil de l'arbre. C'est-y pas malin ?

Pour en savoir plus, le dernier livre de Marc-André Selosse consacré aux tannins est une mine d'érudition et de découvertes.