Samba
Par Alice, dimanche 26 octobre 2014 à 23:49 :: 2014
Voir Samba à Yerres me donne envie de me lever dans la salle pour gueuler: «Vous ne voulez pas de ces Noirs chez nous? Votez Dupont-Aignan!»
Mais je me retiens. Et puis ceux qui sont venus voir Samba sont probablement ceux qui ne votent pas Dupont Aignan…
L'histoire est gentille, Charlotte Gainsbourg terreuse à faire peur (à mon avis ça ne tient pas debout trois secondes, impossible qu'elle retrouve son poste dans une boîte où elle a fracassé un portable sur la tête d'un mec), il y a quelques bonnes répliques.
Mais si l'on ne s'attache ni à l'intrigue, ni aux côtés ripolinés du film (qu'ils sont propres et peu regardants, ces pauvres, prêts à perdre une paire de pompes ou un manteau (je lis Le Quinconce, absolument sordide dans sa description de la misère)), le côté documentaire est terrifiant, de la plonge aux travaux de BTP (pas étonnant que les travaux de carrelage ou de maçonnerie soient toujours mal faits!) en passant par les centres de tris de déchets (un côté Wall-e)… Le film montre bien l'hypocrisie du système, entre les employeurs qui trouvent là une main d'œuvre corvéable à la journée, sans contrat, et l'administration qui délivre des OQTF (obligation de quitter le territoire français) en ouvrant le portail du centre de rétention…
Mais je me retiens. Et puis ceux qui sont venus voir Samba sont probablement ceux qui ne votent pas Dupont Aignan…
L'histoire est gentille, Charlotte Gainsbourg terreuse à faire peur (à mon avis ça ne tient pas debout trois secondes, impossible qu'elle retrouve son poste dans une boîte où elle a fracassé un portable sur la tête d'un mec), il y a quelques bonnes répliques.
Mais si l'on ne s'attache ni à l'intrigue, ni aux côtés ripolinés du film (qu'ils sont propres et peu regardants, ces pauvres, prêts à perdre une paire de pompes ou un manteau (je lis Le Quinconce, absolument sordide dans sa description de la misère)), le côté documentaire est terrifiant, de la plonge aux travaux de BTP (pas étonnant que les travaux de carrelage ou de maçonnerie soient toujours mal faits!) en passant par les centres de tris de déchets (un côté Wall-e)… Le film montre bien l'hypocrisie du système, entre les employeurs qui trouvent là une main d'œuvre corvéable à la journée, sans contrat, et l'administration qui délivre des OQTF (obligation de quitter le territoire français) en ouvrant le portail du centre de rétention…