Ciel voilé, les ascendances sont faibles : deux vols, de vingt et quinze minutes. Nous réussissons à rester en l'air, mais pas à monter. Je commence à comprendre que je gigote beaucoup trop: je pertube le plané.

Deux atterrissages soit deux occasions d'expérimenter de nouvelles erreurs: sortie d'AF trop tardive, sortie d'AF trop complète (d'où descente trop rapide. Sentiment d'impuissance quand je me retrouve trop près du sol: en planeur, ce n'est pas rattrapable, il est trop tard), pente trop forte («il est comment, ton plan?» Mais comment oser avouer que je ne suis pas tout à fait certaine de ce qu'est le plan?)

Discussion avec un vélivole de passage entre la Guyane et la Réunion où il retourne s'installer:
— Et il y a du planeur, à la Réunion?
— Non, c'est beaucoup trop petit. Ça fait 70 km, on ne peut pas se vacher, la lave est coupante comme du silex.
— 70 km? Tu veux dire que ce n'est pas plus grand que la Seine-et-Marne?

Je n'avais jamais réalisé que c'était si petit.

Le soir, H. passe me chercher. Je suis très fatiguée. Après une bière au club nous aboutissons dans un restaurant à Montigny (le restaurant de Montigny) où je déguste une fantastique pavlova.
En rentrant je titube de fatigue.