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Ethique

Je découvre que Monentreprise s'est "dotée d'une charte éthique" pour afficher son engagement "sociétal".

Dans la première partie de la Charte, elle s'engage à respecter (tout ce qui suit, jusqu'à mes commentaires, est un copié/collé):

1. La Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 et la Convention européenne des droits de l'Homme


2. Les principes de l'organisation internationale du travail (OIT)

Adoptée en 1998, la Déclaration de l'OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail est l'expression de l'engagement des gouvernements, des organisations d'employeurs et des organisations de travailleurs de promouvoir les valeurs humaines fondamentales - valeurs qui sont de première importance pour notre vie économique et sociale. Il s'agit de :
  • la liberté d'association et la reconnaissance du droit de négociation collective ;
  • l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire ;
  • l'abolition du travail des enfants ;
  • l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession.

3. Les principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales

Adoptés en 1976, et ayant fait depuis l?objet de plusieurs révisions, les principes directeurs constituent un ensemble de recommandations aux entreprises multinationales dans tous les grands domaines de l'éthique des affaires, dont l'emploi et les relations avec les partenaires sociaux, les droits de l'homme, l'environnement, la divulgation d'informations, la lutte contre la corruption, les intérêts des consommateurs, la science et la technologie, la concurrence, ainsi que la fiscalité.


4. Les dix principes du pacte mondial de l'Organisation des Nations Unies.
  • Promouvoir et respecter les droits de l'homme reconnus sur le plan international ;
  • Ne pas se faire complices de violations des droits fondamentaux ;
  • Respecter l'exercice de la liberté d'association et reconnaître le droit à la négociation collective ;
  • Éliminer toutes les formes de travail forcé et obligatoire ;
  • Abolir le travail des enfants ;
  • Éliminer la discrimination en matière d'emploi et d'exercice d'une profession ;
  • Promouvoir une approche prudente des grands problèmes touchant l'environnement ;
  • Prendre des initiatives en faveur de pratiques environnementales plus responsables ;
  • Encourager la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l'environnement ;
  • Agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l'extorsion de fonds et les pots-de-vin.
(Monentreprise a adhéré au Pacte mondial de l?ONU le 7 février 2007.)


5. La Charte de la diversité

En signant cette charte le 26 juin 2007, Monentreprise s'est engagé à :
  • Sensibiliser et former ses dirigeants et collaborateurs impliqués dans le recrutement, la formation et la gestion des carrières aux enjeux de la non-discrimination et de la diversité ;
  • Respecter et promouvoir l'application du principe de non-discrimination sous toutes ses formes et dans toutes les étapes de gestion des ressources humaines que sont notamment l?embauche, la formation, l'avancement ou la promotion professionnelle des collaborateurs ;
  • Chercher à refléter la diversité de la société française et notamment sa diversité culturelle et ethnique dans notre effectif, aux différents niveaux de qualification ;
  • Communiquer auprès de l?ensemble des collaborateurs notre engagement en faveur de la non-discrimination et de la diversité, et informer sur les résultats pratiques de cet engagement ;
  • Faire de l'élaboration et de la mise en oeuvre de la politique de diversité un objet de dialogue avec les représentants des personnels ;
  • Inclure dans le rapport annuel un chapitre descriptif de l?engagement de non discrimination et de diversité : actions mises en oeuvre, pratiques et résultats.


Je ne comprends pas très bien cette rage d'écrire l'évidence: est-ce que respecter la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 ne s'impose pas de facto à une entreprise française ?1
Est-ce que le fait d'adhérer à la charte de la diversité ne signifie pas que nous entrons dans un monde contractuel, qui permet(trait) à ceux qui ne signent pas d'échapper à certaines contraintes légales qui spontanément me semblaient s'appliquer à tous, du fait de la déclaration des Droits de l'Homme, justement? Ou n'est-ce que de la publicité, de la communication ? Ou de la sensibilisation ?


Faudra-t-il faire signer à tous les parents allant déclarer leur enfant à la mairie la Convention internationale des droits de l'enfant ?

Et cette phrase: «Chercher à refléter la diversité de la société française et notamment sa diversité culturelle et ethnique dans notre effectif, aux différents niveaux de qualification» me semble ouvrir la porte à la pire des sélections, celle qui ne consiste plus à choisir une personne, mais une couleur, un sexe, une religion.


Note
1 Non, peut-être pas après tout: c'est la Déclaration de 1789 qui est annexée à la Constitution de 1958.

Kermesse de la paroisse I

J'aime cette kermesse du mois de septembre qui me permet d'acheter des livres de poche vieux. J'aime les livres de poche vieux.

Cette fois-ci il y en eut un peu moins que les années précédentes. Une dame m'a tourné autour: «Les romans plus récents sont sur l'autre table...» (Je ne cherche pas des romans. Je ne cherche pas du récent), et comme je regardais les volumes blancs de la collection des prix Nobel: «Oh c'est très bien. Ce sont les prix Nobel... enfin les anciens... Mais c'est très bien!» (Je sais).
J'ai résisté à la pulsion d'acheté le volume de Pontoppidan dont nous parle régulièrement RC (car je ne l'aurais pas lu) et je n'ai pas pris les deux tomes de la Bhagavad Gîtâ parce qu'ils étaient traduits de l'anglais (trois euros).

Donc (je les prends dans l'ordre où ils m'arrivent sous la main):

  • Wodehouse, Sonnez donc Jeeve, pour le lire puis le donner à Tlön. Je l'ai pris à cause de l'édition: la découverte (??);
  • Louis Massignon, L'hospitalité sacrée, à cause de ce site, à cause d'Henri Corbin, à cause de RC (l'hospitalité), à cause de Jean-Yves (la religion et la théologie);
  • Hans Urs von Balthasar, Elisabeth de la Trinité et sa mission spirituelle, encore à cause de Jean-Yves, mais aussi parce que ma prof de philo prépare une thèse de théologie sur Balthasar (la première femme française admise à préparer un doctorat en théologie, je crois (à vérifier));
  • Emile Ajar, La Vie devant soi, parce que j'aime ce livre;
  • Anatole France, L'île des pingouins, grâce à Tlön et à cause du président Damien;
  • Henry de Montherlant, Les jeunes filles et le Maître de Santiago, à cause de RC, mais aussi de mes années de lycée, durant lesquelles j'ai lu beaucoup de Montherlant (le théâtre);
  • Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, parce qu'il était pratiquement neuf, que je ne savais pas si je l'avais et que le projet est de lire tout Nietzsche;
  • Nabokov, Le Guetteur. Un Nabokov que je n'ai pas, et en français. (Pratique. Moins bien, mais pratique);
  • Sacha Guitry, Mon père avait raison suivi de Désiré, parce que Tlön m'envoya un jour de déprime une vidéo géniale;
  • Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, à cause de Jérémy;
  • Brantôme, Les dames galantes, à cause de RC;
  • Jules Supervielle, L'enfant de la haute mer. Pour l'offrir. Il contient l'un des plus beaux contes de Noël que je connaisse. (Pour Patrick?)
  • Etty Hillesum, Une vie bouleversée, parce qu'il m'est absolument insupportable de voir ce livre-là vendu dans une brocante. Pour Patrick s'il ne le connaît pas (sinon pour Jean-Yves, mais il n'aura pas le temps de le lire);
  • Emmanuel Renault, Ste Thérèse d'Avila et l'expérience mystique, collection "maîtres spirituels". Parce que c'est ma sainte préférée et que ce livre n'est pas trop effrayant.

Visualiser le gaspillage

Sans doute les plus extraordinaires photos que j'ai vues sur le sujet, les plus belles et les plus flippantes.
Ne ratez pas l'explication en bas de chaque photo.

La lente adaptation des entreprises de services aux évolutions technologiques

Je ne sais plus ce que je voulais écrire. Ça m'agace.

Aujourd'hui, j'ai arrêté de donner le change (au moins dans un domaine): on attendait de moi une liste de liens économiques astucieusement recueillis et chaudement recommandés par moi-même, je n'en ai donné que deux:
- les 300 sites de référence en économie collationnés par Alternatives économiques,
- les 4341 sites tous azimuts rassemblés par l'IAE de Paris Sorbonne.

J'ai bien peur que cela ne plaise pas : en effet, cela prouve que le travail est déjà fait ailleurs et qu'il est stupide de le refaire. Or il est de bon ton de le cacher.
(Une façon de donner une valeur ajoutée à ce travail serait par exemple d'organiser à partir de (certains liens de) ces listes un univers Netvibes[1], mais cela aussi, il faudra(it) que je le cache et que je le diffuse discrètement auprès de mes collègues intéressés. (J'explique pour ceux qui ne voient pas le problème: un univers Netvibes, c'est sur internet, c'est public: puis-je envisager sérieusement de diffuser sur internet la liste des sites que ma société utilise pour recueillir de l'information (ie, des sites aussi confidentiels que la Documentation française[2] ou l'Insee)? Je dois avoir perdu la raison.)


A long time ago, j'ai commencé à travailler en comptabilité. A l'époque, les premiers ordinateurs individuels étaient sur les bureaux depuis deux ou trois ans (avant il n'y avait que des terminaux 3270), on découvrait l'ancêtre d'Excel (Multiplan ou Lotus). Un collègue m'a montré ce qu'était une clôture de bilan «avant»: des bandes papier crachées par les calculatrices à bande agraffées aux pages des cahiers de compte:
— Chaque fois qu'on changeait un chiffre (NB: notamment un montant de provisions, je travaille dans un domaine où l'évaluation des provisions est très technique), il fallait tout recalculer, cela prenait des heures ou des jours.

L'arrivée de Multiplan avait tout changé: tableaux croisés, résultats immédiats (même si certains vieux chefs désorientés vérifiaient les calculs des tableurs avec leur machine à bande), des heures et des heures gagnées, inoccupées: qu'en faire? Je suis arrivée dans les bureaux à la fin d'un âge d'or passé à jouer aux échecs et autres puisque l'ordinateur travaillait désormais à la place des comptables. Je suis arrivée à la fin de cet âge d'or, au moment où l'on commençait à comprendre que ce temps pouvait servir à autre chose, et notamment à vérifier les chiffres, la façon dont ils étaient constitués, ce qui se cachait derrière leur désincarnation (d'ailleurs, peu après, un énorme scandale financier éclata dans cette entreprise).

J'ai l'impression de vivre cela à nouveau, dans un autre domaine: il est devenu absurde de stocker de l'information façon grand-papa, comme si elle était rare; l'enjeu aujourd'hui est de fournir vite et à faible coût la bonne information à la bonne personne au bon moment en s'appuyant (au moins en partie) sur ce qui est fait ailleurs.

Cela vous paraît d'une effarante banalité?
A moi aussi.
Si seulement c'était banal pour tout le monde.

Notes

[1] à partir de celui-ci, d'ailleurs

[2] qui d'ailleurs a son propre univers

Des bruits

J'écrirai plus tard si j'ai le temps, en attendant, je suis heureuse de vous présenter ça, que je viens de retrouver.

Parmi mes préférés, des pims au pamplemousse (14 mai) et des grenouilles (3 mai). Je n'ai pas encore retrouvé une conversation dans un magasin de farces et attrapes (poulet cru/poulet cuit, de mémoire, mais quatre ans après, c'est un peu flou).

Recommandation

Pas le temps ce soir d'écrire, pensais-je.

Et puis si: un post paresseux mais enthousiaste pour recommander une lecture savoureuse (le 19 juin 2007. J'ai retrouvé les archives, le blog n'est plus en ligne).

Billet rapide qui n'a peut-être rien à faire là

La radio de l'Institut de France.

Un blog très parisien (je regrette d'avoir raté l'exposition sur Calamity Jane).

Pour Didier, un annuaire de sites économiques et un site "cool tools" sur la veille (un grand classique).

Un institut danois qui tente de prédire l'avenir, avec malheureusement peu de documents accessibles: prospective sur la famille en 2017 et l'égocentrisme (études à visée marketing, bien entendu).

Un site (le site?) américain qui étudie l'impact d'internet, économique et social.

Un document qui me fait toujours rire: l'art de rédiger des polices d'assurance maritimes.

Et quatre pages sur les pandémies de grippe pour faire bonne mesure.

Ajout du 15 juin : Les aventures d'un tee-shirt dans l'économie globalisée est disponible en français.
Le bulletin des bibliothèques de France (je vous propose par exemple un article de Maxime Rodinson sur la translittération).

Des chiffres sur le pétrole

  • la production, l'offre, la demande, les réserves existantes, etc, le nombre de voitures particulières et commerciales, par zones géographiques et pays par pays : ici (lien non pérenne, fichier à sauvegarder s'il vous intéresse)

  • Une étude danoise plus ancienne (2004). Prévisions, perspectives, extrapolations de la recherche pétrolière.
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