Sauvé
Par Alice, lundi 5 décembre 2016 à 23:10 :: 2016
J'ai décidé de sécher mon cours pour aller assister à une lecture de Sauvé d'Alfhild Agrell.
(Il s'est produit ici une de ces coïncidences qui prouvent soit que le monde est petit1, soit que nous circulons toujours dans les mêmes cercles, soit les deux: je connais la traductrice par Guillaume sur FB et le directeur des acteurs directement via une histoire de bananes (également sur FB, mais bien antérieurement à la traductrice, à une époque où il était beaucoup plus facile d'entrer en relation avec des inconnus (aujourd'hui nous sommes plus méfiants). Il s'était alors avéré qu'il avait fréquenté le lycée où j'avais fait mon hypokhâgne: le monde n'est pas petit, il est minuscule)).
Les deux ont travaillé ensemble sur cette lecture — j'ai donc deux raisons d'être là , qui s'ajoutent à la curiosité de découvrir un lieu et la pièce elle-même.
Un peu assommée par mon week-end, je dors sur ma chaise en attendant le début de la lecture (pour une fois que je ne suis pas en retard!). La salle se remplit très silencieusement, sans me réveiller, et je serai toute étonnée de la découvrir pleine à mon réveil. (C'est la salle de la bibliothèque nordique — dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce soir — attenante au lycée Sainte Barbe).
La lecture est animée, vivante; les acteurs par leur seule lecture la font vivre devant nous. La pièce est étonnante, à la fois engagée et ambiguë, les motivations des deux personnages les plus "sympathiques" (l'héroïne et son oncle) pas totalement pures ou compréhensibles, le mari peut-être davantage mal élevé, gâté (comme une pomme), que méchant.
Buffet offert par la boutique suédoise Affären (rue Léon Jost) après la lecture. (Le vin chaud est délicieux et je décide illico d'en offrir quelques bouteilles à Noël). J'erre devant les rayonnages, frustrants car peu d'ouvrages sont en français ou en anglais. L'accès à cette bibliothèque est-il ouvert à tous? Question rhétorique, elle est trop éloignée de mes trajets avec des horaires trop restreints pour qu'elle m'intéresse vraiment (toujours à la recherche pour travailler d'endroits calmes, gratuits et sur le chemin du retour).
Je discute un moment avec le directeur de la bibliothèque Sainte Geneviève, ce qui ma foi m'impressionne beaucoup (comment, il existe? Et on peut le rencontrer? Il ne reste pas enfermé dans son bureau en ayant peur des élèves?) Il a un look davantage artiste qu'archiviste (contribution aux clichés).
Plus tard encore, j'accompagne Benoît, Corinne et les comédiens qui vont prendre un pot (avec toujours le léger embarras de ne pas être sûre de ne pas m'imposer). Discussions à bâtons rompus, legos pour filles et garçons (du regret de ne pas avoir choisi son filleul), méthode pour apprendre les textes, etc.
1 : Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, Clarac p.926/ Tadié p.317-318
(Il s'est produit ici une de ces coïncidences qui prouvent soit que le monde est petit1, soit que nous circulons toujours dans les mêmes cercles, soit les deux: je connais la traductrice par Guillaume sur FB et le directeur des acteurs directement via une histoire de bananes (également sur FB, mais bien antérieurement à la traductrice, à une époque où il était beaucoup plus facile d'entrer en relation avec des inconnus (aujourd'hui nous sommes plus méfiants). Il s'était alors avéré qu'il avait fréquenté le lycée où j'avais fait mon hypokhâgne: le monde n'est pas petit, il est minuscule)).
Les deux ont travaillé ensemble sur cette lecture — j'ai donc deux raisons d'être là , qui s'ajoutent à la curiosité de découvrir un lieu et la pièce elle-même.
Un peu assommée par mon week-end, je dors sur ma chaise en attendant le début de la lecture (pour une fois que je ne suis pas en retard!). La salle se remplit très silencieusement, sans me réveiller, et je serai toute étonnée de la découvrir pleine à mon réveil. (C'est la salle de la bibliothèque nordique — dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce soir — attenante au lycée Sainte Barbe).
La lecture est animée, vivante; les acteurs par leur seule lecture la font vivre devant nous. La pièce est étonnante, à la fois engagée et ambiguë, les motivations des deux personnages les plus "sympathiques" (l'héroïne et son oncle) pas totalement pures ou compréhensibles, le mari peut-être davantage mal élevé, gâté (comme une pomme), que méchant.
Buffet offert par la boutique suédoise Affären (rue Léon Jost) après la lecture. (Le vin chaud est délicieux et je décide illico d'en offrir quelques bouteilles à Noël). J'erre devant les rayonnages, frustrants car peu d'ouvrages sont en français ou en anglais. L'accès à cette bibliothèque est-il ouvert à tous? Question rhétorique, elle est trop éloignée de mes trajets avec des horaires trop restreints pour qu'elle m'intéresse vraiment (toujours à la recherche pour travailler d'endroits calmes, gratuits et sur le chemin du retour).
Je discute un moment avec le directeur de la bibliothèque Sainte Geneviève, ce qui ma foi m'impressionne beaucoup (comment, il existe? Et on peut le rencontrer? Il ne reste pas enfermé dans son bureau en ayant peur des élèves?) Il a un look davantage artiste qu'archiviste (contribution aux clichés).
Plus tard encore, j'accompagne Benoît, Corinne et les comédiens qui vont prendre un pot (avec toujours le léger embarras de ne pas être sûre de ne pas m'imposer). Discussions à bâtons rompus, legos pour filles et garçons (du regret de ne pas avoir choisi son filleul), méthode pour apprendre les textes, etc.
1 : Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, Clarac p.926/ Tadié p.317-318