Tarente, vieille ville, Métaponte (une quatre voies à traverser (je veux dire: il faut tourner à gauche en coupant la route) à la sortie de la ville pour prendre deux cent cinquante mètres d'un quasi-chemin de terre pour rejoindre la route que nous voulons emprunter), Métaponte, le soleil, le ciel bleu, la gare de Métaponte, le musée de Métaponte, les ruines des bancs de l'amphithéâtre antique de Métaponte complétés sans solution de continuité par des poutres en acier ou en bois...[1]

Matera... Plus le temps.

Un restaurant à Bernalda[2], un tablier de cuisine comportant un escargot "Slowfood".
Toujours pas de menu, cela nous convient parfaitement. Je commande une bouteille de Brachetto Spumante, un peu parce que j'aime ça, un peu parce que je ne peux résister au nom de conte Lorenzo Sormani. A la vérité, ce vin n'est pas un vin de table "possible" quand on aime le bourgogne, mais il a un parfum d'enfance... (on dirait de la limonade rosée).

Et puis la remontée à travers le Basilicate, les montagnes, les ouvrages d'art (viaducs impressionnants), quelques règles qui se dessinent, (l'Italien en Mercedes est un gentleman, celui qui conduit une BMW est un fou dangereux), les voies d'accélération et de sortie ridiculement courtes.
Autoroute ou quatre voies? En tout cas, gratuit. En approchant de Naples, certains balcons semblent surplomber la route, j'en remarque même un qui a dû être râpé par un camion.
Nous rendons la voiture avec retard, mais peut-être parce que nous la couvrons de compliments, le supplément ne nous est pas facturé.
Nous n'avons pas raté notre avion (soulagement et regrets).

Que le monde est beau, bien-aimée, que le monde est beau !



Notes

[1] Avertissement à qui tomberait ici par hasard: aujourd'hui Métaponte vaut surtout par sa plage. Le reste n'est qu'allusion à Larbaud et Barnabooth...

[2] La Locanderia, C.so Umberto I, 194