A Rochechouart
Par Alice, mercredi 3 juillet 2013 à 23:22 :: 2013
Impossible de me souvenir exactement de l'origine du projet, une engueulade, un regret, en tout cas le rendez-vous était pris depuis longtemps: «ne sois pas jaloux, Jacques, nous allons venir te voir.»
Et c'est ainsi que nous partîmes de bon matin pour Rochechouart voir un ami FB (deux, finalement) inconnu IRL.
En passant à Vierzon j'émets le souhait de passer devant la ferme de mes grands-parents (la dernière fois dois remonter à 2003), nous nous trompons de sortie et nous nous retrouvons, pas tout à fait par hasard, à Brinay. Les fresques sont là , et les rosiers au dehors, et les beaux manoirs, ou maisons de maître, ou "châteaux". Tout est si calme et si bien entretenu sous le ciel gris et la bruine qui hésite.
A la sortie nous discutons avec une dame du village, qui nous dit tout de go en réponse à une question: «Cela appartenait à la baronne de Neuflize qui a vendu ses propriétés à ses manants».
Aucune hésitation dans l'utilisation du mot, très naturel. J'en suis enchantée, impression de glisser vers Proust et Balzac.
Nous apprenons au passage que des cars emplis de Japonais parviennent jusqu'à ce coin reculé du Berry, j'en suis enchantée: les Japonais auront vu un coin de la vraie France, c'est tout de même autre chose que le boulevard Haussmann.
Nous reprenons la route. Vierzon, la ferme donc (et en passant l'église bizarre où furent enterrés mes grands-parents). Les marronniers de la ferme n'ont pas été coupés (j'aavais rêvé qu'ils étaient coupés, j'avais rêvé aussi qu'il y avait eu un glissement de terrain au ras de la ferme, etc, etc); il y a des volets en plastique aux fenêtres de l'étage, nous ne voyons pas le bas de la maison caché par le portail, je ne veux pas m'approcher pour ne pas déclencher l'aboiement des chiens. Mais tout paraît à peu près inchangé, je suis rassurée. La mare est est très verte, mais visiblement inutilisée. Nous repartons. Il paraît qu'il devrait y avoir une ligne entre la Chine et Châteauroux, que des investisseurs chinois voudraient s'installer à Châteauroux. Si cela devait se passer, je me demande combien de temps ils résisteraient à la loudeur de la législation française. La Souterraine, déserte, (un sandwich), Le Dorat, magnifique collégiale à l'extérieur rébarbatif mais l'intérieur très équilibré. Ici se trouvent les reliques de saint Israël (saint Israël?) et saint Théobald. Cependant la collégiale s'appelle saint Pierre-aux-liens. Nous montons un peu dans la ville. Elle paraît à l'écart du temps, inchangée, pas d'enseigne moderne en plastique, pas de parabole, une impression d'années 50 ou 60. En vitrine chez un commerçant, une affiche annonce fièrement un concours international de tone de moutons (six nations) pour le week-end prochain (nous ne serons plus là ). Il bruine par moments.
Bellac sous le soleil. Nous trouvons sans peine la maison de Giraudoux, dont l'harmonie dans les verts est gâchée par une pancarte rouge vif maison des illustres. Je découvre ce label créé par Frédéric Mitterrand et je me dis que 1/ RC est décidément beaucoup plus lu et écouté qu'il ne le croit dans les cercles intellectuels et politiques (ce qui explique d'ailleurs qu'il n'ait pas "le succès de Dieudonné": on attend/attendait autre chose de lui) 2/ si tous ces hommes de pouvoir ou d'influence avaient confié un musée ou une galerie à RC, le gâchis aurait été évité (il en sont donc partiellement responsables). Enfin bon, c'est trop tard.
Nous tournons dans Bellac à la recherche d'un monument aux morts que nous ne trouverons pas. Eglise, pancarte du lieu où fut écrit «La mouche du coche», monument dédiée aux six héroïnes de Giraudoux (nous n'identifions qu'Electre).
La vilel est jolie, pimpante, en travaux: elle prépare le festival de théâtre et d'autres festivités.
Prochaine étape Mortemart. Château des ducs. Mais nous sommes venus chercher autre chose, les éditions Rougerie. Le cafetier les connaît, nous indique l'adresse. Pas de plaque, aucune indication sur la maison. Les visiteurs ne sont pas désirés. Nous sonnons. Un chien aboit. Personne, ou personne qui souhaite être vu. Il est déjà tard, nous devons être à six heures à Rochechouart, il faut partir (d'autres détours que j'ai oubliés nous tentaient, trop tard, trop tard).
Rochechouart, j'ai un choc en apercevant le château, il est magnifique, l'archétype des châteaux forts, mais sans le côté mal dégrossi.
Jacques, Annie, Sun. Apéro au Morgon et au boudin aux châtaignes (un régal, j'en aurais bien ramené à la maison (mais il fallait aller à saint Yrieix (je crois) pas le temps, pas le temps). Conversation à bâtons rompus, Rochechouart est construit sur une métorite ce qui a des conséquences sur la réception du téléphone, cigares (ce n'est pas un peu dangereux, la cigarette, quand on est branché sur oxigène?)
Repas au restaurant, retour, Annie nous accueille à Surris, c'est en Charentes et non plus en Haute-Vienne, Annie est la Charentaise la plus fervente que j'ai jamais vue (mais je n'en n'ai pas vu beaucoup).
Et c'est ainsi que nous partîmes de bon matin pour Rochechouart voir un ami FB (deux, finalement) inconnu IRL.
En passant à Vierzon j'émets le souhait de passer devant la ferme de mes grands-parents (la dernière fois dois remonter à 2003), nous nous trompons de sortie et nous nous retrouvons, pas tout à fait par hasard, à Brinay. Les fresques sont là , et les rosiers au dehors, et les beaux manoirs, ou maisons de maître, ou "châteaux". Tout est si calme et si bien entretenu sous le ciel gris et la bruine qui hésite.
A la sortie nous discutons avec une dame du village, qui nous dit tout de go en réponse à une question: «Cela appartenait à la baronne de Neuflize qui a vendu ses propriétés à ses manants».
Aucune hésitation dans l'utilisation du mot, très naturel. J'en suis enchantée, impression de glisser vers Proust et Balzac.
Nous apprenons au passage que des cars emplis de Japonais parviennent jusqu'à ce coin reculé du Berry, j'en suis enchantée: les Japonais auront vu un coin de la vraie France, c'est tout de même autre chose que le boulevard Haussmann.
Nous reprenons la route. Vierzon, la ferme donc (et en passant l'église bizarre où furent enterrés mes grands-parents). Les marronniers de la ferme n'ont pas été coupés (j'aavais rêvé qu'ils étaient coupés, j'avais rêvé aussi qu'il y avait eu un glissement de terrain au ras de la ferme, etc, etc); il y a des volets en plastique aux fenêtres de l'étage, nous ne voyons pas le bas de la maison caché par le portail, je ne veux pas m'approcher pour ne pas déclencher l'aboiement des chiens. Mais tout paraît à peu près inchangé, je suis rassurée. La mare est est très verte, mais visiblement inutilisée. Nous repartons. Il paraît qu'il devrait y avoir une ligne entre la Chine et Châteauroux, que des investisseurs chinois voudraient s'installer à Châteauroux. Si cela devait se passer, je me demande combien de temps ils résisteraient à la loudeur de la législation française. La Souterraine, déserte, (un sandwich), Le Dorat, magnifique collégiale à l'extérieur rébarbatif mais l'intérieur très équilibré. Ici se trouvent les reliques de saint Israël (saint Israël?) et saint Théobald. Cependant la collégiale s'appelle saint Pierre-aux-liens. Nous montons un peu dans la ville. Elle paraît à l'écart du temps, inchangée, pas d'enseigne moderne en plastique, pas de parabole, une impression d'années 50 ou 60. En vitrine chez un commerçant, une affiche annonce fièrement un concours international de tone de moutons (six nations) pour le week-end prochain (nous ne serons plus là ). Il bruine par moments.
Bellac sous le soleil. Nous trouvons sans peine la maison de Giraudoux, dont l'harmonie dans les verts est gâchée par une pancarte rouge vif maison des illustres. Je découvre ce label créé par Frédéric Mitterrand et je me dis que 1/ RC est décidément beaucoup plus lu et écouté qu'il ne le croit dans les cercles intellectuels et politiques (ce qui explique d'ailleurs qu'il n'ait pas "le succès de Dieudonné": on attend/attendait autre chose de lui) 2/ si tous ces hommes de pouvoir ou d'influence avaient confié un musée ou une galerie à RC, le gâchis aurait été évité (il en sont donc partiellement responsables). Enfin bon, c'est trop tard.
Nous tournons dans Bellac à la recherche d'un monument aux morts que nous ne trouverons pas. Eglise, pancarte du lieu où fut écrit «La mouche du coche», monument dédiée aux six héroïnes de Giraudoux (nous n'identifions qu'Electre).
La vilel est jolie, pimpante, en travaux: elle prépare le festival de théâtre et d'autres festivités.
Prochaine étape Mortemart. Château des ducs. Mais nous sommes venus chercher autre chose, les éditions Rougerie. Le cafetier les connaît, nous indique l'adresse. Pas de plaque, aucune indication sur la maison. Les visiteurs ne sont pas désirés. Nous sonnons. Un chien aboit. Personne, ou personne qui souhaite être vu. Il est déjà tard, nous devons être à six heures à Rochechouart, il faut partir (d'autres détours que j'ai oubliés nous tentaient, trop tard, trop tard).
Rochechouart, j'ai un choc en apercevant le château, il est magnifique, l'archétype des châteaux forts, mais sans le côté mal dégrossi.
Jacques, Annie, Sun. Apéro au Morgon et au boudin aux châtaignes (un régal, j'en aurais bien ramené à la maison (mais il fallait aller à saint Yrieix (je crois) pas le temps, pas le temps). Conversation à bâtons rompus, Rochechouart est construit sur une métorite ce qui a des conséquences sur la réception du téléphone, cigares (ce n'est pas un peu dangereux, la cigarette, quand on est branché sur oxigène?)
Repas au restaurant, retour, Annie nous accueille à Surris, c'est en Charentes et non plus en Haute-Vienne, Annie est la Charentaise la plus fervente que j'ai jamais vue (mais je n'en n'ai pas vu beaucoup).