Billets qui ont 'opéra de Massy' comme monument.

Même plus besoin du RER pour perdre mon temps dans les transports

Pour avoir confondu A86 (qui officiellement doit être la A186) et la Francilienne, j'ai fait un détour d'une quarantaine de kilomètres (pour faire bonne mesure, quand j'ai voulu sortir de ce guêpier, j'ai pris l'autoroute A10 dans le mauvais sens, vers Orléans: demi-tour au péage de Dourdan, 1,60 € pour quitter l'autoroute, 1,60 € pour la reprendre) pour aller de Yerres à Massy.
Nous avons avalé du riz cantonnais en courant (15 mn tout compris) au lieu de manger calmement une pizza.
Mais tout cela n'est pas grave, nous avons quand même assisté à Un Américain à Paris.


Ah oui, et puis j'ai commencé La Carte et le territoire. Je m'amuse. C'est reposant après les lectures des dernières semaines. (Le Dictionnaire critique de théologie c'est passionnant aussi, mais pas le même genre.)
Et j'ai fini la peinture de la yolette.


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Mise à jour le 10 juin 2015
(ajout de ce que j'avais laissé hors ligne, sans doute pour ne pas paraître passer mon temps à me plaindre).

Craqué parce que JPL [le consultant] présente comme un succès ce que nous faisions il y a cinq semaines, y compris mettre dans les FDCP ce qui était déjà déposé, ce qu'il nous avait interdit de faire en mars !!

Encore disputée avec MonBoss en réunion. Je sais que j'ai tort sur la forme, cela met en cause son autorité (mais enfin, ce sont des réunions de travail, entre nous, sans personne extérieure au projet), je devrais me taire, je devrais me taire, je devrais me taire. La prochaine fois je mets deux boules quiès et non une (c'est ce que j'ai trouvé pour que les conn*** m'affectent moins (c'est utile les cheveux longs)). Il me vient le soupçon que si tout le monde reste tout le temps si calme, c'est que personne n'écoute. Les gens ont une grande capacité à se perdre dans leurs pensées, à être ailleurs en paraissant présents. Il faut que j'apprenne cela. (Pris rendez-vous avec la RH, ça ne peut plus durer. Je pense à Matoo et à ma "souffrance au travail": il ne faut pas exagérer, ce n'est pas cela, mais la situation est stupide, je veux croire encore qu'il s'agit simplement d'un malheureux concours de circonstances et j'aimerais que nous en sortions tous deux avec un minimum de casse.)

Un peu surprise

Soirée à l'opéra de Massy, selon une tradition désormais bien établie.

Hum. Faire reprendre en bis par des collègiens une chanson célébrant le droit de cuissage… On se réconforte en se disant (en espérant) que les enfants n'ont pas compris ce qu'ils chantaient.

Douce et Barbe-bleue

Les CHAM (classes à horaires aménagés musique) de l'Essonne ont chaque année un "projet" qui se termine par une représentation à l'opéra de Massy. La participation des élèves se faisant sur la base du volontariat, j'y avais échappé l'année dernière pour cause de mise en scène avant-gardiste, ai-je cru comprendre: «Souffler devant tout le monde sur une balle de ping-pong, c'est trop la honte!»
Il y a deux ans j'avais vu une représentation de Carmen, agréable mais qui ne m'a pas laissé grand souvenir, il y a trois ans Porggy and Bess.

La représentation d'hier soir fut la meilleure de ces trois expériences. Il s'agissait de la réécriture de l'histoire de Barbe-bleue, Douce et Barbe-Bleue: quelques jeunes filles qui s'ennuient décident d'écrire un conte. Il faudra qu'il commence par «Il était une fois» et se termine par «ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants». Oui ou non? Le chœur n'est pas d'accord. L'histoire se déroule, Douce épouse Barbe-bleue, se montre trop curieuse (et c'est encore une histoire de clé), est condamnée à mort. Sa sœur Anne arrive, puis l'histoire bifurque, j'attendrai en vain ma réplique préférée «je ne vois que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie», les frères n'arrivent pas, Anne voit des bergers, des moutons, point de poudroiement ni de verdoiement.

Le chœur-pousse-au-crime présentera successivement des ciseaux, un katana puis une tronçonneuse à Barbe-bleue («mais c'est n'importe quoi», s'exclame Barbe-bleue, et je ne lui donne pas tort), et Douce mourra dans d'atroces tressaillements.





Le chœur chantera alors son regret : «Les histoires à l'eau de rose ont cependant quelque chose qui nous plaît…»


Ce fut une belle représentation. J'ai l'amour particulier des costumes, des rideaux qui se transforment l'un en manteau pour Barbe-bleue, l'autre en robe de soirée puis, retourné, en robe de mariée, le troisième en jupes pour quatre péronnelles avant de devenir des casaques de mousquetaires, sans compter la table du salon qui servira de jupe à panier à la mère de Douce…
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