Alice du fromage

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Billets qui ont 'langue' comme mot-clé.

jeudi 30 mars 2023

Recette

Si vous voulez faire fuir un démon, posez un foie de poisson sur des cendres d'encens encore chaudes.

mercredi 19 octobre 2022

Une image du passé

Je pensais que les dictionnaires avaient disparu, tués par les outils en ligne comme reverso ou linguee ou les dictionnaires en ligne.

J'étais derrière elle dans la ligne 8 bondée. Elle discutait avec une amie, apparemment elles sortaient d'un devoir de traduction.
(Comment traduire «up and down the deck»? (arpenter le pont de long en large? l'anglais utiliserait de haut en bas, le français explorerait un rectangle?))

Elle portait son Oxford English dans le creux du bras, avec tendresse, comme Milena Jesenska portait ses briques à Ravensbrück, nous dit Margarete Buber-Neumann. (Et toujours j'y pense quand je porte des livres ainsi. La lecture rend fou en tissant des associations qui brisent le cœur.)

jeune fille dans le RER avec un dictionnaire d'anglais


-----------------

Sortie en quatre à une cadence élevée avec un "nouveau" qui n'a pas ramé depuis dix ans mais était de niveau national. Ça penche à babord. Je ne sais plus ramer en couple.
Il fait doux. Des chauves-souris au ponton.

H. passe me prendre après son ping-pong et nous décidons d'aller dîner au MaSu pour prendre quelques protéines.
C'était une mauvaise idée.
Epuisés, muscles brûlants, incapables de mener une conversation, tout à la fois nous endormant sur place et trépignant sur nos chaises.
Dommage, c'est un bon restaurant.
Note pour plus tard: en cas d'épuisement, rentrer chez soi.

dimanche 5 septembre 2021

Dimanche

Réveillée avec le soleil. Pour je ne sais trop quelle raison je regarde mon téléphone (c'est rare que je le fasse au réveil) et me perds dans un blog qui m’apprend du vocabulaire: un brocialiste, une fémonationaliste, une TERF. J’ai beaucoup de mal avec ce genre de blog car je me demande toujours s’ils sont à prendre au premier degré ou s’ils sont parodiques. En l’occurrence, celui-ci me paraît réellement défendre les femmes, les personnes non blanches (non caucasiennes, racisées), les transgenres.
Le moins que l’on puisse dire est que je ne m’y prendrais pas de la même façon. Mais bon, pourquoi pas. Si chacun agit à sa manière pour défendre une même cause, on peut supposer qu’à terme, la cause avance. (L’archétype ici est le débat gay/drag queen: les drag queen nuisent-elles (ont-elles nui, à la grande époque où tout était à défendre, tout était à construire) à la cause gay? Aujourd’hui il est possible de répondre: non. Elles leur donnent de la visibilité.)

Rendormie, réveillée à 10h30, juste à temps pour manger mes croissants, lancer le lave-vaisselle (pas lancé la veille au soir car dans un volume sans mur, tout s’entend), laver à la main les verres fragiles, faire un brin de causette, enfiler une paire de boucle d’oreilles et nous voilà partis pour le bon restaurant de Moret (par opposition aux restaurants à la bonne franquette).
Repas agréable en terrasse terni par… la chaleur (! qui l'eut cru cet été?) qui devient lentement insupportable.

Retour. Nous n'irons pas marcher le long du Loing, hier l'orage, aujourd'hui le soleil, nous en auront empêchés.

Départ des Bostoniens. Ils reviendront sans doute avant que nous allions les voir; dans ma programmation en grande masse nous retournerons aux Etats-Unis dans deux ans (mais bon, rien ne se passe jamais comme prévu).

Coup de téléphone à ma fille, la seule non vaccinée de la famille (j'ai honte): elle ne veut pas de l'ARN messager. Nous l'informons qu'il reste à sa disposition deux vaccins plus traditionnels: Janssen et Astrazeneca.

Je m'abonne à Véligo, l'abri vélo protégé, même si je trouve fort de café que l'abonnement au parking pour ma voiture soit gratuit mais celui pour mon vélo payant.

Le soir, un mail automatique de réponse m'apprend que ma prof de grec est toujours en arrêt maladie. Elle est arrêtée depuis janvier, c'est inquiétant.

mercredi 8 juillet 2020

Technologies

Le cours d'aujourd'hui portait sur les technologies. Je n'avais pas repéré que nous avions reçu les fiches de vocabulaire via un lien googledoc et je me demandais de quoi il fallait parler. En fait il s'agissait des technologies numériques, tout le vocabulaire des claviers, applications, internet…
J'ai trois élèves, aucun de ceux d'hier n'est revenu (c'est un peu inquiétant). J'apprends que les Iraniens et les Afghans se comprennent, que les Afghans parlent dari et pachtou et que le dari et le farsi sont très proches — mais qu'il existe une multitudes de langues en Afghanistan. (Je n'avais jamais entendu ce mot de "dari").

J'écris tout au tableau, Anne-Lise la prof de FLE reste un moment dans la salle pour voir comment ça se passe. Je joue un peu avec le franglais, «Google it!»
A la fin du cours, B** me demande: «est-ce que tu pourrais me donner un exemple de phrase avec le mot "numérique"? J'ai l'impression de connaître plein de mots que personne n'utilise.»
Je reste sèche.

Débrief. Un animateur en cours avancé a organisé un débat pour ou contre numérique pour les enfants, un autre a simulé l'achat d'un portable à la Fnac. Mince, je n'ai pas du tout pensé à cela, quand j'ai voulu préparer le cours hier j'ai focalisé sur «technologies» parce que je me demandais ce que cela recouvrait, et j'ai oublié l'aspect «conversation». J'exprime ma gêne durant le cours à utiliser certains mots technologiques en sachant le prix de ces objets, on me regarde avec incompréhension. J'exprime ma crainte de trop parler. Plus tard Anne-Lise croisée dans la cour me dira avec son grand sourire doux: «tu es dure avec toi-même».

Belle sortie en quatre, soleil et douceur.
Jean-François, moi, Bertrand et X. Le quatre des deux Eric n'a pas réussi à nous distancer, et comme ils sont imbus de leur force, ils font la tête (mais ils sont lourds, nous étions plus légers et plus techniques: l'aviron est un sport de glisse). Le soir dans la cuisine, j'aperçois des visiteurs à travers la vitre. Joie et bonheur, cela faisait plusieurs années que le dernier avait disparu.



(A noter, la bassine pour les déchets destinés aux poules. Et les limaces, délice des hérissons.)

lundi 22 avril 2019

Vocabulaire : pécho

Suite du LFV (Langue française du XXIe siècle).

Question: à votre avis, pécho, c'est le verlan de choper ou une déformation de pêcher ou de pécher?


(Définition: drague couronnée de succès)

vendredi 14 décembre 2018

Idée cadeau

Des gilets orange (pour le footing, le vélo…)

(Et toujours je pense à la règle du Bled, «les noms de couleur provenant d'une chose (jonquille, émeraude, etc) sont invariables sauf rose». (Ils sont également invariables si composés: rose bonbon.))

mercredi 25 mai 2016

Nommer la pluie

Trouvé sur le net, sans doute pour nous faire rire de tout ce qui tombe en ce moment.


2016-05-21-pluie-bretonne.jpg

mercredi 26 novembre 2014

Les féminins de la langue

Ce billet de Guillaume me fait penser à l'obstination de France Musique à parler samedi de "la maire de Lille", et moi systématiquement d'entendre "la mère Denis".

Je suis une fervente convaincue de Madame le maire. Nous parlons d'une fonction, non d'une personne. Cf. la différence entre Madame le colonel (elle est colonel) et la colonelle (son mari est colonel).

Par ailleurs, beaucoup de noms au féminin sonnent mal du fait du "e" qui fait entendre la consonne muette au masculin (maire, évidemment, n'est pas un bon exemple).

dimanche 3 février 2013

La paix, les morts

Guillaume me fait découvrir le monument aux morts de Biron. Quelle idée étonnante.

Il faut se battre tôt pour ne pas souffrir tard.
Des monuments pour ceux qui font la paix.
Depuis qu'on m'appelle "le Macaroni" je ne m'occupe plus de rien.

Félix et Déborah à la maison pendant trois mois chacun. Je n'étais pas très à l'aise. Des mots qui échappent, une mythologie (La grande vadrouille, par exemple), l'accent allemand caricatural que l'on prend pour rire pour prononcer certains mots… (c'est toujours moi qui me retrouve à expliquer ce que personne ne souhaite expliquer.)

Félix visite Chenonceau, cela lui plaît, il paraît étonné, surpris.
— Il n'y a pas de château autour de chez toi, tu n'en visites jamais?
— Chez moi, il n'y a rien.
Je me mords les lèvres: il vient de Hambourg. (Je sais pourtant que j'ai tort d'être gênée, lui vit cela naturellement; il est trop jeune sans doute pour que tout cela représente quelque chose pour lui; et les Allemands assument leur histoire. Mais c'est plus fort que moi. J'ai tout de même arrêté l'allemand où j'excellais alors que j'ai toujours été médiocre en anglais quand j'ai découvert les camps, vers quatorze ans. Aujourd'hui je le regrette, je m'y remets lentement, un peu grâce à Kafka, beaucoup grâce à Döblin.)

dimanche 17 juin 2012

Dimanche

Jour de fête du club. Je ne participe pas, je vais juste pique-niquer le midi, le temps de photographier un T-shirt.



Après-midi en salle de sport. Je tente de l'inédit, cardio, sauna, cardio; à ma grande surprise le cœur bat plus lentement (ou plutôt il reste stable sans monter) lors de la seconde série (après la demi-heure de sauna) alors que j'avais mis un niveau de difficulté plus élevé (c'est l'intérêt des machines: elles mesurent (ce qui me donne envie de faire des expériences, on ne se refait pas)).

Rangement (enfin).

Deux films de L'inspecteur Harry en bloguant ou mettant de l'ordre dans mon ordinateur. Cela fait un mois que j'attendais ça.

Planté des graines de volubilis. Je fais un trou, me bats contre les pierres, m'étonne qu'une pousse réussisse à percer cette terre collante et me demande quel instinct pousse les plantes "vers le haut" (Oui, je sais, la pesanteur (la pression, me dit H., qui croît au carré de de la distance: moins de pression vers le haut)), mais tout de même, c'est magique.
Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.