Alice du fromage

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Billets qui ont 'Aristote' comme nom propre.

lundi 9 janvier 2017

Aristote

Ethique à Nicomaque.
je copie-colle un quart de mes notes, par extraits.

Bonheur : activité de l’âme en accord avec la vertu.

C’est en pratiquant les actions justes qu’on devient juste, les actions courageuse qu’on devient courageux.
La vertu morale est une disposition de la volonté. C’est un habitus que nous accueillerons par habitude. La vertu ne préexiste pas à nature ou aux actes. Disposition constante et répétée : on n’est pas vertueux pour un acte de temps en temps. Disposition de la volonté libre. Comment commencer : rôle fondamental de l’éducation.

La justice : volonté constante d’attribuer à chacun son droit. (définition traditionnelle). Un juste milieu dans la chose. C’est une justice objective. Le but de la justice est le bien.
La vertu vise le juste milieu. Comment comprendre le juste milieu ? (livre II 1106 a 30) Un sens absolu : point identique pour tt le monde. Par rapport à la chose. Un sens relatif : par rapport à nous.
Livre IV : la générosité comme la vertu de celui qui les exerce toutes. Problème : la générosité n’est pas un juste milieu. Un excès. Cependant Aristote va essayer de démontrer que la générosité est un juste milieu. Je ne donne que pour recevoir.

1124b10. Aristote abandonne la question de la générosité pour passer au livre V : la justice comme vertu supérieure. Juste milieu dans la chose. Distingue entre justice générale (légale. Même fonction que la loi) et justice particulière (justice distributive entre les différentes parties de la cité. Justice corrective. Règle les échanges.) La justice particulière se réfère à l’équité. La justice est la plus parfaite parce qu’elle contient toutes les autres vertus.
Triple spécificités : - ne porte pas sur mes passions mais sur mes actions
- ne règle pas mon rapport à moi-même mais les rapports à autrui (ou entre autruis)
- met en œuvre des principes mathématiques : égalité arithmétique (maintenir l’égalité pour avoir l’égalité. Un bien qui vaut deux = deux biens qui valent un) et égalité géométrique (à des mérites inégaux des récompenses inégales. La justice n’est maintenue que si l’on maintient l’inégalité. Justice distributive) .

Définition : la justice est une disposition volontaire et constante à attribuer à autrui ce qui lui revient selon une égalité soit géométrique, soit arithmétique. Aristote se réfère à la loi civile. Résultat de la délibération de citoyens qui se reconnaissent mutuellement comme libres et égaux en droits (homme, propriétaire, époux, chef de famille). Il s’agit de régler des différends. Détermination du bien totalement immanente à la cité. Il n’y a que des applications particulières. L’équité : la jurisprudence. Fondamentalement, pas de distinction entre la loi et la justice. Il n’y a pas de loi naturelle chez Aristote, pas d’écart entre la justice et la loi. Pas de fonction critique de la justice. Ne pas christianiser trop vite Aristote.
De même, le traité de l’amitié n’a pas de rapport à la charité. Les bons comptes font les bons amis. Une logique d’équivalence qui empêche toute notion de surabondance. Aristote : l’homme le plus heureux est celui qui pratique la plus haute vertu, et donc la justice. Le citoyen le plus vertueux est celui qui se tient lieu à lui-même de loi. C’est le philosophe. On retrouve cette idée de St Paul Rm14: celui qui se tient lieu à lui-même de loi.

mardi 3 janvier 2017

Philosophie morale

J'ai passé une grande partie de la journée à chercher Laudato si (encyclique papale sur l'environnement), déplaçant et auscultant des piles de papiers et de livres.
Il faut me rendre à l'évidence, je n'ai pas dû l'acheter, je ne l'ai pas trouvé (il est téléchargeable, mais je voudrais le lire sur papier et dans ce cas, je préfère avoir un livre que l'imprimer moi-même).
Passé chez l'encadreur déposer ma baleine.

Le cours du lundi a lieu exceptionnellement aujourd'hui. Grande retenue dans les vœux: on dirait qu'avec la conscience de l'ère Trump qui s'annonce (et Dieu sait qui en France), personne n'ose vraiment prononcer les mots de « Bonne année » (en tout cas pas moi).

Premier cours de philosophie morale. La professeur (jeune, très belle voix un peu grave) a trois cours pour nous parler de la vertu à travers trois auteurs. Elle a choisi Aristote, Augustin, Descartes.
Elle commence pourtant par Kant. La nouveauté de Kant: la vertu comme but en soi et non comme moyen d'atteindre le bonheur, soit une sorte d'héroïsme de la vertu, ce qui amènera Nietzsche à retourner la proposition : la vertu en tant qu'effort héroïque de la volonté est une preuve de la volonté de puissance et devient par là-même un vice.
Cours très structuré, très agréable à suivre.

De façon tout à fait inhabituelle elle nous demande de lire les livres I et II de L'Ethique à Nicomaque pour lundi prochain. Plus Laudato si pour samedi et Schillebeckx pour l'oral du 20.
C'est reparti sur les chapeaux de roue.

O. est en train de jouer quand je rentre. Nous dînons très tard.
H. est parti ce matin.

lundi 1 octobre 2012

Philosophie et littérature

Quand nous étudions Phèdre je pense à Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes, Le Banquet me rappelle Ravelstein, et ce soir, tandis que le professeur s'emballe sur Aristote et nous présente la substance en prenant une table comme exemple (de ce qui est là, ici et maintenant), je songe à la table de cuisine de Promenade au phare.

Ma pensée vagabonde, je n'en reviens pas de tout ce qu'il faut connaître avant de pouvoir comprendre quelques bribes, entrevoir quelques éclats (Ça va tout de même beaucoup mieux qu'il y a quelques années, je me rends compte que j'ai accumulé un substrat de connaissances non négligeable: je dispose de suffisamment d'éléments pour commencer à créer des liens entre eux. C'est une sensation très plaisante). Je m'endors sur Leo Strauss (un de mes préférés, il me fait rire) dans son attaque de Wild (Sur une nouvelle interprétation de la philosophie politique de Platon); son art de distinguer toujours plus finement entre les concepts m'emplit d'admiration, je sais maintenant que ce genre de choses sera toujours hors de ma portée: je comprends tant que je lis, j'oublie dès que j'arrête de lire (exemple: les différences entre philosophie classique et philosophie moderne).
Tout ce que j'entreprends ces derniers temps n'a pas grand sens finalement, toute cette activité, toute cette agitation. Mais au moins j'aurai appris à jouer de la flûte avant de mourir.

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