Nuit blanche à faire le point sur les «événements» de la campagne (meeting, tractage, pots entre militants, collage). Je déclare tout dans un outil dédié, événement «gratuit» (sans frais) ou pas, interne ou avec public, charge au siège de déterminer ce qu'il prend en compte dans les comptes de campagne.

(Pour ceux que ça intéresse: concernant les législatives, c'est différent. Chacun — adoubé ou non par un parti — y va sur ses deniers personnels (généralement un prêt bancaire). Il faut faire au moins 5% des suffrages exprimés pour être remboursé de ses frais de campagne — d'où l'importance d'être soutenu par un parti: à l'exception des municipales (et encore), les gens votent davantage pour une tendance ou un parti que pour une personne. Être soutenu par un parti connu, c'est augmenter ses chances d'atteindre les 5%.)

Je pointe la compta, télécharge des pièces, repère les anomalies. C'est comme du point de croix, minutieux et machinal. J'en profite pour passer sur les comptes du planeur. L'année dernière, chaque fois qu'il y avait un poste de trésorier dans une association ou une fédération, je me suis proposée pour tenir les comptes.

Ce n'est pas que ce soit urgent, mais je n'ai pas sommeil. C'est comme si j'avais perdu le sens du sommeil.

En même temps je regarde d'un œil vague Baby Fever sur Netflix. Il paraît que c'est considéré comme la série danoise la plus drôle depuis longtemps. Bof. L'humour danois est-il de l'humour? (cf. Kierkegaard) Mais il est toujours curieux de voir la diversité des cas possibles des couples et des recompositions familiales.

Dormi de cinq à neuf heures du matin. Coup de sonnette du facteur, impossible de mettre la main sur mes clés (H. est parti en fermant le portail); il me passe un paquet par dessus le portail. Ce sont mes salopettes enfin arrivées. Un immense canard et de grosses fleurs multicolores.

FB, déjeuner, machine à laver, repassage devant les trois premiers épisodes de la quatrième série de The Boys. Ça patine un peu. Que la famille est importante. Ils ont chacun un problème majeur dans leur famille, c'est impressionnant.
Le point intéressant et intriguant, c'est que désormais l'un des Sept a comme superpouvoir l'intelligence. La série paraît définir l'intelligence (outre le pouvoir et le désir d'acquérir des connaissances) comme le don d'observation, de synthèse et de manipulation. Cependant, cette intelligence est souvent désarmée par la bêtise des autres. La Super superintelligente a beau décrypter les aspirations et les faiblesses de chacun, elle se fait court-circuiter par les réactions affectives et émotionnelles des médiocres (y compris Homelander). Comme ils n'agissent pas logiquement, ils sont imprévisibles et nuisent aux plans soigneusement élaborés.
C'est intéressant: à quoi sert l'intelligence, est-ce vraiment un atout face aux crétins?
L'autre kryptonite de l'intelligence est l'empathie, pour ne pas dire l'amour. En un mot, chaque fois que l'intelligence fait face à des décisions non rationnelles, non logiques, elle est désarmée. Cela ressemble à la météo qui prévoit une tempête: elle sait qu'il va y avoir une tempête, mais elle ne sait pas exactement sa force, les courants de vent, la vitesse d'évolution. La bêtise et l'amour sont imprévisibles dans leur évolution.

Puis je commence à ranger le dernier étage. Il faut absolument que je m'entraîne au simulateur de vol. Combien de fois l'ai-je écrit depuis six mois? Si je ne l'ai pas écrit (puisque je n'écris plus beaucoup), je l'ai au moins pensé.

J'ai eu S. au téléphone. Maurice est tombé en arrière en montant dans un train. Anticoagulants quotidiens d'où hémorragie cérébrale.