Une décision c'est un choix parmi plusieurs possibilités d'action.

Après coup, une décision paraîtra toujours mauvaise, au moins partiellement: parce qu'elle sera passée de la théorie à la pratique, elle aura mis en branle le réel, déployant autour d'elle ses effets secondaires inattendus ou pervers. Apparaîtra dans la réalité toutes ses conséquences auxquelles nous n'avions pas pensé.
A l'usage, il semble parfois que plus une décision est radicale et plus ses effets pervers le seront (pervers signifiant ici: allant à l'encontre de la décision prise1).

Donc prudence et mesure.

Par ailleurs, avec le recul, toutes les autres possibilités restées à l'état abstrait paraîtront attrayantes: en effet, non mises à l'épreuve de la réalité, elles n'exposent pas leurs désavantages encore inconnus.

Hier soir Macron a annoncé la sortie progressive du déconfinement à partir du 11 mai, avec reprise des écoles et collèges mais pas des universités.
Les cafés et restaurants vont rester fermés. J'ai du mal à imaginer des villes mortes.
On verra bien.



Note
1 : Mon exemple préféré d'effet collatéral opposé à la décision prise: VGE fermant les frontières à l'immigration, Simone Veil plaidant pour les familles que cela séparerait, loi de rapprochement familial, arrivée en France de familles nombreuses, parfois polygames, qui ne repartiront plus par peur de ne pas pouvoir revenir puisque les frontières sont fermées.
Bref, si VGE n'avait pas fermé les frontières, les pères auraient continué à venir travailler seuls pour rentrer au pays pendant les vacances…