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2018, l'année de la déliquescence

2017 avait été l'année de la folie (au sens psychiatrique du terme).
Cette année est celle de l'effritement.

Déménagement de la Défense à Nanterre préfecture, (fin de l'aviron facile), instalation en open-space, GC a perdu pied jusqu'à nouvel ordre, dissertation non rendue en juin, diplôme raté de A. et inscription obligatoire à la CNOV, grève officielle du RER D d'avril à juin mais en réalité ça n'a plus jamais fonctionné normalement (normalement: être à l'heure au moins trois fois sur quatre), des amis qui défendent les zadistes (??!!), pas de RER A cet été, Vincent qui me claque dans les doigts à propos de la course des dames, les émeutes de fin d'année.

Le seul point de lumière aura été les 50 ans de mariage de mes parents : un temps magnifique et des gens heureux d'être là. Je me félicite de l'avoir organisé, heureusement que je l'ai organisé.

Je ne suis pas optimiste pour 2019.




Notons par ailleurs, pour mémoire et sans aucun rapport, pour ne pas perdre cette précieuse référence, ce diagramme destiné à permettre de dater une carte (après une discussion sur le thème "mon diplôme n'existe plus (DEA, DESS), mon école a changé de nom, je viens d'une ville qui n'existe plus dans un pays qui n'existe plus").




ajout le 16 janvier 2019
Count your blessings : 2018 est l'année où j'aurais compris qui je suis (je veux dire : ni un clône de mon père taciturne, ni de ma mère angoissée). Ça m'a libérée au niveau ambition professionnelle. J'espère juste que cela n'arrive pas trop tard.

2012

Année complexe. Cette fin ne ressemble absolument pas à son début.


Des pistes, des débuts de chemin à emprunter, et la tentation d'abandonner, parce qu'on n'y arrivera jamais, trop long, trop difficile, trop inaccessible. (Mais pour faire quoi? Attendre? Se rendre compte dans quelques mois qu'il faut s'y remettre, parce que de toute façon il n'y a rien d'autre à faire, rien d'autre qui m'intéresse, rien d'autre qui vaille la peine, que tout le reste m'ennuie?)
Et puis en ce moment, l'attente.



Les rapports entre l'amour et l'humiliation, entre l'humiliation et l'humilité. L'amour comme abandon de l'orgueil. L'amour comme impuissance à faire ce qu'il faut pour les autres, parce qu'on ne sait pas ce qu'il faut, et parce qu'on ne peut pas le faire, et parce qu'ils n'en veulent pas. Et peut-être parce qu'on n'en a pas tout à fait le courage, ou l'envie, malgré ce qu'on essaie de prétendre.

Négatif : la peur et la flemme. Constantes.
Positif : je crois que la colère m'a en partie abandonnée.

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