Twitter : la fin de l'expérience
Par Alice, vendredi 24 août 2018 à 17:31 :: Sur la toile
Les relations sur Twitter sont beaucoup plus lâches que sur FB: on peut "s'abonner" et "se désabonner" sans conséquence (alors que sur FB, ne plus "suivre" quelqu'un est vécu comme un camouflet à la limite du supportable, à tel point que j'évite certaines personnes uniquement parce que je sais que si ensuite je souhaite partir, cela risque de causer un drame.)
Durant ce très étrange printemps, je me suis abonnée à des gens très différents, des pro-bloqueurs de facs, des anti-parcoursup, des grévistes, etc. Je voulais évaluer leur bonne foi par rapport à leurs convictions, essayer de comprendre leur opposition systématique à tout, la façon dont ils rationalisaient cette systématie.
Ce qui m'impressionne le plus au bout de ce temps, c'est à quel point je suis perdue dans une certaine gamme de vocabulaire: raciste (ça, ça va), racialisé (j'ai interrogé autour de moi. Apparemment cela veut dire "minorité de couleur non blanche dont les membres décident de se réunir exclusivement entre eux". (Moi, j'appelle cela de la ghettoïsation volontaire)), indigéniste (les mêmes, mais extrémistes), sexisé (?? contre le fait d'être désigné par leur sexe? ou revendiquant au contraire leur particularité, féminine, transgenre, gay, etc?)
L'important est de ne pas être dans un groupe majoritaire, généralement préfixé par "cis-". Si vous êtes un homme blanc occidental hétérosexuel, désolée pour vous messieurs, vous n'êtes pas du tout tendance.
Par exemple, pour la marche des fierté, cela a donné ce genre d'appel, controversé parmi les homo eux-mêmes:
Tout cela est très fatigant (je ne plaisante pas quand je dis que je ne comprends pas le sens des mots: je ne suis jamais sûre de ne pas comprendre l'inverse de ce que voulait dire l'auteur d'une phrase), je mets donc fin à l'expérience. Je me désabonne de tous les convaincus, les dogmatiques, les doctrinaires, je garde les vieux de la vieille, ceux qui apportent de l'info et ceux qui ont de l'humour. Fini les toxiques (autre mot à la mode ces derniers mois).
Aujourd'hui j'ai découvert Bernoid qui dessine des insectes et photographie des champignons. C'est magnifique.
Il y a une collection de jeunes twittos en histoire ou lettres classiques qui me réconfortent, par exemple Regina sur l'Egypte ptolémaïque ou Dorymedon, dans le genre littérature "on ne lâche rien" (sa préparation de cours sur les mémoires pour les troisièmes… Whouaouh).
Durant ce très étrange printemps, je me suis abonnée à des gens très différents, des pro-bloqueurs de facs, des anti-parcoursup, des grévistes, etc. Je voulais évaluer leur bonne foi par rapport à leurs convictions, essayer de comprendre leur opposition systématique à tout, la façon dont ils rationalisaient cette systématie.
Ce qui m'impressionne le plus au bout de ce temps, c'est à quel point je suis perdue dans une certaine gamme de vocabulaire: raciste (ça, ça va), racialisé (j'ai interrogé autour de moi. Apparemment cela veut dire "minorité de couleur non blanche dont les membres décident de se réunir exclusivement entre eux". (Moi, j'appelle cela de la ghettoïsation volontaire)), indigéniste (les mêmes, mais extrémistes), sexisé (?? contre le fait d'être désigné par leur sexe? ou revendiquant au contraire leur particularité, féminine, transgenre, gay, etc?)
L'important est de ne pas être dans un groupe majoritaire, généralement préfixé par "cis-". Si vous êtes un homme blanc occidental hétérosexuel, désolée pour vous messieurs, vous n'êtes pas du tout tendance.
Par exemple, pour la marche des fierté, cela a donné ce genre d'appel, controversé parmi les homo eux-mêmes:
A l'occasion de la Gay Pride, un collectif "Stop au pinkwashing" a lancé un appel pour défiler en tête de cortège. Il s'oppose au cortège LGBT officiel qu'il dénonce comme "homonationaliste et raciste, dont le discours officiel de la Marche des fiertés se fait le relai". Le collectif dénonce la domination des" hommes gays blancs, bourgeois et issus des classes aisées" , complices du gouvernement, des violences policières faites aux immigrés", etc.Je note tout cela ici pour garder une trace du moment où le vocabulaire est devenu fou.
[…]
Ce collectif «politique, radical, féministe, queer, antiraciste et anticapitaliste» ouvrira la Marche et demande que "les personnes blanches respectent cette non-mixité en se plaçant derrière elles/eux".
source
Tout cela est très fatigant (je ne plaisante pas quand je dis que je ne comprends pas le sens des mots: je ne suis jamais sûre de ne pas comprendre l'inverse de ce que voulait dire l'auteur d'une phrase), je mets donc fin à l'expérience. Je me désabonne de tous les convaincus, les dogmatiques, les doctrinaires, je garde les vieux de la vieille, ceux qui apportent de l'info et ceux qui ont de l'humour. Fini les toxiques (autre mot à la mode ces derniers mois).
Aujourd'hui j'ai découvert Bernoid qui dessine des insectes et photographie des champignons. C'est magnifique.
Il y a une collection de jeunes twittos en histoire ou lettres classiques qui me réconfortent, par exemple Regina sur l'Egypte ptolémaïque ou Dorymedon, dans le genre littérature "on ne lâche rien" (sa préparation de cours sur les mémoires pour les troisièmes… Whouaouh).