Billets qui ont 'Ukraine' comme autre lieu.

Le programme du Front populaire. Aparté sur une utopie

Deux remarques sur le sur le programme du Nouveau Front Populaire et une généralisation.

1/ la retraite

En tant que boomer, je suis stupéfaite voire scandalisée de voir des boomers en col blanc souhaiter la retraite à 60 ans. D'accord quand on travaille dehors ou qu'on porte des charges lourdes, mais quand on travaille dans un bureau? Sont-ils conscients qu'ils condammnent les générations plus jeunes à travailler pour eux ?

Je sais bien qu'au tournant de l'an 2000 notre génération a vu ses parents partir en pré-retraite à 58 ans dans un pays rongé par le chômage (les pré-retraités, c'était autant de personnes en moins dans les statistiques du chômage). Nous avons fait face, nous l'avons payé (par nos cotisations sociales), mais est-ce vraiment ce que nous souhaitons pour nos enfants et petits-enfants?

Et que ces générations de jeunes, qui par ailleurs ne font plus d'enfants eux-mêmes et donc de fait interrompent la solidarité intergénérationnelle, s'enthousiasment pour cette mesure, me stupéfie. Se rendent-ils compte qu'ils se condamnent eux-mêmes à une dégradation de leur niveau de vie, soit en payant davantage de cotisations, soit en recevant des pensions plus faibles, soit les deux?

dessin illustrant quatre retraités pour un actif


Au moment du débat sur les retraites, j'ai retenu qu'il y avait UN (un seul) moyen de s'en sortir avec les paramètres actuels (population vieillissante, augmentation du rapport retraités sur actifs) sans augmenter les prélèvements ni diminuer les retraites: c'était augmenter la productivité.

Malheureuseusement, en France elle est en berne depuis 2019. Cela s'explique globalement par le plein emploi (les patrons conservent leur main d'œuvre dans les périodes de moindre activité par peur de ne pas la retrouver quand ils en auront besoin), par les contrats d'alternance (mécaniquement le temps passé à l'école fait baisser la moyenne de la production) et le manque d'investissements.
Ce manque d'investissements est un problème européen très inquiétant pour l'avenir:

décrochage de la productivité européenne par rapport aux Etats-Unis. 2000-2023


2/ un statut de déplacé climatique
J'applaudis des deux mains, je suis pour.
Enfin, je serais plus radicale: je souhaite que toute personne puisse entrer en France, et si elle n'a pas de papier, qu'on lui en fasse (pas des papiers français: une carte avec son identité, sa nationalité, etc. Déclaratif si pas possible autrement, avec le témoignage des compagnons de voyage éventuellement. Après tout quelle importance: l'important c'est le futur, la façon dont ils vont se comporter en France — et qu'on dispose pour eux d'une identification stable, quitte à ce que ce soit nous qui la leur donnions.)

Cela revient quasi au même qu'un statut de déplacé climatique, car bientôt tous vont l'être: se rend-on bien compte que l'équateur va devenir inhabitable d'ici 50 ans et que les populations d'Asie et d'Afrique vont naturellement se dépacer? (ce sera peut-être différent en Amérique grâce à l'altitude et l'Amazone, mais rien n'est moins sûr: en 2023 le canal de Panama a manqué d'eau et le Mexique brûle).

Les populations vont se déplacer. On peut s'en défendre, dresser des barrières, les laisser mourir dans la Méditerranée. Il faudra militariser de plus en plus, car les migrants seront de plus en plus nombreux et nous de moins en moins.
Ou nous pouvons prendre en compte cette donnée inéluctable et nous préparer. Comment? En préparant des logements et surtout en rénovant l'école. Nous n'arrivons plus à transmettre notre langue, notre histoire, nos valeurs, aux enfants français, comment les transmettrons-nous aux enfants étrangers? Il faut revoir les enseignements fondamentaux, la pédagogie, revaloriser la profession (et sans doute les salaires).
Accueillir les migrants et les intégrer passe par l'école, j'en suis persuadée.

3/ échapper à la condition humaine
De façon générale, en lisant les promesses ça et là (ma réflexion dépasse le NFP), je me demande combien font le rapport entre leur salaire et la valeur produite. Dans un monde libre, le salaire dans les entreprises est une partie du chiffre d'affaires, c'est-à-dire des ventes, reversée aux salariés. Ce n'est pas un montant arbitraire, il correspond à des ventes, à des frais fixes, à une marge souhaitée pour se développer. Pour augmenter les salaires, il faut soit vendre plus (effet volume) ou vendre plus cher (effet prix). Dans ce dernier cas, l'augmentation des salaires entraîne tout simplement une augmentation des prix.

Une autre façon est de diminuer les marges (quand il y en a) ou de redistribuer une partie des salaires faramineux de certains patrons (mais il n'y a pas tant de grands patrons: ça ne concernerait que certains salariés — et ces salaires faramineux, une fois partagés entre tous, représentent peu pour chacun). Vu ce qu'on vient de voir sur la productivité, je préfèrerais que cela serve aux investissements. Il faudrait encourager les investissements.

De façon générale, je me demande si les Français se rendent compte qu'ils dépendent les uns des autres: ceux qui travaillent, cotisent, paient des impôts, financent la sécurité sociale, l'école, les routes, les tribunaux, la solidarité avec les plus faibles, etc. Si tout le monde est à la retraite ou au chômage, ça ne marche pas. Si personne ne plante, récolte, fait de la farine, transporte en magasin, on ne mange plus.
La malédiction de la Genèse, «tu mangeras à la sueur de ton front», s'applique. On n'y échappe pas.

A moins, à moins… de revenir à l'esclavage. Parfois je me demande si certains gentils gauchistes (parce que les méchants droitistes, ça va de soi) se rendent compte que pousser leur raisonnement jusqu'à l'absurde reviendrait à condamner une portion de l'humanité à travailler pour que l'autre se prélasse, quelque chose du genre des castes du Meilleur des mondes ou la Grèce antique.
Ou condamnerait tout le monde à mourir de faim. Nous en avons eu deux exemples au XXe siècle: Holodomor et le Grand Bond en avant.

MOOC

En novembre 2020, lors du deuxième confinement, j'avais entrepris un régime express (perdre les kilos du premier confinement) à base de protéines en poudre.
Je vais recommencer demain (cette fois, ce sont les kilos de l'arrêt de l'aviron — et la gourmandise). Cela devient nécessaire car ma garde-robe rétrécit: il y a un certain nombre de vêtements adorés que je ne peux plus mettre.
Le carton est arrivé vendredi, je classe et pointe les boîtes. Il en manque quatre, l'équivalent de tous les dîners. Zut, il va falloir faire une réclamation.

(Longue) vaisselle devant Slow Horses saison 3. Ai-je déjà dit que depuis Venise (le voyage à Venise d'octobre dernier) nous faisons la vaisselle à la main si nous ne sommes que deux?

Pour le reste je ne sais pas exactement ce que j'ai fait. Je devais repasser mais de toute évidence je ne l'ai pas fait. J'ai mis à jour le site Renaissance 77 (une sorte de Wordpress bridé). Les explications de Macron sont insuffisantes, parler de troupes au sol donne l'impression qu'il veut la guerre — alors que c'est une façon de la tenir à distance.
Explication de H. (qui passe tout son temps libre à se documenter sur le sujet): «il faut sept ans pour former un utilisateur de xxx (ici mettre le nom d'une arme hyper moderne et sophistiquée). Il est plus rapide d'envoyer quelqu'un qui sait s'en servir.»

Ah si, je viens de me souvenir: devant le début de Slow Horses saison 2, j'ai fait une recherche sur des cours d'art contemporain en ligne. J'ai trouvé
Par ailleurs, sur un sujet bien différent, voici un MOOC gratuit sur les finances locales qui commence bientôt (pour ceux qui veulent se présenter aux prochaines municipales).

Incendie

Passage au club, mais en fait il y a très peu de travail. Retourné un planeur. Appris que le montant de cartes bleues refusé à Disney est de l'ordre de 3% (alors qu'il y a eu acceptation au moment du paiement).

Je me suis inscrite pour 2024 (seul club où les inscriptions sont en année civile). J'aimerais bien être lâchée solo, ce sera mon vœu pour cette année.

Violent incendie à Saint-Pétersbourg, en représailles à une rafle parmi les travailleurs de l'Amazon russe pour les envoyer sur le front ukrainien. H. m'explique que la Russie envoie ses soldats en première ligne avec deux chargeurs de kalachnikov pour que les Ukrainiens dépensent des munitions à les abattre. Cette explication me laisse sans voix. Faut-il y croire? Dans le même temps (car H. regarde tout sur la guerre d'Ukraine), j'apprends que les Russes utilisent des armes chimiques, en d'autres termes, du gaz.

Parce que H. regarde Twitter, nous avons eu tout de suite connaissance de la rafle. Mais si vous consultez les journaux français, c'est beaucoup moins clair. On a juste l'impression que ça brûle, sans référence à cette odieuse forme de mobilisation (toutes les mobilisations sont terribles, mais parfois vous pouvez tout de même avoir l'impression que vous allez protéger votre pays, et non assouvir les caprices d'un tyran).

Par exemple, j'ai récupéré la photo ci-dessous ici: le tweet n'est pas traduit dans l'article du journal.
Traduction : Russie : en réponse aux rafles fascistes de Poutine effectuées le matin-même sur les lieux, les employés de Wildberries réduisent en cendres l'entrepôt de 100000 mètres carrés (25 acres) à Saint Pétersbourg. Les employés ont été arrêtés en masse pour être envoyés sur le front. Wildberries est l'équivalent russe d'Amazon.

tweet d'Igor Sushko sur l'incendie de Wildberries à Saint-Pétersbourg incendie de Wildberries à Saint-Pétersbourg


Toujours en anglais, un autre tweet.

Dans un certain sens, c'est magnifique. Mordor.

2024, l'année de tous les dangers

Ce soir, conférence-débat organisée à Torcy par Hadrien Ghomi sur la guerre en Ukraine.
Les invités : Anna Colin Lebedev et le Général Jérôme Pellistrandi.

Je suis surprise des questions: l'assemblée en sait vraiment peu. D'un autre côté, H. est obsédé par l'Ukraine, et donc j'en sais sans doute beaucoup plus que la moyenne.

J'apprends qu'il y aura des élections russes en mars 2024, élections courues d'avance mais élections quand même.
Bien entendu, la Russie va tout faire pour influencer les élections européennes et américaines. Quand je pense à nos concitoyens qui avalent la désinformation sans sourciller… Comment allons-nous faire, comment allons-nous nous défendre?

Quelle année, cette année 2024: élections en Russie, Europe, Amérique.
Je suis morte de trouille.

Le ciel se charge

Toutes les allocutions du week-end ont commencé par évoquer l'attaque terroriste en Israël (dont je n'avais aucune connaissance, ne suivant pas l'information en ce moment festif), la dénoncer et affirmer notre soutien à Israël.

Il a fallu quelques heures pour que je comprenne que c'était une sorte de Bataclan puissance dix, à ciel ouvert. Rentrée à la maison, j'ai trouvé H. rivé sur Twitter, à regarder les vidéos («mais pourquoi tu regardes ça? Il ne faut pas faire de vues à ces ordures»). Il est effondré. Je me rends compte qu'il a beaucoup moins lu que moi, qu'il a beaucoup moins conscience de l'horreur. Derniers Témoins, par exemple, sans parler de Hilberg ou du Livre noir de Grossman et Ehrenbourg. Ça donne une idée du possible — ou de l'indicible. J'essaie de ne pas trop penser.

Ukraine, tremblement de terre au Maroc en septembre, Haut Karabakh la semaine dernière, tremblement de terre en Afghanistan samedi et Israël. Comment faire face, comment aider tout le monde?
Je contemple sur FB un appel à dons pour le Maroc, et je sais que ça va être difficile.


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Quel est le pays dont le président est juif, le ministre de la défense musulman, qui se bat pour protéger sa population en majorité chrétienne?










L'Ukraine.

Départ en catimini

Départ à la retraite d'une salariée. Départ à 67 ans : elle est fonctionnaire détachée, sa retraite n'est calculée que sur son salaire de base, hors "primes", donc elle part le plus tard possible pour optimiser sa pension.

Je mets primes entre guillemets car celles-ci n'ont pas la même nature que celles du privé: elles ont un caractère permanent — tant que vous êtes présent au travail: elles ne sont pas versées quand vous êtes en arrêt maladie, ou même — en vacances (ce qui fait qu'un des fonctionnaires de ma structure ne prend jamais de vacances et est d'une humeur exécrable). Peut-être que ce n'est pas vrai pour toutes les primes, peut-être que ça dépend de leur nom. Je suis désarmée devant cet imbroglio et je découvre des bizarreries tous les jours.

Les fonctionnaires ne cotisent que sur leur salaire de base (salaire indiciaire brut) et touchent une retraite proportionnelle. Cela signifie que durant leur vie professionnelle, ils supportent moins de prélèvements que les salariés du privé, mais une fois à la retraite, leur pension est plus faible. En clair, il leur faudrait cotiser volontairement sur leur partie "primes". Je suis toujours effarée de me dire qu'on demande aux fonctionnaires de se comporter comme des salariés américains. (NB: je présente des généralités, il y a beaucoup de cas particuliers. Par exemple, comme le salaire des professeurs ne comportent quasi pas de prime, l'écart de calcul de retraite avec le privé est inexistant (ou presque: je n'ose rien affirmer catégoriquement.))

Toujours est-il que les fonctionnaires de mon équipe restent jusqu'à être rayés des cadres, c'est-à-dire mis à la retraite d'office à 67 ans. J'en ai même une qui, s'étant arrêtée de travailler dix ans pour élever ses enfants et n'ayant pas tous ses trimestres pour une retraite à taux plein, a demandé à poursuivre au-delà. Elle aura 68 ans en juillet, elle part en décembre. Je sens qu'elle commence à peiner; les changements dans les modes de travail la désorientent mais elle reste une excellente technicienne.

Donc aujourd'hui, l'une des fonctionnaires partait à la retraite. Comme je suis très attachée aux rites, je lui avais demandé il y a dix jours si elle voulait qu'on organise un pot de départ à la retraite. Elle s'y attendait si peu qu'elle avait rougi et répondu oui.

Elle ne s'y attendait pas parce que c'est une vraie peste.
Je ne suis ici que depuis deux ans, mais durant ce court délai, elle a envoyé à la direction un mail odieux de dénonciation d'une collègue. Personnellement, à ce moment-là je l'aurais renvoyée dans son ministère d'origine (ce qui est l'équivalent d'un licenciement, ai-je appris sur Google); elle a simplement eu droit, sur mon insistance, à une lettre d'avertissement (j'ai appris au passage que le droit du travail privé s'applique aux fonctionnaires détachés (enfin, je suppose qu'il doit y avoir des subtilités)).

Depuis que j'ai annoncé qu'il y aurait un pot, certains sont venus me demander si c'était obligatoire (non), d'autres combien de temps il fallait y rester (un temps décent). D'autres m'ont dit qu'ils feraient le pot pour fêter son départ. On m'a (re)raconté qu'elle avait des poupées vaudou; aussi incroyable que cela paraisse, elle suscitait de la peur chez les agents les plus anciens qui la soupçonnaient d'avoir provoqué la mort de collègues (je vous jure qu'on m'a vraiment raconté ça. C'est si Jacques Yonnet.)
Bref, elle a dû entendre des commentaires et des conversations. Elle est venue en fin de semaine dernière me prévenir qu'elle ne voulait plus de pot car «elle n'aimait pas les hypocrites».

Elle est partie à trois heures, une orchidée et un bougainvillier dans les bras offerts par deux ou trois salariées charitables.

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J'ai fini la lecture de Terre inhumaine. Finalement l'aide que nous apportons aujourd'hui à l'Ukraine face à la Russie, c'est celle que nous n'avons pas accordée à la Pologne en 1945. A l'époque Staline avait jugé que l'Occident n'entrerait pas en guerre pour sauver la Pologne; aujourd'hui l'Occident compte sur l'Ukraine pour épuiser la Russie (ou plutôt se débarrasser de Poutine. Mais quid des oligarques?)

Vivre

Depuis plusieurs semaines on (les médias) nous assurait que Poutine voudrait une journée du 9 mai exemplaire, qu'il fallait s'attendre à un carnage en quelques points d'Ukraine, peut-être à une tête nucléaire dont la cible était peu claire.

J'y croyais; depuis plusieurs semaines je m'appliquais à regarder le paysage et la ville dans une vision pré-apocalyptique (ça vous donne une idée de mon moral. «Alice, ne prends pas tout au tragique» me disait un ancien chef), pour me souvenir quand tout serait réduit en cendres.

La journée du 9 mai est bien sortie de l'ordinaire, mais d'une façon inattendue: plusieurs chaînes de télévision russes ont été hackées, et le message «Vos mains sont couvertes du sang de centaines de milliers d'Ukrainiens et de leurs enfants» s'est affiché.





Dans le même temps, nous apprenions que la démonstration aérienne lors du défilé militaire avait été annulée à la dernière minute sous prétexte de mauvais temps tandis que le ciel bleu s'affichait durant le reportage en direct.
H : «C'est tellement facile d'abattre un avion en plein vol à partir de la campagne voisine: tu imagines, l'avion qui explose, les débris qui tombent sur les spectateurs».

Trois aperçus de la Russie

Je passe du temps sur Twitter.

J'y trouve cet échange d'un soldat russe avec sa mère, échange qui a été lu par l'ambassadeur ukrainien à la tribune des Nations-Unies. Je le traduis en français :
— Pourquoi as-tu mis tant de temps à répondre? Tu es vraiment en exercice?
— Maman, je ne suis plus en Crimée. Je ne suis plus à l'entraînement.
— Alors tu es où? papa demande si je peux t'envoyer un colis.
— Maman, qu'est-ce que tu pourrais m'envoyer comme colis? En ce moment, j'ai juste envie de me pendre.
— Qu'est-ce que tu dis ? Qu'est-ce qui se passe ?
— Maman, je suis en Ukraine. Il y a une vraie guerre qui fait rage ici. J'ai peur. On est en train de bombarder toutes les villes, tous ensembles. On vise même les civils. On nous a dit qu'ils nous accueilleraient à bras ouverts et ils se laissent tomber sous nos blindés, ils se jettent sous les roues pour nous empêcher de passer. Ils nous traitent de fascistes. Maman, c'est tellement dur.

J'avais le projet à l'équinoxe d'aller voir les nuits blanches de St Pétersbourg avec Sophie. Voilà qui est remis. Sophie a depuis un an ou deux une belle-fille russe. Je lui demande comment ça va, si elle a des nouvelles.
Réponse:
— Hélas, c'est indéfendable! Je suis très mal. Aux dernières nouvelles, la belle-famille de mon fils «ne comprend pas qu'on en fasse tant pour une opération militaire.» Et ma belle-fille dit que la nation n'est pas le régime.
Mais pour sa carrière, son image, etc…
Mon fils parle d'un «néo-maccarthysme» des médias. Bref, nous ne sommes pas dans le sens de l'histoire!

Ce soir en rentrant je découvre ce tweet qui parle de la protestation de Yelena Ossipova, survivante du siège de Leningrad.
Je pense à Alexievitch et Derniers témoins.


Sinon, j'ai fait mon entraînement d'ergo et H. est en train de regarder Top chef. Ce semblant de normalité est rassurant, même si ou surtout quand on sait que tout pourrait basculer très vite.

L'admission de l'Ukraine dans l'Union Européenne

Je viens de voir ça et j'ai froid ans le dos.
Il est 14h30. Serons-nous en guerre dans deux heures? Est-ce que je dramatise?

Tweet de KievPost annonçant le vote pour l'admission de l'Ukraine dans l'UE


L'enclave russe

Quand mes parents ont commencé à voyager en Pologne en 2019, j'ai découvert avec stupéfaction qu'il existait une enclave russe au bord de la Baltique, sans lien terrestre avec la Russie.
Comment une telle idée avait-elle pu germer dans le cerveau des dirigeants de Yalta? Quel géographe fou avait-il conseillé cela?
Et surtout, comment cela se faisait-il que je ne le découvrais que maintenant?

(Ce n'est que récemment que j'ai compris que lorsque j'étais au lycée, c'était noyé dans l'URSS, donc pas un sujet.)

La chose apparaît sur cette carte humoristique en faveur de l'Ukraine : la petite tache rouge, c'est de la Russie.

carte de la Russie et des pays qui ne sont pas la Russie


Depuis que j'ai découvert cela, je me dis qu'un jour les pays baltes se feront attaquer.

Nous n'avons rien dit pour la Géorgie, la Tchétchénie, la Syrie. Si nous ne disons rien pour l'Ukraine, combien de temps avant que les pays baltes, qui appartiennent à l'Union européenne, se fassent attaquer?
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