Résumé
Par Alice, vendredi 22 février 2013 à 10:30 :: 2013
Lire, dormir, travailler. Il ne se passe pas grand chose, je ne vais tout de même pas vous parler de "mes" adhérents (au téléphone: «Je vous parle sans mes dents, vous me comprenez quand même?»).
Allez signer une pétition pour un vieil Arabe au Mali, j'ai l'impression que comme d'hab, c'est parti pour les vengeances personnelles ou de principe (pas de hiérarchie entre les deux).
Lundi: le cours d'AT (sur les prophètes) est donnée par une prof allemande qui prononce très mal (sans doute la comprendrions-nous mieux en anglais, mais tous ne comprennent pas l'anglais (je me comprends)). La révolte gronde parmi les étudiants (deux heures à 20h30 après une journée de boulot et avant une journée de boulot, c'est fatigant; si c'est pour ne rien comprendre…) Je suis embarrassée, ils n'ont pas tort, mais je les souhaiterais plus indulgents.
Mardi: je vois mon responsable hiérarchique le matin (comme il appartient à la holding, nous ne sommes ni dans la même entreprise, ni sur les mêmes lieux. Autant dire que nous ne nous voyons pas souvent.) Il me parle de la clause de désigantion.
Comment expliquer cela? Comme l'Etat est en train de réduire le périmètre couvert par la Sécurité sociale (c'est progressif, mais souvenez-vous de cette phrase dans cinq ou dix ans), il essaie de faire que tout le monde soit couvert par un contrat de santé (tout le monde = les salariés, le reste ne paraît pas exister aux yeux de l'Etat français). Donc les entreprises vont être obligées de proposer un contrat de santé (dit "mutuelle" par abus de langage: ce contrat peut être vendu par une mutuelle ou une société d'assurance, le mot plus exat est "complémentaire") à leurs salariés (c'est déjà partiellement le cas). Cela va être mis en place par des accords interprofessionnels. Les sociétés d'assurances se battent pour que ce marché reste ouvert: obligation de souscrire un contrat de santé, mais possibilité de choisir ce contrat (en d'autres termes, elles défendent la possibilité d'entrer en concurrence et de remporter des marchés).
Or l'accord (ou les accords) qui va être signé prévoit que le contrat de santé soit désigné dans la convention de branche. (Pourquoi bafouer ainsi le jeu de la concurrence? Ces accords sont signés par les syndicats, qui peuvent espérer en échange de sa désignation un financement de la part de l'organisme choisi…)
Mercredi. Je passe rendre un livre à la bibliothèque Beaugrenelle. Elle est hors de mes chemins habituels et je m'étais promis de n'y rien reprendre. Je repars avec un policier grec (plutôt mauvais, d'ailleurs).
Jeudi (hier). Pas le courage d'aller ramer malgré le soleil et la décrue. (Ce matin je découvre dans un mail que les sorties avaient été annulées à cause de cette même décrue — et le vent du nord. Culpabilité apaisée.)
Le soir H. passe me prendre à La Défense. Il me raconte des anecdotes sur le ministère où il a passé la journée, fait une remarque sur la décrépitude des lieux, la peinture qui part en lambeaux.
Dîner "dans un couscous", échanges sur l'absurdité de certaines décisions prises (plus on s'approche du pouvoir, plus on pense qu'on va comprendre qui décide quoi, et surtout pourquoi, et plus c'est l'inverse qui se produit. Je ne comprends pas comment tout cela est en mesure de fonctionner, quelque chose m'échappe, que ce soit en entreprise ou concernant l'Etat.)
Vendredi: 10h28. Je termine ces lignes en bibliothèque. Il me reste une demi-heure pour faire mes exercices d'allemand. Un peu court.
Allez signer une pétition pour un vieil Arabe au Mali, j'ai l'impression que comme d'hab, c'est parti pour les vengeances personnelles ou de principe (pas de hiérarchie entre les deux).
Lundi: le cours d'AT (sur les prophètes) est donnée par une prof allemande qui prononce très mal (sans doute la comprendrions-nous mieux en anglais, mais tous ne comprennent pas l'anglais (je me comprends)). La révolte gronde parmi les étudiants (deux heures à 20h30 après une journée de boulot et avant une journée de boulot, c'est fatigant; si c'est pour ne rien comprendre…) Je suis embarrassée, ils n'ont pas tort, mais je les souhaiterais plus indulgents.
Mardi: je vois mon responsable hiérarchique le matin (comme il appartient à la holding, nous ne sommes ni dans la même entreprise, ni sur les mêmes lieux. Autant dire que nous ne nous voyons pas souvent.) Il me parle de la clause de désigantion.
Comment expliquer cela? Comme l'Etat est en train de réduire le périmètre couvert par la Sécurité sociale (c'est progressif, mais souvenez-vous de cette phrase dans cinq ou dix ans), il essaie de faire que tout le monde soit couvert par un contrat de santé (tout le monde = les salariés, le reste ne paraît pas exister aux yeux de l'Etat français). Donc les entreprises vont être obligées de proposer un contrat de santé (dit "mutuelle" par abus de langage: ce contrat peut être vendu par une mutuelle ou une société d'assurance, le mot plus exat est "complémentaire") à leurs salariés (c'est déjà partiellement le cas). Cela va être mis en place par des accords interprofessionnels. Les sociétés d'assurances se battent pour que ce marché reste ouvert: obligation de souscrire un contrat de santé, mais possibilité de choisir ce contrat (en d'autres termes, elles défendent la possibilité d'entrer en concurrence et de remporter des marchés).
Or l'accord (ou les accords) qui va être signé prévoit que le contrat de santé soit désigné dans la convention de branche. (Pourquoi bafouer ainsi le jeu de la concurrence? Ces accords sont signés par les syndicats, qui peuvent espérer en échange de sa désignation un financement de la part de l'organisme choisi…)
Mercredi. Je passe rendre un livre à la bibliothèque Beaugrenelle. Elle est hors de mes chemins habituels et je m'étais promis de n'y rien reprendre. Je repars avec un policier grec (plutôt mauvais, d'ailleurs).
Jeudi (hier). Pas le courage d'aller ramer malgré le soleil et la décrue. (Ce matin je découvre dans un mail que les sorties avaient été annulées à cause de cette même décrue — et le vent du nord. Culpabilité apaisée.)
Le soir H. passe me prendre à La Défense. Il me raconte des anecdotes sur le ministère où il a passé la journée, fait une remarque sur la décrépitude des lieux, la peinture qui part en lambeaux.
Dîner "dans un couscous", échanges sur l'absurdité de certaines décisions prises (plus on s'approche du pouvoir, plus on pense qu'on va comprendre qui décide quoi, et surtout pourquoi, et plus c'est l'inverse qui se produit. Je ne comprends pas comment tout cela est en mesure de fonctionner, quelque chose m'échappe, que ce soit en entreprise ou concernant l'Etat.)
Vendredi: 10h28. Je termine ces lignes en bibliothèque. Il me reste une demi-heure pour faire mes exercices d'allemand. Un peu court.