Billets qui ont '2024-08-11' comme date.

Farniente

Trop chaud pour faire du canoë (il aurait fallu être sur l'eau à l'heure où nous nous sommes levés). Marché à Fontainebleau. Préparation de notre semaine de vadrouille en tentant d'établir les grandes étapes, suffisamment larges pour ne pas être stressés et se permettre des écarts.

Terminator I et II. Le II est vraiment très bon.

Cérémonie de fin de JO sans grand intérêt.


L'armée ukrainienne est entrée en Russie depuis cinq jours.
Un site d'information russe ou ukrainien;
un projet qui envisage le démentellement de la Russie et organise le futur. Je ne savais pas qu'un tel projet existait.

Zen

Il fait chaud aujourd'hui. Pas de vent.
Une heure vingt en l'air, en s'étant éloignés un peu trop du terrain (en s'étant éloignés davantage que je n'en aurai le droit lorsque je serai lâchée solo):
— On est à quelle distance du terrain?
— Euh je ne sais pas, environ huit kilomètres…
— Prend ta carte. Trouve des points remarquables sur ta carte, puis regarde le terrain.

Je déplie la carte. Je transpire tellement que mes mains détrempent le papier qui se déchire aux plis.
— Euh, ça doit être Souppes, on est à 13 km.
— Ça fait combien en finesse 10?
— Euh, 1300 m, plus 400 m pour le tour de piste, ça fait 1700.
— Donc il nous manque 600 mètres pour rentrer. (Nous sommes à 1100 mètres d'altitude.) Et en finesse 201?
— 13 km, ça fait 1300 divisés par 2; 650 mètres plus 400 pour le tour de piste, 1050 mètres.
— Donc c'est bon. Mets cap sur le terrain, on prendra des ascendances si on en trouve sur le chemin.

Nous en avons trouvé.
— Mais pourquoi tu penches la tête? On n'est pas en moto.
Je ris. — C'est pour aider le planeur.
Alors je me suis souvenu qu'il fallait arrêter de gigoter. J'ai inspiré, expiré, j'ai arrêté de bouger (je bouge tout le temps un morceau de corps, les doigts, les pieds, les fesses; je suis tout le temps sous tension), je me suis concentrée pour me détendre, je me suis fait sac de farine. Le planeur s'est stabilisé.
Je vais pouvoir m'entraîner au sol: me détendre, ne pas bouger, rester en alerte: bref, méditer.
Tout ça pour ça.

J'ai atterri en arrivant trop haut («tu as sorti les AF puis tu n'as plus rien fait»), l'instructeur a fait un rattrapage de plan brutal en piquant vers le sol; il paraît que j'ai fait un bel arrondi.

Le soir, à nouveau restaurant à Montigny. J'ai un coup de soleil multiple sur les épaules et le dos. H. a testé la pavolva. Je sens que cela va devenir un rituel d'après planeur.



Note
1: la finesse représente la capacité à planer. Finesse 10, un planeur parcourt 1000 mètres en descendant de 100 mètres. C'est la finesse que l'on nous demande d'utiliser lors de nos premiers vols solo. Cela permet de prendre en compte nos erreurs de pilotage.
Là, l'instructeur prend sur lui de nous ramener en finesse 20.

Paralympique

Je pensais que la flamme restait jusqu'en septembre, jusqu'à la fin des jeux paralympiques.
Eh bien non, pas du tout.

Explication trouvée sur Twitter :
Normalement dimanche à la cérémonie de clôture on l'éteint.
Ce n'est pas le même comité qui organise les jeux paralympiques.
C'est d'ailleurs pour ça que ça s'appelle "jeux paralympiques" et non pas "J.O. para" le terme "JO" étant une marque déposée par le CIO.

Dernier jour avant les vacances. Je termine tard. J'ai l'ambition de travailler en cachette (c'est-à-dire sans envoyer de mail) pendant deux semaines : je suis trop dérangée au bureau pendant l'année pour faire du travail de fond.
Reste à voir si j'aurai le courage de mes ambitions.

Une pavolva

Ciel voilé, les ascendances sont faibles : deux vols, de vingt et quinze minutes. Nous réussissons à rester en l'air, mais pas à monter. Je commence à comprendre que je gigote beaucoup trop: je pertube le plané.

Deux atterrissages soit deux occasions d'expérimenter de nouvelles erreurs: sortie d'AF trop tardive, sortie d'AF trop complète (d'où descente trop rapide. Sentiment d'impuissance quand je me retrouve trop près du sol: en planeur, ce n'est pas rattrapable, il est trop tard), pente trop forte («il est comment, ton plan?» Mais comment oser avouer que je ne suis pas tout à fait certaine de ce qu'est le plan?)

Discussion avec un vélivole de passage entre la Guyane et la Réunion où il retourne s'installer:
— Et il y a du planeur, à la Réunion?
— Non, c'est beaucoup trop petit. Ça fait 70 km, on ne peut pas se vacher, la lave est coupante comme du silex.
— 70 km? Tu veux dire que ce n'est pas plus grand que la Seine-et-Marne?

Je n'avais jamais réalisé que c'était si petit.

Le soir, H. passe me chercher. Je suis très fatiguée. Après une bière au club nous aboutissons dans un restaurant à Montigny (le restaurant de Montigny) où je déguste une fantastique pavlova.
En rentrant je titube de fatigue.
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