Au cours d'une conversation, j’apprends que si je n’ai pas eu de nouvelles pendant cinq jours fin avril, ce n’est pas qu’il y avait des problèmes de connexion internet, mais que comme j’ai répondu «n’envoie plus de photos» à un mail qui disait «j’ai eu beaucoup de mal à envoyer cette photo» (sous-entendu de ma part: ce n’est pas grave, facilite-toi la vie, raconte-moi sans photo), maman (vexée ou à court d’idées ou à court de temps?) n’a plus envoyé de mail.
Cette courte anecdote est l’allégorie parfaite de cinquante ans de relations. (Je ne sais pas bien si j’ai envie de rire ou pleurer. Envie de secouer la tête, désabusée: irrattrapable).


Suite trois jours plus tard : H. et O. me disent que ma réponse («n'envoie plus de photos») hors contexte était agressive. Cela m'a fait de la peine, mais également paniquée, car je sais que j'agresse les gens sans le vouloir.
Je suis donc retournée voir les mails reçus et envoyés.

Celui que ma mère m'a envoyé et qu'elle a résumé par «j'ai eu beaucoup de mal à envoyer cette photo»:
Que t’envoyer tu tu connais déjà tout! (accompagné de quatre photos de Berlin)
Ma réponse qu'elle a traduite par «tu m'as dit de ne plus envoyer de photos»:
Tu n’es pas obligée d’envoyer des photos, donne des impressions de voyage : est-ce que papa a mal au dos, est-ce que vous êtes fatigués, de bonne humeur, bougons?

Que pensez-vous de la cuisine (Olivier: « ce n’est pas que ce soit mauvais, mais ce n’est pas varié » ), du petit déjeuner, des boissons ?

Le poisson est souvent une bonne option. J’aime bien les Currywürst, mais c’est personnel ! Il font de bonnes choses avec les lentilles.

Bises