Trois visites
Par Alice, lundi 31 août 2015 à 22:10 :: 2015
- Viry-Châtillon à deux heures.
A l'origine, H. ne voulait pas y aller: "pas à Viry-Châtillon, c'est la cité, il n'y a que des voitures volées".
Nous avions réussi à le convaincre («C'est la double peine, non seulement tu habites un endroit pourri mais en plus personne ne veut faire affaire avec toi»), mais il s'avèrera qu'il avait raison.
En arrivant devant le pavillon de banlieue surélevé de rangées de parpaings non peints, nous remarquons devant le garage une audi break elle aussi à vendre (les chiffres de prix, d'âge et de kilomètres sont inscrits en blanc sur les vitres). Un homme d'une trentaine d'années nous présente la 306 comme celle de sa grand-mère ("je n'ai pas retrouvé les factures d'entretien"). Le contrôle technique indique une fuite du moteur (en effet, il y a une coulure d'huile peu importante sur la paroi du moteur) et que le volant bouge (la gaine de caoutchouc a du jeu sur elle-même, d'avant en arrière).
Je conduis, un peu hésitante à cause de la boîte manuelle — j'ai perdu l'habitude. J'interroge le vendeur sur l'Audi, il apparaît qu'il a cinq véhicules à vendre!
Commentaire d'H quand nous repartons: «il a racheté une voiture à deux cent mille kilomètres et a changé le compteur».
Et en effet, cela correspond bien au volant "qui bouge" et au levier de vitesse aux chiffres effacés et comme fondus.
- Fresnes à six heures.
La voiture nous plaît, et nous donnerions notre accord si nous n'avions un troisième visite. Le propriétaire est un jeune homme passionné de mécanique qui fait tout lui-même. Lui aime les 306, son frère les R5 (! un jeune homme qui aime les R5?)
- Meudon à sept heures et demie.
Cette fois-ci il s'agit d'un break de 1999 avec cinquante-six mille kilomètres à deux mille euros. Meudon est un labyrinthe sur un côteau abrupt (et tout le temps que je conduirai je chercherai le lieu de résidence de San-Antonio: pas Clamart, pas Meudon,… (St-Cloud!)); le propriétaire est un homme âgé, taciturne et qui me paraît avoir du mal à parler et à marcher. Il vend sa voiture car il ne s'en sert presque plus, passant au moins quatre mois par an en Finlande.
Il sort avec difficulté le véhicule de son garage en sous-sol. Il rentre de voyage l'avant-veille et n'a fait aucun effort de présentation: la voiture est poussiéreuse à l'extérieur, l'aspirateur n'a pas été passé à l'intérieur et il me semble reconnaître des jouets de plage sous le siège.
Je pensais ne pas conduire, un peu effrayée par les montagnes russes meudonaises et les rues étroites, mais si ma fille doit conduire un break, je veux vérifier l'encombrement de la voiture par rapport à mon corps et la rue, la façon de ressentir l'espace au volant à la fois par rapport à l'intérieur et à l'extérieur de l'habitacle.
Elle est très agréable à conduire, et plus "neuve" que la précédente. Problème: moins chère, moins de km, mais break.
Nous téléphonons à A. qui choisit la break en imaginant déjà ses voyages en Angleterre avec ses camarades de classe: «au moins nous aurons de la place».
Et j'ai l'impression de voir Claire Fischer au volant de son (ex)corbillard vert pomme.
A l'origine, H. ne voulait pas y aller: "pas à Viry-Châtillon, c'est la cité, il n'y a que des voitures volées".
Nous avions réussi à le convaincre («C'est la double peine, non seulement tu habites un endroit pourri mais en plus personne ne veut faire affaire avec toi»), mais il s'avèrera qu'il avait raison.
En arrivant devant le pavillon de banlieue surélevé de rangées de parpaings non peints, nous remarquons devant le garage une audi break elle aussi à vendre (les chiffres de prix, d'âge et de kilomètres sont inscrits en blanc sur les vitres). Un homme d'une trentaine d'années nous présente la 306 comme celle de sa grand-mère ("je n'ai pas retrouvé les factures d'entretien"). Le contrôle technique indique une fuite du moteur (en effet, il y a une coulure d'huile peu importante sur la paroi du moteur) et que le volant bouge (la gaine de caoutchouc a du jeu sur elle-même, d'avant en arrière).
Je conduis, un peu hésitante à cause de la boîte manuelle — j'ai perdu l'habitude. J'interroge le vendeur sur l'Audi, il apparaît qu'il a cinq véhicules à vendre!
Commentaire d'H quand nous repartons: «il a racheté une voiture à deux cent mille kilomètres et a changé le compteur».
Et en effet, cela correspond bien au volant "qui bouge" et au levier de vitesse aux chiffres effacés et comme fondus.
- Fresnes à six heures.
La voiture nous plaît, et nous donnerions notre accord si nous n'avions un troisième visite. Le propriétaire est un jeune homme passionné de mécanique qui fait tout lui-même. Lui aime les 306, son frère les R5 (! un jeune homme qui aime les R5?)
- Meudon à sept heures et demie.
Cette fois-ci il s'agit d'un break de 1999 avec cinquante-six mille kilomètres à deux mille euros. Meudon est un labyrinthe sur un côteau abrupt (et tout le temps que je conduirai je chercherai le lieu de résidence de San-Antonio: pas Clamart, pas Meudon,… (St-Cloud!)); le propriétaire est un homme âgé, taciturne et qui me paraît avoir du mal à parler et à marcher. Il vend sa voiture car il ne s'en sert presque plus, passant au moins quatre mois par an en Finlande.
Il sort avec difficulté le véhicule de son garage en sous-sol. Il rentre de voyage l'avant-veille et n'a fait aucun effort de présentation: la voiture est poussiéreuse à l'extérieur, l'aspirateur n'a pas été passé à l'intérieur et il me semble reconnaître des jouets de plage sous le siège.
Je pensais ne pas conduire, un peu effrayée par les montagnes russes meudonaises et les rues étroites, mais si ma fille doit conduire un break, je veux vérifier l'encombrement de la voiture par rapport à mon corps et la rue, la façon de ressentir l'espace au volant à la fois par rapport à l'intérieur et à l'extérieur de l'habitacle.
Elle est très agréable à conduire, et plus "neuve" que la précédente. Problème: moins chère, moins de km, mais break.
Nous téléphonons à A. qui choisit la break en imaginant déjà ses voyages en Angleterre avec ses camarades de classe: «au moins nous aurons de la place».
Et j'ai l'impression de voir Claire Fischer au volant de son (ex)corbillard vert pomme.