Roubaud
Par Alice, jeudi 10 mars 2016 à 23:34 :: 2016
Le soir je vais écouter Roubaud à la maison de la poésie. En attendant d'entrer dans la salle, j'achète quelques livres à la librairie quasi-portative qui se trouve sur place: Les arbres de Marina Tsvetaieva pour l'étonnant format des éditions Harpo (encourager ceux qui prennent des risques), Conversations avec Kafka de Janouch, Ode à la ligne 29 des autobus parisiens de Roubaud (Minaudier, Régniez, Roubaud, je ne lis plus que du Tripode en ce moment) et Mandelstam, De la poésie. Le libraire me déclare avec satisfaction: «je valide tous vos choix», ce qui me fait sourire: ce n'est pas comme si l'ensemble des livres qu'il vend n'était pas du même tonneau.
Elisabeth, Maurice, Françoise dans la salle. La voix de Roubaud magnifique et ferme, la lecture nuancée et drôle, parfaite. Roubaud raconte la façon dont a été édité son premier livre: livre accepté, puis long silence, puis précipitation de l'éditeur qui veut imprimer immédiatement ce qu'il a en main que lui, Roubaud, considérait comme une ébauche. Mais jeune écrivain, il n'a pas osé protester de peur de remettre en cause l'acceptation du texte et le livre est paru ainsi: «Je me suis dit que je publierai tous mes livres ainsi, non terminés, et ce que je vous présente aujourd'hui, ce sont les compléments à ces livres inachevés». Anecdotes biographiques en éclats.
En sortant, je croise Jean-Paul Marcheschi que j'avais repéré dans la salle mais que je n'aurais pas osé aborder de moi-même (jai si peu de choses à dire). Il me salue et comme il attend des amis, nous discutons assez longuement, des mystiques, de FB, etc. Il montre toujours la même gentillesse et reste toujours aussi discret sur sa situation, tout juste me dit-il qu'il expose actuellement au 3 rue de Thorigny. J'ai le cœur serré, j'aimerais tant qu'il soit reconnu de son vivant. (Si je lui achetais un tableau, ma sœur accepterait-elle de "l'héberger"? Car je ne pourrais pas le prendre à la maison.) J'ai tant de mélancolie en le contemplant, que pense-t-il de RC, de l'évolution de RC? L'avait-il comprise depuis longtemps, cela lui brise-t-il le cœur ou cela lui est-il indifférent? Voit-il Rémi parfois, en discutent-ils? Autant de questions que je ne poserai jamais.
Je retrouve Elisabeth (dont nous conclurons qu'elle n'a que deux états, outrée ou hilare), Maurice, Françoise et des pataphysiciens à deux pas, au Quincampe, une adresse à retenir. Je me permets de dire du bien de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? (toujours cette difficulté à défendre le cinéma populaire dans une assemblée intello) tandis qu'on me conseille Merci patron.
Elisabeth, Maurice, Françoise dans la salle. La voix de Roubaud magnifique et ferme, la lecture nuancée et drôle, parfaite. Roubaud raconte la façon dont a été édité son premier livre: livre accepté, puis long silence, puis précipitation de l'éditeur qui veut imprimer immédiatement ce qu'il a en main que lui, Roubaud, considérait comme une ébauche. Mais jeune écrivain, il n'a pas osé protester de peur de remettre en cause l'acceptation du texte et le livre est paru ainsi: «Je me suis dit que je publierai tous mes livres ainsi, non terminés, et ce que je vous présente aujourd'hui, ce sont les compléments à ces livres inachevés». Anecdotes biographiques en éclats.
En sortant, je croise Jean-Paul Marcheschi que j'avais repéré dans la salle mais que je n'aurais pas osé aborder de moi-même (jai si peu de choses à dire). Il me salue et comme il attend des amis, nous discutons assez longuement, des mystiques, de FB, etc. Il montre toujours la même gentillesse et reste toujours aussi discret sur sa situation, tout juste me dit-il qu'il expose actuellement au 3 rue de Thorigny. J'ai le cœur serré, j'aimerais tant qu'il soit reconnu de son vivant. (Si je lui achetais un tableau, ma sœur accepterait-elle de "l'héberger"? Car je ne pourrais pas le prendre à la maison.) J'ai tant de mélancolie en le contemplant, que pense-t-il de RC, de l'évolution de RC? L'avait-il comprise depuis longtemps, cela lui brise-t-il le cœur ou cela lui est-il indifférent? Voit-il Rémi parfois, en discutent-ils? Autant de questions que je ne poserai jamais.
Je retrouve Elisabeth (dont nous conclurons qu'elle n'a que deux états, outrée ou hilare), Maurice, Françoise et des pataphysiciens à deux pas, au Quincampe, une adresse à retenir. Je me permets de dire du bien de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? (toujours cette difficulté à défendre le cinéma populaire dans une assemblée intello) tandis qu'on me conseille Merci patron.