— Put***, trente ans ! Tu te rends compte ?
— Non, pas vraiment.
Rires.
— A vrai dire, moi non plus.




Quand j'avais évoqué en janvier l'idée de réunir quelques potes pour fêter l'occasion, H. avait grommelé:
— Mais pourquoi tu veux fêter ça? Juste pour qu'on constate que nous sommes tous devenus des vieux kroums?
— Parce que ça fait un prétexte pour se voir, parce qu'il faut fêter ce qui est accompli et que nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve : il faut saisir le présent et se réjouir maintenant, sans attendre.
(Ça sonne un peu pompeux mais de temps en temps je suis obligée de dire ce que je pense vraiment: j'ai remarqué que c'était le meilleur moyen de le convaincre.)

Mazette. C'était prémonitoire, j'aurais dû insister pour le fêter en janvier!