Enquête
Par Alice, samedi 21 février 2015 à 12:00 :: Une enquête sentimentale
Les questions sont ici.
1/ Je suppose que oui, sans vraiment le savoir, puisque j'ai un téléphone portabe: plan de Paris, kilométrage à l'aviron, cela doit se faire à partir d'un GPS. Mais pour les "vrais" trajets en voiture, je préfère les cartes. Elles donnent une vue générale, elles donnent des envies, des idées, des possiblités de détours, d'échappées.
2/ Enormément. Où, quand, arrêtez-vous l'enfance? Je vais citer celui que je connais quasiment par cœur, et dont beaucoup de bribes me remontent en diverses occasions quotidiennes: Les lettres de mon moulin de Daudet.
3/ En Grèce, toujours (je dis "toujours", car j'ai l'impression de répondre souvent "en Grèce", ou "la Grèce"). Donc en juillet (à moins de compter l'aviron sur la Seine comme "bain de soleil": dans ce cas en octobre ou novembre à La Défense!)
4/ Tout le temps. Peut-être un peu moins qu'avant, j'essaie d'obéir à mes alertes intérieures. Mais il y a "je ne devrais pas" et "je ne devrais pas": il y a ceux qui correspondent à des entêtements et de l'obstination et qui sont de la bêtise (et on ne devrait pas!), et il y a ceux qui correspondent à des ruptures des conventions, qui sont plutôt "ça ne se fait pas": et là , il faut le faire!
5/ Oui, en particulier quand j'ai mal à la gorge.
6/ Oui. D'une part ils permettent d'obtenir un résultat tangible et durable, quelque chose "qui se voit" et "qui reste" (contrairement à la cuisine), d'autre part ils sont une façon d'user le temps, le chagrin et d'acquérir une sorte de sagesse. Par exemple, lorsque nous (Hervé ou moi) sommes en train de faire un travail intellectuel et que nous y découvrons une imperfection sans avoir le courage de tout reprendre pour que ce soit parfait, je rappelle cette leçon du tricot: quand le pull est fini, celui qui l'a tricoté ne voit plus que le défaut, et il est condamné à ne voir que le défaut aussi longtemps que le pull sera porté. Cela vaut la peine de détricoter et retricoter pour la paix de son esprit.
7/ Oui. Comment faire autrement quand on a des animaux? «Trois chiens pour un cheval, trois chevaux pour un homme.» (Je pense que ce n'est plus valable.)
Il y a une mort de cheval particulièrement atroce que je n'ai jamais racontée (un cheval de club, je n'ai jamais eu de cheval en propre).
8/ Non, je ne m'y sens pas bien. Souvent trop de vent, trop froid, mal assise, trop de bruit. J'aime les cafés, les bibliothèques.
9/ Enfant, chez la marraine de ma mère. Plus tard, jeune mère, en "sortant" les enfants au parc l'après-midi. Je ne peux pas croiser des parents poussant des poussettes dans les parcs dans frissonner d'horreur au souvenir de cet ennui mortel. Et tout ça pourquoi? Parce qu'on (mais qui, "on"?) nous avait convaincu qu'il fallait sortir les enfants. Alors qu'en réalité, ils s'en moquent, ils grandiront de toute façon.
10/ Je ne sais pas. J'essaie de faire simple. Dans ce domaine, ma vie professionnelle m'a aidée. J'ai eu des chefs remarquables de ce point de vue.
1/ Je suppose que oui, sans vraiment le savoir, puisque j'ai un téléphone portabe: plan de Paris, kilométrage à l'aviron, cela doit se faire à partir d'un GPS. Mais pour les "vrais" trajets en voiture, je préfère les cartes. Elles donnent une vue générale, elles donnent des envies, des idées, des possiblités de détours, d'échappées.
2/ Enormément. Où, quand, arrêtez-vous l'enfance? Je vais citer celui que je connais quasiment par cœur, et dont beaucoup de bribes me remontent en diverses occasions quotidiennes: Les lettres de mon moulin de Daudet.
3/ En Grèce, toujours (je dis "toujours", car j'ai l'impression de répondre souvent "en Grèce", ou "la Grèce"). Donc en juillet (à moins de compter l'aviron sur la Seine comme "bain de soleil": dans ce cas en octobre ou novembre à La Défense!)
4/ Tout le temps. Peut-être un peu moins qu'avant, j'essaie d'obéir à mes alertes intérieures. Mais il y a "je ne devrais pas" et "je ne devrais pas": il y a ceux qui correspondent à des entêtements et de l'obstination et qui sont de la bêtise (et on ne devrait pas!), et il y a ceux qui correspondent à des ruptures des conventions, qui sont plutôt "ça ne se fait pas": et là , il faut le faire!
5/ Oui, en particulier quand j'ai mal à la gorge.
6/ Oui. D'une part ils permettent d'obtenir un résultat tangible et durable, quelque chose "qui se voit" et "qui reste" (contrairement à la cuisine), d'autre part ils sont une façon d'user le temps, le chagrin et d'acquérir une sorte de sagesse. Par exemple, lorsque nous (Hervé ou moi) sommes en train de faire un travail intellectuel et que nous y découvrons une imperfection sans avoir le courage de tout reprendre pour que ce soit parfait, je rappelle cette leçon du tricot: quand le pull est fini, celui qui l'a tricoté ne voit plus que le défaut, et il est condamné à ne voir que le défaut aussi longtemps que le pull sera porté. Cela vaut la peine de détricoter et retricoter pour la paix de son esprit.
7/ Oui. Comment faire autrement quand on a des animaux? «Trois chiens pour un cheval, trois chevaux pour un homme.» (Je pense que ce n'est plus valable.)
Il y a une mort de cheval particulièrement atroce que je n'ai jamais racontée (un cheval de club, je n'ai jamais eu de cheval en propre).
8/ Non, je ne m'y sens pas bien. Souvent trop de vent, trop froid, mal assise, trop de bruit. J'aime les cafés, les bibliothèques.
9/ Enfant, chez la marraine de ma mère. Plus tard, jeune mère, en "sortant" les enfants au parc l'après-midi. Je ne peux pas croiser des parents poussant des poussettes dans les parcs dans frissonner d'horreur au souvenir de cet ennui mortel. Et tout ça pourquoi? Parce qu'on (mais qui, "on"?) nous avait convaincu qu'il fallait sortir les enfants. Alors qu'en réalité, ils s'en moquent, ils grandiront de toute façon.
10/ Je ne sais pas. J'essaie de faire simple. Dans ce domaine, ma vie professionnelle m'a aidée. J'ai eu des chefs remarquables de ce point de vue.