Alice du fromage

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Billets qui ont 'scoutisme' comme mot-clé.

dimanche 29 avril 2018

Bis

Et de nouveau ce matin. Dix-huit kilomètres sans m'ennuyer (parce que c'est toujours le défi : est-ce que je vais m'ennuyer ? Bien concentrée avec l'ojectif d'être calée sur la nage, je n'ai pas vu le temps passer).
Bassin très agité, beaucoup de vent. Ça ne va pas être drôle si c'est ainsi mardi. La seule consolation est que nous serons tous logés à la même enseigne.

A la différence d'en semaine, le week-end nous avons du temps après la sortie. On prend un café et on papote. La Vogalonga, la peur de la grève d'Air France (—Tu as pris Air France? Nous, on ne prend plus de billet avec eux depuis longtemps. —Il n'y avait pas trop le choix, il y a des milliers de gens qui vont à Venise ce week-end-là), le train de nuit, la difficulté du train de nuit quand on est grand (ou grande): « En Russie, ils font dépasser leurs pieds dans le couloir. Pour aller aux WC, la nuit, c'était chaud.»
Etc, etc…
Un beau bateau, une bonne équipe.


Débriefing BAFA :
— Tu connais le film Nos jours heureux ?
— Euh non.
— Eh bien c'est tout ce qu'il ne faut pas faire.


Clément est allé donner un coup de main à Claude pour visiter des maisons et appartements. Apparemment c'était une mauvaise idée de donner le préavis pour fin mai. C'est difficile de trouver un appartement.
Hervé me dit qu'il me l'avait dit. Je ne m'en souviens pas. Je me souviens qu'il m'a demandé si j'avais envoyé le préavis, pas qu'il m'ait dit de ne pas le faire!
En tout cas, mi-février, le problème était de mettre la pression à Claude. C'est facile maintenant de dire qu'il ne fallait pas le faire. Mais à l'époque, tout était bloqué sur les stages des chiens, et ça n'avançait plus.

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Deux ans plus tard (2020, confinement) cela paraît sans importance : cela paraît beaucoup plus loin que deux ans. Elle n'a pas eu son diplôme en 2018, en 2019… Elle est à Mortagne, elle vivote.

dimanche 20 août 2017

Mon fils ce héros

Tandis que nous regardons Sense 8 zonés sur le canapé, je reçois un sms d'Olivier contenant une vidéo : les cheveux dorés par le soleil couchant, il gobe coup sur coup deux Flamby.

dimanche 13 août 2017

Rendez-vous

Je dépose Olivier pour son camp scout à neuf heures et quart, heure de rendez-vous des chefs. Les jeunes doivent arriver à neuf heures et demie mais certains parents sont déjà là.
— Oh non, soupire-t-il.
— Ils sont pressés de se débarrasser de leurs enfants, proposé-je.
— Le problème, c'est qu'il y a les deux types : ceux qui arrivent à quinze et ceux qui arrivent à quarante-cinq.

Décidément le scoutisme est une école de la vie.

dimanche 7 février 2016

Stage technique BAFA

— Le buta t'oublie.

samedi 25 juillet 2015

Samedi chargé

- Rendez-vous à neuf heures pour passer l'aviron d'or (lorsque j'avais entendu parler de cela la première fois j'avais commenté ironiquement «j'ai passé l'âge de passer des étoiles». Mais la hiérarchie instaurée entre ceux qui jouent le jeu et ceux qui ne le jouent pas me pousse à passer ce brevet: comme toujours, il est désagréable de se voir supplanté (ici dans l'attribution des bateaux) par ceux qui ont un bout de papier quand on se sait plus compétent qu'eux).
J'ai choisi cette heure poussée par Nathalie qui devait le passer à la même heure, mais elle n'est pas là, et quand plus tard je la croiserai et lui dirai «je croyais que tu devais le passer ce matin», elle me répondra d'un air dégagé «eh bien non», ce qui n'est pas grave mais toujours désagréable.
Bref : je n'ai pas eu à me mettre à l'eau (savoir remonter dans le skiff fait partie des techniques à maîtriser) mais Vincent ne me donnera l'aviron d'or qu'en septembre, quand j'aurai ramé un certain nombre de kilomètres : «A la rentrée pense à ta gueule, je me passerai de toi pour encadrer, sors en skiff et je te le donnerai, on voit que tu as ramé quand tu étais petite, ton mouvement est parfait mais tu manques d'assurance».
Comme avait commenté un rameur, «le passage des brevets, c'est surtout l'occasion pour Vincent de passer une heure avec toi en cours particulier.»

- Onze heures. Je sors à peine de mon skiff que Vincent me remet en yolette avec Jean-Marc qui est bien plus causant que lundi dernier, sans doute parce qu'il vient de me voir ramer en skiff.

- Une heure. Je commence à être fatiguée. Barbecue et papotages. Jean-Marc se propose comme barreur le jour où nous aurons notre huit de dames pour Angers, Vincent rit: «il faudra déjà que vous soyez douze filles». Toujours la même incrédulité. Mais si huit est trouvable, douze est plus difficilement envisageable (il faut être douze pour être sûr d'être toujours huit. Ce n'est pas comme en sport co où l'on peut s'entraîner s'il manque un joueur).
«J'ai goûté la Villaine pour savoir si elle est salée à la Roche Bernard.
— Alors?
— Non.
— Le point de limite de salure des eaux a été arrêté par un décret de Napoléon. Il est déterminé au point de plus grande marée.»

- Deux heures et demie. Une liste de tâches a été établie, les équipes sont constituées, au boulot : il s'agit de nettoyer, remplacer, régler, démousser, revisser, peindre, avant la fermeture du club pour trois semaines. A cinq heures j'en ai marre.

- Six heures. Chez Ladurée. J'achète quarante-neuf macarons («Bizarre», commente de son accent anglais le caissier interloqué) pour quarante-neuf ans, puis prends un café liégeois au salon de thé (j'adore leur café). Hervé me rejoint. Nous soufflons un peu. A. au téléphone: «Je n'ai pas le temps de discuter, il faut que j'aille pailler les cochons d'Inde». L'excuse me paraît étrange, remplacer la paille d'une cage à cochons d'Inde ne me paraît ni si urgent ni si long: «Comment ça, pailler les cochons d'Inde? Il y en a combien? — Trois cents.» Ah, OK.

- Sept heures et demie. Rendez-vous au restaurant près des Invalides pour un anniversaire.

- Onze heures moins le quart. Rendez-vous gare de l'Est pour récupérer O. qui rentre de camp, bronzé et heureux.

samedi 18 juillet 2015

Champs

En regardant mon téléphone vers dix heures, je m'aperçois que j'ai reçu un sms du chef de groupe scout à trois heures du matin: orage à Strasbourg, les pio ont été évacués au Zénith, la caravane a peu de dégâts car les chefs ont fait aussitôt coucher les tentes (comme on abat la voile d'un navire).
Dans la matinée, le père de H. appelle: Vous avez des nouvelles d'O.? — Non, répond cruellement Hervé. (Mais il est bien évident que nous en aurions s'il lui était arrivé quelque chose).

Nous retournons chercher Jack pour le déjeuner (je dois calmer l'impulsion naturelle d'Hervé qui a toujours peur d'être en retard: «Laisse-lui le temps, il est en vacances»). Et effectivement nous arriverons un peu trop tôt, il n'est pas prêt, ce qui nous donnera le temps de nous promener dans le parc de l'hôtel.

Dans la voiture, Jack me parle de La Procure et me montre l'un de ses achats: un livre d'Henri Lefebvre (impossible de me rappeler lequel) qu'il a l'intention de traduire: il trouve Lefebvre injustement sous-estimé aux Etats-Unis. Sur le coup ce nom ne me dit rien, mais en voyant dans la liste des ouvrages du même auteur que Lefebvre a écrit le Que sais-je sur le marxisme, je me souviens de l'anecdote sur Sartre que je raconte. Jack rit de bon cœur.

Repas de restes (et Jack de s'exclamer qu'il s'agit des meilleurs restes qu'il ait jamais mangés, et moi, toujours aussi inadaptée au small talk, de me demander s'il est sincère… (quelques tomates et quelques saucisses, un peu de rosé, du soleil et de l'ombre… Cela vaut-il autant d'enthousiasme?)) Nous discutons, nous abordons une fois de plus le problème des niveaux de langage. Je lui montre Léo Malet qui me semble de "l'argot classique", une langue en soi et non un jargon vulgaire.

Que faire cet après-midi? Pas Grosbois ouvert que le dimanche, pas Courances dont seuls les jardins se visitent l'été (les propriétaires doivent venir y résider, je suppose). Fontainebleau ou Vaux-le-Vicomte… je n'ai pas très envie, j'imagine la foule et le soleil et je n'ai pas très envie. Je cherche quelque chose de pittoresque, qui permette de briller de retour aux Etats-Unis.
Et pourquoi pas Champs? Il me semble qu'il a rouvert, et je me rappelle encore de tentative infructueuse. Le château des Liaisons dangereuses, cela parlera aux Philadelphiens.

Ce fut une très bonne idée.
Peu de monde, une restauration parfaite, des jardins magnifiques, un espace suffisamment restreint pour les problèmes de genoux de Jack (mais comment aurait-il fait à Vaux?), un retour en suivant au mieux (avec maints détours) les rives de la Marne.

Le soir, partant du principe que cela ne doit être rare à Philly, nous emmenons Jack dans notre restaurant marocain favori. A vrai dire, le temps ne s'y prête guère (il fait un peu chaud pour s'empiffrer de couscous!) mais cela ne décourage pas Jack.
Tandis que nous le ramènons à sa chambre, un orage éclate. Un mariage bat son plein à l'hôtel, j'espère que cela ne l'empêchera pas de dormir. Je songe à un autre mariage chez un blogueur cher et je me demande s'il pleut là-bas aussi.

Demain Jack continue son périple par la Belgique.

samedi 4 juillet 2015

Conseil scout en cas de forte chaleur

Je ne serai pas là pour le départ du "petit" (seize ans, 1,90 m) en camp scout. Je fais une revue de détail et demande des conseils au grand frère.

— Prends du talc, surtout s'il fait ce temps-là : c'est un truc de chef quand on n'a pas le temps de se laver.
— Mais pourquoi?
— Ben pour ne pas coller.

samedi 2 mai 2015

Menus détails

Clément est parti pour le Havre pour la dernière partie du BAFA. Particularité : pas de train jusqu'au Havre, à l'aller comme au retour : car entre Rouen et Le Havre.
Il pleut beaucoup, il va en baver.

Film Jamais de la vie : doucement désespérant.

jeudi 26 février 2015

La fabrique des machos — où comment élever des assistés

Séjour de quatre jours (enfin, deux plus deux moitiés) de camping dans la neige pour le plus jeune.

Lever six heures pour rendez-vous à sept heures. Arrivés au local scout, personne. Coup de fil: le rendez-vous a été décalé d'une heure et O. n'a pas vérifié ses mails.

Une heure plus tard, je dépose O. en hésitant un peu à descendre de voiture, je me demande si j'enlève mon chapeau: et puis non, assumons, allons-y. Comme prévu, les autres mères me regardent un peu, mais tant pis.
Nous attendons un bon moment que les enfants aient fini de charger les deux camionnettes et la remorque. Nous discutons. Une fois de plus je suis intérieurement abasourdie de la façon dont les mères élèvent leurs garçons, la façon dont elles les surprotègent et font tout pour eux (il s'agit d'enfants de seize ans).

L'une d'entre elles m'assure que «les filles, c'est plus facile.» — Euh non, différent, mais pas plus facile, réponds-je. Mais je vois bien qu'elle ne me croit pas. La même trouve que l'autonomie du scoutisme ne se transmet pas beaucoup à la maison, «qu'elle a presque davantage confiance dans sa fille de huit ans». Je n'ose répondre que cela dépend aussi de ce qu'on demande aux garçons, je n'ose expliquer que les miens font quatre-vingt pour cent des repas quand leur père n'est pas là (oui, bon, je ne fais pas la cuisine, mais on s'amuse bien. Ça compense, non?).

samedi 13 septembre 2014

Samedi

- Réveil en sursaut à 5h20: je n'ai pas entendu O. se lever (il aide un vendeur de fruits et légumes au marché). Je le réveille et me recouche. Rebelote à 8h10, je viens de me souvenir qu'A. a dit qu'elle allait à Grosbois ce matin, or nous avons rendez-vous à 11 heures chez le médecin, est-elle partie, je ne l'ai pas entendue (Réponse: oui. Mais elle a laissé un mot pour dire qu'elle reviendrait à temps. Qui aurait dit que j'aurais un jour des enfants si matinaux?)
Ainsi donc, les enfants petits me réveillaient parce qu'ils faisaient du bruit, les enfants grands parce qu'ils n'en font pas. Je ne sortirai jamais de mon qui-vive.

- Médecin. Trois personnes, trois rendez-vous, j'ai bien retenu les leçons de Jaddo et du Dr Borée (de l'influence des blogs sur la vie quotidienne). Trois consultations pour des certificats de sport (fini le temps où je faisais ça en envoyant un chèque par la poste à notre médecin: j'ai trop regretté en décembre dernier de n'avoir aucun suivi "banal" sur le carnet de santé d'O., pas trace de son poids ni de sa taille, rien, alors qu'il a grandi si vite) et pour déclarer un nouveau médecin référent, le nôtre étant parti à la retraite.
Le samedi c'est la remplaçante («Je ne peux pas être référente, mais je vais sans doute reprendre bientôt le cabinet» dit-elle en remplissant les imprimés du nom de la titulaire), je l'aime bien, elle est petite, blonde, un diamant dans (sur?) le nez, elle respire l'énergie, j'ai l'impression que nous allons partir faire un jogging ensemble. Je l'ai trouvée dans la liste des lecteurs de Prescrire.
J'avais un peu peur qu'elle m'envoie passer un test d'effort pour l'aviron, mais non. Elle a l'air toute heureuse que je fasse ce sport. Je monte sur la balance.
— Votre balance est gentille, lui dis-je.
— Ah?
Elle s'approche soupçonneuse, enlève ses claquettes et monte dessus:
— Non, elle n'est pas gentille.
N'empêche que sur la sienne je pèse autant avec mon jean en ayant mangé une brioche familiale qu'à poil à jeun sur la mienne. (En réalité, ce qui compte, c'est de pouvoir remettre mon tailleur Mugler acheté en 1987. Les cuisses coincent encore.)

- Je lis Boulgakov. O. dort, épuisé. A cinq heures, passage chez le bijoutier pour acheter un cadeau pour les trente ans d'une salariée des premières heures (cadeau personnel de H. qui me demande de signer avec lui la carte d'accompagnement: sa boîte commère beaucoup). Ce bijoutier a un look étonnant, petite moustache et costume à rayures, on dirait un maquereau dans un film des années 60. A six heures nous récupérons cent dix baguettes pour les cinquante ans du groupe scout.

- Le soir, barbecue scout. Nous ne resterons pas longtemps, notre apparition fut symbolique.
J'entends O. rentrer à minuit passé.

jeudi 17 juillet 2014

Jeudi ensoleillé

Forte chaleur, trois ou quatre machines en conséquence.

Marché (à vélo), cuisine, j'épluche de la rhubarbe, j'équeute des haricots verts et je découpe des concombres devant Ricœur. Un peu de rangement. En fin de journée, je transbahute le bazar de la chambre de O. sur mon lit… Ce soir je vais le monter d'un étage.
Je confie à A. le soin d'étudier le guide bleu pour la semaine prochaine.

O. rentre de Corse vers neuf heures. Il est brûlé au second degré sur la poitrine (cloques). C'est impressionnant.
Les trois à la maison, ça faisait longtemps. Et donc éclats de rire et éclats de voix sur la terrasse dans la nuit qui tombe. (Après un camp scout et une colo, l'important est de les nourrir!)

dimanche 11 mai 2014

Courances

La famille qui possède le château a prêté du terrain pour le rassemblement des scouts de l'Essonne (deux mille enfants de 6 à 22 ans).
J'ai été chargée d'une mission dans la matinée que j'ai acquitée tout de travers, en commençant déjà par arriver en retard (mais moins que l'évêque, donc ce point-là fut sans conséquence).
Et j'ai pris la pluie en rentrant (trempée comme une soupe sur le trajet du parc à la voiture.)

Ces rassemblements sont toujours aussi impressionnants d'organisation. Voici une photo d'un hamac vertical. Je ne l'ai pas essayé mais ç'avait l'air pratique pour s'allonger à demi un moment.




Courances possède de magnifiques jardins irrigués par un système de bassins communicants. Il y a quatorze sources dans le parc.
(Pas de carte postale, avis à tous ceux à qui j'en "dois" des dizaines: la boutique était fermée. Mais j'ai pensé à vous.)

jeudi 1 mai 2014

Devinette

Quelle est la différence entre une racaille et un scout ?









La racaille nique ta mère









Le scout monte ta tænte.

samedi 21 septembre 2013

Journée active

A six heures trente, débarras de la chambre d'O. car son lit doit arriver à dix heures (je l'ai appris hier soir tard: il était prévu dans l'après-midi, je pensais avoir le temps).
A sept heures trente, départ pour Saint Lazare. A. repart à Lisieux. Elle aurait pu prendre le RER, je ne suis pas sûre qu'elle y gagne en voiture, mais bon. Je n'aime pas l'idée de la laisser repartir en RER, j'ai l'impression de l'abandonner trop tôt.

Reste de la journée à laver la voiture (un lavage par an, la pauvre) et finir de m'occuper des rosiers. Trié les vers de terre de la terre que j'emporte au bureau pour rempoter deux plantes vertes. Question: combien de temps vit un ver de terre? Si j'en ai oublié un, combien de temps vivra-t-il en pot, comme un poisson en bocal?

Le lit est livré. O. l'attendait depuis mi-août (il s'agit de caser son mètre quatre-ving-dix dans un deux mètres et non plus dans un mètre quatre-vingt), mais la malignité classique de la vie veut que ce soir, il dorme sous la tente dans un sac de couchage.

Relevé du compteur d'eau. Véritable élevage d'escargots sous la planche qui protège la fosse où se trouve le compteur.

H. revient défait de la pharmacie: il a pris ma voiture, la chatte dormait sur la plage arrière, il ne l'a pas vue, elle s'est échappée dans un jardin voisin quand il est revenu de sa course. C'est à trois cents mètres de la maison, mais bécasse comme elle est, il est à peu près certain qu'elle ne saura pas revenir seule, surtout qu'elle s'est enfuie paniquée.
Quinze jours, c'est le délai pour la revoir ou pas.

Soirée de rentrée scoute. Il fait très doux sous les arbres, beaucoup plus qu'il y a deux ou trois ans. C'est l'occasion de voir des photos des vacances des garçons.

lundi 20 mai 2013

Trois jours

Mouillés.

- samedi. Rien de notable. J'emprunte un Gaston en allemand à la bibliothèque, mais hélas, pas de "Rhôgnutdju" qui permette d'avoir une idée de la traduction. H. plein de bonne volonté décide de tondre (quand j'arrive chez moi je songe à Houellebecq dans La carte et le territoire disant au narrateur: «Vous reconnaîtrez ma maison, le jardin n'est pas entretenu»); il est sauvé par la pluie.

- dimanche. Messe de Pentecôte dans une église comble du fait des premières communions. Le prêtre confie la lecture de l'Evangile à un pasteur dans l'assistance (je suppose que c'est un parent des premiers communiants), j'ai une pensée pour Vatican II et tout ce qu'il a rendu possible. Prêche: «J'étais hier à la cathédrale d'Evry où une centaine d'adultes entre vingt et quatre-vingts ans faisaient leur confirmation. Il y avait un homme de quatre-vingts ans qui faisait sa première communion». Pensée pour les conversions à l'islam qui font couler de l'encre. (Pour ceux qui ne le savent pas, la confirmation est le sacrement qui confirme le baptême: le catholique adulte confirme qu'il accepte les engagements que ses parents et parrains avaient pris lors de son baptême.)
Frites à la patate douce : pas bon (sucré) mais source de rires. Chute brutale de C. sur la terrasse trempée et gluante (noire, une sorte de moisissure due à l'eau qui ne s'écoule pas, les maçons ont oublié de la construire très légèrement en pente) dans l'après-midi. Il en sera quitte pour boîter. J'espère que la main n'est pas cassée. Mes beaux-parents arrivent trop tard pour que nous les entraînions voir The Grandmaster que j'avais envie de revoir.

- lundi. Matinée grecque, à essayer de démêler le passif du moyen, les verbes actifs au futur moyen, les verbes moyens à l'aoriste en thé, etc. Il faut bien reconnaître que je mélange un peu tout. Examen le 8 juin.
Upside Down. N'y allez pas.
Nous récupérons O. trempé et épuisé. Il vient de passer trois jours sous la tente et sous la pluie («Le problème de Jambville sous la pluie, c'est que ce n'est plus que de la gadoue. Celles qui étaient en Uggs ont pleuré» (Comme je trouve ces bottes mochissimes, j'ai pensé: «Bien fait!»)). Il a des brûlures et des ampoules aux mains. Il s'endort devant le feu.

dimanche 12 mai 2013

Au détour d'un bois

Je m'étais proposée pour accompagner les enfants à Jambville, où ils montent les tentes scoutes pour le Frat du week-end prochain. (Cette famille devient de plus en plus catho, pauvre H. qui ne s'y reconnaît plus! (Entre nous, moi aussi j'en suis très étonnée, cela n'en prenait absolument pas le chemin. Mais avoir la possibilité de dormir sous la tente et de posséder son propre couteau de poche en convertirait plus d'un (version ado de "Paris vaut bien une messe").))

Je pensais faire l'aller-retour dans la matinée, les laissant se débrouiller pour revenir en RER, peu encline à me faire bloquer dans les bouchons de retours de vacances. Bien entendu, une chose en entraînant une autre, je me suis retrouvée à tenir les piquets centraux des tentes de huit.
(Il faut bien reconnaître que cette gigantesque organisation m'impressionne, moi qui ne suis même pas capable de prévoir le café pour une réunion de quinze personnes).

J'ai un peu déambulé dans le parc immense pendant que se montait la table (rondins et ficelles, table pour onze).
Et je suis tombée nez à nez avec Sullivan.


dimanche 25 mai 2008

Semaine 21

  • Lundi 19 mai 2008
Paul Rivière m'a invité à l'Ambassade d'Irlande pour la parution d'un livre sur John Law publié par un neveu. Puis dîner avec Claude X (de la BNF) et Paul.
On me recommandre chaleureusement l'exposition Marie-Antoinette, apparemment très émouvante. J'apprends que le roi et la reine portaient le deuil de leur fils aîné quand éclata la Révolution.
  • Mardi
Impeccable: désormais les enfants préparent le dîner. H. est déjà parti quand je rentre à 20 heures; je repars une demi-heure plus tard après avoir avalé deux Knacki Herta (l'inventeur de la Knaki est un bienfaiteur de l'humanité).
  • Mercredi
Repas "littéraire" (réunion d'anciens élèves de tous âges pour un book-crossing autour d'un thème. Inévitable ce soir-là: 1968. J'en ai profité pour lire les deux Arendt publiés cette année-là en France, ''La crise de la culture'' et ''Vies politiques'', titres qui m'ont paru particulièrement révélateurs de l'atmosphère de l'époque (étant entendu qu'un livre paru en 1968 date d'avant 1968)).
  • Jeudi
«L'impressionnisme est le mouvement le plus connu en France à cause des boîtes de chocolat. Il faudrait faire campagne pour qu'on mette Jasper Jones sur les couvercles de boîtes de chocolat; les Français découvriraient enfin l'art contemporain. (Picasso, ça va un peu mieux depuis la Xsara Picasso).»
  • Vendredi
Librairie or not librairie? (fonds de commerce à acheter dans le 5e à deux pas de la Sorbonne) C'est tentant, mais je me demande bien avec quel argent. D'un autre côté, en janvier, mon horoscope me promettait de grands bouleversements cette année. On est déjà fin mai et je ne vois rien venir.
  • Samedi
A défaut de beurrer des sandwiches, j'aurai enfilé des chamallows sur des brochettes (et réussi à en manger deux).
  • Dimanche
J'ai passé le week-end avec cinq blackettes qui m'ont appris un peu de vocabulaire «Comment qu'è t'as r'calée!» (— Ça veut dire quoi, recalé? — Ça vous choque qu'on parle comme ça, Madame? — Pas spécialement tant qu'y a pas de gros mots. J'enrichis mon vocabulaire. Alors, ça veut dire quoi? — Repoussé, elle a voulu l'embrasser, l'autre l'a repoussée. (Je raconte l'anecdote à C. qui traduit (le vocabulaire est très régionalisé): — ah oui, elle lui a mis un vent.)

Dieu est grand, nous sommes passés entre les gouttes.
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