Billets qui ont '2021-04-17' comme date.

Woke

Magnifique sortie sur la Seine sous un soleil printannier. Au lieu de tourner entre le pont de Valvins et l'île de Samois (toujours ces circuits courts qui permettent aux bateaux moteur de nous surveiller: sortir en skiff l'hiver est dangereux, normalement cette saison est réservée aux bateaux longs. Mais covid oblige), nous sommes montés vers Thomery. Cela fait du bien de changer de décor. La forêt est pixellisée, duvet vert et bois gris.


Au retour j'écoute France inter et tombe par hasard sur la définition des "Woke". J'avais vu passer le terme cette semaine sur Twitter, mais j'avais eu la flemme de chercher.
Cela signifie "éveillé" (awake, je pense à JCVD et son aware). Il s'agit de prendre conscience d'être blanc et d'expier sa culpabilité face aux autres couleurs de peau. J'ai peur d'exagérer en retranscrivant ce que j'ai entendu donc je vous invite à écouter l'émission ici. L'invité est Mathieu Bock-Côté, québecois, auteur de La Révolution racialiste et autres virus idéologiques. C'est peu ou prou ce que j'avais recopié ici. Cela aura mis trois ans à quitter Twitter.

Bock-Côté salue la résistance de la France à cette idéologie, souligne la «tentation totalitaire» des démocraties (et se fait reprendre par le journaliste qui identifie totalitaire au nazisme ou au stalinisme, c'est-à-dire à ses illustrations historiques, et non à son sens, c'est-à-dire à l'exigence de représenter la seule façon admise de penser et d'expliquer le monde), donne l'exemple de Kamala Harris souspçonnée de trahison de la cause parce qu'elle a épousé un blanc «juif de surcroît».
Il explique que le mouvement venu des USA encourage les descendants d'émigrés en Europe à s'identifier au sort des descendants d'esclaves aux US.

En résumé, les races n'existent pas, vous êtes identifiés à et par votre couleur de peau, les blancs sont méchants.

Word

Formation sur Word. Magnifique, j'en rêvais depuis des années. Dans mon grand groupe précédent, si nous en réclamions une, on nous proposait du e-learning. Ici, nous avons eu droit à un vrai formateur… et une formation IRL — en plein confinement, mais enfin, ne chipotons pas.

Ma plus grande surprise a été d'apprendre qu'une bonne pratique est de ne jamais sauter de ligne dans un document. Tout se règle par les espacements en début et fin de paragraphe (un paragraphe étant un retour à la ligne symbolisé par ¶), ces espacements que pour ma part je remettais systématiquement à zéro parce qu'ils me gênaient pour… sauter des lignes.
L'idée est qu'en cas de besoin, il soit facile en réglant finement ces espacements de réduire ou augmenter la place que prend le texte sur plusieurs pages. Cela crée un effet accordéon étonnant, inspiration expiration, quand on joue sur ces espacements.
Ça ne va pas être une habitude facile à prendre.

J'interroge H. sur le sujet en rentrant (il aime la typographie, fait beaucoup de mises en page et de présentations et a par ailleurs un œil de programmeur sur les traitements de texte). Il me confirme la chose. Il précise: «définir les styles, c'est la première chose que je fais quand j'écris un doc. Dans ma boîte précédente, c'est un designer qui nous avait décrit la charte, tous les documents, tous les courriers, utilisaient la même charte.»


Norme pour tomber juste dans les enveloppes à fenêtre: l'adresse doit se trouver à 5,5 cm du haut de la feuille et entre 8,5 et 9 cm du bord gauche.
Pour connaître la position du curseur par rapport au haut du document, il suffit de la faire afficher: clic droit sur la barre bleue en bas de la fenêtre Word.


PS : dommage que je n'ai pas suivi cette formation avant d'écrire mon mémoire, cela m'aurait bien aidé.
PPS : le nom de la boîte de formation, si ça vous rend service : I&E Efficiency

"Mon" site

Journée à mettre à jour le site de mon ancienne boîte. Travail officiel puisque la contrepartie d'avoir écourté mon préavis était de pouvoir intervenir quelques journées sur mon précédent poste.

C'est un site que j'ai construit de toutes pièces et en cachette en août 2018, d'une part par curiosité et parce que ça m'amusait, d'autre part parce que répéter et expliquer sans arrêt la même chose devenait peu à peu au dessus de mes forces.
Il a ensuite fallu que je le fasse accepter par les administrateurs. Le trésorier a fait un déni («Mais qu'est-ce qui t'a pris de faire ça?» puis il a fait comme si le site n'existait pas), le président a apprécié, notre vie en a été transformée: à la longue nous avons très nettement diminué les appels téléphoniques.

Evidemment, le problème qui se pose maintenant est la survie de ce site puisque je suis partie et que personne ne sait le maintenir. J'avais prévu de former J. en 2020, mais le confinement m'en a empêché.
Donc lorsque j'ai démissionné j'ai pris l'engagement de le maintenir.

C'est un site très austère, sans photo. C'est un site à la fonction de mode d'emploi, rempli de procédures. Il n'a aucune vocation commerciale puisque la condition pour adhérer à la mutuelle est d'être salarié du groupe.

Depuis ma formation Wordpress je l'ai mis aux normes SEO en hiérarchisant les pages, en ajoutant des titres et des sous-titres, ce que je n'aime pas car cela surcharge les pages de gros caractères gras.

Bref, autant j'en étais fière au début (mon premier site construit toute seule), autant je ne le supporte plus vraiment, tout en aimant toujours autant le bidouiller. C'est sans doute pour cela (pour que vous me disiez «mais non, il est très bien ton site» (mais je sais bien qu'il est tristoune)) mais surtout parce que j'ai quitté le groupe, que je vous en donne le lien.
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