Préparatifs jour 2
Par Alice, mercredi 3 mai 2023 à 13:46 :: 2023
Je vois Miriam ce soir, je continue le vocabulaire et la syntaxe : "à le", "à les", ça n'existe pas. Il n'y a qu'"à la" ou "à l'institut", "à l'opéra". Non ce n'est pas de ta faute, ça veut dire qu'il y a un problème de pédagogie, on apprend d'un côté le nom et l’article, de l’autre les prépositions et on ne met jamais les deux ensemble.
«J’en veux plus», elle me dit son étonnement devant les mêmes mots qui veulent dire deux choses exactement opposées.
Je réexplique, j’écris: j’en veux plus, je n’en veux plus. Pour éviter les confusions je propose d’utiliser plutôt «encore», ou «davantage».
"Davantage" n’est pas "d’avantage", avantage = contraire d’un handicap
Bref, je m’amuse bien.
Le soir, deuxième sac, celui des vêtements. Qu’emporter, est-il nécessaire/souhaitable d’emporter des vêtements de fille pour le soir? Dans un sens, je me dis que je suis avec des passionnés qui se moquent du reste; dans l'autre je me suis souvent fait avoir à l'aviron où j'étais la seule à n'avoir rien prévu. Oui mais à l'aviron il y avait des filles, là il n'y a que des mecs (donc pas de contraste, donc ils ne le verront même pas); mais justement, ça leur ferait peut-être plaisir (c'est sensible, un mec; il y a des petits efforts qui ne coûtent pas grand chose, pourquoi se priver). Mais je n'ai pas beaucoup de place, il faut que je puisse porter les deux sacs, combien de pulls, de chaussettes, il paraît qu'il fait très froid en altitude, pas de boucles d'oreilles, un bâton de fond de teint ça suffira, les chargeurs dont je ne sais pas où je pourrai les brancher, la bouteille de shampoing ne tient pas je la mets sur le côté du petit sac à dos dans lequel j'ai empilé la nourriture de premier secours; je ne sais pas ce qu'il y a dans la cuisine ni quand on ira faire les courses et je vais dépendre des autres; un litre de lait, des flocons d'avoine, de boîtes de lentilles cuisinées, des barres caloriques pour les longues virées (il paraît que ça demande une énergie dingue), je glisse la lampe frontale dans l'autre poche du sac à dos, je remplace l'écharpe en coton (rose) qui prend beaucoup de place par un tour du cou (bleu) en soie impalpable.
Je suis morte de trac et impatiente, je n'arrive pas à me souvenir d'une telle impatience, un tel désir, peut-être le père Noël à cinq ou six ans? Pourvu que je ne vomisse pas, pourvu que je supporte, pourvu que j'ai emporté les bonnes fringues. Je sais bien qu'il peut pleuvoir toute la semaine, il est possible que je ne vole pas pendant dix jours.
J'ai hâte.
«J’en veux plus», elle me dit son étonnement devant les mêmes mots qui veulent dire deux choses exactement opposées.
Je réexplique, j’écris: j’en veux plus, je n’en veux plus. Pour éviter les confusions je propose d’utiliser plutôt «encore», ou «davantage».
"Davantage" n’est pas "d’avantage", avantage = contraire d’un handicap
Bref, je m’amuse bien.
Le soir, deuxième sac, celui des vêtements. Qu’emporter, est-il nécessaire/souhaitable d’emporter des vêtements de fille pour le soir? Dans un sens, je me dis que je suis avec des passionnés qui se moquent du reste; dans l'autre je me suis souvent fait avoir à l'aviron où j'étais la seule à n'avoir rien prévu. Oui mais à l'aviron il y avait des filles, là il n'y a que des mecs (donc pas de contraste, donc ils ne le verront même pas); mais justement, ça leur ferait peut-être plaisir (c'est sensible, un mec; il y a des petits efforts qui ne coûtent pas grand chose, pourquoi se priver). Mais je n'ai pas beaucoup de place, il faut que je puisse porter les deux sacs, combien de pulls, de chaussettes, il paraît qu'il fait très froid en altitude, pas de boucles d'oreilles, un bâton de fond de teint ça suffira, les chargeurs dont je ne sais pas où je pourrai les brancher, la bouteille de shampoing ne tient pas je la mets sur le côté du petit sac à dos dans lequel j'ai empilé la nourriture de premier secours; je ne sais pas ce qu'il y a dans la cuisine ni quand on ira faire les courses et je vais dépendre des autres; un litre de lait, des flocons d'avoine, de boîtes de lentilles cuisinées, des barres caloriques pour les longues virées (il paraît que ça demande une énergie dingue), je glisse la lampe frontale dans l'autre poche du sac à dos, je remplace l'écharpe en coton (rose) qui prend beaucoup de place par un tour du cou (bleu) en soie impalpable.
Je suis morte de trac et impatiente, je n'arrive pas à me souvenir d'une telle impatience, un tel désir, peut-être le père Noël à cinq ou six ans? Pourvu que je ne vomisse pas, pourvu que je supporte, pourvu que j'ai emporté les bonnes fringues. Je sais bien qu'il peut pleuvoir toute la semaine, il est possible que je ne vole pas pendant dix jours.
J'ai hâte.