Aller retour chez ma tante dans le Berry pour aider ma fille.
Nous démontons tout ce que nous pouvons et à ma grande fierté, nous réussissons, à force de calcul et de créneaux entre les portes encastrées dans des murs très épais (la maison a deux cents ans au moins), à déplacer le meuble et l'arrimer dans le camion. La supériorité du cerveau sur la force brute. (Je n'ose pas mettre de points d'excalamation car je suis retombée sur cet article sur
la syntaxe de Trump qui prétend que nous avons droit à douze points d'exclamation dans une vie: «Some writers recommend that you should use no more than a dozen exclamation points per book; others insist that you should use no more than a dozen exclamation points in a lifetime.»).
A l'aller j'ai traversé la Loire à Gien, au retour je prends la transversale jusqu'à Cosne car j'affectionne les coteaux de l'Auxerrois. Je remonte ensuite vers Moret sur une ex-nationale parallèle à l'autoroute. Y a-t-il chaque année autant de roses, le climat a-t-il été favorable cette année, ou ne suis-je jamais passée ici en juin? Quoi qu'il en soit, la campagne et les villages sont magnifiques.
A la nuit tombée je recapote. Tous les villages sont noirs désormais, très peu restent allumés la nuit.
En arrivant, avant de rentrer, je prends une demi-heure pour aller coller à Veneux: il y a encore une journée d'action contre les retraites mardi. J'ai créé mes propres affiches qui rappellent que si l'Etat s'est endetté, ce fut pour protéger les salaires et les entreprises.
Oublieuse mémoire, disait Supervielle.