Le Perche
Par Alice, dimanche 30 avril 2023 à 21:47 :: 2023
Pour fêter l’anniversaire de H. nous avons coupé la poire en deux: rendez-vous à Chartres, à une heure et quart de trajet pour les enfants venant l’un de Corbeil-Essonne, l’autre de Mortagne-au-Perche.
Repas de famille traditionnel, c’est-à -dire très gai, avec beaucoup d’éclats de rire. Je me rends compte après coup que nous n’avons pas échangé d’informations sur la vie des uns et des autres. De quoi avons parlé? Je me souviens de citations de Gaston Lagaffe (analyse structurale de Lagaffe: «l'enfer est pavé de bonnes intentions») et d’Astérix… J’espère qu’Y. (la petite amie d’O.) ne s’ennuie pas trop dans ces conversations très marquées par des private joke familiales. Il y faudrait des notes de bas de page quasi constantes.
Une amie me l’avait fait remarquer.
— Mais c’est comme ça dans toutes les familles, non?
— Chez vous c’est particulièrement marqué.
Le restaurant (Le moulin Ponceau) sert d’intéressantes glaces à la moutarde ou au cornichon. Le contraste froid piquant est très bien venu.
Nous n’aurons pas le temps de monter à la cathédrale (je voulais surprendre H.avec les restaurations intérieures) car nous avons rendez-vous avec le nouveau propriétaire d’A. à cinq heures. Elle quitte son grenier de Mortagne (un vaste studio sous les toits) pour une maison de deux chambres au milieu des champs, boutons d’or et jeunes vaches face à ses fenêtres, un enclos à poules, une grange au sol en terre battue dans laquelle elle prévoit d’installer un atelier (?) et peut-être un congélateur («tu comprends, dans les fermes, quand ils tuent un animal, ils vendent la viande en gros»), du terrain pour un potager…
Son choix me laisse pensive: pas un commerce alentour, rien à moins de dix minutes de voiture… Mais elle n’a pas de contraintes, pas d’enfant à emmener à la crèche ou à l’école, pas de problème de santé. Dans un sens tout cela paraît très sain et très écolo, dans l’autre sens elle dépend beaucoup de la voiture.
Nous passons deux heures à remplir les papiers. H. et moi mesurons les pièces pour qu’A. puisse dessiner un plan et positionner ses meubles (c’est le grand plaisir des déménagements, les meubles figurés en carton que l’on déplace sur un plan en papier: la projection de sa future vie). Je n’avais pas compris qu’elle récupérait les clés aussitôt. Elle a donné tardivement son préavis, elle va être à cheval sur deux locations pendant trois mois, elle prévoit de déménager progressivement, ce qui par expérience me paraît une mauvaise idée. Elle verra bien.
A. tenait à nous faire découvrir le restaurant asiatique de Mortagne et y avait réservé des places pour dîner. Vraiment très bon.
C’est également sur les conseils d’A., qui en tant que factrice et pipelette connaît parfaitement la région, que nous avions réservé au château de Blavou, perdu dans la campagne. Si vous y allez un jour, dînez-y, cela sentait très bon et l’hôtelier est un ancien cuisinier-pâtissier.
Entre l’alcool du midi et le curry du soir, je me couche en légère indigestion.
Repas de famille traditionnel, c’est-à -dire très gai, avec beaucoup d’éclats de rire. Je me rends compte après coup que nous n’avons pas échangé d’informations sur la vie des uns et des autres. De quoi avons parlé? Je me souviens de citations de Gaston Lagaffe (analyse structurale de Lagaffe: «l'enfer est pavé de bonnes intentions») et d’Astérix… J’espère qu’Y. (la petite amie d’O.) ne s’ennuie pas trop dans ces conversations très marquées par des private joke familiales. Il y faudrait des notes de bas de page quasi constantes.
Une amie me l’avait fait remarquer.
— Mais c’est comme ça dans toutes les familles, non?
— Chez vous c’est particulièrement marqué.
Le restaurant (Le moulin Ponceau) sert d’intéressantes glaces à la moutarde ou au cornichon. Le contraste froid piquant est très bien venu.
Nous n’aurons pas le temps de monter à la cathédrale (je voulais surprendre H.avec les restaurations intérieures) car nous avons rendez-vous avec le nouveau propriétaire d’A. à cinq heures. Elle quitte son grenier de Mortagne (un vaste studio sous les toits) pour une maison de deux chambres au milieu des champs, boutons d’or et jeunes vaches face à ses fenêtres, un enclos à poules, une grange au sol en terre battue dans laquelle elle prévoit d’installer un atelier (?) et peut-être un congélateur («tu comprends, dans les fermes, quand ils tuent un animal, ils vendent la viande en gros»), du terrain pour un potager…
Son choix me laisse pensive: pas un commerce alentour, rien à moins de dix minutes de voiture… Mais elle n’a pas de contraintes, pas d’enfant à emmener à la crèche ou à l’école, pas de problème de santé. Dans un sens tout cela paraît très sain et très écolo, dans l’autre sens elle dépend beaucoup de la voiture.
Nous passons deux heures à remplir les papiers. H. et moi mesurons les pièces pour qu’A. puisse dessiner un plan et positionner ses meubles (c’est le grand plaisir des déménagements, les meubles figurés en carton que l’on déplace sur un plan en papier: la projection de sa future vie). Je n’avais pas compris qu’elle récupérait les clés aussitôt. Elle a donné tardivement son préavis, elle va être à cheval sur deux locations pendant trois mois, elle prévoit de déménager progressivement, ce qui par expérience me paraît une mauvaise idée. Elle verra bien.
A. tenait à nous faire découvrir le restaurant asiatique de Mortagne et y avait réservé des places pour dîner. Vraiment très bon.
C’est également sur les conseils d’A., qui en tant que factrice et pipelette connaît parfaitement la région, que nous avions réservé au château de Blavou, perdu dans la campagne. Si vous y allez un jour, dînez-y, cela sentait très bon et l’hôtelier est un ancien cuisinier-pâtissier.
Entre l’alcool du midi et le curry du soir, je me couche en légère indigestion.