Alice du fromage

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Billets qui ont '2016-04-16' comme date.

samedi 16 avril 2016

Grenade-Madrid-Paris

Remontée par l'autoroute. A peu près trois heures. C'est bizarre, j'ai l'impression de voir plus de maisons et de villages dans ce sens-là, alors que dans l'autre j'avais eu l'impression d'un grand désert.

Nous nous arrêtons deux fois et achetons successivement des gâteaux aux amandes et du miel (de Castille! de la Mancha!)

Il pleut, il y a du vent. Oliviers à perte de vue. Un troupeau de moutons, un troupeau de vaches. Terre rouge.

Essai de photographie des oliviers (cela ne rend pas grand chose avec mon iphone):



Les nuages se condensent, pluie en arrivant à Madrid (il a plu toute la semaine, paraît-il). Nous repassons manger quelques plats sans intérêt place santa Anna (la devanture nous avait plu en début de semaine, mais la cuisine est médiocre. Pas de regret). Aéroport. Contrôle de l'identité d'un jeune homme devant nous dans l'avion, petit trot pressé de deux hommes soucieux à notre descente d'avion qui visiblement ne trouvent pas qui ils cherchent (le jeune homme a disparu), quatre douaniers menaçants à notre sortie des salles d'embarquement. Il se passe quelque chose mais nous ne saurons pas quoi.

vendredi 15 avril 2016

Grenade

Matin : jardin du Generalife, palais de Charles Quint (la famille Tendilla), Alcazaba; midi, taberna de Jam; nuit : Alhambra.
Omniprésence des sources et des fontaines.
Il fait très beau.

vendredi 8 avril 2016

Un oncle d'Amérique

J'ai testé un nouveau service de la poste (cela a progressé car ce service n'était pas disponible dans ma ville en janvier): imprimer son bordereau d'expédition, déposer son paquet dans sa propre boîte aux lettres et laisser le facteur le récupérer pour l'envoyer. Incroyable, mais ça a l'air de marcher!

— Qu'est-ce que tu as envoyé?
— Un cadeau pour N.
— Qu'est-ce que c'est?
— Un livre.
— Un livre? Ça c'est étonnant!
— Bon, j'ai mis quelques billets dedans, mais je lui ai demandé de ne pas trop en parler.
— Pourquoi?
— Parce que C. n'en a pas fait autant pour vous et je ne voudrais pas qu'elle soit gênée. Pour l'instant je suis la tante pleine de pognon.
— Ah mais oui! Et papa l'oncle d'Amérique!


C'est stupide, mais cette découverte m'enchante. J'avais toujours rêvé d'un oncle d'Amérique, mais je n'avais jamais imaginé que cela puisse être nous. Eh bien, si (enfin peut-être, ça va dépendre des mois à venir, mais rien que cela puisse être possible me ravit).

dimanche 28 février 2016

Des chaises

Nous avons acheté les chaises de la cuisine en 2003. Deux tabourets, quatre chaises, en bois teinté miel, dans un magasin «Mille Chaises» à Orléans (magasin qui n’existe plus (je l’écris comme je tiens le compte de toutes les traces qui s’effacent). Je me souviens de 2003 parce que c’est lié dans ma mémoire au moment où nous avons vidé la ferme de Vierzon, en octobre. Dans mon idée, nous nous étions arrêtés sur le retour pour charger les chaises dans la camionnette de location, pour les ajouter au reste des meubles pris à Vierzon. D’un autre côté, je dois me tromper, car je me souviens que nous avions commandé ces chaises, qu’elles ont été fabriquées pour nous, ce qui supposerait que nous avions planifié notre expédition à Vierzon, ce qui me paraît improbable… J’ai peut-être la facture quelque part qui me permettrait d’élucider ces divers points.

Quoi qu’il en soit, ces chaises arrivent au bout de leur vie: une première s’est écroulée sous les fesses de C. il y a un ou deux ans (c’est toujours spectaculaire et effrayant), une deuxième il y a quelques jours sous Eric (et la peur qu’il se soit blessé): il devenait urgent de racheter des chaises; enfin des tabourets, j’espérais racheter des tabourets.

Quelques magasins plus tard, proches (acheter local!) puis plus loin, j’ai dû me rendre à l’évidence: j’étais ringarde avec mon idée de tabouret, de tabouret simple, de tabouret de cuisine. Il n’existe plus que des tabourets de bar pour cuisine à l’américaine. J’hésite entre le rire et la vexation en voyant l’air méprisant des vendeurs de meuble: certes mon coco, je ne suis pas à la mode; mais justement, je ne suis pas à la mode: je ne laisse pas la télé uniformiser mes goûts, je sais ce que j’aime, ce qui me plaît, ce que je cherche — le plus souvent des souvenirs d’enfance ou des clins d’œil littéraires ou cinématographiques.

Nous avons fini par trouver «nos» chaises, les plus simples du monde, une idée platonicienne de la chaise, une forme de chaise de classe des années 80 peinte en blanc, la chaise sans apprêt convenant à un hôpital.

mercredi 24 février 2016

Journée catholique

A midi je retourne pour la première fois depuis longtemps à la messe à la Défense (erreur de débutant: comme l’année d’ecclésiologie m’a fait prendre conscience de l’importance de la notion de «paroisse» ou «communauté» («faire Eglise»), je m’étais dit que j’irais à la messe dans ma ville, le samedi soir ou le dimanche soir. Après quelques mois, l’expérience prouve que je ne fais pas, par flemme ou pour ne pas déranger le rythme familial. Erreur de débutant: arrêter quelque chose « qui marche » pour mettre en place quelque chose, certes mieux en théorie, mais qui « ne marche pas ».)
Nous sommes en période de carême et j’ai la surprise de voir des adultes faire leur première étape de baptême (***) afin d’être baptisés le jour de Pâques.
C’est vraiment quelque chose qui m’étonnera toujours: des adultes qui se convertissent, qui viennent à la fois. Cela me paraît inconcevable dans notre monde actuel, tellement méprisant pour la foi (à moins d’être tombé dedans quand on était petit…)


Le soir, étrange écho, Hervé me propose d’aller au cinéma et je propose Spotlight: cela fait six semaines qu’il passe, j’avais peur d’un film bêtement (brutalement, systématiquement) anti-catholique comme le sont certains de mes amis FB, mais je n’ai rien lu nulle part sur ce fim (ni blog, ni twitter, etc), et quand un film tient six semaines, c’est qu’il est bon, ou tout au moins qu’il a quelque chose à dire.

En fait c’est un très bon film par sa retenue même. Il s’attache avant tout au travail des journalistes, c’est lent, sans éclat, comme le sont certains films sur le travail policier.
Ce qui m’a le plus frappée, c’est la prédiction d’un psychologue: «Il devrait y avoir 6% de pédophiles parmi les prêtres, c’est la moyenne statistique», et son explication: «le vœu de chasteté n’est pas respecté dans la moitié des cas; cela crée dans l’Eglise une habitude du silence et du mensonge qui mène à couvrir des conduites plus graves.»
Il n’y a aucune raison que ces 6% ne soient pas universels, ils doivent être valables en Europe, en France. Si c’est le vœu de chasteté qui mène à cela, il faut accepter le mariage des prêtres (ce qui posera le problème du divorce, il faut l’admettre, l’Eglise le sait. Ce n’est pas pour rien que l’Eglise orthodoxe est plus souple avec le divorce.
En un mot, de nombreuses remises en cause. Mais c’est inévitable.

mardi 23 février 2016

La vertèbre mystérieuse

J’ai choisi le garage pour la révision («Service dans 30 jours», «Service dans 10 jours», «Service dans 1 jour» (mais qu’est-ce que ça veut dire exactement?) clignote sur le tableau de bord chaque fois que nous démarrons la voiture dans la précipitation des départs à la gare. J’ai promis à O. de faire le nécessaire pendant les vacances) en fonction de la facilité à reprendre le RER ensuite, mais je suis très contente du garage ainsi trouvé: un garage de pères en fils sur trois générations et peut-être quatre (le dernier est en culottes courtes), aimables et souriants (garage Rabès, concessionnaire Volkswagen, si ça en intéresse certains).

Je passe chercher la Coccinelle. Le garagiste me tend solennellement un petit sachet en plastique contenant une vertèbre jaune, trop grosse pour une souris. Un écureuil?
— Il y en avait partout dans le moteur. Il y en a une ou deux qui sont coincées, qu’on n’a pas réussi à enlever.

Qu’est-ce que c’est? Un chat qui a abandonné un cadavre? C’est bizarre, il n’y a pas eu d’odeur de décomposition, or cela aurait pué.
Ou un rongeur venu de lui-même à cause de l’enrobage des fils à base de maïs (un classique)?

J’achète une bombe anti-rongeurs à pulvériser sur le moteur.

lundi 22 février 2016

Je documente

Tout le métro est en train de se transformer, parfois de façon impressionnante, comme aux Halles où de nouveaux passages sont percés. Comme je n’ai pas grand chose à raconter (c’est les vacances, j’ai déposé la Coccinelle au garage à Villeneuve-St-Georges pour la révision, c’est à peu près l’exceptionnel de cette journée), je "documente" ces changements, j’en garde une trace.

Ici, le sol creusé et décapé entre la ligne 1 et la ligne 14.



Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.