Alice du fromage

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Billets qui ont '2019-11-02' comme date.

vendredi 1 novembre 2019

Se perdre en Beauce

Pendant qu'H. allait chez ses parents, je suis partie chez les miens.
Comme j'étais seule j'en ai profité pour voyager à ma manière, un peu au pif. Avec seulement Waze et pas de carte, je n'ai pas tardé à me perdre (parce que Waze voulait me faire passer par des endroits où je ne voulais pas passer, par des routes que je ne voulais pas emprunter). J'ai donc continué en orientant Waze au nord (et non selon la direction où allait la voiture, comme le font la plupart des GPS) et je me suis dirigée à la boussole (si, si: Méréville, puis sud légèrement ouest).
Bref, sous une pluie battante j'ai assisté à la récolte des betteraves dans des camions plateformes au bord de champs boueux jusqu'à l'horizon.
(En regardant google maps après coup, il s'avère que mon trajet a été plutôt rectiligne. Je me suis bien débrouillée.)

J'ai repris le podcast de Gilles Bœuf («le rôle d'un scientifique est de raconter des histoires»). J'aime particulièrement l'épisode 3 qui raconte la rencontre de l'homme et du chien: «Vous montrez un chien à un enfant, un caniche ou un dogue, il sait que c'est un chien. Ils ont beau être beaucoup plus différents l'un de l'autre que d'un chacal ou un loup, il sait que c'est un chien. C'est extraordinaire.»
Il explique certaines différences entre le singe et le chien: le chien comprend où l'homme regarde ou ce qu'il pointe du doigt. Le singe ne le comprend pas. Ça me donne envie d'avoir un chien. (Lorsque j'étais enfant, je n'aurais jamais imaginé vivre sans chien.)

Après-midi chez mes parents. Arte. Costa-Rica. C'est étonnant d'avoir des parents qui reconnaissent les endroits qu'ils ont visité (à la petite boutique près) et les commentent.

dimanche 13 octobre 2019

Junk food

K. a un problème très particulier : sa bru (future bru, pseudo-bru) n'accepte de manger que de la junk food, de la vraie, la moins diététique possible. Il ne sait pas où les inviter, elle et son fils, pour un dîner. (Je rappelle qu'il habite Boston et ne voit pas souvent ses enfants.)

— Tout de même, à Paris, dans n'importe quel restaurant ou presque, tu as des hamburgers à la carte. Au Carpe Diem, par exemple. Et toi tu pourras en profiter pour manger autre chose.
— Malheureuse! Ce n'est pas assez trash, ça rique d'être trop bon. Elle s'est déjà mise à pleurer à Boston dans un fast-food inconnu.
— Mais c'est quoi son problème? Elle a peur de quoi?
— Je ne sais pas. De ne pas savoir ce qu'il y a dedans, de manger sans le savoir quelque chose qu'elle n'aime pas…

J'ai intérieurement froncé les sourcils d'incompréhension: si en le mangeant, elle ne trouve pas que c'est mauvais, c'est qu'elle trouve ça bon (elle ne trouve pas ça pas bon), donc où est le problème?
Aurait-elle peur de se mettre à aimer des aliments qu'elle a décrété de ne pas aimer à priori, sans les avoir goûtés?
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