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Oulipo

BNF. Eternellement les fouilles de sac et les poêles le long du corps, je crois que je n'ai jamais connu la BNF sans contrôle de sac. J'aimerais connaître la liberté d'aller et venir une fois avant ma mort.

Avant-dernier Oulipo, peut-être. En tout cas, avant-dernier à la BNF. Que signifie «Après 18 ans de lectures à la BnF, l’équipe de l’Oulipo part voguer vers de nouveaux horizons»? La lassitude des participants laisse à croire que les réunions publiques vont s'arrêter. Les plus optimistes d'entre nous évoquent une poursuite ailleurs, dans un lieu plus petit, pourquoi pas chez Olivier Salon.
Il me paraît plus réaliste d'admettre que les protagonistes sont fatigués et ont envie de passer à autre chose.

Pendant le dîner, conversation à bâtons rompus, comme d'habitude. Je note simplement, à propos d'intoxication alimentaire: «Chez nous, mal manger signifie la perte d'un mois d'espérance de vie dans trente ans; ailleurs, cela signifie mourir dans les trois jours».

Départ à 21h50 pour un train à 22h16.
Retour tranquille.

Une tablette d'avant l'iPad

Oulipo. Nous sommes très peu nombreux, cinq qui sont restés dîner, covid oblige.

Japonais. La dernière fois (à laquelle je ne participais pas) GEF a découvert qu'on pouvait y manger autre chose que du poisson cru.

Discussion sur Perec, Queneau, Roubaud. Roland Brasseur et l'histoire de Paul Vernier l'hypermnésique. Evocation de Bernard Magnier. Je donne la référence du Cinquante-quatrième jour à Sophie. D. explique qu'il fait une apparition dans ce roman à clef.

D. n'a pas de smartphone. Mais il va en avoir bientôt un car il devient difficile d'utiliser le reste de ses appareils.
— Je n'en avais pas besoin.
— Tu verras, ça ne sert que très peu à téléphoner.

Question sur le télescope James Webb.
— Toi qui t'y connais, tu pourrais me dire…
— Tu sais, sur ce sujet, je n'en sais pas plus que toi.
— Oui mais toi au moins, tu comprends ce que tu lis ou entends, tu peux imaginer les conséquences.

Nicolas s'est récemment mis au braille. Il nous montre une tablette destiné à écrire : on coince la feuille de papier et on la poinçonne.
Désormais nous connaissons tous la lettre é: c'est celle qui fait six points, deux colonnes de trois points.
Ecrire en braille, c'est comme composer en caractères de plomb: il faut écrire de droite à gauche en écriture en miroir, puisque qu'on poinçonne la feuille de points en creux avant de la retourner pour lire ces points en relief. Comme toujours, je reste admirative des capacités supplémentaires que développe un cerveau en situation de handicap.


tablette à écrire le braille

Bloomsday

En retard chez Nicolas. Jeux oulipiques (qui m'impressionnent toujours, je ne suis pas très douée) puis buffet à partir de ce que chacun à amener.
Nous célébrons aussi le Bloomsday.
Le domaine est si paisible, cette famille si accueillante avec tant de naturel.


Robert Rapilly a inventé le Chaïpku: soit deux groupes, chaque groupe écrit un haïku en fonction de ce qui l'entoure puis le danse (ou le mime) à l'autre groupe qui doit deviner ce qui est représenté et (tenter de) retrouver le texte du haïku dansé.

Voici le nôtre :
La jeune glycine
Le silence du chenil
Maronniers vigies.

Très amusant de danser le silence du chenil.


Haïku de l'autre groupe:
Le volet ouvert
Deux pavés l'herbe frémit
Les oiseaux pépient.

Dernier Oulipo

Dernier Oulipo, dessinateurs, drôles et impressionnants.

Pâtes flambées dans une meule de parmesan. Glace au limoncello. (Très bon).

Lire Jules Romains, Le dictionnaire du diable et l'hexagonal tel qu'on le parle qui si j'ai bien compris se moquait en 1970 de tournures devenues entretemps courantes.

Quoi qu'il en soit, le dico hors sol de la parlure Hidalgo paraît irréel.

Les papiers nickelés sont à la recherche d'un metteur en pages (sans avoir beaucoup de moyens: donc abonnez-vous, rabonnez-vous!)

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Transport en temps de grève
Lever cinq heures et demie, départ sept heures, une heure de voiture, une demi-heure de petit déjeuner, dix minutes de Mobike (quelle est jolie, la Cité des fleurs au pied de la Butte-aux-Cailles), trois quart d'heure de ligne 6 puis RER A.

Vers six heures, RER A puis ligne 14 gare de Lyon pour la TGB. (Tandis que j'attends sur le quai de la 14, je songe au RER C : trois mois de crue, trois mois de grève…)

Retour en voiture.

Le petit prince

Je pars trop tard du bureau en répondant trop longtemps à GC sur FB (avant de m'apercevoir que c'est inutile et décider de ne plus répondre à rien) et je rate l'oulipo. Pizza sans Maurice et Elisabeth, retenus par la pataphysique.
Nous parlons entre autres du Petit Prince. Je le note car je suis surprise par la défense de ce conte par GEF. Pour moi cette une histoire niaise, trop insistante dans son désir d'être exemplaire.

Apprendre le braille : fondation Valentin Hauÿ.

GC continue ses délires. On dirait que la France va succomber demain, que nous sommes en grand danger, qu'une météorite va nous écraser. Son angoisse est palpable, c'est très étrange. Il a tant insisté pour que je lui réponde, mais bien sûr pour lui dire qu'il a raison, cela paraît si obsessionnel, que je lui ai proposé de l'appeler, en espérant que le "contact" des voix le ramènerait à la réalité. Le soir, j'envisage même d'aller le voir samedi à Tours, afin de faire le point. H. est déconcerté et hostile à l'idée, mais accepte le principe.



Le 25 juillet 2018 j'ajoute ici en clair ce que j'avais noté hors ligne à l'époque (donc en juin 2017) :
GC en est à émettre des ultimatums et des menaces (envoyés à moi: «prouve-moi que tu es de bonne foi sinon je…») et à insulter les gens (traiter d'ordure quelqu'un qui lui fait remarquer qu'il agit comme un troll). Il a tant insisté qu'un ami a supprimé à sa demande certains statuts sur FB. Cela ressemble tant à du JA: fatiguer les gens jusqu'à ce qu'ils se disent que ce n'est pas si grave de supprimer un billet ou un statut pour avoir la paix. Sauf qu'ils n'obtiennent pas la paix.
Je refuse de supprimer quoi que ce soit. Je ne laisserai pas GC devenir JA. J'ai toujours pensé que l'entourage de JA ne lui avait pas assez résisté. Pas péda.

25 juillet 2018 : Cela ne s'est pas amélioré. Aujourd'hui je l'ai bloqué sur twitter (en avril, je crois) puis sur FB peu de semaines après.

Oulipotes

Il y a tant de vent que j'hésite un moment à me rendre à la TGB. Avis de tempête sur la France. J'y arrive tard, trop tard pour la séance (il paraît que c'était très bien).

Pizzéria. J'interroge Sophie sur son voyage en Russie. Elle m'impressionne, elle a voyagé seule entre Moscou et Saint-Pétersbourg, prenant le train, se débrouillant dans un pays où quasi personne ne parle anglais, où l'alphabet est différent («on est content de s'être tapé le cyrillique!») Elle chante les louanges des outils modernes, le téléphone qui permet les traductions et les plans dynamiques.

Chocolat équitable dont la particularité est d'être fabriqué sur place, au Costa-Rica, et non en Europe.

Conversations de mélomanes. «Bellini, Bellini, je déteste Bellini. La seule chose qui me fait supporter Bellini, c'est d'avoir découvert son influence sur Chopin».
Etonnants amis mélomanes, qui ne méprisent rien, s'intéressent à tout, sont capables de parler du la bémol (est-ce un la bémol?) de la chanson "Libérée, délivrée" de La Reine des neiges: un vrai amour, une vraie curiosité qui ne se ferme aucune porte (cette remarque à titre de leçon générale pour moi-même).
En les écoutant, je me rends compte que mon seul vrai intérêt pour la musique contemporaine est pour la musique de film. J'évoque la bande originale de Fury Road et The grand hotel Budapest.
Dominique évoque Bob Dylan. Il fait les mêmes remarques que Guillaume sur la difficultés de ses textes. Il confirme que "How many roads must a man walk down" est de Dylan, ce qui était bien mon souvenir (on m'avait dit non); or il me semble que "42" était la réponse à cette question (car dans Le guide intergalactique, nous avons la réponse, mais pas la question).
En rentrant je recherche la page de cette réponse, en vain.

Oulipo

Pas ramé lundi, à cause de la matinée sur les évolutions en droit social.
Pas ramé mardi, à cause des consultants.
Pas ramé mercredi, je ne sais plus pourquoi.

Beaucoup de courant, les débutants ne sortent pas. Je suis arrivée quelques minutes en retard, un quatre était déjà constitué. Yolette. Pierre-Adrien (débutant de l'année qui se débrouille), Rémi (de la testostérone, comme dirait Vincent. Il regrette de ne pas pouvoir prendre des cours particuliers (des cours particuliers en aviron? c'est la première fois que j'entends ça!! Je lui fais remarquer que les adultes, c'est impossible à former, ça n'écoute pas et passe son temps à expliquer pourquoi ça ne peut pas faire ce qu'on leur conseille ("sûr comme la mort", à l'arrivée au ponton il illustre ce propos)), Isabelle (un peu dépassée par les événements), Claire. Beaucoup de péniches, des vagues.

Oulipo, ou plutôt repas post-oulipo. Je découvre et retiens le nom de Michèle Métail.

Oulipo

Je sèche la séance (je suis en retard) et m'installe à la BN dans une salle en libre accès pour trois quarts d'heure d'allemand (reprise du Schleiermacher de mardi. Structure paulinienne (vous n'êtes pas mais je suis… ; mais si je ne suis pas alors vous êtes…; cependant si je suis vous êtes…; etc) et rhétorique: c'est si étrange de consacrer deux pages à interpeller ses lecteurs, sans entrer dans le vif du sujet. Aujourd'hui nous sommes davantage Cut the crap et tant pis pour la captatio benevolentiae.

(Tant pis, tant pis: la faute à Guillaume.)

Conversations à la volée:
— … L'Art d'avoir toujours raison, c'est très intéressant.
— Mon mari, enfin ex, aurait pu l'écrire. Moi, j'aurais pu écrire l'art d'avoir toujours tort, j'ai eu tort pendant trente ans.
— Evidemment, quelle idée, tu as eu tout faux dès le début. Dire oui a été la première erreur.

— La procratination pour les nuls : il l'a enfin écrit !

— Parfois c'est difficile à comprendre: j'ai lu dans un groupe FB "tu sais que tu fais de l'aviron quand…" un jeune rameur qui racontait qu'il avait été attaqué par un signe. Il m'a fallu un moment pour comprendre que ce n'était pas Derrida qui avait encore frappé.
— Ma mère qui était prof de dessin au collège est revenue un jour très émue: elle avait lu un graffiti sur une table «j'aime les verts». Elle avait trouvé ça si beau de la part d'un enfant si jeune, pas «j'aime le vert», mais «les verts»… Il lui a fallu une nuit pour comprendre qu'il s'agissait de foot.

— Je vais aller en Russie en décembre. C'est compliqué d'obtenir un visa. Je suis invitée dans la famille de ma belle-fille, mais si je dis que je vais chez eux, il faut qu'ils fournissent deux ans de justificatifs de revenus pour prouver qu'ils peuvent me nourrir… alors j'essaie de trouver un hôtel fictif, j'étudie internet.
[…] Non, ils ne parlent pas anglais. Apparemment c'était très politiquement incorrect de suggérer qu'ils puissent apprendre un peu d'anglais.

(Mais toutes les raisons de rire, si nombreuses, m'échappent.)

Caramba, encore raté

Oulipo ce soir. Je suis souvent en retard mais j'ai pris des bonnes résolutions, donc je pars à six heures pour un trajet qui prend normalement quarante minutes.

Las, dégagement de fumée, odeur de caoutchouc brûlé, tout est paralysé, ligne A, ligne 14… Je serai en retard.

Je verrai malgré tout la fin de la première partie d'une pièce qui reprend W de Perec. Mises en scène pour ainsi dire en noir et blanc à base d'ombres chinoises.

La prochaine fois se produira l'ensemble 101, collectif de chant contemporain dont Elisabeth chante les louanges. (Avis aux amateurs). Ce sera le 13 février à la BNF à 19 heures.

Cadeau de Noël: à la séance de l'oulipo de décembre 2013, nous parlions cadeaux de Noël et quand j'avais dit que Le sexe des rimes était sur ma liste, Maurice (le célèbre M.) s'était exclamé: «Ah, mais je crois que nous l'avons en double. Je vérifie, et si c'est le cas, le deuxième est pour toi.» (Nous avions également évoqué, peu avant ou peu après, la mythique bibliothèque d'Alain, le combat de la musique et de la grammaire pour l'occupation de l'espace, histoire légendaire qui se transmet respectueusement entre nous.)

Au retour, entre 23 heures et minuit, trains retardés, trains supprimés. Il y a eu un incendie sur la ligne B, crois-je comprendre.
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