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Tout va bien

Emmené la chatte chez le vétérinaire : H. trouve qu'elle tétanise dans son sommeil (non, pas un rêve) et ça lui rappelle les derniers jours de notre chatte précédente.
Sans compter que sa sœur de la même portée est morte cet été.
Bilan sanguin dans la foulée : tout va bien, et même étonnament bien vu son âge (seize ans).

— C'est quand même vachement bien, le véto: la prise de sang et le résultat dans la foulée en une demi-heure.
— Oui, enfin, ça coûte trois fois plus cher que pour les humains.

Souvenirs vétérinaires

Je commence Les demeures de l'esprit, Grande-Bretagne, Irlande II et j'ai la surprises de tomber sur James Herriot : ça alors, je ne savais pas que c'était un auteur célèbre.

Toutes les créatures du bon dieu est un livre que j'avais découvert en farfouillant dans la bibliothèque de mon oncle vétérinaire, je ne sais pas trop quand, au début des années 80, sans doute. Plus tard, j'avais eu le plaisir de le découvrir aux éditions L'école des loisirs; c'est le livre, avec Embrasser une fille qui fume, que j'ai offert à une amie pour faire vingt-deux heures d'avion. (Elle ne le sait pas, mais elle possède ainsi deux livres rares, épuisés tous les deux).

C'était un livre joyeux, plein d'optimisme et d'anecdotes incroyables sur le métier de vétérinaire.
Mais je les croyais, parce que mon oncle était vétérinaire.

C'est avec lui que j'ai appris ce qu'était l'urgence : il prenait son café, un coup de fil affolé l'interrompait pour réclamer sa présence auprès d'un vêlage qui se passait mal, il disait «J'arrive», se rasseyait, et finissait son café.
Il soignait ses enfants avec les produits vétérinaires, il suffisait de connaître leur poids et d'appliquer la posologie destinée au porc.
Il se contemplait calmement, diagnostiquait ses maladies: «Je savais que mes accès de fièvre signifiaient que le foyer était infectieux». (Cette phrase a été prononcée alors qu'il racontait une opération qui avait failli lui coûter la vie, après plusieurs mois en réanimation suite à un coup de pied de cheval qui lui avait éclaté le foie.)

Un jour il perdit son alliance dans une vache. Le plus étonnant, c'est qu'à la visite suivante, il enfonça sa main pour palper le veau et réenfila son alliance.
Depuis il la porte à une chaîne autour du cou.


PS: Par hasard, j'ai trouvé un vêlage. Ça ne se passe pas toujours aussi bien (voix pleine de regrets de mon oncle: ce jour-là il avait emmené un de ses jeunes fils avec lui), mais je vais vous épargner ça.
C'est à ces contacts vétérinaires que je dois ma façon de considérer la santé en général et tout ce qui touche à la maternité en particulier (les vaches et les chattes font ça très bien, on doit pouvoir s'en sortir sans tout ce foin et tout ce marketing (d'un autre côté, l'accouchement sans douleur, quand vous voyez la tête de la vache ou de la chatte... On ne nous prendrait pas pour des andouilles par hasard?))

Robustement (hommage)

Lorsque j'ai commencé à lire sérieusement des blogs, entre avril 2004 et février 2005, rayonnant à partir de Matoo et Gvgvsse, j'ai découvert un monde qui commençait déjà à s'estomper, j'arrivais déjà trop tard: les blogs de Mennuie et Manu n'étaient plus accessibles, celui de la Fille aux gants non plus, etc. (Matoo conserve les liens des blogs disparus, plus exactement, il n'efface pas les liens au fur à mesure. Je l'en remercie. C'est frustrant et nostalgique, je ressens un grand regret pour tous les blogs que je n'ai jamais parcourus, je déteste les blogs effacés, c'est encore plus triste quand il s'agit de blogs perdus, comme Gvgvsse m'a expliqué que c'était le cas de celui de Manu). Rien à faire, un blog qui n'est pas né avant 2004 ne sera jamais pour moi "un vrai blog" mais juste un effet de mode. Je suis très snob. En tournant un peu, je suis inévitablement arrivée chez Berlinette. I like her style. Je vous laisse lire un post sur les tournesols, un autre sur les pauvres, un troisième sur un chat,… Dommage qu'elle écrive de moins en moins. J'aime l'équilibre qu'elle parvient à trouver dans certains posts où le second degré n'est pas du second degré, où toutes les interprétations ne paraissent pas seulement possibles, mais vraies. Graine d'écrivain, à mon avis, mais je ne suis pas sûre qu'elle en prenne jamais le temps.


Toujours est-il que j'ai cru m'étrangler en découvrant cela :




Qu'en déduire, mon Dieu, mon Dieu : Patrick Artus lirait Berlinette?
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