Aujourd'hui il fait beau. De notre balcon, à la même heure qu'il y a trois jours:


Nous repartons tous les quatre. Cette fois-ci c'est C. qui reste derrière moi. Je prends de l'assurance et cela se passe ma foi plutôt bien. Je gagne en vitesse. Le moniteur du premier jour avait l'appellation "bleu foncé" pour certaines pistes et il est vrai que la différence entre pistes rouges et bleues n'est pas toujours très claire: plus pentues?

Je tombe à nouveau, bêtement, en descendant d'un télésiège. Je tombe à plat dos, les skis à angle droit au niveau des talons. Cela tire horriblement sur les genoux, pourvu que je ne me sois rien déchiré. Je suis intérieurement furieuse et frustrée, c'est stupide, une chute d'inattention, elle aurait été si facile à éviter. Un surveillant des télésièges m'aide car je suis incapable de remettre mes skis parallèles pour me relever. J'ai très mal au genou droit.

En fin de matinée je trouve un iPhone rose sur les pistes et les garçons passent le déjeuner à identifier la jeune fille pour tenter de le lui rendre (ce sera chose faite vers trois heures). Nous mangeons au sommet des pistes, à 2800 mètres, au soleil. Nous découvrons les montagnes invisibles depuis notre arrivée. La vue est magnifique.

Phrase du jour: «Le roller derby, c'est un sport ultra doux.»

Je skie de mieux en mieux, mais vers le soir avec la fatigue je perds le sens de la piste. Quand nous rentrons à la nuit, ni A. ni H. ne sont là: l'une est partie skier sur les pistes vertes pour tester ses nouvelles compétences (elle parle beaucoup de son moniteur. Je l'avais prévenue: la définition du chic1, c'est le moniteur de ski), l'autre est descendu boire un thé au soleil sur la place.

Un chocolat chaud m'achève: je dors une heure de tout mon long sur l'un des deux canapés de la pièce commune et l'on commentera plus tard: «c'était impressionnant, quel que soit le bruit de la discussion, ta respiration ne se modifiait pas d'un poil».


Note
1: cf Les Dingodossiers