Journée au planeur. Belle journée, une heure vingt en l'air (il faut partager avec les autres élèves), des varios à 3 ou 4 (et des "dégueulantes" de même).
Marc, qui a le même âge que moi, me rappelle qu'il a été "lâché" (lâché solo: seul dans son planeur) au bout de cinquante heures. Cela me rassérène: j'en suis à peine à trente. J'aimerais être lâchée en septembre mais ce sera sans doute trop tôt.


champ de blé en Seine-et-Marne


Je rentre après huit heures. Hervé a installé le simulateur Condor, il faut que je le teste. Il nous manque un élément que j'ai rangé à Noël: impossible de remettre la main dessus. Ce n'est pourtant pas si grand ici.
Le député sortant de la circo est réélu. L'ambiance est à une sorte de soulagement ou demi-soulagement, le RN fait moins que prévu, le groupe Ensemble (l'ensemble Ensemble) plus, la gauche hors LFI a de bons résultats.
Comment dire? Ça m'est égal, pour moi quelque chose est perdu, a déjà été perdu. Je vois régulièrement écrit "l'échec d'Emmanuel Macron" et je ne comprends pas de ce qu'il s'agit: son échec, c'est de ne pas avoir plu? c'est d'être détesté? c'est le démolissage systématique des médias? ou c'est d'avoir organisé un retour au travail (formation, moins d'aide au chômage, retraite plus tard)? On parle de promesses non tenues, mais lesquelles? Que la vie reste difficile? (premier précepte de Bouddha)

Je sais bien ce qui est un échec pour moi: les personnes qui n'ont pas de logement, les working poors, ceux qui travaillent et ne peuvent pas se loger et se vêtir.
Mais je doute que ce soit de cela que parlent ceux qui parlent d'échec, qui généralement ont un toit et mangent à leur faim. Ce n'est pas vers ceux qui ont moins qu'eux que se tournent leurs regards, du moins je n'en ai pas l'impression.