Billets qui ont 'Nanterre préfecture' comme ville.

Droit devant soi

En sortant du bureau je rencontre un homme que j'ai souvent croisé à la maternelle quand j'emmenais les enfants à l'école. Sa fillette était jolie (sa femme aussi), avec des taches de rousseur et des nattes. Il est prestataire dans une entreprise du groupe. Nous rentrons ensemble: à pied jusqu'à la Défense, ligne L pour St Lazare, ligne 14, RER D. Je me souviens de la grossesse pour sa dernière, sa femme avait été immobilisée dès le sixième mois et je me demandais comment il s'en sortait avec les deux grands. Ce bébé a aujourd'hui quatorze ans… (apprends-je durant le trajet du retour).

Il me fait rire car il sait où s'ouvrent les portes des trains sur le quai et se positionne en conséquence; il connaît les voitures et leurs particularités: «celle-là a le toit rond donc les portes sont décalées d'un mètre cinquante» dit-il en s'avançant sur le quai pour optimiser sa position (le genre de détails que je refuse d'apprendre). Il me déprime en m'apprenant qu'à partir de décembre (le neuf), notre train sera omnibus jusqu'à Paris. Depuis que j'habite Yerres nous aurons perdu régulièrement des minutes, d'un train s'arrêtant deux fois à un train s'arrêtant quatre et bientôt… combien?

A Nanterre préfecture il m'avait dit: «Parfois je rentre en courant».
Un instant je m'étais demandé s'il plaisantait. Non: «C'est tout droit. Je descends les Champs, c'est joli, puis je suis la Seine jusqu'à Villeneuve-St-Georges puis je passe par les coteaux.»
Oui oui. Trente-cinq kilomètres malgré tout, le soir après le boulot, dans la chaleur de cet été.
— Ça ne fait jamais que le double du temps qu'on met en train.
Evidemment, vu comme ça…

Un départ à la retraite

En tant que trésorière de l'association sportive de l'entreprise, je suis invitée au départ en retraite de la comptable. C'est la première fois que je vois quelqu'un fêter son départ le jour de son départ: ce soir elle ne sera plus là.
Nous ne lui manquerons pas, elle part sans se retourner, avec une sorte de soulagement.

Au mur du restaurant très orienté rugby, ce carrelage que je photographie pour mes rameuses préférées:

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Nanterre Préfecture

Je recherche des photos pour illustrer mon site. Je vais voir chez Patrick (la plupart sont fantastiques. Je ne vois pas toujours de quel lieu elles ont été prises) puis choisis celle-ci. Si ce choix est validé par les administrateurs, je demanderai quels sont les droits d'utilisation.


(Demain H. me dira que cette photo n'a aucun rapport avec notre activité et que c'est un choix non professionnel. J'ai donc finalement retenu tout autre chose.)


Mission Impossible 6, Fallout, avec H. à Bercy (17h30) : intéressant cette façon d'insister sur le fait que le fait de sauver un groupe ne justifie pas de tuer (ou laisser mourir) une seule personne. «Toute vie compte», on se croirait dans un vieux conte monachique.
Intéressant ou inquiétant également qu'il s'agisse de faire disparaître un tiers de l'humanité. Dans le dernier Avengers, il s'agissait d'une personne sur deux: serait-on en train de rappeler à tous (puisque ce sont des blockbusters destinés à un large public) qu'il ne faut pas céder à la tentation de détruire des vies sous prétexte de sauver la planète, ou de rendre meilleure la vie de ceux qui restent? En prenant le risque d'habituer les spectateurs à l'idée qu'un tiers ou la moitié de la population en moins ne serait finalement que le prix à payer pour une planète assainie (la vieille logique des sacrifices. Cela me rappelle la guerre de Trente ans: elle n'a rien changé mais a résolu le problème de surpopulation.)

Puis dîner chez Roberta, un restaurant très italien de Bercy.
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