Alice du fromage

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Billets qui ont 'chaussures' comme mot-clé.

mardi 10 octobre 2023

Topographie

Pour mémoire : j'ai acheté des chaussures blanches à la Madeleine. Je n'ai pas l'habitude d'utiliser la ligne 6 (je suis plutôt ligne 1): elle est vraiment pratique pour attraper la 4 et la 14.

vendredi 17 juin 2022

La clim m'a tuer

Matin : je reprends l'ergo pour la première fois depuis le 28 mai. J'ai décidé d'abandonner le programme de Vincent pour continuer les 600 calories challenge. L'étape 1 avait été difficile (incapable de monter à 34 de cadence), mais j'adapte et maintient des cadences plus basses.

Je retourne au bureau rouge tomate. Je suis fatiguée. A midi je vais dormir dans l'église proche (oratoire Saint Jean-Paul II); j'ai l'impression de ne pas réussir à dormir et me réveille en sursaut vingt minutes plus tard à la sonnerie du téléphone. Il fait très chaud sur le boulevard.

Le soir, glace chez Raimo. Puis place de la Madeleine pour acheter des chaussures, beaucoup de chaussures. Toutes mes chaussures actuelles me font mal, sont devenues coupantes. Mes pieds ont changé, se sont élargis avec l'âge. Quant aux chaussures utilisées après mon opération de 2019, elles sont déformées et trop larges. Toutes sont sans doute à jeter, car à qui les donner? Qui peut porter des chaussures trop portées? Mais c'est une décision difficile à prendre que de jeter des chaussures qui ne sont pas trouées ou déchirées.

Je passe un très long moment dans le magasin de chaussures. Il y fait bon, pas froid comme il faisait froid au bureau. J'essaie toutes les formes et toutes les couleurs, pour finalement rester très classique: des talons hauts, une paire noire, une paire beige, des bottines bleues marine et des tressées dorées. J'abandonne l'idée de reprendre des rouges, j'aurais aimé des roses vernis mais il n'y avais pas ma taille.
Ça fait du bien (au dos, à la cambrure) de reporter des talons, quatre ans que je suis à plat (avant mon opération j'avais trop mal sous le pied (métatarsien du gros orteil)), j'avais envie de me repercher.
C'est un tel soulagement des chaussures qui ne font pas mal, qui ne blessent pas; des chaussures qu'on ne sent pas.

Je reprends la 14. Le train est blindé. Je me retrouve coincée entre la fenêtre et une grosse dame, mes quatre boîtes sur les genoux. Je ne peux pas bouger. L'air qui tombe le long de la fenêtre est glacé. Je ne sais plus comment me protéger, je roule mon écharpe en boule contre mon oreille, je vais attrapper une otite, impossible de s'endormir malgré la fatigue.

Moret. Il fait trente degrés. Je rentre. Je me sens faible. Thermomètre. 38°2. Zut.

vendredi 3 juillet 2020

Journée dense

Je suis fatiguée, et quand je rentre, H. est en train de s'énerver au téléphone: un projet sur lequel il travaille depuis des mois, une avancée technologique à laquelle il croit, est menacé par l'un des associés ("le voisin") qui pense pouvoir faire de l'argent facilement sans se plier au lent déploiement nécessaire.
Dans la boîte aux lettres une enveloppe: j'ai ma licence de théologie (baccalauréat canonique) avec mention Bien. (P*** neuf ans).

Journée dense.
Le matin, des profs de FLE (Français comme Langue Etrangère) nous expliquent la méthode (parler lentement, clairement, répéter beaucoup, insister sur la prononciation, féliciter, etc.) et nous présentent des outils (thèmes, fiches de vocabulaire,...).

L'après-midi, répartition des sept rôles de chaque matinée (café, accueil, administratif) et des goûters pour l'ensemble du mois.
Petits jeux, amusants, tournés vers la libération de l'énergie (tandis qu'hier c'était plutôt la mémorisation des prénoms). Leur simplicité m'enchante, comme se mettre sur deux files (soit deux groupes de dix) et se classer sans parler par ordre alphabétique des prénoms ou de mois de naissance. C'est tout simple et très amusant.

Jeux de rôles, "que faire si" : si un participant drague, s'il accapare la parole, s'il avoue être à la rue et appelle au secours, si une dispute se déclenche, si un groupe de même langue se renferme sur lui-même et ne participe pas…
En gros, il faut garder son calme et en référer aux organisatrices.
A propos d'un participant qui coucherait à la rue : — Ne culpabilisez pas. Vous constatez les situations, vous n'en êtes pas responsable. Ne prenez pas sur vos épaules un fardeau trop lourd.
A propos de se sentir inutile, de ne pas être sûr d'être utile : — Il faut l'accepter. Vous ne saurez jamais si ce que vous faites est utile, si les gens en face en retirent quelque chose. Il faut l'accepter.

Ce que j'aime et me paraît difficile (difficile de ne pas prendre une posture professorale), c'est le principe de réciprocité au cœur de la démarche: nous venons proposer de la conversation en français, mais les "élèves" peuvent proposer de la musique, du sport, de la danse, de la cuisine, du théâtre, n'importe quoi dans lequel ils sont compétents et qu'ils ont envie de partager: les ateliers de l'après-midi servent à cela.
J'essaierai d'y assister la dernière semaine de juillet (le reste du mois je ne participerai qu'aux conversations du matin).


Vélib matin et soir. Géniaux, les domaines cyclables. De gare d'Austerlitz à rue de Seine dans des couloirs réservés. Il y a clairement une aristocratie des cyclistes en fonction des vélos — je suis tout en bas sur mon Vélib.
Acheté une nappe orange pour le salon et des sandales en remplacement de celles cassées à Tarascon il y a quatre ans.

mercredi 18 mars 2020

Agacement

J'ai acheté de (très) belles baskets à ma filleule pour son anniversaire. Je les ai achetées en ligne, en espérant qu'elles arriveraient un jour, même dans les conditions actuelles. (Je n'ai aucune idée des réglementations pour les livreurs ou la poste.)

baskets louboutin à la semelle rouge

Aujourd'hui à eu lieu l'échange suivant:
— Coucou Alice, je viens de recevoir un message pour les baskets, le problème c’est que je n’habite plus à cette adresse à Lyon… et que je suis à P** le temps du confinement… j’ai essayé de changer l’adresse mais c’est impossible…
— Mais quand tu changes d’adresse il faut le dire! Sinon comment veux-tu que mes cartes arrivent?
Fais-moi suivre le message que tu as reçu.

Ici un mail de DHL.
— Mince mais je pensais pourtant te l’avoir dit au début d’année !
— Ben donne la nouvelle maintenant.
— Je la demande à maman car je ne la connais pas par cœur, je suis plus souvent à Bourg qu’à Lyon vu que je n’ai pas beaucoup de choses à rattraper. Dans tous les cas pour le colis il est préférable de la mettre à Bourg.
— Tu ne sais pas où tu habites ? (smiley visage fou)


Ça n'a pas dû lui plaire car elle n'a plus répondu pendant un petit moment.

jeudi 7 février 2019

Sac de dame bis ou ter

2019-0207-sac-de-dame.jpg



J'ai posé mon après-midi pour remonter le bateau (d'où les clés de dix et la clé de treize). Je suis ensuite passée enfin m'acheter deux paires de chaussures (je n'en ai plus qu'une qui ne me fait pas mal aux pieds — depuis que je ne porte plus qu'elle, la perspective d'une opération du pied s'éloigne, mais les chaussures souffrent à être portées tous les jours), cela devenait urgent. Puis je suis allée récupérer mes livres auprès de "ma" relieuse: deux Langelot et les trois derniers tomes du Vicomte de Bragelonne. Les Langelot dans mon sac sont ceux que j'ai laissés pour être reliés.

Oulipo enfin. (thème : rebelles). Nous étions peu nombreux ce soir, huit seulement à la pizzeria. Conversations à bâtons rompus:
- les lotophages mangeaient les fruits du jujubier : ziziphus lotus;
- jusque dans les années 60 ou 70, il y avait des souffleurs de verre au CNRS pour réaliser les ampoules et verres sur mesure nécessaires aux expériences;
- (comme je parle du musée scientifique à Florence et ses magnifiques instruments de mesure) Galilée a triché: il a manipulé les résultats de ses expériences pour démontrer ce qu'il souhaitait. Sa conclusion était juste à partir de résultats truqués (quand une bille tombe elle tourne sur elle-même ce qui fausse sa vitesse par rapport au résultat attendu par le calcul).

La bouteille de rosé que l'on aperçoit sur le côté de mon sac est destiné au responsable de la logistique qui nous déménage dans une semaine: il a pris soin de nous et nous a protégées contre toute tentative de déménagement précipité. Ça vaut bien un remerciement.

dimanche 4 juin 2017

Dimanche : Sienne

— J'aime beaucoup cette couleur.
— Je crois qu'on dit terre de Sienne.
— Ah oui, suis-je bête. Regarde ce bleu. Est-ce qu'on ne dit pas aussi bleu de Sienne ?
— Pas étonnant : tu as vu le ciel hier soir ? C'est exactement cela.
— Et cinq cents plus tard, il n'a pas vieilli, toujours le même bleu.
— Normal, on a changé les ampoules des étoiles.

Errances qui nous mènent à la basilique St François (j'ai déjà oublié ce qui fait une basilique. Ce doit être un lieu de pélerinage, je crois). Ce n'est pas tant que les osties ne se décomposent pas depuis 1730 qui m'étonne que le fait qu'on en mange une de temps en temps…
Je vérifie le soir qui est Viligiardi, son Gesù Buon Pastore me paraissant un montage photographique: non, 1893, ce ne sont que des moutons hyper réalistes sur des épaules quattrocentiennes. Peut-on parler de kitsch si l'intention était sincère?

De tous côtés, à tous moments, une enfilade de rues permet d'apercevoir la campagne ou un clocher. La ville est pavoisée, les tambours résonnent. (Quelques recherches plus tard, je crois comprendre qu'il s'agit de la fête de la Visitation. Catherine de Sienne a fondé l'ordre de la Visitation (damned, je viens de comprendre que Catherine de Sienne vient de Sienne!)). Apparemment c'est la fête du quartier de la girafe ("Festa Titulare", j'ai l'impression qu'il y en a une par quartier tout au long de l'année).

Parce que nous avons décalé nos horaires (prévoyant d'être dans un musée aux heures les plus chaudes), nous sommes seuls ou presque dans le Palazzo Pubblico (nous ne monterons pas dans le clocher de Quantum of Solace ), et seuls sur la terrace (la loggia) qui donne sur l'arrière du campo. Ne rien prévoir permet d'être surpris par tout, l'Italie est la plus merveilleuse place pour cela: chaque lieu paraît une apothéose indépassable jusqu'au suivant.

Achat de bottes jaunes, de sandales rouges, d'une écharpe rose.

Plus tard encore ce sera Santa Maria della Scalla. Je note ici Domenico di Bartolo, dont je n'avais jamais entendu parler et qui est extraordinaire.
Des salles recueillent les œuvres d'art de Norcia et un film montrent les pompiers dégageant tableaux et statues. (Notons au passage la belle indifférence aux touristes à la fois dans la ville et sur internet: quelques traductions en anglais, non systématiques, et c'est tout. Débrouillez-vous (mais dans les livres en italiens, des traductions de Jacques Le Goff)).
Nous sommes seuls à nouveau dans l'église. Je reconnais la scène de St Jean, la guérison à la piscine de Béthesda.

Il est six heures, tant pis pour le Duomo, nous reviendrons. Il faut encore faire des courses, reprendre la casa dei Rosso dans laquelle nous avons repéré une supérette. Achat chez "l'arabe du coin" (qui a travaillé gare de Lyon) pour les fruits et légumes (ils sont beaucoup plus fermes que chez nous: parce qu'ils n'ont pas poussés sous serre?), retour en évitant la voie rapide du matin.

Pieds dans la piscine qui n'est pas si froide. Cependant pas le courage de tenter la baignade. Devant nous oliviers jusqu'à l'horizon, pas une lumière dans le soir qui tombe.

dimanche 14 février 2016

Dimanche

Je retourne à Melun pour la première fois depuis trois semaines. Quelle flemme, pas envie d'avoir froid.

J'arrive juste à temps pour entendre «Qui veut faire un quatre?», je dis «Moi» et je me retrouve avec des rameurs de niveau plutôt faible: je vais ramer à la nage d'un bateau pas désagréable dans l'esprit mais cahotique. Il n'y a pas de vent, il ne fait pas froid, mais il y a énormément de courant.

Pour changer, je vous mets une image du ponton. Chaussures de compétiteurs pour la plupart: les bateaux de compétition ont des chaussures intégrées, ce qui pose parfois des problèmes de pointure quand les filles empruntent des bateaux de mecs (le contraire n'arrive jamais).



A midi nous sommes trois, A. est retournée à Lisieux hier soir après une semaine de mauvaise humeur (elle s'est disputée avec une amie et c'est nous qui en avons payé les conséquences) et les grands fêtent la St Valentin à Paris. Je m'habitue à l'idée que l'année prochaine je serai sans doute seule la plupart du temps. Silence de la grande maison vide.
— Peut-être qu'il va devenir rationnel de vendre cette maison?
— Pas avant deux ou trois ans, il faut la remettre en état si nous ne voulons pas perdre de l'argent.


Le soir violente dispute: H. apprend alors que nous sommes en train de goûter (mais oui, cela arrive: nous goûtons!) que j'ai embauché un jardinier. Il m'accuse de l'avoir fait sans lui en avoir parlé: «Mais enfin, tu étais d'accord, c'est toi qui m'a donné son nom! — Oui, mais je croyais que tu voulais qu'il vienne une fois, pas de façon permanente.»
Mais à quoi sert un jardinier une fois quand la végétation pousse tous les jours?

(L'origine du débat était le ménage: prendre une femme de ménage. J'ai répondu qu'entre la femme de ménage et le jardinier, il me semblait que nous pouvions nous charger du ménage. Le problème, c'est que si nous ne nous y mettons pas tous ensemble, je n'y arrive pas, je ne suis pas motivée, après tout je ne suis pas la seule à vivre ici1, il n'y a pas de raison que je le fasse seule (ou alors j'ai besoin d'être vraiment seule, sans personne à la maison, ce qui n'arrive jamais): en une heure, à cinq, nous abattons du boulot! Mais je n'ai jamais réussi à instaurer cette routine.)
Bref, violente dispute un peu ridicule qui nous laisse comme chaque fois honteux et désemparés.

Ménage et rangement car nous accueillons deux amis trois jours. Bénéfice inattendu pour O.: il récupère un ordinateur dans sa chambre (pour faire de la place sur le bureau de H.). Il est heureux.


Note
1 : peut-être aussi que si je l'oublie, mon corps se souvient que les produits ménagers et la poussière le rendent malade. Ce soir encore, ventoline. Raison de plus pour prendre une femme de ménage, me direz-vous. Sauf que je nie le problème, j'espère toujours qu'il va passer, que c'est une illusion. A vrai dire, je pensais prendre jardinier et femme de ménage, je n'imaginais pas que ça coûtait si cher: j'ai réduit mes ambitions de dépenses.

jeudi 1 octobre 2015

Ça se discute

Entendu sur un passage clouté rue Royale, au niveau de la place de la Concorde, un jeune homme à une jeune fille:

— Le problème, c'est qu'il n'y a que trois cent soixante cinq jours par an. Tu ne peux pas avoir plus de paires de chaussures que de jours.

mercredi 5 août 2015

La bibliothèque

Un peu par hasard, je passe devant un minuscule un peu miteux magasin d'antiquités 8 rue Notre-Dame-des-Champs (à deux pas du métro Saint-Placide). Il y a quelques livres sur une table devant la vitrine, et des piles couvrent entièrement une table à l'intérieur.

Je ne sais plus quel titre m'a attiré. Trois collections de Minuit entourés par un élastique, je pense. En m'approchant, je constate qu'il s'agit des trois tomes de La Philosophie des formes symboliques de Cassirer. C'est alors que je vois mon bien-aimé Autour de Platon d'Auguste Diès.

J'entre dans la boutique et je regarde systématiquement toutes les piles. Je suis émue, il est évident que tout cela provient de la bibliothèque d'un seul homme. Linguistique (Hjelmslev, Jakobson), philosophie (Husserl, Heidegger), théâtre grec, poésie… Il se dégage de tout cela une grande cohérence, c'est toute une vie qui passe dans mes mains. Je voudrais tout prendre pour ne pas séparer les livres. Je repars avec dix-sept (c'est lourd).
Allez-y, il en reste!

(Ce soir je découvre un nom et une adresse tamponnés dans le Diès: Alain Huraut rue Boissonade à Paris. L'antiquaire m'a dit qu'il s'agissait d'une bibliothèque retrouvée dans un grenier, que le propriétaire était mort depuis plusieurs années. S'agit-il de l'auteur d'Aragon prisonnier? Rien ne le laissait penser dans les livres rassemblés sur la table, débordant en piles sur le sol.)



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Agenda
Donné trois heures de cours sur les fondamentaux de la comptabilité générale.
Acheté des ballerines rouges chez Repetto pour remplacer les Arche blanches qui ont plus de dix ans et dont C. m'assure qu'elles sont trop abîmées pour être portées hors de la maison.
Acheté les livres "de devoir de vacances" pour l'année de christologie à venir. Je découvre que sœur Dominique (Waymel) est docteur en physique atomique et moléculaire (!!) (et docteur en théologie, bien entendu).

Liste des livres portés à bout de bras en rentrant chez moi:
- Nabokov, Ada ou l'Ardeur, Folio (en cours de lecture)
- "Le" Fayel, Comptabilité générale (1986/87)
- Le nouveau plan comptable de la mutualité
- Ratzinger, Jésus de Nazareth, tome I (Je trouve cette intéressante critique qui prend des distances avec les présupposés retenus (je la note ici car cela me permettra de lire sans distance, justement, en sachant que je pourrais ensuire revenir à cet article.))
- Ratzinger, L'enfance de Jésus
- Sesbouë, Pédagogie du Christ : Eléments de christologie fondamentale
- Souletie, Les grands chantiers de la christologie
- Marguerat (dir), Introduction au Nouveau Testament
- Bakhtine, Esthétique de la création verbale, 1984
- Jean-Baptiste Vico, Principes de la philosophie de l'histoire, 1963. A cause de Joyce ou pour Joyce. Et Daniel Ferrer.
- Louis Hjelmslev, Prolégomènes à une théorie du langage, Essais linguistiques et Le langage.
- Jakobson, Essais de linguistique générale I et II, 1963 et 1973 pour compléter Benveniste qui vient d'Aline. Pour Ferrer (je voudrais retrouver les références de cette langue théorisée avant qu'elle ne fût découverte dont il nous avait parlé) et A-C Baudoin (qui nous parle tout naturellement des règles de transformation des sons).
- Humbolt, Introduction à l'œuvre sur le kavi
- Cassirer, La Philosophie des formes symboliques
- A.Diès, Autour de Platon
- Koyré, La Révolution astronomique : Copernic, Kepler, Borelli, 1961
- Husserl, Expérience et Jugement
- Heidegger, Qu'appelle-t-on penser ?, 1951
- Roubaud, Le Grand Incendie de Londres, 1989
- Theodor Lessing, La haine de soi ou le refus d'être juif

jeudi 7 mai 2015

Un film nul

Nos Femmes: vu à Boussy avec H. Un film ahurissant dans le contexte de DSK, trois amis dont l'un tue sa femme dans un moment de colère. Ça m'étonnerait que ce film passe longtemps, je suis même surprise qu'il passe tout court.
Puis MacDo, en attendant la fin du cours de musique.

Je voulais acheter des tongs, j'ai acheté un genre de santiangs basses, beiges.

jeudi 17 avril 2014

Selfie en pied

Mon pied dégonfle bien, je suis contente de l'évolution. Je porte une attelle (le mot moderne semble être orthèse) ce qui pose quelques problèmes au niveau des chaussures.
Mais c'est bien, c'est les vacances, il n'y a pas grand monde dans les bureaux et cela me donne un prétexte pour me promener en jean et basketts.

Sauf évidemment qu'elles commencent à être un peu vieilles (printemps 2002) et que cela commence à se voir.


jeudi 20 mars 2014

Peu de choses

Depuis que le RER a changé ses horaires (interversion des trains traversant Paris avec ceux s'arrêtant à gare de Lyon), j'arrive plus tard à la Défense et je ne peux plus aller à la messe du lundi ou du vendredi. Je tente donc celle du jeudi midi.
Je n'avais jamais vu cette église (petite, presque une chapelle, la place a été surtout accordée aux lieux de rencontre plus qu'à l'église proprement dite) aussi remplie. Est-ce le midi, le Carême, la conférence qui doit avoir lieu ensuite, qui la remplit ainsi?
A La Défense, l'assistance est composée majoritairement d'hommes entre trente et soixante ans. Ça change.

Merveilleuse médiathèque de CE. J'y trouve Le Bal d'Ettore Scola. J'aime beaucoup Ettore Scola. Je voudrais revoir La Famille, aperçu un jour dans un gîte près de Narbonne (juin 2000, j'ai un repère), qui est dans ma mémoire peut-être déformante ce qui approche le plus l'étonnement de vivre dans un monde qui change tandis que nous ne changeons pas et nous nous souvenons de ce monde (de ces états successifs du monde) que nous pensions immuable. Les gens autour de nous considèrent que nous vieillissons, mais la réalité pour nous c'est que c'est eux et les lieux et les techniques qui changent.

Allemand. Compte non tenu de la langue, le sens du texte m'échappe de plus en plus. Mais qu'est-ce que Thiessen a bien pu vouloir dire? A mêler forme poétique à fond philosophique, on jette le trouble sur toute interprétation: cette formule-ci, faut-il la considérer sur le fond ou supposer que l'auteur a voulu conserver une analogie de forme pour l'euphonie? (Thiessen utilise beaucoup les refrains.)

Sombre histoire de chaussures de sport (la paire de Neuilly à la poubelle, la paire de Melun disparue, la paire "vie quotidienne" (la seule mettable, les autres étant destroy) restée au bureau (pour remplacer provisoirement la paire de Neuilly, si vous suivez)) qui fait qu'au final j'arrive en salle de sport sans chaussure dans mon sac et rentre à la maison (tant mieux).

samedi 8 mars 2014

Divine surprise

Premier TG de philo ce matin. Je pensais avoir la même prof que l'année dernière, et par exception aujourd'hui, pour des raisons d'absence, une autre professeur ayant officié l'année dernière et s'étant fait violemment détestée par son groupe (un homme pondéré avait ainsi écrit sur la feuille d'évaluation de cette professeur: «Nous avons tous compris que Mme X. n'avait pas besoin de préparer les TG tant notre niveau était bas et que cela la dérangeait de se lever pour venir nous faire cours […]». (Plus tard quand je lui en ai reparlé, il m'a avoué que finalement il n'avait pas rendu la feuille rédigée en ces termes).
J'allais donc en TG avec un peu d'appréhension.

Je m'étais trompée, je n'avais pas compris et mal écouté: je change de groupe donc de prof cette année, ce qui fait que du même coup j'ai échappé à la remplaçante redoutée! Alleluia! Le professeur de cette année est mille fois plus intéressant que celui de l'année dernière; décidément la philosophie n'est intéressante que lorsqu'elle ressemble à une longue conversation, chaleureuse, malicieuse, tourmentée, sombre, vivante.

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Agenda
Acheté une robe et des chaussures orange. Regardé des chapeaux. Ai fait réactivé ma carte vélib qui n'était plus disponible depuis mon changement de carte Navigo.
Only Lovers Left Alive. Film lent, envoûtant. Jarmush réussit le tour de force de maintenir une tension narrative dans un récit (une diégèse) languissant. Triste, calme, nostalgique, engagé. Beaucoup d'amour pour les livres, la musique, la nature. Oui, beaucoup d'amour dans ce film.

vendredi 7 décembre 2012

Première neige

8h, messe à Notre-Dame (l'église est bien chauffée); 9h, bibliothèque rue d'Assas (Platon, Phèdre, le père Caffarel sur la prière); 10h30 achat de Dc Martens aux Halles; 11h15, chapeau à la Cerise sur le chapeau; 12h, allemand (raté la première heure. Préparé aucun devoir à la maison); 14h, vingt-deux siècles de littérature grecque en trois heures et quart (professeurs qui ne lisent pas leurs notes, alleluia); 18h, bibliothèque Mouffetard (trois livres en retard); 18h45, salon du livre à l'EA.


Dans mon sac, le matin :
Platon, Le Banquet et Phèdre, GF 1964 (traduction Emile Chambry)
Léo Strauss, Sur une nouvelle interprétation de la philosophie de Platon (à rendre à Mouffetard)
Friedrich Nietzsche, Introduction à la lecture des dialogues de Platon (à rendre à Mouffetard)
Auguste Diès, Autour de Platon (à rendre à Mouffetard)

Le soir :
Platon, Le Banquet et Phèdre, GF 1964 (traduction Emile Chambry)
Henri Caffarel, La prière, rencontre avec Dieu
Platon,Phèdre, GF 1989 (traduction Luc Brisson)
Jacob Taubes, En divergent accord : à propos de Carl Schmitt (rendu par Patrick)
Michel Rocard, Mes points sur les i : Propos sur la présidentielle et la crise (pour H.)

dimanche 13 mai 2012

Cinq jours

Dimanche : lever 7h30, marché pour faire faire un casse-croûte aux garçon par le charcutier portugais, un instant de confusion en ayant cru que le gazoil était néfaste à une voiture diesel, Bruyère-le-Chastel pour une réunion scoute, re-marché pour nous cette fois, (je rentre les autres se lèvent), déjeuner, sieste, quelques images de ''M.A.S.H'', j'ai trouvé mon plan1, yapluka remplir, cépagagné.

Samedi : lever 7h30, les Halles à 10 heures, deux paires de chaussures pour O., passage chez le charcutier, nous rentrons, les autres sont debout depuis une demi-heure. J'ai presque fini les années Tel Quel par RC, très intéressant. Communion de Vladimir. Quand nous rentrons à deux heures du matin, les enfants partis une heure avant nous attendent dans leur voiture, ils n'avaient pas de clé de la maison.

Vendredi : j'obtiens quelques renseignements sur notre sort prochain. Prévoir une annonce dans les formes fin juin, une décision définitive en septembre (trois options: partir avec le racheteur, retourner à la maison-mère, être licencié lors d'un plan social. Question: si je devais en profiter pour me reconvertir, que choisir?)
Mon boss est rentré de vacances. Suite à des échanges vifs avec le consultant, je devais recevoir un savon, mais une urgence a surgi. J'ai donc reçu un appel au secours (d'où les renseignements obtenus: j'ai papoté pendant le sauvetage que j'effectuais, ou plutôt le sauvetage a consisté à papoter).
Mais ce n'est que partie remise (pour le savon, je veux dire).
(Je n'ai pas racheté de cigarettes.)

Jeudi : pas de souvenir.

Mercredi : premier véritable jour de mai. Une heure de bavardage sur un banc dans la cour de l'ICP au lieu de travailler en bibliothèque. C'était bien. Beaucoup parlent d'abandonner. Trop dur, trop lourd.


Note 1 : dissertation de théologie de première année en Cycle C.

vendredi 22 juillet 2011

Mille-pattes

Acheté cinq paires de chaussures d'un coup pour la même personne:

- des basketts "tout venant" pour tous les jours (et comme il prend la même paire depuis quatre ans, j'ai l'impression étrange que les chaussures grandissent avec lui);

- des basketts pour le handball (la paire la plus chère des cinq, et à mon avis pour des raisons purement marketing, parce qu'entre volley, hand, ping-pong, je vois mal pourquoi ce ne sont pas les mêmes chaussures: je soupçonne que nous payons l'étiquette);

- des tongs (rouges assorties au maillot de bain);

- des bottes en caoutchouc (pour la pêche ("pour milieux humides" (lol — j'adore les précisions sur les petits panneaux));

- des water shoes (chaussons d'eau? pour sports aquatiques (? sports d'eau? sports mouillés, sports mouillants?)


Récompense: il m'a offert une glace sur son argent de poche.

mercredi 4 mai 2011

Grelots

J'ai acheté des sandales qui font un bruit de bracelets entrechoqués quand je marche.
Salammbô.

jeudi 31 mars 2011

Futilités

- Oublié mon badge.
- Mal connecté mon téléphone => pas chargé => pas pu prendre en photo le train supprimé de 7h06 alors que pour une fois nous avions six minutes d'avance (très précisément).
- Et donc acheté des basketts (streetware?) pour rentrer à pied le soir puisque je n'avais ni voiture ni téléphone.
- Mais ça s'est terminé plus tôt que je ne le pensais=> il y avait encore un bus.
- Donc j'ai acheté des basketts pour rien. M'en fous, je les ai payées avec les chèques cadeaux du CE pour le Noël des enfants.



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Quatre ans plus tard (2015), je trouve cette notation dans la partie cachée du blog: «Tristesse sans fond».

jeudi 16 décembre 2010

Lois

- Si vous emportez un parapluie il ne pleuvra pas ;
- Si vous allumez une cigarette sous la pluie, un taxi vide se présentera ;
- Si je mets mes chaussures rouges très hautes je resterai debout dans le RER.



Ce matin j'ai mis mes chaussures rouges, je n'ai pas pris de parapluie.

jeudi 9 décembre 2010

Journée fructueuse

Sk†ns m'a appris comment entretenir mes DocMartens.

vendredi 11 septembre 2009

Abandonnée

La Défense, huit heures du matin. Seule sur le parvis.



mercredi 9 septembre 2009

Entraves

Une vie de fille / de femme se caractérise par un ralentissement du pas : basketts et jeans, on court, illusion qu'il en sera toujours ainsi, mini-jupe et joie des jambes libres, grossesse, on ralentit, poussette, enfant de deux ou trois ans à guider, jupes serrées, talons hauts...
(Ne disons rien des burqas ou kimonos traditionnels.)

Je ne supporte pas les hommes qui encouragent les talons hauts et ne prennent pas la peine de régler leur pas sur le nôtre — ralenti.

jeudi 14 mai 2009

Moi mes souliers...

Ce matin, à la recherche du point de vente SNCF au deuxième étage des Quatre-temps à la Défense, je contemplai incrédule l'épaisse moquette rouge sang couvrant la largeur de l'allée. De la moquette dans un centre commercial?
Tout est si propre, si beau, si aseptisé, tout se ressemble tellement, tout brille. Depuis combien d'années n'avais-je pas mis les pieds dans un centre commercial?


Pourquoi, entre 2001 et 2003 à peu près, ai-je systématiquement acheté des chaussures trop petites d'une demi-pointure?
Deux paires sont dans un carton. J'essaierai de les vendre sur e-bay en septembre (je n'ai jamais rien vendu sur e-bay: quelle aventure!1.)
Je porte la troisième. J'ai mal aux pieds. Comme je suis têtue, je ne veux pas m'en débarrasser avant qu'elles ne soient usées. Elles résistent, les bougresses.
Avoir mal toute la journée fatigue, surtout dans les transports en commun.
Je pense aux Chinoises, à la petite sirène.


Suite à une remarque de Gilda, j'ai créé aujourd'hui un twitter destiné à ma mère.
Reste plus qu'à prévenir ma mère.


Note
1 : citation tirée de la fin de L'homme de Rio (je ne pense pas que quelqu'un l'aurait identifiée.)

jeudi 19 octobre 2006

Equilibrisme

Hier, j'ai acheté des chaussures avec des talons de neuf centimètres.
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