Alice du fromage

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Billets qui ont 'blog' comme mot-clé.

mercredi 17 février 2021

Désormais nous savons quel est le fromage

A la fromagerie, H. a trouvé ça. C'était irrésistible. Je vous dirai si c'est bon quand on l'ouvrira.

boîte de gâteaux apéro Alice au pays des maroilles


mercredi 11 novembre 2020

Manga

Faire un régime strict en temps de confinement est plutôt déprimant. Pratique (on ne voit personne donc c'est plus facile), efficace, mais déprimant.

Des graphiques sérieux et des analyses sur le covid et quelques sujets proches.
Exemple:

graphique de corrélation entre Covid et mesures gouvernementales- source qualitiso.com

J'ai lu les deux premiers tomes de Death Note, un manga qu'O. m'avait recommandé. J'aime bien, le style est nerveux. Soit un carnet abandonné sur terre par un démon de la mort qui s'ennuie. Il suffit d'y écrire le nom de quelqu'un pour qu'il meurt. Il est trouvé par un lycéen qui décide d'éliminer le mal sur terre.

vendredi 17 janvier 2020

Revue

Blogs sortis du silence:
Planes (lecteur de Sebald et joueur de foot (voilà un blogueur rapidement catalogué :D)
Mississippi en conserve, qui désormais raconte des voyages dans le sud de la France. Il n'y a pas d'archives, est-ce bien le même que celui qui mettait en ligne de si belles photos d'isolement dans le sud des Etats-Unis?


Liens collectés :
Des galaxies se synchronisent.

Beltégeuse va mal et ça me navre.1

Un restaurant romain, Renato e Luisa, via dei Barbieri, 25 Roma; le glacier Giolitti près du Panthéon.

Comme dirait Dirty Denys, «Une contribution originale au débat sur les retraites»: La bataille de Narayama, sur Arte.

Un classique: la recette de la galette des rois selon Kozlika.

Un twittos avocat a fait un énorme boulot concernant la réforme de la procédure civile. A vrai dire je ne sais pas ce que c'est, mais cela peut être utile à certains d'entre vous, ou a des amis ou connaissances: faites circuler et n'hésiter pas à le remercier, vu les réactions de ses confrères, cela a l'air énorme (comme travail, comme cadeau).

Pour les musicos nostalgiques de 1977: a 50-year-old Rhythm Machine with Midi.

La fille en rose est championne du monde de fléchettes.

Les mots croisés résolus en moins de douze minutes par Alan Türing et ses comparses pour intégrer le projet Enigma.

Une vache rebelle s'est enfui pour rejoindre les bisons.


Note
1: commentaire de H.: comme elle est à des milliards de kilomètres, elle a (ou est?) peut-être explosé depuis sept cents ans.

mercredi 3 octobre 2018

On s'était dit rendez-vous dans dix ans

On ne se l'était pas dit mais on l'a fait, enfin pas vraiment puisque pour ma part c'était la première fois et non un anniversaire.

Bref, ce soir mythique Paris-Carnet, à vingt ou trente (il paraît qu'à la grande époque ils étaient quatre-vingt ou cent, que ça grouillait, entrait et sortait (les normes de la cigarette n'étaient peut-être pas encore si strictes. Hier nous n'avions même pas le droit de sortir avec notre verre à la main (problème de patente, de droits à payer à la municipalité). Comme nous sommes devenus sages…)

Je suis arrivée tard, j'ai raté la fille aux gants (quand je dis "raté", je veux dire voir, mettre un corps sur un blog. Je ne la connais pas, je n'ai rien à lui dire. Juste la voir, au nom des nuits passées à se perdre dans les blogs pour consoler une tristesse et une solitude), je n'ai pas identifié M le Maudit et il venait de partir quand j'ai demandé s'il était là; Chondre et Matoo n'étaient pas là, Zvezdo non plus (trop loin); Aymeric discutait avec Dirty Denis; j'ai vu Gilda (zut, oublié de la faire parler de Cerisy (j'aime tant qu'on me parle de Cerisy)), Kozlika (évidemment), Franck (pas en kilt); Bladsurb, Padawan (je le croyais en Nouvelle-Calédonie), Veuve Tarquine (comme les enfants ont grandi); la Souris qui un jour m'a fait un joli compliment (genre «pourquoi je lis cette fille qui n'est pas mon genre») avec Palpatine qui a oublié ou fait semblant d'oublier que nous avons failli nous engueuler sur Twitter à propos de démographie; j'ai défailli en m'apercevant que Babils connaissait Véhesse et pas Alice (enfin un); j'ai récupéré un autocollant ou deux de Qwant.

J'ai entendu parler de Pasfolle (personne ne sait ce qu'elle est devenue) et de Mon avis sur tout. Ça m'a fait plaisir. Impossible de retrouver le nom de cette fille très rock et un peu dépressive dont le blog n'était pas super connu… Peut-être dans la blogroll de Berlinette. Qu'est-ce que j'ai aimé Berlinette. Manu attendait Matoo et un fervent admirateur aimerait rencontrer Gv. Moi j'espérais rencontrer Garfield (avant qu'il ne parte en retraite à Marseille) mais il avait eu un empêchement de dernière minute.
A la grande époque il y avait un autre groupe, la République des blogs, je crois (une idée des participants). Des gens sérieux qui voulaient refaire le monde. Tlön, c'était plutôt cette mouvance. Aymeric était entre les deux. Comme tout cela est loin. On a un peu bitché sur LLM mais à peine, en fait tout bien réfléchi, non. Juste évoqué.

J'aurais peut-être dû prévenir Jean ou Elisabeth, je regrette de n'avoir pas insisté auprès de Philippe[s] ou Mes bouquins refermés. Je me suis dit qu'ils étaient au courant, je n'ai pas osé.

Je définis la saudade comme la nostalgie de ce qui n'a pas été et de ce qui ne sera pas. Matoo a remis en ligne sa blogroll. Les liens sont plus ou moins actifs, mais les noms sont au moins des souvenirs pour ceux qui lisaient les blogs à la grande époque. Voir chez Tlön pour une autre sphère. Il y a plusieur blogrolls à récupérer d'urgence dans les blogs que je viens de citer.

jeudi 2 août 2018

J+5 Fin

J'envoie les liens vers les quatre albums de photos dans la matinée accompagné d'un petit mot :
«Bonjour à tous,
Merci à tous, vous avez été formidables.
Toute l’année j’ai stressé dès que je voyais votre nom sur mon téléphone ou mon mail (« ça y est, ils vont m’annoncer une catastrophe!») mais c’était toujours pour m’encourager ou me rassurer («tes parents viennent de partir, tout va bien, ils ne se doutent de rien!»)
J’ai eu peur d’absolument tout, jusqu’à imaginer que tous les voisins sortent en même temps une enveloppe bleue de la boîte aux lettres en présence de maman… qui n’en aurait pas eu (mais non je ne suis pas angoissée).
[…]»

Je considère que j'ai fini ma "mission". Je suis satisfaite du ou des résultats obtenus, les gens ont l'air si heureux sur les photos, contents d'être là, fiers du coup monté auxquels ils ont participé sans se couper une seule fois. Je suis satisfaite des liens que j'ai contribué à renouer entre eux, et pas seulement entre eux et mes parents. C'était aussi l'un des enjeux de cette rencontre: les liens transversaux.

Je passe en salle de sport puisque les clubs d'aviron sont fermés pour deux semaines puis au marché.

Télétravail l'après-midi (jusqu'à neuf heures de soir : horaires décalés). Je règle l'urgent et le courant. Sur ovh, j'achète un nom de domaine et une installation wordpress. J'ai l'intention de passer les deux semaines à venir à construire un site pour la mutuelle, un site non référencé par Google mais qui de proche en proche devrait considérablement — dans mes rêves les plus fous — diminuer les coups de téléphone des retraités. Après tout, en six ans, j'ai si bien augmenté la productivité qu'il ne sera peut-être pas nécessaire de me remplacer. Si j'arrive à mettre au point ce site….
(On pourrait se demander en quoi est-ce un progrès de ne pas me remplacer : d'une part, moins les frais de fonctionnement sont importants, plus les cotisations de la mutuelle restent stables, d'autre part ce sont les tâches les plus répétitives et les plus ennuyantes qui sont supprimées: il reste les plus intéressantes. Faire disparaître les quatre-vingt pour cent d'ennuyantes au profit des vingt pour cent intéressantes est le but.

vendredi 20 juillet 2018

Traduction

Matinée à terminer la traduction d'un fil de Twitter sur la signification des broches de la reine d'Angleterre. Que de finesse et d'intelligence.
J'ai mis trop de temps à terminer cette traduction: une semaine après elle n'est plus d'actualité; l'affaire Benalla occupe toute la place dans les médias. L'avenir du pays dépend pourtant davantage des relations internationales que de ce genre de dérapage.
Le plaisir de la coupe du monde aura été de courte durée (ou peut-être pas: les gens sont en vacances, loins de BFM TV).

Skiff le soir. Bien. Je prépare plus tôt, je penche moins à babord. Il faut que je mette mes mains davantage au fond du bateau (que mes pelles soient plus hautes au-dessus de l'eau).

mardi 2 janvier 2018

Deux

Une charlotte aux airelles, la belle à la belote (nous avons perdu) et retour dans la nuit sous la pluie fine. Il y a tant de monde sur la route que nous sortons après Orléans pour remonter par la Beauce (St Lyé, Méréville (nous aimons passer à Méréville),…) puis Vert-le-petit, Lisse, etc. pour éviter la Francilienne. Il semble y avoir de nombreux accrochages.
Nous nous arrêtons à deux reprises, dont une au McDo (!) pour laisser souffler H. et son caillou. A l'arrivée, la maison ne sent pas trop mauvais malgré les deux chats et le lapin enfermés trois jours (c'est toujours le moment désagréable du retour : les remugles quand on ouvre la porte).

Red 2. H. et C. ont mis en place une solution de galerie de photos hébergée en site personnel qui devrait me permettre d'en faire réapparaître sur ce blog. J'entreprends de mettre à jour peu à peu les billets des dix ans passés. C'est toujours étonnant de les relire, tout paraît si proche. Le temps ne passe pas.

lundi 2 janvier 2017

Deuxième jour

Il a plu, la magie a disparu mais les oiseaux reviennent.

Aller-retour à Blois dans le brouillard. Discussion dans la voiture: ce blog devrait connaître des transformations de fond dues à des contraintes techniques (notamment, à partir de mars, je ne vais plus pouvoir afficher les photos via Dropbox comme c'est actuellement le cas). Combien de temps cela va-t-il prendre pour être effectivement en place?

Premier épisode de The OA. Fascinant.

mercredi 14 septembre 2016

Longue journée

Un peu déprimée ce soir. Sans doute la longue journée commencée à cinq heures pour emmener Hervé gare de Lyon (Lui vient de passer dix jours de transes pour terminer un projet où tout est allé mal, dont un développeur-clé arrêté pour une rupture du tendon d'Achille — j'ai toujours peur que son cœur lâche un jour, mais je dramatise trop) et terminée par deux heures d'aviron dans la nuit qui tombe (j'en ai marre d'encadrer les débutants, vivement octobre).

La vérité c'est que je m'en veux. J'ai blessé une jeune femme qui voulait un devis pour une FIVette en lui expliquant mal à propos qu'il fallait se battre contre les exigences tarifaires des médecins.
Longtemps après son départ il flottait une odeur d'hôpital dans le bureau. Je m'en veux.

Calcul de l'acompte d'IS. Je me mélange les crayons entre les années, le premier acompte de l'année N assis sur le résultat N-2 si N-1 n'est pas encore connu, et récupération du trop payé en N-2 au titre de l'exercice N-1 sur le deuxième acompte de N… Je crois que j'ai confondu des tiers (IRPP) et des quarts (IS). (Ce n'est que la deuxième année que nous sommes assujettis à l'IS commun).

Ce soir je découvre la to-do list de Léonard de Vinci qui me fait sourire.

Je m'aperçois que ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas regardé mes fils RSS : une vingtaine de billets chez Boule de fourrure, et pour vous remettre du dégueu si cela vous affecte (parce qu'après tout, ce n'est jamais que la vie), encore et toujours le merveilleux blog de F.

J'ajoute ce blog à lire en ces temps troublés («Ma conviction qu’il faut étudier et combattre ce que nous appelions désormais le jihadisme avec les outils de l’historien (et donc avec ceux des sociologues, des géographes, des économistes, des ethnologues, des anthropologues ou des statisticiens) en est sortie confortée, tout comme celle que les commentateurs civils, en raison de leur incapacité bien compréhensible à accéder à des données intrinsèquement secrètes, ne peuvent sérieusement s’aventurer sur le terrain de l’analyse opérationnelle d’Al Qaïda et de ses alliés. Il leur reste, évidemment, quantités d’autres thèmes à explorer, car les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse, mais encore faut-il avoir la grandeur d’âme de s’y atteler au lieu de courir les plateaux.»), qui donne également des titres de livres et de films pour ceux qui aiment l'espionnage et la guerre secrète.

Dans un autre genre (complètement!), Otir. Je me demande si Aymeric connaît («parce que là où il y a deux juifs, il y aura toujours trois opinions»).

Une heure du matin. Orage. Déluge. Je me couche.

mardi 6 septembre 2016

Une photo par jour pendant un an

C'est un défi tout simple, la difficulté étant de tenir dans la durée (vous pouvez tenter si vous voulez, sur Flickr, FB, twitter, un blog…)

Gilda photographie son plaisir d'être vivante : Clandestines sardines.
Patrick fait dans le quotidien : trois cent soixante cinq.
Guillaume, peut-être pas comme d'hab mais comme souvent, se dénigre : 365 photos pourries.

vendredi 8 janvier 2016

Rangement

Une journée pour faire du ménage et ranger — pas eu le temps depuis que nous sommes revenus des Etats-Unis. Cela ne fait pas une journée très palpitante, sauf que cela permet de manipuler des livres, ce qui est toujours plaisant. Aurai-je un jour le temps de les lire? Pourquoi les acheter si je ne les lis pas? (Question de C.)
Aucune idée, franchement. Quand j'achète un livre neuf, récent, je me dis que cela va soutenir, encourager, l'auteur, quand j'achète un livre d'occasion (avec souvent une pulsion presque bibliophile, avoir l'édition de l'époque, le grand format), je me dis que j'évite le pilon à l'objet.

Je n'ai pas retrouvé le dossier de la préparation pour demain, cela me pertube: comment est-ce possible? Mon bazar n'est pas organisé, mais il est englobant: tout est là, rien n'en sort, rien ne se perd. Je revois encore ces pages, je relis les questions: les aurais-je rêvées? Je sais que je suis susceptible de rêves extrêment précis, détaillés, mais en suis-je au point de rêver l'énoncé des travaux à préparer? (Je n'y crois pas, je ne le crois pas.)

Je commence — j'hésite à le signaler trop clairement, cela va prendre tant de temps et n'a aucune chance d'aboutir — à taguer les billets du jour où je les écris tandis que je les place au jour de leur survenance, au gré des dates rencontrées dans les livres, les factures, les cahiers: que peut donner une mémoire mitée, dans quelle mesure les objets peuvent-ils nous aider à remonter le temps?

samedi 2 janvier 2016

Blogueurs

Cette invitation est l'occasion pour moi de découvrir des blogs. Aujourd'hui Otir et M. LeChieur. Je ne les connais pas, ayant plutôt lu à l'origine du côté des blogrolls de Matoo ou de Tlön (il n'y a pas de blogroll chez Gvgvsse).
Bladsurb a rouvert son son tumblr pour l'occasion.
Verrons-nous en 2016 le retour des vieux blogueurs? (les blogs me manquent, ceux qui racontaient des petites histoires, des moments de vie… Il reste une poignée de fidèles à l'exercice, Jean Ruaud, Gilda, Gwen ou Franck (d'ailleurs cette idéee, c'est de sa faute). (Je ne cite pas GC dont le projet est différent. Voir Touraine sereine et Mumm.)
Bladsurb a rouvert son son tumblr pour l'occasion.

Je ne savais pas trop comment m'y prendre, finalement j'ai ouvert une catégorie comme j'avais ouvert une catégorie "enquête sentimentale".
Je ne peux m'empêcher de penser à ces billets prêchant la gratitude, une attitude peu naturelle aux Européens qui préfèrent le cynisme.
Et un dernier blog, un dernier bonheur, (j'ai du temps, je remonte dans mes fils RSS), ce Traité de la joie, si opportun.


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21 décembre 2016 : j'ai transformé la catégorie "Bonheurs du jour" en "2016". Cette année je n'ai pas publié très régulièrement, conservant des billets dans les limbes avec l'intention de publier plus tard. Cela s'avère une démarche hasardeuse, je n'ai jamais "plus tard" le temps que je n'ai pas sur le moment.
Now est le mot d'ordre.

jeudi 31 décembre 2015

Un souvenir de Maître Mô (préparation au réveillon et proposition de résolution 2016)

Les tweets sont ici, le blog ici.

J'ai eu envie de rire d'effarement, cependant sans être totalement surprise.

Je reprends ce récit d'une part parce qu'il va se perdre dans Twitter, d'autre part à cause d'une citation de The Long Good-Bye (les familles qui s'engueulent au-dessus de la bûche), enfin en souvenir du frère de J. qui, bourré, a tué au fusil un conducteur qui lui avait fait un appel de phare (et j'y pense. Souvent je ne fais pas d'appel de phare.)
Les points de suspension correspondent aux tweets successifs (140 caractères).

Une année lointaine, j'étais de permanence le 1er janvier. Avec mes deux confrères de renfort, on a vu arriver deux familles nombreuses…

au complet, qui s'étaient littéralement entretuées la nuit du réveillon, avec tous couverts de cuisine disponibles; deux blessés graves…

tous blessés légers a minima, une vingtaine de personnes ivres de haine (et tout court) s'insultant dans les geôles, crachats et dénis…

Ils réveillonnaient et étaient tous à 3 grammes, enfants un peu moins, et tout était parti en couille sur un sujet douloureux, très dur:

moqueries de la teinture de cheveux "es Réveillon" de la grande fille O'Timmins par le fils aîné de la famille O'Harah.
Ratée, c'est vrai.

Résultats : la moitié au trou, un mec décédé 3 jours plus tard, couteau à pain dans le bide.
Et personne ne savait plus qui avait fait quoi.

Et des peines fermes à l'arrivée évidemment.
Voilà. Bonne Année.
En 2016 on pourrait décider d'être moins cons - et qu'on commence ce soir !

lundi 21 décembre 2015

Jetlag

Cinq heures du matin. Bien réveillée. Aujourd'hui, H. a un rendez-vous à neuf heures à Philadelphie, puis un à trois heures à New York. Mercredi nous rejoindrons Boston.

Je surfe un peu pour trouver des idées. La plus grosse difficulté pour nous est de trouver des endroits qui nous conviennent pour les repas. Nous sommes atrocement difficiles, tout nous paraît trop sirupeux et trop sucré. (H. m'a beaucoup fait rire en me racontant que le deuxième ou troisième soir à l'hôtel, il avait expliqué au serveur comment faire cuire un steak. Le serveur a appelé le cuisinier qui est venu à la table, H. lui a expliqué: du beurre, du sel, du poivre, ET C'EST TOUT. «Parce que tu comprends, un steak Angus, noyé dans la sauce Worcestershire, c'est quand même dommage. (Pauvre bête, Astérix1.)». Je me demande si le chef a essayé pour lui-même, une fois rentré chez lui. Je me demande si ce goût de la chose elle-même est communicable, une fois qu'on a grandi dans les sauces et le sucre.) Ce qui nous fascine, c'est la façon dont ils confondent sophistiqué et bon.
Ça me navre, j'aimerais tant tout aimer, mais leur cuisine, à part le petit déjeuner (pancake, sirop d'érable, œufs brouillés, bacon: je me couche en me réjouissant de petit déjeuner le lendemain), j'ai du mal. Ah si, et les salades, ils ont un art de la salade composée que nous ignorons totalement en France, en rajoutant des ingrédients inattendus (ce qui ne marche pas avec le cuit fonctionne bien avec le cru).

Bref, je surfe. La dernière fois nous n'avons pas visité la statue de la Liberté en travaux, ni le One World Trade Center qui n'était pas terminé. Ça me paraît très cher, mais une fois ici, on ne va pas pinailler.

Deux blogs de Françaises, une à Boston, une à New York: Mathilde et Jane (avec des adresses de resto).

Deux à Philadelphie, mais à part la la Barnes fundation, nous n'avons rien fait. Ce n'est pas très grave. Un jour je ramerai sur la Schuylkill (ou le Delaware).

Et bon anniversaire, Vincent.


Note
1: — Et si vous échouez, je vous livre aux lions, bouillis dans de la sauce à la menthe!
— Pauvres bêtes, Astérix.

mardi 13 octobre 2015

Rien où poser sa tête

La réédition de Rien pour poser sa tête est imminente. Michel Francesconi m'apprend qu'un article du Nouvel Obs cite mon nom et mon blog.

jeudi 16 octobre 2014

Voyage interculturel

Yerres, Chartres, Nantes, Sainte Croix-du-Mont. La voiture se charge peu à peu, le coffre est petit et je suis un peu embarrassée de faire se plier en cinq mes compagnons dans ma petite voiture pour un si long voyage. Bast, espérons que demain il fera aussi beau que promis, ce qui nous paiera de tous ces embarras.

Beaucoup de pluie de la Vendée au Bordelais, un ciel gris presque belge.

La foi. Croire, ne plus croire. Re-croire ? L'énigme du mal, indépassable.

Tentative d'expliquer ce que c'est qu'un blog, non pas tant matériellement, mais dans ce que cela établit d'intimité et de distance avec ses lecteurs (mon interlocuteur n'arrive à le concevoir qu'à destination d'amis, tandis que j'en tiens pour les inconnus (je veux dire inconnu avant le blog ou connu par internet).
Tenir ou pas son journal, le publier ou pas ?

Discussions "interculturelles" avec notre compagnon belge qui nous raconte son expérience des colloques en tant que "doublure" (comprendre: remplaçant à la demande, lui non universitaire, un collègue plus prestigieux (?? ça se pratique en France, cela?)), dont les frasques d'un collègue spécialiste de l'interculturel (anecdotes qui ont inspiré mon titre), pingre et égocentrique: une couette russe (avec ouverture au centre et non à une extrêmité — «La France a longtemps résisté à la couette à cause de de Gaulle, il était trop grand, aucune couette n'était à lsa taille»), un taxi belge (amateur de musique classique contemporaine), une brosse à dents marocaine («Vous pouvez l'utiliser, elle a très peu servi»), la dextre belge (la même que la française), une femme d'ambassadeur (infirmière en soins palliatifs), une photo en face de la Petite Sirène (avec une Danoise resplendissante à ses sept mois de grossesse), une employée de banque tchèque très jolie (était-ce tchèque?),…

Vers le soir après Langon, je propose de décapoter, pour respirer: il ne pleut plus et nous avons passé la journée dans une petite boîte noire. Je sais que c'est peut-être une erreur, pour mes compagnons… Mais l'appel de l'air et de la lumière sous ce ciel enfin calmé est trop fort.

Belle chambre d'hôte au château Lamarque (je recommande).
Repas à Cadillac en face de la halle. Il fait une douceur merveilleuse. Nous contemplons avec stupéfaction les marques des crues de la Garonne, d'abord sur un pilier de la halle, ensuite sous la tour qui ramène vers la Garonne.
En rentrant au gîte, le ciel est si pur que le chemin de St Jacques s'ébauche au-dessus de nous. Depuis combien de temps ne l'avais-je pas vu?

samedi 5 juillet 2014

Quelques articles médicaux

* Celui de Sophie, sage-femme. Je mets un lien vers un billet qui m'a rappelé le commentaire du jésuite grec devant nous, les Français en vacances: «ça fait du bien de voir des gens qui vont bien».

* Ce billet sur les neurosciences, pour nous souvenir que "la liberté" n'est pas si simple (et que tout cela incite à la réflexion. Nous ne sommes pas ce que nous croyons être, mais que sommes-nous? Voir tout ce blog (en anglais)).

* pas un blog mais un article, toujours en anglais, sur la façon dont nous avons perdu nos repères par rapport à une vieillesse "normale" (sachant que j'ai plutôt le problème inverse: je considère trop vite qu'on ne peut rien faire, et je découvre sans cesse à nouveau combien nous savons traiter de dysfonctionnements. C'est merveilleux).

mercredi 14 mai 2014

Il n'y a que deux sujets de dispute dans un couple

Most disputes and other conversations are about two things: do you care about me, and can I trust you. When you argue about putting the toilet seat down or whether we should go to the in-laws’ for Thanksgiving, it’s only partly about those actual things. What it’s really about is this: I care about the toilet seat (or going to my parents’ house for dinner), so can you show me you care about what I care about? If you ignore the other person’s desires (continually leave the toilet seat up when they ask you not to), then you are signaling you don’t care about what they care about. And what it’s really about is, I’ve given you my heart and opened up to you, so can I trust you with it? Will you reject me?

La plupart des disputes et autres conversations tournent autour de deux sujets: fais-tu attention à moi et puis-je te faire confiance?
Quand vous vous disputez à propos de la lunette des WC non rabattue ou de l'opportunité de dîner chez vos beaux-parents pour Thanksgiving, cela n'est que partiellement l'objet de la conversation. Ce qui se joue en réalité est ceci: «la position de la lunette des WC (ou aller chez mes parents pour Thanksgiving) a de l'importance pour moi, alors pourrais-tu me monter que tu fais attention à ce qui est important pour moi?»
Si vous ignorez continuellement les souhaits de votre conjoint […], vous montrez que vous n'accordez pas d'importance à ce qui est important pour lui. Ce qui se joue en réalité est ceci: «je t'ai ouvert mon cœur et je te l'ai offert, puis-je te faire confiance pour que tu en prennes soin? Vas-tu me rejeter?»

mardi 28 janvier 2014

Il y a dix ans

J'ai rencontré Guillaume sur le site de la SLRC, à l'automne 2002. Il y a dix ans, nous discutions faux ami et façon de traduire "versatile" quand j'eus l'idée de faire une recherche sur Google.

Il y a dix ans, jour pour jour, je suis tombée sur Matoo et dans le monde merveilleux des blogs, non que les blogs soient merveilleux, mais à l'époque il n'y avait qu'eux, nous avions dix ans de moins, c'était sans fond, il devenait possible de regarder dans l'âme des autres et d'y trouver de la consolation.

C'est à ce moment-là que j'ai pris le nom d'Alice pour intervenir chez Matoo (au départ je n'étais donc qu'une commentatrice, je n'ai jamais eu vocation à être autre chose que commentatrice, mes blogs doivent leur existence au fait que la SLRC m'a découragée): en 2004 l'affaire Camus était proche, je commentais beaucoup sur la SLRC, je craignais de mettre Matoo dans l'embarras si quelqu'un s'apercevait de mes mauvaises fréquentations.

vendredi 13 décembre 2013

A suivre

A la machine à café je croise l'agent de sécurité qui stationne dans le hall. Pour dire quelque chose, je lui demande s'il ne s'ennuie pas trop (sous-entendu à ouvrir la porte à ceux qui n'ont pas de badge). Quelques phrases plus tard, après m'avoir parlé de mon chapeau, il me dit:
— J'ai un blog, les gens l'aiment bien. Je vous donnerai son adresse.

dimanche 2 juin 2013

Concert ce soir

J'aurais dû écrire ce billet hier mais il n'est pas trop tard pour les Parisiens: ce soir à 17 heures au temple des Batignolles (à cent mètres de la place de Clichy), deuxième concert des concerts gais. J'y étais vendredi soir et je vous le recommande (je suis toujours embarrassée quand il s'agit de parler de musique, car je ne sais pas en parler, justement).

Le programme se concentre sur le XXe siècle et j'ai regretté de ne pas y avoir emmené O dont c'est le thème en histoire de l'art au brevet des collèges.

- Ouverture de La Fiancée du Tsar de Rimski-Korsakov
- Pelléas et Mélisande de Fauré
- Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy
- Concerto n°1 pour violoncelle de Saint-Saëns

En sortant, zvezdo me confiait qu'il avait rencontré nombre des instrumentistes via les blogs: klari (j'ai longtemps cru que c'était le pseudo parce qu'elle jouait de la clarinette (elle ne joue pas de clarinette)); son voisin de pupitre (que sans connaître j'avais autrefois repéré grâce à ce billet), etc (sans compter les blogueurs de l'assistance: Philippe, Joël, (moi), et tous ceux que je ne connais pas.)

mercredi 29 mai 2013

Thèse

Lundi dernier cours de grec. A mon étonnement et mon émotion, la prof nous remercie: nous avons été des élèves formidables, surtout pour une année de thèse. A quoi nous lui répondons très sincèrement que c'est elle qui a été formidable, que jamais nous n'aurions deviné qu'elle était en fin de thèse si elle n'y avait fait allusion une fois.

Je suppose que ses remerciements tiennent aussi au fait que les élèves de l'année précédente ont passé leur temps à se plaindre, tant et si bien que beaucoup d'élèves de ma promotion, effrayés, ont décidé de ne pas faire de grec durant leur cursus (durant les huit ans du cursus, nous devons valider deux langues parmi trois, latin, grec, hébreu. Valider une langue, c'est suivre des cours pendant un an et réussir les examens. Bien sûr, il est possible de se perfectionner ensuite deux ou trois ans dans une même langue, voire plus. (L'ennui de cette façon de faire, c'est que nous absorbons une quantité incroyable de grammaire en un an. Cela n'est possible que parce que nous travaillons sur des corpus étroits, le NT en latin et en grec, la Torah en hébreu.))

Comme je ne peux pas laisser de commentaire sur wordpress sous le nom d'Alice (un bug), je rends ici hommage à ce billet, petit manuel de survie à l'usage des thésards dînant en famille, qui doit pouvoir être étendu à d'autres situations sans attendre d'être en thèse.

Perso, je ne rencontre pas ce problème: les non-lecteurs de ce blog ne savent pas que "je fais de la théologie" (c'est tout de même un grand mot pour un peu de philo et d'exégèse biblique).
A Noël, j'ai glissé que je faisais du grec ancien (dans l'espoir (déçu) d'éveiller la curiosité de ma filleule et de susciter une vocation). Je l'ai également avoué à une rameuse, et cela lui a vraiment fait un choc (pourtant, du grec ancien, ce n'est pas si bizarre, si?). Elle a eu l'air si surprise, me répétant «Du grec ancien, ça alors, mais pourquoi? Ah mais oui, pourquoi pas, ça alors») que je n'ai pas jugé utile d'en dire plus.

mercredi 13 mars 2013

Si tu es mauvais à l'école, c'est que tu es malade

Cette époque est vraiment bizarre (espérons que l'existence de cette journée est la preuve que cette tendance à la médicalisation finit par être considérée comme abusive et ridicule).

Par ailleurs, et sans aucun rapport, allez contempler le mur d'Elisabeth (je signale en particulier cela à EF).


Pour mémoire : un nouveau pape ce soir: François. Jésuite et argentin et François, trois premières.
(Un moment j'avais espéré que ce soit Mgr Zen. Mais je ne sais même pas s'il faisait partie des éligibles — ou des électeurs.)

jeudi 7 février 2013

Qu'en faire?

Hier Patrick m'a fait un étrange cadeau : l'année 2011 de ce blog repris dans un livre, "les mois à l'endroit".

Sensation étrange. C'est plaisant, c'est flatteur, je découvre que j'aime me relire et j'ai honte de cette complaisance; en même temps j'ai aussitôt des envie de corrections, ou plutôt d'ajustements, des précisions de contexte à apporter qui me semblaient inutiles sur le blog, éphémère par essence.
Qui dit quoi à qui dans quelles circonstances, cela paraît soudain beaucoup plus important dès que c'est imprimé. Il devient plus important d'être compris.

Mais que faire de cet objet? Je ne peux pas le faire lire à ceux qui ne connaissent pas le blog (et un livre non lu, c'est triste. J'ai toujours prêté mes livres, moins pour les lecteurs que pour les livres, pour qu'ils sortent des étagères, qu'ils respirent — parfois j'emprunte un livre à la bibliothèque uniquement pour qu'il sorte), et il est inutile de le faire lire à ceux qui lisent ce blog (et pour le coup ce serait bigrement prétentieux).
Impression étrange d'avoir dans les mains un objet absolument inadapté — et j'en suis embarrassée car j'en suis l'auteur.



Il y avait d'autres cadeaux:
- Les psaumes traduits (adaptés?) par Paul Claudel
- … le pivert nu et les tomates vertes… et Oulipotages de Jacques Theillaud (un ami FB)
- la correspondance Hawthorne-Melville que je n'avais pas trouvée cet été : D'où viens-tu, Hawthorne?

vendredi 21 décembre 2012

Pour Dominique

A propos de Proust et Visconti: voir ici en particulier dans les commentaires.

Et le blog d'EF.

jeudi 13 décembre 2012

Des liens

Un vrai pub pour hobbits (merci Caféine)

un jeu sur amiga (je me demande ce que nous avons fait du nôtre — aucun souvenir)

le pétrole du Kazakhstan (cela doit concerner Zvezdo)

un film de zombies tourné dans les locaux du Cern

une ode au mariage

le divorce homosexuel en Israël fait avancer "la cause" du divorce pour tous

Grothendieck, génie des maths

un blog de pharmacien

architecture soviétique et sciences-fiction

remontez (ou descendez) jusqu'à trouver le tweet qui commence par 1 : l'Iliade en 140 tweets

et last but not least, ne ratez pas les aventures du Pape sur Twitter.

mercredi 14 novembre 2012

La confusion des sentiments

Appris que l'abominable homme des blogs était passé à la télé pour la journée de la gentillesse.

1/ c'est intensément réjouissant comme illustration du fonctionnement de la télé.
2/ je préfère le savoir là que sur Canal Académie ou dans les cahiers de l'Herne. Amuseur public, c'est davantage sa place.
3/ je suis rassurée sur son état: il n'est pas en train de dépérir.
4/ je suis inquiète des nouveaux moyens de nuire qu'il va découvrir là (et en particulier de nous nuire, bien entendu).
5/ et puis malgré tout, le sentiment d'une injustice, le sentiment que ce monde manque de rectitude. Cependant, je crois vraiment que "si tu t'assois au bord de la rivière, tu verras passer le corps de ton ennemi". Attendons calmement.

lundi 21 mai 2012

Québec, Afrique, bande dessinée, latin, quatrains : quelques blogs.

Embruns suit les événements au Québec.

Ici, des nouvelles du monde avec analyses et cartes (voir la montée de l'extrême-droite en Europe).

Plus gai, des nouvelles de la bande dessinée (enfin, deux morts récents, tout de même (Moebius et Sendak)) et plus largement de livres aimés.

Un blog pour —apprendre? — réviser? le latin ou tout simplement lire des traductions d'Horace.

Enfin, un quatrain quotidien donnant une forme fixe à l'air du temps («contrainte molle dure à tenir», l'esprit du blog est donné).




Encore plus tard:
Et un peu d'études de jeux video via Very Serious Geek

mercredi 28 mars 2012

Quelques liens

Ça ne s'arrange pas : plusieurs jours sans même pouvoir arriver devant cet écran. Voici quelques liens thésaurisés avant de compléter les jours précédents (de dimanche à ce soir):

l'odeur des livres en bouteille

quelques pas de danse au ralenti

des raisons d'être optimiste

des portraits d'artistes, de savants, de chanteurs…

450 films libres d'accès (Wells, Lang, Tarkovsky, le premier court-métrage de Lynch, etc)

un projet obsessionnel en blanc (dédié à Guillaume) qui aime les obsessions (je le comprends)

le dessin technique d'une brique de lego

des ordres de grandeur démographiques: équivalence entre la population de mégalopoles et celle de quelques Etats d'Amérique

un peu de bisounours israëlo-iranien (irénisme, dirais-je à ma collègue en manque de gros mots)

l'histoire de la page de Google (conte pas du tout moral, l'incompétence récompensée)

le hashtag #jenaipasportéplainte : contre le silence qui suit un viol

un jeune blog qui raconte des histoires d'enfance, et qui m'intrigue, parce que les histoires sont assez longue: va-t-il tenir le rythme?

trajet de la Comté au Mordor (ne faites pas comme mon fils, regardez les lieux traversés)

écouter des auteurs (anglais) morts (pastiche en anglais).

lundi 19 décembre 2011

Un peu de sexe

Bon, à la Guillaume, je ne garantis rien : séance de sexe intense avec.

mardi 6 septembre 2011

Efficace

Pas grand chose à écrire. A la maison je range et je jette. (Je fais de la place pour les futurs livres). Atmosphère de fin de règne au bureau, et ce n'est pas réjouissant. Je retourne ramer; en fait je ne pense plus qu'à ça. Cela libère beaucoup d'énergie, je ne tiens plus en place, j'ai du mal à rester assise une après-midi entière (d'ailleurs je ne reste pas assise).

Je fais des visites éclair à des blogs de self-help, parce que je m'ennuie ou que je n'ai pas envie de faire ce que j'ai à faire (je ne me leurre pas. Je sais bien que ce qui me manque, c'est le désir).
Je suis tombée sur ce billet, qui me réjouit (je traduis le billet, mais pas les liens, débrouillez-vous (de toute façon je doute que qui ce soit de "mes" lecteurs se lance là-dedans (dommage, ce serait drôle))).:

La liste de conseils la plus brève du monde

- Je veux perdre du poids. Mange moins et bouge plus.

- Je veux ausi être en forme. Mange moins de cochonneries et davantage d'aliments sains.

-Je veux des abdos. Mange TRÈS sainement et soulève de la fonte, comme Saint.

- Je veux prendre du muscle et du poids. Soulève de la fonte, mange suffisamment de protéines, et augmente ta prise de calories.

- Je veux des résultats. Note tout. "Ce qui est évalué s'améliore".

- Ai-je besoin de m'inscrire en salle de muscu? Nope.

- Je n'ai pas le temps de m'entraîner. Mais si, tu l'as.

- Je n'aime pas [tel aliment diététique]. N'en mange pas. Mange davantage d'un aliment diététique que TU AIMES.

- Je n'aime pas [tel exercice de muscu]. Alors ne le fais pas.

- J'aime beaucoup [tel exercice de muscu]. Parfait, répète-le davantage.

- Est-ce que je devrais prendre [tel complément alimentaire hors de prix]? Non, dépense l'argent économisé en choisissant des aliments plus sains.

- [Tel exercice de muscu] me fait mal. Revois ta position ou choisis un autre exercice qui fait travailler le même groupe de muscles.

- Je ne suis pas motivé aujourd'hui. Maintenant tu l'es.

samedi 6 novembre 2010

Quelques blogs, des photos et un article

(J'en ai déjà signalé certains).

Des maths illustrées ;

les dessins de Matthieu M., commentés par Emm. (auteur du 6 mars) ;

encore et toujours Antoine Bréa ;

Guillaume (Touraine sereine) s'est réveillé ;

ce blog sur les villes et l'urbanisme (je choisis un billet sur la Chine pour ce lien);

le Flickr de la reine d'Angleterre ;

une étude du procès d'Harry Potter d'un point de vue juridique.

dimanche 24 octobre 2010

Quelques liens

Des jeunes en colère pillent un magasin Damart;

Günther, encore et toujours (je mets le lien vers un billet sur Bill Brandt. J'aime beaucoup ses photos de corps déformés par la perspective);

LE site sur l'Iran (en anglais, désolée);

comment peindre des pointes de sein à sa Barbie (même si vous ne lisez pas l'anglais il y a des photos);

une vente de photos de Richard Avedon chez Christies le 20 novembre;

les manuscrits de la Mer morte bientôt disponibles en ligne;

le virus Stuxnet dans la guerre cybernétique;

une histoire de la typographie

et la mort de Mandelbrot.

dimanche 26 septembre 2010

Allaiter

Ce billet semble marquer le retour du bon sens.

Je me souviens qu'ayant donné mon aîné (alors unique, pas encore aîné), bébé, à garder à une amie, celle-ci m'avait demandé, assez désemparée:
— Qu'est-ce qu'il faut faire ?
— C'est assez simple: quand il a faim, tu lui donnes à manger, et quand il est fatigué, tu le couches.

Elle était restée très embarrassée mais j'étais partie sans pitié (et sans beaucoup d'inquiétude).

Quelques années plus tard, devenue mère, elle m'avait dit en riant: «finalement tu avais raison, c'est tout à fait ça!»
(ce qui fait toujours plaisir).

samedi 8 mai 2010

Identités régionales

A prononcer avec l'accent haut-marnais:

— Nous, dans ma boîte, on est pour ainsi dire espagnol; eh bien, y'a un gars qui m'expliquait, on dit toujours les Basques, mais tu peux avoir un chef d'atelier qui parle pas basque avec des ouvriers basques, mais tu peux pas avoir un chef d'atelier qui parle pas catalan avec des ouvriers catalans…
— Oh moi j'dis rien, j'chuis une balibeux, alors… D'ailleurs à Nogent on l'dit bien, sans les balibeux, y'aurait pas d'vie. Enfin, ma maison elle est balibeux, mais mon garage il est fouéroux, le propriétaire quand il a vendu il m'l'a dit tout de suite.


Une fois rentrée j'ai fait une recherche et je suis tombée sur le curieux blog d'un gendarme curieux.

vendredi 7 mai 2010

Au boulot !

Retour à un peu de traduction de self-help blog (j'aime bien, ça me rajeunit. X. dans la panade à qui je demandais s'il voulait quelques liens vers ce genre de blogs me répondait mi-hautain mi-désabusé: «Mais je SAIS ce qu'il faut faire». Oui bien sûr. Mais ce que j'aime (pourquoi je préfère les blogs aux livres), c'est le côté "Non Jeff t'es pas tout seul": c'est pas possible qu'on en soit tous là… Ça me fait rire et ça me rassure.)
NB: c'est à peine une traduction, plutôt une adaptation (par extraits).
Mon conseil désormais : arrêtez de penser compliqué.

Etre efficace, tel que je le pratique aujourd'hui, est simple: je prends la tâche la plus importante que je veux accomplir dans la journée, j'éloigne les distractions, et je m'y mets.
Vous n'avez pas besoin de To-do-list, tout au plus d'une liste des choses à ne pas oublier. N'ayez qu'une liste, mais ne tournicotez pas autour. Choisissez une tâche, et commencez.

De même, quand j'ai voulu me désendetter, j'ai essayé différents logiciels, j'ai planifié mes remboursements, j'ai traqué mes dépenses, etc. C'était compliqué, croyez-moi.
Maintenant je sais que c'est simple: d'abord arrêter les dépenses inutiles. Ensuite se servir de tout ce qu'on arrive à économiser pour rembourser une dette à la fois (d'abord se constituer un fonds d'urgence d'au moins 500 euros), rembourser cette dette et s'attaquer à la la suivante.

Quand j'ai commencé à blogguer en janvier 2007, j'ai étudié des douzaines de plateformes et de logiciels, de thèmes, d'offres publicitaires associées, d'ebooks, d'articles sur tous les sujets blogables possibles. C'était normal, puisque je découvrais le domaine.
Mais aujourd'hui, je sais que c'est simple: choisir un sujet, écrire, publier. Il est ensuite possible de faire de la publicité sur twitter ou facebook, mais ça n'a pas beaucoup d'importance. Si vous écrivez intéressant ou utile, les gens vous trouveront. Ecrivez et publiez.

Trouvez la façon la plus simple d'agir, et commencez. Vous apprendrez en avançant.

Leo Babauta de Zen habits
PS : La même ici: commencez à partir du point où vous vous trouvez (ce qui me fait penser à la vieille blague de mon père: «D'ici on ne peut pas y aller»).
- un moteur qui semble agréger une liste de blogs de self help.

jeudi 6 mai 2010

AG de l'association des amis de Cerisy

Je crois bien y être allée avant tout pour voir la bibliothèque de l'Arsenal (las, point de photo, plus de batterie, pas assez de lumière).
(Mais aussi, je m'en suis avisée mélancoliquement, parce que toujours j'attends et j'espère: je n'arrive pas à croire que je suis la seule à m'intéresser à Cerisy, Coutances, à Joyce, à Proust,… Que sont mes amis devenus, mes professeurs, mes camarades de classe… Vraiment, je ne croiserai jamais personne venu du passé? Et pourquoi attendre cela, alors que je m'entendais si mal avec eux? au nom de la littérature, au nom du désir, au nom du désir d'avoir la preuve que tout cela n'était pas qu'illusion, pas que snobisme et prétention, que pour quelques-uns, au moins, c'était sérieux, important, engageant… (C'est ridicule, quel pourcentage de chances de croiser au hasard des gens si longtemps après dans des lieux aussi spécialisés? — Mais justement, parce que ce sont des lieux spécialisés…)). Mais bon.

Je vous laisse découvrir le programme ici. Kafka m'intéresserait, mais hélas… ni temps ni argent. Une amie, blogueuse par ailleurs, intervient dans le colloque Poésie et politique au XXe siècle (et donc je vous le recommande chaleureusement).

Rapport moral, rapport financier. La Poste, la SNCF, la RATP ont regagné un ou deux points dans mon estime (ce qui ne les fait pas monter bien haut) car ils participent au financement de Cerisy via un "Cercle des Partenaires". (La BNP devrait bien en faire autant pour ses péchés.)

Histoire drôle pour terminer: impossible de mener des travaux à Cerisy sans avoir l'accord des Monuments historiques. Après des décennies d'expérience, cela se passe plutôt bien. Cette année est parue une nouvelle procédure dans le cadre de la simplification des rapports avec l'administration. Accord suspensif donc lorsque l'association demande l'autorisation de remplacer la porte des Escures (anciennes écuries transformées en chambres doubles (auxquelles je dois la connaissance d'Elisabeth)) par une porte identique: il faut… un permis de construire.
L'épais dossier est constitué. Réponse de l'administration: vous êtes une personne morale, il nous faut… un plan d'architecte. Qu'à cela ne tienne, Cerisy avait un architecte sous la main (en train de travailler au projet d'aménagement d'une salle accessible aux handicapés). L'architecte fit un beau dessin, le dossier retourna à l'administration concernée… où il attend encore.
La porte sera-t-elle remplacée avant l'été?

dimanche 21 mars 2010

Gratitude

Encore un blog qui m'enchante : thx, thx, thx, merci, merci, merci, un mot de remerciement par jour.
La mise en page, le design, me plaisent beaucoup.
Je traduis quelques billets (post-its).

  • Cher papier toilette en cours
Merci d'être exactement de la douceur qui convient. Ni trop épais comme ces sweats pelucheux, ni trop fin que le papier crépon qu'on utilise pour décorer les salles des fêtes. Tu es le Boucle d'or des papiers toilette, le papier toilette "juste comme il faut". A bientôt et merci encore. Amitiés, Leah.

  • Chère conférence sur l'intersectionalité
Je n'ai pas assisté à ta session et je n'ai pas vraiment compris quelle était ton objet, mais je te remercie d'avoir été l'occasion pour Patrick de séjourner chez moi à L.A. Tu as précipité la transformation de nos liens vagues en une amitié pleinement épanouie. Je ne peux te remercier assez pour cela. De tout mon cœur, Leah.

  • Cher miel,
Merci d'adoucir ma gorge quand je suis malade et mes oreilles quand quelqu'un m'appelle par ton nom. Amitié sincère, Leah.

  • Cher rhume,
Merci d'être venu avant mes vacances plutôt que pendant. Cela faisait un moment que nous ne nous étions vus et j'espère que tu quitteras bientôt mon corps. Bye! Leah

  • Chère honnêteté,
Merci de nous avoir autorisé à dire que nous ne regrettions rien quelles que soient les conséquences. C'est si important pour moi. Tendresses, Leah.

  • Cher stabylo jaune fluo,
Merci de m'aider à être attentive à ma lecture en cours, et dans le même temps de me ramener dans les années 80 quand tout avait ta couleur. Quel talent tu as! Amitiés, Leah.

jeudi 4 mars 2010

Vite vite

Les blogs de Gwen : aujourd'hui à Bruxelles, hier à Tokyo, sa correspondance avec son amie Gâ.

Des petits dessins, avec si peu de texte que Google traduction doit suffire à ceux qui ne lisent pas l'anglais.

Et puis encore, car je ne sais plus si j'en avais parlé, ce reportage sur Tchernobyl qui me terrifie.

Une artiste du papier ;
des mathématiques ;
un tableau récapitulatif du système de retraites français ;
et j'oubliais : ce blog qui traque Hello Kitty dans les endroits les plus inattendus.

Et encore : des dessins (des mondes) illustrant Alice au pays des Merveilles.

jeudi 18 février 2010

Quelques secrets de l'âge adulte

Pas envie (ou plutôt peur) d'être trop perso. J'ai l'impression de sentir des pans entiers de moi-mêmes se détacher et flotter, partir à la dérive. Je les regarde s'éloigner sans rien ressentir, je me retourne avant même qu'ils n'aient disparu, je ne comprends pas trop ce qui se passe. Très très marre à nouveau, de nouveau.

Afin de maintenir étanches les compartiments de la schizophrénie, je reprends l'exercice de cet été, un peu de traduction de blog en anglais. J'ai choisi un billet de The happiness project, nom que je ne sais même pas traduire (Objectif bonheur? un petit côté Martine pas pour me déplaire. Objectif: me coucher avant minuit.)

Les phrases sont plus ou moins terre à terre, plus ou moins abstraites. Elles sont livrées en vrac, et c'est volontaire, je suppose.
A classer du plus au moins vrai, de la préférée à la plus désagréable, de la plus à la moins utile, etc.
  • La meilleure lecture est la relecture.
  • L'ordre extérieur contribue au calme intérieur.
  • L'opposé d'une grande vérité est aussi une vérité.
  • On contrôle ce qu'on mesure.
  • Un peu chaque jour permet d'accomplir beaucoup.
  • Les gens remarquent moins vos erreurs et vos défauts que vous le pensez.1.
  • Il est confortable d'avoir beaucoup d'argent.
  • La plupart des décisions ne nécessitent pas d'intenses réflexions.
  • Faites attention à ne pas être affamé.2.
  • Même si vous pensez que c'est une imposture, fêter la fête des Mères et celle des Pères est un geste plein d'affection.
  • Si vous ne trouvez pas quelque chose, il est temps de ranger.
  • Les jours sont longs mais les années sont courtes.
  • Quelque part conservez une étagère vide.
  • Eteindre et rallumer son ordinateur plusieurs fois (sans précipitation) résout la plupart des problèmes informatiques (hardware).
  • Il n'y a pas de mal à demander de l'aide.
  • Vous pouvez choisir que faire; vous ne pouvez choisir ce que vous AIMERIEZ faire.
  • Le bonheur ne rend pas toujours joyeux.
  • Ce que vous faites CHAQUE JOUR a plus d'importance que ce que vous faites DE TEMPS EN TEMPS.
  • Personne n'exige que vous soyez parfait en toutes choses.
  • L'eau et le savon enlèvent la plupart des tâches.3.
  • Il est important d'être gentil avec TOUT LE MONDE.
  • Vous en savez autant que la plupart des gens.
  • L'auto-médication, c'est très efficace.
  • Mangez mieux, mangez moins, bougez plus.
  • Ce qui plaît aux autres peut ne pas vous plaire — et inversement.
  • Tout compte fait, les gens préfèrent que vous choisissiez leur cadeau de mariage dans leur liste.
  • Les plantes vertes et les albums photos prennent beaucoup de temps.
  • Si vous ne vous plantez pas, c'est que vous n'y mettez pas assez de cœur.
  • Ni repris, ni échangé.



1 : M. de Norpois contredit ce point.
2 : parce que cela rend hargneux (c'est le cas de l'auteur du billet, je le sais puisque j'ai lu son blog).
3 : Est-ce une phrase à prendre au premier degré?

mardi 19 janvier 2010

Addict

Le plus simple, pour réussir à écrire un billet, est encore d'avouer à quoi je passe mon temps actuellement: à lire des blogs de self-help. J'en ai déjà parlé, c'est quelque chose que j'adore, d'absolument addictif, je peux passer des heures à apprendre comment ne pas perdre mon temps.

Et donc le dernier en date, c'est The happiness project, trouvé à partir de Zen habits.
Je me sens un peu ridicule à avouer ce penchant, mais après tout, c'est moins grave que les fraises Tagada.
Je me sens un peu ridicule à avouer ce penchant, et je me demande pourquoi : est-ce à cause du côté simpliste des recommandations, "Rangez votre tiroir et vous serez heureux"? Oui, bien sûr, c'est puéril. Nous sommes, nous cartésiens, au-dessus de ça. Et notre tristesse et notre mauvaise conscience proviennent de choses bien plus importantes qu'un tiroir…
Ou est-ce parce que ce sont souvent des blogs emplis de bons sentiments, "souriez à votre voisin, faites trois bonnes actions par jour", morale de boyscout?

Et cependant, ranger un tiroir me libère l'esprit. Ecrire mes cartes de vœux, téléphoner à Paul Rivière…
Se libérer l'esprit, se concentrer sur l'essentiel. C'est si évident que cela va sans dire. Et je me sens ridicule à avouer que j'aime le voir écrit. Parce qu'après tout, cela va sans dire, mais je l'oublie si souvent.

Je devrais vraiment proposer à ces blogeurs de traduire leurs blogs, je me demande s'il y a une "clientèle" en France pour ce genre de blogs.

Le blog du jour focalise sur le devoir d'être heureux. Et prend pour modèle… Ste Thérèse de Lisieux (en français ici).

Beaucoup d'autres citations dans ce blog, mais je ne vais tout de même pas pousser le crime jusqu'à citer Goethe ou Colette en anglais.


A la réflexion (écris-je quelques heures plus tard), il est possible que l'impératif "Soyez heureux" ait pour nous, Européens, un relent totalitaire. Le bonheur, n'est ce pas la promesse du Meilleur des mondes, n'est-ce pas le leitmotiv de Demolition Man?

Mais quel rapport entre ce bonheur-là et la joie d'Etty Hillesum ou de Ste Thérèse ?
Et avec ranger un tiroir, écrire une carte, éviter de s'énerver ?
Les petites choses… Il faut bien commencer par quelque chose.

jeudi 5 novembre 2009

Un blog, quelle ouverture d'esprit !

Ça m'a bien plu :


2009-1105-blogueurs1.jpg



Par ailleurs, vous pouvez voter ici pour le meilleur site de dessins on the web (ce qui est aussi un moyen d'en découvrir un certain nombre que je ne connaissais pas).

vendredi 16 octobre 2009

Prétérition

Ce soir il n'y aura pas de billet.

jeudi 27 août 2009

Péchés ici et là grâce à des contacts FB et twitter.

Je ne sais plus quoi écrire. J'ai changé d'ordinateur (pour un plus beau, plus grand, plus puissant), et je n'arrive plus à rapatrier mes photos de téléphone, ça me déprime et je ne sais plus quoi écrire.

Une descente de lit en peau de femme (j'ai mis un moment à comprendre) ;
des ponts ;
des maisons pour rêver (pas bien compris ce qu'était tumblr, il faudrait en ouvrir un pour essayer. Une sorte de twitpix en mieux?) ;
un peu de sexe ;
les égoûts de Moscou ;
et une bonne explication de twitter, courte et en français.

jeudi 13 août 2009

Trois liens (en anglais, sorry)

  • un blog entièrement consacré à la pandémie de grippe à travers le monde, avec de précieux liens et ressources en marge
  • un blog dont j'ai souvent envie de traduire des morceaux (chunks), dont l'obsession, encore plus que simplifier, est de réduire le désordre (mais il me semble que réduire le désordre prend beaucoup trop de temps quand cela devient si obsessionnel. Et il me semble que de grandes pièces vides ne nourrissent plus assez l'âme, ne lui tiennent plus assez chaud. Ainsi, nous avons dû réduire l'âtre trop large de notre cheminée: le feu avait froid et ne prenait pas. Même le feu a besoin de chaleur.) Cependant, j'aime ce blog.

vendredi 28 novembre 2008

Blues (artificiel)

Je savais que prendre ce médicament me déprimerait et ça n'a pas raté (on ne me croit jamais).
Y a plus qu'à attendre que l'équilibre se rétablisse, mais ça m'agace d'avoir le moral dans les chaussettes pour une raison aussi facilement évitable.


En attendant la maison se transforme en tripot, tout le monde sait jouer à la belote. J'ai découvert un blog qui me paraît faire écho au Doigt coupé de la rue du bison.
Cet été nous passerons au tarot (à cinq).

mardi 21 octobre 2008

Soir de colère

J'évite d'écrire quand je suis en colère. Ou alors, il faut que je trouve un sujet autre.

Alors je me mets sur mon clavier, je fais un tour chez Bienbienbien, à partir de quoi je glisse ici, puis je joue à Splash[1], et ça va mieux.

Et je me souviens qu'internet m'a sauver.

Notes

[1] Plus généralement (mais je suis comme les enfants, je joue toujours à la même chose).

mercredi 15 octobre 2008

Revue du web à propos de la crise financière

Un remarquable travail de concaténation des articles, dessins, vidéos, disponibles sur le web à propos de la crise financière.

jeudi 9 octobre 2008

Qu'est-ce qu'on s'amuse

On dirait Jean Yanne.

(Ces internautes, aucun respect.)


(Je ne sais jamais quel titre donner à ce genre de billet: quelque chose de racoleur ou d'énigmatique?)

vendredi 26 septembre 2008

Le Point du 28 août 2008 (je n'aime pas coller à l'actualité)

  • La piscine d'Aubagne où Alain Bernard a appris à nager va désormais porter son nom.
  • La première statue européenne de Bob Marley a été inaugurée dans un petit village de Serbie.
  • Un supporter enthousiaste a serré la main de Cindy Mc Cain, l'épouse du candidat américain, avec tant de force qu'elle souffre d'une entorse du poignet.
  • Le (nouveau déjà ancien) site de Phersu.

lundi 22 septembre 2008

Les rencontres d'une semaine

Mardi Marie

Elle arrive en retard, j'ai eu le temps de prendre une bière et de lui envoyer (au bout d'une demi-heure, mon délai de grâce) un SMS paranoïaque («Tu m'as oubliée? J'ai donné une mauvaise adresse? Je me suis trompée de jour?»). Je repère sur le mur une affiche pour un spectacle-hommage à Boby Lapointe et une pour un film de Paul Newman. Apparemment il a filmé sa femme. Il faudra que j'essaie de voir ce film, j'aime beaucoup ces deux acteurs.

C'est la troisième fois que nous nous rencontrons, ça fait deux ans que nous ne nous étions pas vues.
Vous ou tu, je ne sais plus. Par écrit, vous. Ce soir-là, je ne sais plus. Tu, sans doute.
Nous parlons, du Yémen, de Renaud Camus, des fous rires avec Renaud Camus, de ses chiens, de notre incompréhension de son parti, de "l'affaire" qu'elle avait sentie venir [1], (c'est une lectrice "historique", dès Passage), de l'ours Ben, de sa fille. Je lui raconte mes rapports à la littérature, cette façon de tourner autour depuis si longtemps, du K de Dino Buzatti et de ses deux fins, la véritable (le monstre marin offre une perle au narrateur) et celle que m'avait racontée le père d'une amie lorsque j'avais seize ans (à la fin, quand il est trop tard, le requin dit au narrateur: «Je t'ai tant aimé»), cette façon que j'ai de fuir la littérature à la façon dont le narrateur fuit le K et d'être toujours rattrapée.
Nous parlons livres, voyages, amis; nous parlons je ne sais trop de quoi, toujours est-il que nous finissons par nous lever à une heure du matin lorsque les garçons du Reflet commencent à retourner les chaises sur les tables.

Mercredi Embruns

Comme j'avais ce soir-là une réunion à Yerres, je savais que je ne pourrais arriver que très tard. Qu'importe, depuis le temps que je suivais les Paris-carnets sur le web (janvier 2004), depuis le temps que je remettais les occasions d'y aller (d'abord parce que je n'avais pas de blog, puis parce que j'en avais un: je n'allais pas "en plus" passer mes soirées avec des blogueurs (ici, imaginer l'exaspération de mon entourage devant cette activité futile et obsédante)), cette rencontre-là ne pouvait pas être remise : c'était les adieux du capitaine, la fin d'une époque, la fin du canal historique de la blogosphère française (un peu de grandiloquence ne fait jamais de mal).

Je n'avais rencontré Laurent qu'une seule fois, pour les trente ans de Matoo, il y a dix-huit mois. A peu près impossible qu'il s'en souvienne. Mais ce n'était pas grave: j'allais à ce Paris-carnet comme on fait un pélerinage, c'était un signe pur.

Je suis arrivée à L'Assassin à 23h30. Il ne m'a fallu que quelques secondes pour constater que je ne connaissais personne (mais je connais si peux de blogueurs que c'était infiniment probable). J'ai repéré Embruns, je me voyais mal aller l'importuner. J'ai commandé une Guinness (horreur et damnation: une canette vidée dans un verre puis passée à travers je ne sais quel procédé à ultra-son pour la décanter!) et me suis installée au bar pour boire tranquillement en attendant de décider du mouvement suivant.
Je regardais les têtes, certaines me paraissaient familières, sans doute vues en photos lors de compte-rendus de soirée publiés sur le web. Je riais de penser qu'il y avait peut-être dans la salle deux ou trois personnes que j'avais beaucoup lues, dont je connaissais la vie plus intimement que certaines de leurs connaissances, et que je ne savais même pas les reconnaître. Certains trouvent cela malsain, moi j'aime bien. C'est bizarre mais pas bien méchant, un peu mystérieux mais sans enjeu.
— Ça t'arrive souvent de venir boire seule dans un café plein?
Je me suis fait aborder par un petit mec, blogueur de son état, ayant visiblement déjà pas mal bu, plutôt marrant. Il tenait un discours d'une grande cohérence dans son incohérence, quelque chose de l'ordre de la sinusoïde lunatique, ouais moi j'ai un carnet d'adresses, rien qu'hier j'ai présenté un copain à Mathieu Kassovitz, Mathieu Kassovitz, quand je veux je quitte mon boulot, ch'uis très demandé, mais j'm'éclate là ou ch'uis, ch'uis mal payé, mon blog, il est lu par deux cents personnes, ça m'a pris du temps de comprendre que j'étais trop bon pour les autres, mais qu'est-ce que ch'uis, ch'uis rien, regarde-moi,...
Etc. J'étais plutôt amusée, il me tenait compagnie. Je pensais «Tu t'es vu quand t'as bu». Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il faisait là, apparemment il ne connaissait pas Laurent, il était venu entraîné par un ami. Je lui montrai Embruns.
— Ah c'est lui? Il m'a donné un mail-opener, me dit-il en brandissant un @ en acier qui me sembla être un décapsuleur. Tu vois il est vachement sympa, je suis vachement sympa, il me connaît pas et il m'offre un mail-opener, j'en reviens pas de ma chance...
— Tu veux dire qu'il n'a pas trouvé d'autre moyen de se débarrasser de toi, lâchai-je un peu sadiquement, d'une part parce que je le pensais, d'autre part pour voir comment il allait réagir.
Mais il avait déjà disparu pour retourner voir Laurent. Je le rejoignis, ce qui me permis de dire quelques mots et de remarquer l'alliance de Laurent, sobre et large. C'est ainsi que je me présentai à Jujupiter, que je vis rouler un magnifique patin au capitaine (hélas, le temps de saisir mon portable, il était trop tard). Je mets en ligne une photo prise dans les minutes qui ont suivi, bien floue comme toute photo de paparazzi qui se respecte:

Le temps de reconnaître Versac et je demandai à un grand brun qui parlait à Laurent : «Et toi, tu es qui?»
Toujours la même hésitation: comment se présenter entre parfaits inconnus, comment donner LE trait qui permettra l'identification de façon rapide et certaine (pour ma part, je me présente généralement comme commentatrice chez Matoo: nous ne sommes pas si nombreuses) :
— Eh bien... si tu lis Matoo... Je ne sais pas si tu as lu un post récent, où il parlait d'un certain Michel V...
— Oui ?
— Je suis Michel V.
— Ah, celui dont Embruns disait qu'il était un hétéro irrécupérable?
(Lol.)

Je dois avouer que la coïncidence m'a fait plaisir: tomber sur l'un des personnages principaux d'un des posts récents de Matoo, visiblement vieille connaissance d'Embruns...
Je me suis éclipsée peu après.

Jeudi Parapluie et infundibuliforme

Au départ le rendez-vous était samedi: je n'aurais pas pu venir, mais Matoo si. Puis les choses se sont inversées et je me suis retrouvée à Saint-Michel pour un rendez-vous foireux. (Parapluie a tiqué devant ce terme de "foireux": j'appelle foireux un rendez-vous dans un endroit large et populeux avec des gens qu'on ne connaît pas, qu'on n'a jamais vu, avec qui on a convenu d'aucun signe de reconnaissance et dont on n'a pas le numéro de téléphone. Je le savais avant d'y aller, je ne m'attendais pourtant pas à ce qu'il y eut autant de monde sur cette place.)
J'expérimentai l'attente, brandis ostensiblement un livre au titre prétentieux, cherchai un jeune homme avec un parapluie. Je m'approchai des groupes, tentai de saisir des conversations, envoyai un mayday à Matoo qui ne me fut d'aucun secours.
Bah, qu'importe, on se retrouverait dans la file d'attente ou dans la salle.
En effet, la première chose que je vis en entrant dans la salle, ce fut eux, certitude, un groupe, très jeune (ils me lisent, mais il faut qu'ils le sachent: très jeunes!), installé au premier rang. Drôle d'idée. Je montai m'installer à ma place habituelle, dans le fond.

Après le film, nous évacuons la salle par le fond. Je les attends, un peu mal à l'aise. D'une certaine façon le risque est gros: celui de les décevoir.
Les sourires sont là, c'est bien eux. Ils me vouvoient, je proteste mais n'insiste pas: après tout, c'est bien naturel, et je trouve si pénible ces gens qui veulent à toute force qu'on les tutoie alors que le vous vous vient naturellement aux lèvres. Je me demande si je leur parais aussi vieille qu'ils me paraissent jeunes... (non, je ne tiens pas à avoir la réponse!).

Après le débat, nous nous retrouvons au café place de la Sorbonne. Il y a là Parapluie, infundibuliforme, un ami à eux prof de math et deux jeunes filles encore étudiantes.
Nous parlerons là encore jusqu'à la fermeture du café, décourageant le prof de math qui doit rejoindre sa banlieue puis les deux amies. Il fait froid, Parapluie tremble. Je n'ose écrire car je sais que les deux me lisent, que chaque mot sera pesé et donnera lieu à des discussions. L'un parle, l'autre moins, l'un est pâle, l'autre sombre, je découvre qu'ils sont pacsés, j'admire tant de décision.
Nous parlons du film, de l'homophobie, de Beckett, de théâtre, de Censier, des relations familiales (jamais simples — toujours barges), de blogs, de l'expérience du Cern.
— Pourquoi les objets ont une masse?
Je commence juste (au moment où j'écris) à entrevoir ce que signifie la question et le fait qu'on la pose ainsi. Nous parlons un peu de physique, de mesure, de température, chaque fois je dis une bêtise, et parapluie, un peu gêné mais rigoureux, corrige comme il peut. Je m'aperçois avec horreur que je ne sais plus rien, que je confonds tout, je songe à Bouveresse et je me dis que désormais je m'interdirai toute allusion scientifique. Je me rends compte une fois de plus qu'il y a des modes, même en sciences, le vocabulaire de Parapluie n'est pas celui que j'ai appris.
Nous parlons de Beckett et des animaux chez Beckett. — Il n'y en a pas. — Si, ils sont tous morts.
Toujours la même surprise et le même soulagement de s'apercevoir qu'il suffit d'un intérêt commun pour pouvoir discuter avec des inconnus.

Ils me raccompagnent jusqu'à Jussieu. Je trouve un vélib. Je m'endors dans l'autobus.
Demain soir, encore une réunion.

Notes

[1] voir ici pour ceux que ça intéressent et qui ne connaissent pas.

jeudi 4 septembre 2008

Un peu de surf se terminant en parabole

Tout a commencé avec une recherche sur del.icio.us (dès que c'est technique, j'utilise peu Google directement) : j'ai tapé SQL.
Dans la liste qui est apparue, j'ai choisi évidemment coding horror, au nom irrésistible.

Bref, quelques clics plus tard, j'arrive sur ce billet au titre révoltant: "la quantité triomphe toujours de la qualité".

Je parcours le billet d'un œil distrait en me demandant sur quel triste et banal constat je vais encore tomber. Le début est proprement révoltant (je résume pour les non-anglophones): un professeur en cours de poterie (je simplifie, le billet original a une tonalité plus artistique) divise arbitrairement sa classe en deux en début d'année. Ceux de gauche seront notés sur la quantité (la meilleure note ira à celui qui aura fait le plus de pots), ceux de droite sur la qualité (la meilleure note au pot le plus parfait).

Mon sang de sans-culotte ne fait qu'un tour: voilà qui est tout à fait injuste, tout le monde sait qu'il est plus facile de faire beaucoup de pots que de beaux pots. Quel tyran, ce prof!

Depuis, je ris en méditant la conclusion:
Où étaient les plus beaux pots à la fin du trimestre? Du côté de ceux qui avaient fait beaucoup de pots, parce qu'ils avaient appris à faire de beaux pots en faisant des pots.

dimanche 31 août 2008

Blog Day 2008

Pour répondre à l'invitation de Parapluie, cinq blogs que je n'ai jamais cités (ou presque).


  • l'un des rares blogs survivant de la première époque des blogs

Lydia, découverte (à priori via Berlinette via Matoo (je me demande s'il est vraiment utile de faire des liens vers Matoo)) à l'époque où les blogs étaient encore rares, et où les "blogs de fille" n'existaient pas encore. J'ai beaucoup aimé ce blog dont l'auteur racontait ses difficultés (divorce, jeune enfant, solitude, etc) avec une force de caractère qui me remplissait d'admiration. C'est un peu mon blog Dickens: des moments difficiles, une histoire qui finit bien. C'est dans sa blogroll que j'ai découvert le blog des schtroumpfs.


  • pour les photos

Le Nonist : j'ai souvent la flemme de lire, mais quel plaisir des yeux. Découvert je ne sais plus où ni comment, à l'occasion de ces photos auxquelles je reviens toujours. Les annexes du blog ne sont pas mal non plus (je n'ai jamais pris la peine de chercher à comprendre comment s'articulait l'ensemble: l'époque où je lisais de A à Z les blogs qui me plaisaient est révolue depuis longtemps).


  • une mine pour les Parisiens et pour les touristes

Hôtels Paris rive gauche : expos, restaurants, photographies... et en plus il est bilingue. Il est desservi par son nom qui pourrait faire croire qu'il s'agit d'un blog publicitaire, ce qu'il n'est pas, ou si peu que je ne m'en suis pas aperçue. Je l'ai découvert en faisant une recherche sur le festival Chopin, suite à un post de Zvezdo.


  • du sport

(Spéciale dédicace à Sk†ns, pour qu'il arrête de bouder). J'ai découvert grâce à Franck que Romain Mesnil tenait un blog. J'aime beaucoup l'idée qu'un sportif de haut niveau prenne le temps d'écrire, et j'aime cette opportunité de jeter un coup d'œil dans les coulisses.


  • design

Ce blog est sans doute beaucoup plus connu que les précédents. Là encore, ce sont les photos qui m'ont d'abord retenue, et le bel aspect du blog, très techno (en partant du twitter de Cafeine).

mercredi 25 juin 2008

Silence

J'efface ce que j'avais commencé il y a une semaine. Ce qui n'est pas publié aussitôt ne l'est jamais, j'en perds le goût ou le désir.

Il me semble avoir accompli une boucle et revenir aux temps où je ne surfais pas et ne lisais pas de blogs: j'écrivais sur un site, j'en lisais deux, aussi incroyable que cela puisse paraître, je n'avais pas conscience qu'il y avait un "autour", un ailleurs.

Aujourd'hui il me semble que les blogs que je lis retournent progressivement au silence, moins de billets ou plus de billets, disparition. Je me sens gagnée par la même aphasie. Je résiste, mais je me demande bien pourquoi. Par moments j'ai envie de vider mon agrégateur, de fermer l'ordinateur et de ne plus jamais revenir.



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Agenda
Dîner d'anciens élèves. Je n'avais pas envie d'y aller, Paul devait être là, j'ai fait un effort (il ne va pas très bien, il devient tranchant et agressif. Peut-être la période de colère du deuil?)
Il est arrivé avec un petit dossier, le journal de voyage du père d'une petite-nièce qui était parti à la recherche d'Admunsen en 1927. Intéressant et émouvant.

Soirée animée et gaie, beaucoup plus intéressante que la précédente du genre.

Appris en vrac qu'il existait quatre bretons (quatre patois bretons), que baragouiner venait de "bara" et gwen ou gwin (tout en phonétique et de mémoire, donc ne pas s'attendre à de la précision), le pain et le vin (baragouiner : demander du pain et du vin), de même, Ardennes était d'origine celte, Ard-wenn ou Ar-dwen, le pays noir

mercredi 21 mai 2008

Extrêmement fondue

Décidé de l'avenir de ce blog.

Tandis que je suggérais un nouveau nom, une recherche google nous fit découvrir le site extremefondue.

Je musai derechef autour du nom "extrêmement fondue" :
— Pas fondue, maman, complètement fêlée, oui !

dimanche 18 mai 2008

Matin

Je reprochais à H. de ne pas lire mon blog.
— Ton blog me fait de la peine, m'a-t-il répondu.
Il a raison, mon blog lui fait sans doute de la peine, de ce que j'écris qu'il ne sait pas ou de ce qu'il sait qu'il préfèrerait que je n'écrivisse pas.

H. me fait de la peine.
Il me fait de la peine quand lisant un article que j'ai écrit pour une revue universitaire il me dit avec chaleur :«Je ne savais pas que tu écrivais aussi bien» (1/ envie de meurtre (car qui sinon lui devrait le savoir?) 2/ a-t-il vraiment les moyens (le niveau) d'en juger? 3/ l'aurait-il pensé/dit si je n'avais reçu les éloges des lecteurs chargés de sélectionner les articles pour leur revue?)

Il me fait de la peine quand découvrant avec émerveillement le dernier Camus je le lui donne à feuilleter («Regarde!») et que je m'aperçois trois jours plus tard qu'il a bien regardé les photos comme je le lui enjoignais, mais sans même avoir la curiosité de regarder qui était l'auteur ni s'apercevoir qu'il s'agissait de la Grande-Bretagne. Comment mieux témoigner son indifférence?

Je m'en fous, je me suis inscrite à Cerisy.

jeudi 13 mars 2008

Page après page

J'avais trouvé la page 69, j'ai maintenant la page 48.

complément : et 99.

dimanche 4 novembre 2007

Rangement

Passé la journée à trier des papiers. Plus un papier devient ancien, plus il est difficile à jeter; il est plus facile de se débarrasser de la facture d'un appareil acheté en 2005 et désormais hors garantie que d'une facture remontant à 1988 — surtout qu'il n'en reste qu'une d'aussi ancienne.

Il y a surtout les coupures de journaux que je collectionne depuis 1990 sur tous les sujets, dès que quelque chose retient mon attention, les éditeurs, les auteurs, les libraires, la démographie, le dossier de l'eau au Proche-Orient, les activités de Khadafi junior, «la reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP, un tournant historique» (Les Echos, 10/09/1993), un article de Courier international de juin 1994 mettant en cause la France dans les massacres rwandais (traduction d'un article de Mark Huband paru dans The Weekly Mail and Guardian - Johannesburg), un portrait de Hans Blix, des coupures amusantes, etc.

Mais on peu être un homme libre et avoir ses petites faiblesses. Une de ses notes de frais [d'Albert Londres] est restée fameuse: «Achat d'un cheval: 1.000 yen. Revente du cheval: 1.000 yen. Total: 2.000 yen.» Il fut réglé sans discussion. On raconte qu'autrefois la presse menait grand train...

L'Agefi du 12 mai 2004, à propos du 66e prix Albert Londres (du temps où L'Agefi paraissait encore sous format papier).

Evidemment, le classement n'avance pas vite puisque j'en profite pour googueuliser au fur à mesure, par exemple pour savoir ce que devient Laleh Seddigh, dont je possède un portrait paru dans le New York Times en mai 2005. Hélas, le conte de fée a l'air de mal tourner.

En faisant une recherche sur le philarmonique de Berlin, j'ai trouvé un concours/classement de meilleurs blogs comme il s'en tient régulièrement. Celui-là est d'origine allemande. J'ai regardé quelques blogs français, assez vite: mes préférés pour le moment sont un blog tenu par un expatrié à Kinshasa (je simplifie) (j'ai décidément un faible pour les blogs d'expats, ils présentent de plus l'intérêt de donner en lien d'autres blogs d'expats) et un blog de photographies d'insectes et plus généralement de très gros plans de la nature (escargots, gouttes d'eau, etc).

Bon, je retourne à mon classement.

mercredi 22 août 2007

La Grande Illusion

Le cinéma Racine présente cet été un festival des "films maudits". C'est ainsi que nous nous retrouvâmes hier soir devant La Grande Illusion, sans trop savoir ce que c'était, faisant confiance au nom de Renoir.

C'est un film terriblement émouvant, moins à cause de lui-même qu'à cause de tout ce que nous savons qui attendait la France et l'Allemagne deux ans plus tard. C'est le témoin d'une époque à jamais révolue, celle où l'on pouvait encore concevoir une guerre en gants blancs, celle où l'on pouvait imaginer des prisonniers danser le french-cancan et manger du foie gras.
En 1937 ce film devait permettre de croire à la paix, de se convaincre que toute paix valait mieux que la guerre, que les hommes comme la nature se ressemblaient partout et se moquaient bien des frontières (cf. l'une des répliques de la fin); en 2007 il permet de constater qu'on n'y croit plus, que la guerre semble une malédiction permanente, toujours à l'œuvre dans quelques points du globe, et qu'elle est animée par une haine viscérale qui empêche le respect de l'adversaire tel celui mis en scène par Jean Renoir: la grande illusion, c'est finalement celle-ci, avoir cru à une dignité de la guerre.
Si le film ne tombe pas dans le cliché sentimental, c'est que sous l'apparente simplicité du propos le dilemme représenté est tragique, au sens classique du terme: confrontation de deux absolus, "les hommes sont frères" et "le devoir est le devoir", avec l'éternelle hiérarchie selon les sexes: la femme peut choisir la fraternité contre le devoir, l'homme doit choisir le devoir contre la fraternité.

«Des enfants qui jouent aux soldats, des soldats qui jouent comme des enfants»: si le film est si drôle, si l'on rit si souvent, c'est que l'enfance, l'esprit de l'enfance, affleure chez les soldats. Si la guerre est un sujet sérieux, si l'on risque la mort, alors il est important de ne pas la prendre au sérieux, et je pensais au Caporal épinglé, à Exobiographie, à L'épopée du Normandie-Niémen, tous livres évoquant la deuxième guerre mondiale eux aussi dans cet esprit léger, ce refus d'être sérieux.

J'aime particulièrement dans ce film son art de l'ellipse, son exigence de ne jamais rien montrer qu'on ait deviné: dès que le spectateur a compris ce que devraient être les images suivantes, la séquence est terminée, l'image fond, on passe à la suite. Il n'y a pas d'image inutile.


Dans les petits plaisirs, Carette chantant «Si tu veux faire mon bonheur, Marguerite...».
(Une recherche m'a amenée sur cet étonnant blog.)

samedi 4 août 2007

Deux blogs, quelques dessins, à bas la poste.

Grâce à Caféine (je n'aime pas que "les blogs de pd sympas" (je cite Zvezdo (pendant qu'il n'est pas là)), j'aime aussi les blogs de geeks sympas), je découvre Maliki (descendre avec l'ascenseur pour voir les archives (j'ai mis cinq minutes à trouver, mais je suis fatiguée)).

Strip de ce jour sur La Poste (il faut éventuellement cliquer pour agrandir).
Et en liens plein d'autres blogs... heureusement que c'est les vacances (Malheureusement s'annoncent quatre ou cinq jours sans connexion. Malédiction!)

J'ajoute celui-là.

mercredi 13 juin 2007

Billet rapide qui n'a peut-être rien à faire là

La radio de l'Institut de France.

Un blog très parisien (je regrette d'avoir raté l'exposition sur Calamity Jane).

Pour Didier, un annuaire de sites économiques et un site "cool tools" sur la veille (un grand classique).

Un institut danois qui tente de prédire l'avenir, avec malheureusement peu de documents accessibles: prospective sur la famille en 2017 et l'égocentrisme (études à visée marketing, bien entendu).

Un site (le site?) américain qui étudie l'impact d'internet, économique et social.

Un document qui me fait toujours rire: l'art de rédiger des polices d'assurance maritimes.

Et quatre pages sur les pandémies de grippe pour faire bonne mesure.

Ajout du 15 juin : Les aventures d'un tee-shirt dans l'économie globalisée est disponible en français.
Le bulletin des bibliothèques de France (je vous propose par exemple un article de Maxime Rodinson sur la translittération).
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