Billets qui ont 'indécence' comme mot-clé.

Chroniques de l'incrédulité

Rappel: billet pour mémoire, archives en vrac. Le 24 février 2008 j'écrivais : «Bien. Je vais utiliser une forme à laquelle je pensais depuis quelques temps, le post baladeur: un seul post sur un thème, mis à la date du jour du dernier jour. Cela m'évitera d'ouvrir une rubrique "Sarkozy".<br /> J'ai entendu Sarkozy pour la première fois la semaine dernière (si si c'est possible), il a la voix, l'attitude et les mimiques assorties aux lunettes de soleil et à la gourmette, faut-il se réjouir de la cohérence du réel?<br /> Je note donc les dernières en date, pour mémoire, puisque ce blog a aussi (ou avant tout? non peut-être pas, finalement) une valeur d'archives.»<br /><br /><br /><br /> Il s'agit donc d'un billet qui s'allonge (malheureusement) au fil du temps.<br /><br /><br />

<b>15 février 2008 : Une indécence pour couvrir une imbécillité</b><br /> Je n'ai pas spécialement l'intention de me mettre à suivre les stupidités présidentielles. Cependant, la dernière en date ("adoptez un petit juif de la Shoah") me paraît si répugnante que je vais la noter ici, afin d'en conserver une trace. <br /> De même je note le soupçon qui m'est venu aussitôt venu à l'esprit : s'agirait-il de créer un agitation telle qu'elle couvre la bêtise du premier interview de Mme Bruni-Sarkozy? (J'avais bien dit que son plus grand charme était son silence.) <br /> Après tout, les mêmes sphères sémantico-historiques sont concernées.

<blockquote>Une phrase de la première interview que Carla Bruni-Sarkozy accorde depuis son mariage a suscité hier quelques remous. A propos du SMS que Nicolas Sarkozy aurait envoyé à son ex-femme, la première dame de France affirme, dans son entretien à « L'Express Â», que « Le Nouvel Observateur Â» (dont le site a publié l'information) « a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de site avait existé pendant la guerre, qu'en aurait-il été des dénonciations de juifs ? Â» Le directeur de la rédaction du « Nouvel Observateur Â», Michel Labro, a aussitôt estimé sur Rue89 que cette interprétation était « parfaitement hallucinante, assez incroyable et pathétique…, parfaitement imbécile Â». Soucieuse de calmer le jeu, Carla Bruni a indiqué hier être « extrêmement désolée Â» si elle a « pu blesser quelqu'un Â».

<br /><br /><i>Les Echos</i>, <a href="http://www.lesechos.fr/info/france/4687019.html">le 14 février 2008</a></blockquote>

<b>semaines précédentes</b><br /> L'affaire du stylo (<i>février 2008, Sarkozy empoche un stylo-plume lors d'un voyage officiel en Roumanie</i>), les déclarations sur les rapports de l'école et de la religion (<i>semblant reconnaître une prééminence de l'Eglise dans l'éducation</i>) (je n'en reviens toujours pas que les musulmans n'aient pas saisi l'occasion pour remettre le voile sur le tapis et exiger des écoles non-mixtes: quelle manque de réactivité), cette histoire de secte pas très claire… J'en oublie, c'est certain. <br /><br /> <b>semaine du 18/02/2008 : pression sur le président de la Cour de Cassation</b> - Intervention auprès du président de la Cour de Cassation pour lui demander de faire appliquer une loi dans un sens réprouvé par le Conseil Constitutionnel.<br /> - Nomination de Christine Ockrent à la tête de France Monde. (La presse européenne se moque de nous ou est choquée).<br /> - L'analyse d'un journaliste d'<i>El Pais</i> <a href="http://www.rue89.com/2008/02/21/courrier-international-et-sarkozy-lagardere-censure-aussi">traduite par <i>Courrier international</i></a> est menacée de censure par Lagardère (je copie/colle au cas où le lien ne serait pas pérenne):

Le groupe Lagardère a réussi à faire encore plus fort que Métrobus, la régie publicitaire de la RATP: dans des boutiques Relay de tout le pays, les employés ont dû plier le haut de l'affiche pour que ce titre sacrilège n'apparaisse pas: "Vu de Madrid, Sarkozy ce grand malade". Quand le ridicule se joint à la censure...
Cette inventivité s'explique simplement: Lagardère (propriétaire des Relay) a laissé la direction du magazine face à une alternative. Soit les affiches partaient à la poubelle, soit elles devaient être pliées. Courrier International, qui ne souhaitait pas gaspiller entièrement ses frais de promotion, a préféré plier. Ces affiches, de format vertical contrairement à celles censurées par Métrobus (lire ci-dessous), sont donc visibles à 600 exemplaires dans des Relay en France. Mais le haut est caché!
article de Rue 89

PS: penser à acheter Courrier international ce cette semaine.

6 mars 2008 : Quand les Allemands ont de l'humour.

J'hésite entre la honte et l'éclat de rire. Au cas où le lien se rompe, j'explique: il s'agit d'une vidéo dans laquelle Angela Merkel offre un stylo à Nicolas Sarkozy, l'un des accompagnateurs allemands précisant: "je crois que vous en faites collection".

26 mars 2008 : En revanche, les Anglais ne sont pas toujours des gentlemen.

Lors de la première visite officielle des Sarkozy en Angleterre, un tabloïd afficha une photo de Carla Bruni nue, datant de ses années de mannequin. (Cette visite fut par ailleurs un succès).
Perfide Albion!
(Je trouve cela tout à fait unfair.)

14 juillet 2008 : Une Légion d'honneur déshonnorante

Nicole Choubrac, vice-présidente chargée des affaires familiales au tribunal de grande instance de Nanterre, avait réglé la séparation du couple Nicolas-Cécila Sarkozy en octobre 2007.
Elle a été nommée chevalier de la Légion d'honneur lors de la promotion du 14-Juillet sur le contingent du ministère de la justice.
[source: Le Monde du 16 juillet 2008, p.8]

28 octobre 2009 : "Nicolas Sarkozy aurait mieux fait de nommer son fils à la Cour des Comptes"

Ce billet étant tombé dans l'oubli, j'avais renoncé à l'exhumer pour #jeansarkozypartout (c'est par ce tag que j'ai découvert l'affaire sur twitter, un soir à Cerisy, sans bien comprendre ce qui se passait).
Le rapport de la Cour des comptes et la douche à 245 572 euros m'aura fait changer d'avis.
- La présidence française de l'Union européenne a coûté 171 millions d'euros, soit à peu près le double de ce que dépensent en moyenne les autres pays lorsque c'est leur tour.
- Début octobre, Jean Sarkozy, 23 ans, en deuxième année de droit, était pressenti pour devenir président de l'Epad, provoquant un tollé chez les gens sérieux, le rire chez les gens pas sérieux (jusqu'en Chine...). Charles Bremner parle de République bananière.

juin 2010 : Ça devient inquiétant

Il s'agit de moins en moins des frasques plus ou moins privées d'un garçon mal élevé, mais bien d'une conception de la vie ahurissante et malhonnête qui entâche toute la sphère politique.
- Sarkozy se penche sur le football plutôt que sur les scandales qui touchent ses ministres, Madame Boutin et M. Woerth (par épouse interposée). Je note, toujours en cas de disparition des sources sur le net: «Les enregistrements pirates d'un maître d'hôtel indélicat révèlent les liens qui unissent Liliane Bettencourt (ou son entourage), Nicolas Sarkozy et le couple Woerth. Problème : l'héritière L'Oréal dispose aussi de comptes en Suisse...» Liliane Bettencourt a porté plainte. «Mais, alors que nos confrères de Mediapart sont assignés jeudi par la milliardaire et son conseiller, et sommés de retirer les conversations sous peine d'une astreinte de 10 000 euros "par heure de retard et par extrait", la question qui domine toutes les autres est simple : le public a-t-il intérêt à avoir connaissance de ces informations ? Et la réponse l'est tout autant : c'est oui. Les conditions de l'embauche de l'épouse du ministre du Budget au service de la milliardaire, la connaissance précise qu'avait Mme Woerth de l'évasion fiscale pratiquée par cette dernière, à l'heure où son mari multipliait les moulinets contre les comptes en Suisse, sont des sujets d'enquête d'intérêt public. Ne nous y trompons pas : contrairement aux termes hypocrites des deux assignations, ce n'est pas pour avoir violé la vie privée, que Mediapart est assigné. Meilleure preuve : comme c'est curieux, les plaignants n'assignent pas Le Point, qui a pourtant choisi, dans les mêmes conversations, des passages touchant bien davantage à la vie privée de la milliardaire et de son cher photographe, en prenant garde d'expurger tout ce qui pourrait éclabousser le couple Woerth.»
L'affaire vue de l'étranger, par La Tribune de Genève.
- (Passons sur les émoluments de Christine Boutin et les cigares de Christian Blanc).
- France Inter remercie Didier Porte, Stéphane Guillon et (ce n'est pas encore sûr à l'heure où j'écris), François Morel. Ce n'est pas que je les regretterai tant que ça (je n'écoute pas France Inter), mais est-ce vraiment normal?
- Une loi visant à réformer le champ des poursuites de la prise illégale d'intérêts des élus locaux.

Dolorosa

Dimanche après-midi.

L'enfant a dix ans et joue en compétition de tennis de table. Entre chaque service, il pleure, se tord, mime toute une comédie qui déconcentre l'adversaire.
Généralement, il gagne ses matches.

Une fois de plus la scène se prolonge. L'arbitre finit par intervenir en ordonnant à son adversaire: «Ne t'occupe pas de lui: quand c'est ton tour de servir, sers.»
Comme par enchantement, tous les symptômes de l'autre disparaissent aussitôt.
Cependant il gagne, ayant eu malgré tout le temps de déstabiliser l'autre enfant.

Le match fini, l'arbitre ne peut s'empêcher de faire une remarque au père:
— Le comportement de votre enfant est inadmissible, et il ne méritait pas vraiment de gagner.
— Mais Monsieur, respectez sa douleur !

Otages

L'une des grandes ruptures de mon enfance est notre retour en France, en juillet 1975 (dont je n'ai pris vraiment conscience qu'à la rentrée, en septembre). Nous avions loué une maison à La Chaussée-Saint-Victor, nous n'avions pas la télévision, je me souviens de la cuisine, des flancs gris d'aluminium du four encastrable posé sur une table d'écolier, la radio parlait de Tabarly, d'Alain Colas et de Madame Clausse, prisonnière du Polisario Claustre. Personne ne se souvient de Madame Claustre, mais je me souviens des semaines à se demander si cette femme et ses deux collègues français seraient libérés ou tués, cela se passait dans mélangeait dans mon esprit avec la guerre dans le désert marocain, je me sentais concernée, l'un des otages était l'ami d'amis de mes parents, ils le connaissaient (et quelques années plus tard nous avons pris le thé chez lui à Annemasse)[1].
Je me souviens des otages retenus dans l'ambassade américaine en Iran entre 1979 et 1981, cela n'en finissait pas et j'ai bien cru qu'ils seraient tous tués. Je me souviens de mes premiers drapeaux américains brûlés, de la découverte de la haine idéologique, impersonnelle, impossible à raisonner.
Je me souviens confusément d'enlèvements et de meurtres, je n'y comprenais pas grand chose et cela ne m'intéressait pas, la bande à Bader, Carlos, le baron Empain, un doigt coupé, Patricia Hearst, les Brigades rouges, tout cela créait une rumeur confuse de monde violent, dangereux et absurde. Des avions étaient détournés et assaillis, il y avait des morts, j'ai su très tôt ce qu'était le syndrome de Stockholm (chez ma grand-mère, à côté des Pif gadget prêtés par la voisine, il y avait Sélection du reader's digest et ses histoires haletantes).
Plus tard il y eut les journalistes enlevés au Liban, cela recoupait mes lectures de SAS, là encore cela dura des jours, le journal du soir commençait avec le visage des otages et l'énoncé du nombre de jours de captivité, il y avait les gens pour et les gens contre, c'était le début de l'"otage business" mais on ne le savait pas. Michel Seurat est mort, je pensais qu'aucun n'en reviendrait, je me souviens du livre de sa femme paru alors que je travaillais à la librairie Mollat, je ne peux pas entendre le nom de Jean-Paul Kaufmann sans tressaillir (je me souviens d'un jour pas si lointain où il est venu parler de cigares sur France Inter: j'en suis restée interloquée, comment pouvait-il être aussi futile après ce qu'il avait vécu, c'était le monde à l'envers, son histoire semblait m'avoir davantage marquée que lui).

Ensuite j'ai dû faire moins attention ou la prise d'otage est passée de mode. Il reste malgré tout dans ma mémoire la prise d'otages dans l'école maternelle de Neuilly, l'angoisse pour les enfants et la fin pas très propre qui laisse un goût étrange (de l'art de faire un exemple pour dissuader d'éventuels imitateurs (et plus tard, la terrible fin de la prise en otage d'une école par des rebelles tchétchènes me rappellera Neuilly, ce qu'aurait pu être Neuilly, ce que n'était pas la France par rapport à la Russie)) et la délivrance spectaculaire d'un avion retenu à Alger. Depuis septembre 2001, personne n'a essayé de détourner un avion (si, une fois: les passagers ont maîtrisé le détourneur, la leçon a été bien retenue).

Il y a eu il y a trois ans (2005) l'enlèvement de Florence Aubenas. Curieusement je n'ai jamais réellement craint pour sa vie, avais-je vieilli et étais-je blasée, ou le traitement journalistique de l'affaire me faisait-il trop considérer tout cela comme du cirque, quelque chose de pas vraiment sérieux et destiné avant tout à faire de l'audience?
Il s'est produit un peu le même phénomène pour Ingrid Bettancourt. J'ai toujours pensé qu'elle s'en sortirait, qu'elle était une monnaie d'échange et qu'on ne tuait pas une monnaie d'échange. Je ne m'y intéressais pas et d'une certaine façon, je ne m'y suis jamais intéressée.
Cependant, en décembre ou janvier dernier, pour la première fois, j'ai eu peur et pitié pour elle: que se passait-il? Pourquoi cette photo d'Ingrid Bettancourt blême et défaite? Voulait-on nous préparer à l'annonce prochaine de sa mort? Pour la première fois, j'ai eu peur pour elle, j'ai pensé qu'elle allait mourir ou qu'elle était peut-être déjà morte, j'ai espéré que "tout irait bien" et qu'elle s'en sortirait — non parce que c'était elle, mais parce que c'est à peu près ce que je souhaite à chacun.

Et voilà. Elle est libre. Elle va bien. Je suis heureuse pour elle, mais plus que ça: lorsqu'on a comme moi une conception globale du bien-être et du mal-être de l'humanité, lorsqu'on se demande dans quelle mesure il est possible de faire reculer le mal (le mal et le bien sont-ils un jeu à somme nulle, ne peut-on faire croître l'un sans faire croître l'autre, ou est-il possible d'obtenir un total positif? (ou négatif...)), toute libération, tout acte positif, est un point gagné contre le malheur.

J'entends dans les conversations et je lis sur les blogs des inepties: ceux qui pensent qu'elle n'est pas assez maigre, ceux qui la trouvent bête, ceux qui la trouvent intelligente, ceux qui jugent ses enfants, ceux qui font des calculs compliqués pour savoir si elle a été libérée au bon moment par les bonnes personnes pour la bonne cause..., ceux qui finalement se demandent, à voix haute ou à voix basse, si elle en valait la peine, si elle valait la peine de tant de mobilisation et d'attention, et se faisant, exposent seulement leur unique préoccupation: faire les malins, se faire remarquer, ne pensant pas plus aujourd'hui ce qu'ils écrivent que ce qu'ils écrivaient hier...

Dimanche, je cherchais dans La Prédominance du crétin une référence aux «intellectuels pouf-pouf» (les marxistes fumeurs de pipe). Je suis tombée sur ce passage (il s'agit d'éditoriaux italiens écrits dans les années 70):

Une guerre de larmes, déchirante, serpente à travers les milieux les plus illuminés d'Europe.
«Pourquoi ne pleurez-vous pas sur le Cambodge?» «Personne ne peut nous accuser de ne pas avoir pleuré sur le Viêt-nam!» «Ceux qui n'ont pas pleuré sur Prague n'ont pas le droit de pleurer sur le Liban!» «Si vous avez pleuré pour les Biafrais, vous devez pleurer pour les Afghans!» «Faisons honnêtement notre autocritique: nos pleurs pour l'Iran sont moins copieux que nos pleurs pour le Chili.»
Fruttero & Lucentini, La prédominance du crétin, p.126

Il me fait penser a contrario au "cas" Bettancourt. Il est stupide de larmoyer sur commande pour exposer son bon cœur et ses convictions politiques.
Il est abject de regretter d'avoir pleuré pour jouer les esprits forts.


Notes

[1] Non, vérification faite, les noms ne correspondent pas: c'est cet ami qui avait été enlevé par le Polisario, peu après, presque au même moment. Cette prise d'otage-là a duré beaucoup moins longtemps que celle de Françoise Claustre. Mes souvenirs ont confondu les deux enlèvements.

Les infos du matin

Je me souviens parfaitement du moment où j'ai arrêté de m'intéresser à «l'actualité ». En septembre 1985, suite au tremblement de terre de Mexico, nous avons eu droit en direct pendant plusieurs jours à l'agonie d'une petite fille happée par la boue. Dans Paris, l'image de la fillette s'affichait sur les colonnes Morris et à la devanture des kiosques, il était impossible d'y échapper. Le traitement journalistique de cette tragédie, le goût du sensationnalisme, m'ont dégoûtée de «l'info». J'y songeais ce matin en écoutant, exceptionnellement et parce que je n'étais pas seule, France Inter, qui diffusait quelques secondes de la cassette envoyée par Cho Seung Hui1 à NBC. NBC devait-elle diffuser cette cassette, cela apporte-t-il quelque chose ? Non, mais cela permet de faire de l'audience.

J'ai appris également la réouverture (ou la poursuite) de l'enquête sur la mort de Robert Boulin. A-t-il été tué et si oui, pourquoi, Robert Boulin avait-il menacé de rendre public des dossiers compromettants?
Aussitôt j'ai pensé à Pierre Bérégovoy. Je ne pardonnerai jamais sa mort à François Mitterrand. Je ne peux voter pour une personne venue de l'entourage de Mitterrand. Viscéralement impossible. Seuls ses « ennemis » socialistes trouveraient éventuellement grâce à mes yeux.



Note
1 : Cho Seung-hui, est le tueur responsable de la fusillade de l'Université Virginia Tech du 16 avril 2007, dans laquelle 32 personnes sont mortes. Il s'est suicidé.
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